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1. Rencontre

Saint Raphaël. 28 septembre. Je suis en planque, vitres teintées, 2h du matin, bas de la rue Anatole France. Dans le rétroviseur, deux filles, au loin, descendent, bras dessus bras dessous. Une voiture, tous feux éteints, les suit à distance. Je distingue peu à peu : une grande blonde et une petite brune. Généralement, mon regard est attiré par les blondes. Là, c'est l'autre qui se grave dans mon œil.


La voiture a glissé deux places devant moi. Trois gaillards, bien imbibés, s'en extraient. Ils doivent projeter d'embarquer les deux filles sans leur demander leur avis. Pas question d'intervenir : risquer de gâcher une semaine de planque pour deux nanas et trois zozos du samedi soir !

Voyant les garçons se déployer, la blonde s'est enfoncée dans une embrasure de porte. La brune a poursuivi son chemin. Position curieuse, élastique, parallèle au trottoir.

Un bras ne s'est pas avancé vers elle que sa jambe se détend brutalement. Broyage de bijoux de famille. Douloureux ! L'autre genou arrache deux dents au pauvre gars pendant qu'il se plie en deux. Pour finir, une clé au bras, et il se tord de douleur sur le trottoir, épaule gauche démise.

Il en reste deux. L'un a fait demi-tour vers la voiture ; l'autre s'est mis en position de combat. Deux bonds et une toupie : il est couché dans le caniveau, bras droit brisé au niveau du radius par un coup de talon, sec et précis.

Problème : le troisième, qui ressort de sa voiture avec un flingue. Pas le temps de me dire qu'il va peut-être bien falloir que je m'en mêle qu'en un bond elle a sauté par dessus la mienne. Je la vois rouler dessous et la tête du gaillard disparait pour un rencard brutal avec le trottoir.


Quelques secondes de silence m'incitent à sortir pour admirer les dégâts, quand je vois un canon derrière ma vitre, qui me fait signe de la baisser : « Maintenant que c'est fini le spectacle, tu peux sans doute te rendre utile... ». Elle a trouvé le temps de récupérer le flingue, de me repérer, d'appeler sa copine, de contourner le rétroviseur et de me braquer... à mon insu !

– Je vous dépose où mesdames, je demande ?

– Tu commences par nous sortir de là. Après, on verra.

La voiture démarre doucement. J'ai le temps de constater que le troisième larron git inconscient, tête en sang, sur l'asphalte.

– Vous savez, je suis un peu de la police.

– « Un peu », ça veut dire quoi ?

– Ça veut dire « un peu ».

– T'es pas flic mais tu les connais parce que soit t'es un ancien flic reconverti dans le privé, soit t'es un barbouze, voire les deux. Avance !

Pile poil, en plus ! Sauf qu'elle aurait pu remplacer « barbouze » par « fonctionnaire de la DGSE en panne de salaire » ! LOUVOIS* qu'ils appellent ça, « LOgiciel Unique à VOcation Interarmée de la Solde », qui ne parvient plus à nous payer : six mois sans un sou ! Alors on louvoie comme on peut : on devient auto-entrepreneur, pour mettre du beurre dans ses haricots, chacun sa petite entreprise, toujours dans la sécurité, et le Château nous missionne. Payé maigrichon, mais ça évite les découverts.


Elle veut que j'appelle les secours. Apparemment, le dernier a besoin d'aide :

– T'as des égards pour lui ?

– Avec son arme, je n'ai pas eu le choix, mais par principe j'évite les morts inutiles.

– T'as pas peur qu'ils te dénoncent ?

– Ils ont essayé de nous draguer en boîte : ils ne risquent pas de dire qu'en plus d'un râteau ils se sont fait démolir par une donzelle basanée d'un mètre soixante sans réussir à la toucher !

Elle a plutôt raison, question psychologie également.

On a déposé sa copine chez elle, au pied d'un HLM :

– Maintenant on va voir ce que tu vaux, côté chambre d'hôtel, me dit-elle en repartant.

Me faire malmener a toujours eu le don de me sectionner la zigounette. Même si elle est sacrément douée, ça s'est rapidement terminé par un brutal :

– Si ça ne te dérange pas, maintenant, dodo.



Cinq minutes plus tard, elle dort. Un petit câlin, quand même, on aurait pu... Il n'y a pas que la bagatelle dans la vie, que diable !

Non, elle est là, quasi nue, abandonnée, à mes côtés, superbe. Et moi, avec des envies de caresses qui me gratouillent les paluches.

Je pose ma main sur elle, craignant le pire. Au lieu d'une baffe, la voilà qui se retourne et qui se love contre moi, en nichant bien sa tête dans le creux de mon épaule.

J'ai passé notre première nuit comme ça, oppressé, retenant mon souffle, sans fermer l'œil. D'habitude, je commence par consommer, avant de sombrer dans un sommeil bien mérité. Là, tout est à l'envers.


* Cette histoire de logiciel qui merdoie eststrictement exacte (cf.wikipedia.org/wiki/Logiciel_unique_a_vocation_interarmee_de_la_solde),même si le problème semble aujourd'hui résolu. L'idée des espions auto entrepreneurs,en revanche, relève évidemment de la fiction (enfin... j'espère !)

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