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19. Action



Le temps de petit-déjeuner, les appâts sont arrivés, bien empaquetés. Jun Lu en provenance de Berlin, Aziz al Rhawi de Londres. Le transfert s'est effectué par avions spéciaux, Falcon 7x, avec cercueils et corbillards en attente sur le tarmac de l'aérodrome du Mans. Le tout sous la houlette de Tomy.

Immédiatement, Nora, Caroline et Dominique ont pris en charge les dents de sagesse des respectés frères Jun Lu et Aziz al Rhawi, comme elles l'avaient fait avec le major Igor, qui patiente déjà, au frais, sous perfusion. Au cas où, elles implantent également une oreillette temporale.

Dans l'après-midi, ils prendront la direction d'Iskenderun, Hatay Airport, en cercueils bien équipés. Pour les services turcs, on les a affublés de l'identité de trois frères arméniens de Marseille, Georges, Jules et Marc Arabyan, célibataires endurcis, qui ont fait vœu d'être inhumés dans le village de leurs grands-parents, Vakifli, à côté d'Antioche.

Nous devons suivre, Nora et Caroline, qui prendront en charge les rescapés, avec moi, Ahmed, Jamal et Tomy en couverture. Pour l'aller, Nora et moi, on est censé être en voyage de noces. Tomy joue le rôle de l'exécuteur testamentaire des frères Arabyan. Caroline, à ses côtés, représente l'amicale des Arméniens de Marseille. Ahmed et Jamal, deux beaux barbus en djellaba, se promènent dans les parages, affublés en théologiens Malékites, spécialistes du raisonnement par analogie et des sentences par association d'idées.


Dès l'arrivée, une fois les vérifications effectuées par les services des douanes, nos amis kurdes ont pris en charge les corps endormis de Jun Lu & consorts, qu'ils ont glissés dans de nouveaux cercueils, prévus à cet effet.

Et Tomy, avec Caroline à ses côtés, s'est chargé de l'inhumation des cercueils vides, dans la plus pure tradition arménienne, sous le regard attendri des autorités turques, toujours bienveillantes avec les défunts arméniens.

Tomy, costume cravate, sérieux comme un pope, et Caroline, émue aux larmes, lorsque le prêtre a béni à trois reprises les cercueils, au nom de la Sainte-Trinité, leur jetant une poignée de terre, ainsi sanctifiée.

Nora et moi, main dans la main, amenés par le hasard et la curiosité, on a pu assister à la scène, de loin, lors de notre promenade touristique aux alentours d'Antioche, ainsi que la belle brochette d'officiels galonnés.

Nos amis kurdes nous ont prévenus : les services turcs du MIT n'aiment pas du tout qu'on vienne mettre le nez dans leurs affaires. Par nature, ils sont méfiants.

Le transfert des cercueils entre les mains de Daesh, ils y trouvent leur intérêt et ils donnent leur accord, tacite évidemment. La partition de l'OTAN, ils la jouent seulement quand ça leur convient : « D'une façon ou d'une autre, ils vous auront dans le viseur ; s'ils ont un doute, ils vous fondront dessus, kalach en bandoulière, couteaux entre les dents, et ils se laisseront aller à leurs méthodes, réputées tatillonnes... ».


Le carambolage, la neutralisation des anges gardiens, la substitution des corps, le transfert en camionnette jusqu'à Gaziantep et Karkamis, aucun problème. Le transbordement des cercueils entre les mains des passeurs, le passage de la frontière via l'Euphrate, tout s'est passé comme sur des roulettes... jusqu'à l'embarquement de nos trois rescapés endormis à bord du Fokker de la Germania.

Nora et Caroline, en hôtesses de l'air, les ont douillettement installés et elles se sont occupées de les ranimer peu à peu. Nora va pouvoir jouer du pipeau. Le plein de kérosène a été fait. L'appareil s'apprête à décoller.

Mais deux voitures du MIT arrivent en trombe et bloquent la piste. Medhi nous prévient dans l'oreillette : « Une fois arrivés à Jarabulus, quand ils ont ouvert les cercueils, avec Jun Lu, un asiatique, ils se sont doutés de quelque chose et ont prévenu leurs copains du MIT ». Sans blague !

Quatre officiers de renseignement ont déboulé à bord. Nora les attend en haut de la passerelle, souriante. Elle s'occupe de les neutraliser. Le kalaripayat est très efficace dans les espaces restreints... A peine assommés, Caroline leur administre un sédatif, pour les soulager.

Tomy et moi, on attend dans l'aérogare, déguisés en pistards. On profite de la confusion pour piquer un camion et se rapprocher des véhicules. On fait mine d'aller aux renseignements, on neutralise au gaz les conducteurs et leurs acolytes, et on dégage vite fait la piste.


Le Fokker vient de décoller quand Ahmad et Jamal, toujours en prédicateurs, voient arriver des renforts. Medhi nous prévient : on est cuits ! « Un sale moment à passer, nous fait-il dans l'oreillette, on prépare les vidéos qu'il faut pour vous faire libérer presto ».

La chasse turque a suivi le mouvement. Mais trois F16 américains se sont immédiatement interposés au large de Chypre, et tout ce beau monde aérien s'est gentiment tenu compagnie, décrivant des boucles et jouant à cache-cache, suivant les règles des jeux d'entrainement préconisés par l'OTAN...

Au delà de Rhodes, le Fokker a pu continuer tranquille, et le rapatriement s'est déroulé sans encombre.


Pendant ce temps-là, avec Tomy, on est transférés vers Ankara. Traitement habituel : cellules individuelles avec lumières vives, jours et nuits, cris de torture ininterrompus dans les cellules voisines, interrogatoires hurlants.

Medhi nous guide à l'oreillette. On doit demander à parler avec le colonel Ozgur, ex de l'ambassade de Paris, fin connaisseur. Au bout de deux jours de lumières et de bruits ininterrompus, il nous reçoit dans une pièce de musée, avec instruments de torture aux murs : écarteleur, compresseur, berceau de judas, briseur de genoux, roue de Catherine, âne espagnol, taureau sicilien, fourchette de l'hérétique, etc., le tout agrémenté de jolies flaques de sang. Nous, en général, on utilise du porc. Eux, ils doivent préférer une version hallal, chèvres ou moutons.

Manifestement, il veut jouer au vilain :

– Vous vouliez me voir : on va passer aux choses sérieuses, alors !

– Regarde ton écran, abruti !

Sur son écran il voit ses quatre agents dans une posture similaire. Tomy lui glisse : « Œil pour œil... si tu vois ce que je veux dire... ». Il voit très bien, sans parvenir à s'expliquer comment on fait, entravés de partout, pour lui pirater sa bécane et savoir en direct ce qui s'y passe.

J'ajoute : « Attends, ferme pas, t'as aussi des images... ». Et Medhi lui envoie de jolies vidéos, des fakes bien sûr, où il peut voir son président faire des galipettes peu islamiques dans les bras d'un malabar des services spéciaux israéliens, tatoué partout d'étoiles de David et de chandeliers à sept branches.

Pour bien faire, il a également droit à la fille dudit Président, seize ans à peine, en escort girl, voile islamique sur la tête, dans un salon privé des sœurs Lajoie, faisant les délices de plusieurs pépères de cinquième jeunesse :

– Tu veux qu'on diffuse ?

– Comment...

– ... chacun sa cuisine mon gros.

– Mais...

– ... on prend le premier avion pour Charles-de-Gaulle et on n'en parle plus !


Et ça s'est passé comme prévu, avec transfert au Mans par hélico dans la foulée, atterrissage directement devant notre bunker. Juste à l'heure pour le dîner.

Ahmad et Jamal sont déjà là, exfiltration délicate, via Istanbul et Francfort, avec leur barbe et leur littérature coranique.

Aïcha est contente : elle a récupéré toute sa famille, avec Harold, Jeff et Gerhart en prime.

Elle a eu tout le temps de nous faire un festin de keftas, avec Bubu préposé aux courses, un Bubu toujours béat, tant il reste convaincu de sa liaison passée avec Nora, liaison dont il a pourtant bien du mal à se souvenir des détails, le bougre.


Toujours béat, enfin... plus pour très longtemps...

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