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Quand le vert vire a l'orange, au brun, au rouge, et transforme les cieux en un tableau de maître.
Quand la douceur veloutée se transforme, lentement, en une rigidité craquante.
Quand la métamorphose s'achève, d'abord sur une, puis une autre, puis une infinité.
Alors, seulement, commencent à tomber, chuter, mais aussi à s'envoler, se libérer.
Ce moment où le soleil achève sa course et laisse volontiers place à la lune.
Ce moment que les frileux redoutent, dont les poètes raffolent.
Poursuivant leur course, elles se déposent sur le sol, délicatement, formant un tapis feutré, qui craquelant sous les semelles des baladeurs.
Certains se calfeutrent, s'emmitouflent sous des couches de laine, et lisent tranquillement au coin du feu.
D'autres sortent se balader, admirer les merveilles de la nature, leur bonnet enfoncé sur les oreilles, le nez rougi, sortent un carnet où ils esquissent des croquis.
Ce moment ou tous admirent, les nez levés vers le ciel, où collés à leur fenêtre, la chute lente et majestueuse de la nature, les arbres se dénudant lentement.
Cette saison que les frileux redoutent, dont les poètes raffolent.
L'automne.
Ecrire sur une saison
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