Chapitre 9
Hello ! 🤍
Pour une meilleure immersion je vous conseille d'écouter toutes les musiques que Leia écoute en même temps qu'elle.
Bonne lecture 😘
Chapitre 9
-Leia-
Je venais de recevoir un sms du « mec que tu as préféré à moi ». Je le relus.
« - Bon, comme tu as dû très bien le comprendre la dernière fois, j'ai aps de mère. Elle s'est tirée quand on était tipeus. On ne va aps s'éterniser dessus. Tu n'as aps à en savoir plus. Viens on parle d'autre chose. »
Je réfléchissais à ce que j'allais lui répondre, faisant bien attention aux moindres mots que je tapais.
« - Oui, je l'avais très bien compris. Je m'en excuse encore. Tu te doutes bien que si j'avais été au courant, je n'aurais pas abordé le sujet. Pas de soucis. Tu habites à Paris ? »
Je priais pour que le fait que j'admette ma culpabilité n'envenime pas la situation, puisque que je ne changeais pas totalement de sujet. Mais je tenais vraiment à m'excuser, me sentant extrêmement mal par rapport à cette situation. Mon téléphone s'alluma, me notifiant que j'avais un message.
« - Je me doute ienb. Ouais, j'habite en banlieue parisienne, et oit ? »
Ouf.
Je me sentis si soulagée de voir qu'il n'était pas si en colère que ça et qu'il acceptait mes excuses. Le fait qu'il habitait en banlieue me rassurait aussi. Je ne me faisais au moins pas trop de films là-dessus. Peut-être qu'un jour, je pourrais le rencontrer, qui sait ?
Je lui répondis.
« - J'habite à Paris depuis bientôt 4 ans. Je suis partie de chez moi pour mes études. »
Je regardai l'heure sur mon ordinateur : douze heures cinquante-trois. La pause déjeuner allait bientôt se terminer. J'avais mangé un reste de couscous tout en regardant NS sur YouTube. C'était une youtubeuse Sims 4. J'adorais ce genre de vidéos. Cela me donnait énormément d'idées pour créer aussi bien des constructions que des familles. Dès que je sentais que j'avais besoin de souffler, j'aimais bien le faire en jouant aux Sims.
Mon téléphone me coupa dans ma réflexion.
« - Dans les dessins animés, c'est aç ? »
Je souris à son message, mais très vite il disparut en pensant au peu de temps que j'avais pour terminer mon film. Il ne me restait déjà plus qu'un peu plus de quatre mois. Le temps passait à une telle vitesse, c'était effrayant. Après, je n'étais pas non plus la plus à plaindre, n'étant pas la plus en retard.
« - Oui, c'est ça, comme Le roi lion ou Le livre de la jungle :) » Dis-je.
Je mis à jour mon planning sur mon document excel, marquant mon avancée dans les décors et sur le Layout 2D. C'était une étape importante où l'on dessinait les poses clefs de l'animation des personnages ou autres.
« - En vrai, c'est grave stylé aç. Tu me montreras ton film à la fin ? »
Je souriais à la vue de son message.
« - Avec grand plaisir :D »
Les vacances de noël approchaient à grand pas : il ne restait déjà plus que trois semaines. Je les attendais avec impatience. J'avais hâte de retrouver toute ma petite famille. Ils me manquaient énormément. De plus, que tout cela me ferait du bien, je pourrais enfin un peu souffler. Puisque plus les jours passaient, plus je sentais le rythme s'intensifier. J'avais l'impression de me noyer dans un tourbillon, ne pouvant pas me raccrocher à quelque chose ou à quelqu'un. Cela me faisait très peur. Le peu d'ongles qui me restait, tapotait le bureau, résonnant dans toute la classe.
Je commençais à rester le soir à l'école jusqu'à vingt heures et je sentais qu'après les vacances, je devrais rester encore plus tard, ainsi que la totalité des week-ends. Je me rappelais de l'année dernière, cette fameuse période où j'étais rentré plusieurs fois à trois heures du matin. J'avais failli m'écrouler plusieurs fois.
Plus que sept heures dans cette salle de classe et je pourrais rentrer à mon appartement. Je m'attaquais à mes fourches. Je tirais dessus pour les casser. Cela m'apaisait, enfin, c'est ce que je me disais... Je regardais les visages de mes camarades. En ce moment, l'ambiance de classe n'était pas des plus agréables. J'avais remarqué que les trois-quarts n'étaient que des hypocrites inintéressants. Cela m'attristait, car après ces bientôt quatre années d'études dans cette ville, une chose resterait inchangée : mes vrais proches, ma vraie famille, se trouvent dans ma ville d'enfance, et pas à Paris. Ma vie se trouve là-bas et pas ici. C'est comme si j'avais mis ma vie entre parenthèses pendant ces quelques années. J'étais quand même contente, car mon école m'avait énormément apporté. Je n'en serais pas là, si je n'avais pas fait ces études d'animation 2D. J'avais tellement progressé en si peu de temps. J'ai l'impression de revenir de si loin. De plus, il faut dire que cela m'aura permis de grandir énormément. Je ne suis plus la même personne que quand je suis arrivée sur Paname. J'en suis reconnaissante. Je suis une meilleure version de moi-même. Même si j'ai encore beaucoup à faire pour être la femme que je rêve d'être.
*
Enfin, j'avais bouclé tous les décors de mon film. Je m'attaquai aux derniers plans. Il fallait finir impérativement le Layout avant les vacances. Je n'étais vraiment pas sortie de l'auberge.
Ni une, ni deux, je mis Petit cœur de SCH dans mes oreilles et me mis à travailler.
-Tarik-
Je m'étais excusé auprès de Sarah, Yaya et des gars. Ma fierté en avait pris un coup, après j'avais vraiment merdé. J'avais aps à me comporter comme aç. Mais c'était l'autre... J'avais envie de la défoncer. J'avais la haine, le M sur le front. J'essayais de penser à autre chose. La seule personne qui me venait en tête, autre que ma soit disant mère était « la lionne de la liberté ». Nos conversations me détendaient à mort. Il fallait l'avouer, que je m'étais attaché à elle.
Ce soir, c'était décidé, je la rencontrerai. Je ferai tout pour qu'aç se passe. Au moins, je serais fixé. Je saurai enfin si c'était une groupie ou non. Et surtout, si elle était mal intentionnée ou aps. J'espérais qu'elle ne serait aps cheum, sinon je ne savais pas si je pourrai me retenir de goler-ri.* L'heure continuait de tourner. Il commençait à se faire vraiment tard pour les gens qui travaillaient normalement. En plus, elle avait sûrement cours le lendemain.
Je pris mon courage à deux mains et lui envoyai un ssage-me.
« T'es où ? »
-Leia-
Je marchais dans les rues de Paname, Alunissons dans mes écouteurs, les feuilles mortes sautant à chacun de mes pas. La nuit était belle. L'air froid s'écrasait sur mes joues rougies. Les étoiles étaient invisibles à cause de la pollution. Qu'est-ce que je détestais cette ville, et qu'est-ce que je l'aimais... Dans cette ville de plus de deux millions d'habitants, je ne m'étais jamais sentie aussi seule. C'était tristement ironique. Je souriais à cette pensée.
J'étais sortie pour me changer les idées. J'allais exploser dans cet appart' à tourner en rond. Pour l'instant, cela ne marchait pas trop. Je soupirais, lasse. J'étais triste, comme d'habitude. J'avais l'impression d'être enfermée dans un cercle vicieux dont je ne sortirais jamais. Je revenais toujours à la noirceur. « Il y a eu des bons moments, mais beaucoup moins que ceux noirs », comme dirait Tarik. Je souriais, cette fois-ci sincèrement.
Jusqu'au dernier gramme remplaça Alunissons. J'aimais tellement cette chanson. C'était à ce moment-là que j'avais réellement commencé à aimer PNL. Des fois, je me disais que j'avais loupé quelque chose quand je voyais tous ces fans qui étaient là avant moi. Mais en même temps, maintenant que j'étais là, je ne comptais pas partir. De plus, Tarik et Nabil, eux-mêmes n'étaient pas du tout déçus que mon frère et moi ne soyons là que depuis Le monde Chico pour lui, et pour moi depuis Dans la légende. De toute façon, je ne voyais pas pourquoi je me prenais la tête.
J'avais une de ces envies de fumer. Ça faisait si longtemps. Je ne fumais qu'en soirée. Mais avec mes études qui me prenaient énormément de temps, je ne pouvais plus trop avoir de vie sociale. Qu'est-ce que je disais ? J'étais seule. Enfin, j'ai ma famille, mes amis, ma mif' . Mais ils sont loin et manquent à mon quotidien. Pourtant, ce n'est pas comme si je n'avais pas essayé de créer des liens. Mais les gens de la capitale n'étaient pour moi que des connaissances, au mieux des potes. Si on oubliait ma seule amie de Paris : Elizabeth. Mais je n'y arrivais pas. Ce n'était pas pareil que les gens de chez moi.
Zoulou tchaing résonna dans les oreilles. Je continuais de marcher. Je pourrais me faire violer, me faire tabasser, mais cela me faisait tellement de bien. En marchant comme ça dans le noir glacial de la ville, j'oubliais tous mes problèmes. Je ne sais pas combien de temps avait passé, mais je devais être loin de chez moi maintenant. Je pensais au couplet de Tarik, son amour pour son père, me rappelant que ce dernier avait failli mourir cette année. Je me demandais pourquoi ? Bien sûr, j'avais eu vent de l'affaire de Serge Dassault. Mais je ne comprenais quand même pas. Tous ces gens qui mouraient autour de moi : des amis, de la famille, des gens proches. Je n'avais que bien trop connu la mort. Une de mes amies avait perdu son père il y a quelques mois déjà. J'avais voulu la consoler, mais que dire à quelqu'un qui a perdu un parent ?
Mon téléphone vibra dans ma poche. C'était « le mec que tu as préféré à moi ».
« T'es où ? »
Je regardais autour de moi.
« Je ne sais pas. Honnêtement, je suis paumée dans Paname. »
Il me répondit directement.
« C'est dangereux. Je viens te chercher. Donne-moi ta localisation. »
Je rigolais.
« Ah ouais ? Et ce n'est pas dangereux de donner sa localisation à un mec que tu as jamais vu en vrai et que tu ne connais même pas ? Tu pourrais être un psychopathe. »
Sa réponse ne se fit pas attendre.
« Wallah. Fais aps chier. J'arrive. »
Je lui donnais donc ma localisation. Et je me retrouvais à attendre un inconnu dans le froid au milieu de la nuit en plein Paris.
Quelle merde.
*
Après une quinzaine de minutes à attendre dans le froid de la nuit, une Audi noire arriva. Je grelottais comme une malade. Elle s'arrêta à mon niveau. Je remarquais que les fenêtres étaient teintées. Je trouvais ça bizarre.
Mon téléphone vibra.
« - Monte. »
Je le trouvais bien autoritaire, mais je fis quand même le tour de la voiture et montai. Il y faisait chaud. Les lumières étaient éteintes. Je m'installais, me laissant aller dans le siège plus que confortable. Il démarra directement. Il ne disait rien. Alors, je me focalisais sur le paysage. Je regardais les phares des voitures se refléter sur la fenêtre de l'Audi dans la nuit noire. Je me laissais bercer par la musique qui résonnait dans l'habitacle. Seule la lumière du tableau de bord nous éclairait. Puis je me mis de plus en plus à observer le visage du « mec que tu as préféré à moi ». Plus les secondes défilaient, plus mon expression se complexifia. Je commençais doucement à comprendre, et buguais complètement.
« - Tarik ? Enfin Ademo ? C'est bien toi ? Demandais-je pas très sereine.
D'un coup, il tapa fortement ses bras contre le volant.
- Putain ! C'était sûr. Surtout quand t'as dit que tu aimais tellement le rap. Fait ier-ch ! Fallait que ça tombe sur oit ! Que tu sois une groupie. Jura-t-il d'une voix froide et dure.
Impressionnée par cette réaction, je ne savais pas trop quoi répondre.
- Je ne sais pas si on peut m'appeler groupie. Mais on peut affirmer que oui, je suis très fan de PNL. Je ne sais pas si tu te souviens, mon frère et moi avions gagné le concours pour vous rencontrer. Thomas et Leia ? Dis-je de la manière la plus confiante possible, essayant de cacher mon stress.
Je vis son visage se crisper de plus belle.
- Ouais. Bah, j'aurais préféré que tu nous ne connaisses aps. Dit-il de manière glaciale puis enchaîna. Tu crois être la seule que je rencontre ?! Tu crois être spéciale à mes yeux, c'est aç ?!!
- Comment veux-tu que je ne vous connaisse pas ? Non, je ne pense pas être la seule que tu rencontres, mais j'étais une des seules à avoir gagné le concours. Je te rappelle qu'il y avait seulement cinq gagnants. Et on en faisait partie mon frère et moi. Bah oui, je pense être spéciale à tes yeux, du moins un minimum vu tes messages !
- Ouais c'est aç, en fait, tout ce que tu veux c'est la bite d'Ademo.
- Mais qu'est-ce que tu racontes ?! Je te rappelle que quand je te parlais, je ne savais même pas qui tu étais !
- Ah oui ?! Et qu'est-ce qui me dit que c'était vrai ?!
- Rien. 'Faut avoir confiance en moi.
- Ouais, c'est aç, comme si j'allais faire confiance à une inconnue.
- Bah moi, je t'ai bien fait confiance en te disant ma localisation. Je te rappelle que tu étais un total inconnu il y a encore quelques minutes.
- Ouais, c'est aç. Ou alors tu savais que j'étais Ademo. Et tu voulais te faire baiser par Ademo.
- Et tu penses que si ça avait été vraiment mon but, je ne t'aurais pas directement dit que je voulais coucher avec toi dès les premiers messages ? Tu crois vraiment que je te parlerais depuis tout ce temps juste pour coucher ? T'es vraiment un grand malade.
Il arrêta la voiture d'un coup, tourna la tête vers moi, son regard sombre me transperça.
- Sors !!!
Je ne réagis pas, abasourdie par la situation.
- DESCENDS DE MA PUTAIN DE VOITURE !!! »
Je ne réfléchis pas et j'ouvris la porte. À peine sortie, sa voiture partit en trombe. Je me retrouvais au milieu de Paname, seule en pleine nuit. Je ne savais pas où j'étais. J'avais froid. Je me sentais comme une merde. J'éclatai en sanglots.
*Cheum : moche
Voilà le chapitre 9, j'espère qu'il vous aura plu.
Tarik qui veut rencontrer « la lionne de la liberté » ?
L'escapade de Leia dans Paname ?
Leia qui se rend compte que « le mec que tu as préféré à moi » est Tarik ?
La réaction de Tarik quand il se rend compte que « la lionne de la liberté » est fan de PNL ?
On se retrouve vendredi soir !
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Bisous ♥
Saphira
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