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Chapitre 36

Chapitre 36


-Leia-


Les vacances étaient passées à une vitesse folle. J'avais une nouvelle fois raté mon permis à mon grand désarroi. Ma conduite était bonne, mais le jour de l'examen, je perdais toujours mes moyens. C'est à croire que je ne l'aurais jamais... Mais bon, je ne désespérais pas. Je m'entraînais comme une folle avec mes parents en conduite supervisée. La prochaine fois sera sûrement la bonne.

J'avais passé beaucoup de temps avec Addison et Clément. On avait dormi tous les trois, chez les uns, les autres, étant tous du même village. Cela faisait du bien qu'on soit tous rentrés dans la région.

J'avais aussi vu Mei plusieurs fois. On a fêté son anniversaire ensemble. C'était tellement bien. On était allé au magasin de mangas et de BD de notre ville natale, ainsi que dans ceux de jeux-vidéo et de figurines, telles les grandes fans du Japon que nous étions. J'aime tellement aller chez elle. Sa maman japonaise est si douce et gentille. Elle a toujours honte que je vienne chez eux, comme ils habitent dans un HLM. Je lui ai déjà dit que je ne voyais pas le problème. Je me sens bien chez eux. Je pourrais y rester des semaines entières.

J'avais aussi hâte de revoir Jeanne. Elle me manquait énormément. C'était ma précieuse amie et ça depuis toujours. Peut-être qu'au premier abord, c'étaient nos origines communes qui nous avaient rapprochés, ou notre amour des mangas et de la culture nippone, ou bien encore le dessin qui est toute notre vie et ça depuis toujours ? Car oui, Jeanne s'appelle : Jeanne Lucia Luciani. Lucia étant le prénom Lucie en corse, ainsi que son nom de famille très porté aussi là-bas : Luciani. En fait, on ne peut pas expliquer l'amour et l'attirance que j'ai toujours eus pour elle. C'est fort. Comme si nous nous étions déjà aimés dans une autre vie.

J'ai à nouveau connu cela avec ma douce Tonia, Antonia Bellahmed. Depuis notre rencontre à l'anniversaire de Tarik, nous avions commencé une correspondance par lettre postale. Elle avait comme moi cet amour de la papeterie, du geste, de l'écriture et du matériel.

Tout cela pour dire que mes amis, avant les QLF, ils étaient tous à proximité de ma ville natale. Avant Paname signifiait tristesse et solitude, aujourd'hui elle rayonne la capitale, et de toutes les couleurs de PNL : le bleu, le violet, le vert, le rouge, l'orange et le rose. Oui, elle rayonne de bonheur, de l'union de deux félins, s'étant trouvé, fait l'un pour l'autre.


Qu'est-ce que je pouvais être drôle.


J'espérais que le nouvel an prochain, on le fêtera tous ensemble, malgré le COVID. En plus, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu Alice et Rose. Lors d'une de mes après-midi avec Mei, j'avais croisé Éric et Martin. Ce jour-là, on s'était fixé un autre rendez-vous avec Éric, pour une journée entre amis comme nous les aimions. Nous étions allés à ce bar rock grunge qu'il aime tant. Nous étions aussi passés aux mêmes magasins de jeux-vidéo qu'avec Mei... de vrais gamers les deux. Nous avions aussi marché le long de la rivière sur les quais, le soleil caressant notre peau.

Mes amis sont tout pour moi. « Si quelqu'un leur fait du mal, je passe en T-Max, je les fume », comme diraient Moha et Amine. Je pouvais être féroce, telle une lionne.

Entre ça et le court-métrage, je n'avais pas eu énormément de temps pour Tarik. Mais nous nous étions appelés quelquefois néanmoins. Lui aussi avait pas mal été débordé avec les histoires de tournée, du COVID, de quelafamille, etc.

J'avais alors repris mon train après avoir passé de merveilleuses vacances aux côtés de ma famille : Thomas, Clémence, ma maman et mon papa.


*


Cela faisait plusieurs jours que j'avais alors repris les cours pour mon plus grand désarroi. Puisque j'avais beau aimé cette école qui m'avait tant fait rêvé, dont l'enseignement était incroyable, l'ambiance ces dernières années était devenue très dure. Avec du recul, peut-être que j'aurais dû en parler avec mes camarades de classe ou d'école, leur expliquer mon ressenti. Mais eux non plus n'ont pas cherché à me comprendre. Ils n'ont pas cherché à concevoir, admettre, pourquoi je passais mon temps à fuir, à m'isoler, à écouter d'une oreille distraite, ou bien à regarder des vidéos sur le rap ou des mangas à la place de travailler des fois. Non, ils n'ont pas cherché à me comprendre. Ils m'ont juste résumée à une flemmarde, à quelqu'un qui se repose sur ses lauriers, quelqu'un qui ne fait rien pour s'améliorer.

Heureusement qu'Elizabeth a toujours vu mes efforts là-dessus. Elle sait ce que je fais pour devenir meilleure en dessin. Elizabeth m'a toujours défendue et elle m'encourage dans tous mes projets. Elle est toujours là pour moi. J'avais adoré passer plusieurs jours auprès d'elle avant les vacances. Cela avait été une pause, une respiration dans cette période étouffante.

J'aurais dû voir Tarik ce soir, mais il avait beaucoup trop de taf. J'avais donc décidé de rester à l'école pour bosser sur mon film. À côté de moi, se trouvait l'un de mes camarades de classe qui me méprisait le plus. Je ne déteste quasiment personne sur terre, étant toujours bienveillante, utopique, gentille. Mais quand on bavait sur ma gueule ou que l'on me manquait de respect à ce point-là, ce n'était pas de la colère que je ressentais contre ces personnes, mais bien de la haine.

Il me regardait d'un air dédaigneux, je lui lançais un regard noir.


Il veut quoi ce connard ?


Sa pote, la connasse en face rigola.


« - Qu'est-ce qu'il y a de si drôle ? Demandais-je avec un sourire faux.

- Rien. Dit-elle en se foutant encore plus de ma gueule.

- Bah si, je vois bien qu'il y a quelque chose de drôle. Dis-je en me levant. Si tu m'expliquais ce qui te fait rire comme ça ?

- Toi. T'es pathétique.

- Parce que toi, tu n'es pas pathétique à noyer ton chagrin dans l'alcool et les tonnes de personnes avec qui tu couches quasiment tous les soirs ?

- Qu..

- Je vois bien que t'es malheureuse Kimberley. C'est triste que tu te réfugies là-dedans. Couches pour ton plaisir, pas pour oublier. Ce n'est pas la solution.

- Mais de quoi tu te mêles ?! S'énerva le connard à côté de moi.

- De quoi, toi tu te mêles surtout ? Ce n'est pas parce que c'est ta pote que tu dois t'impliquer. Même si je sais que tu penses aussi que je suis pathétique. Comme quasiment vous tous ici ! Dis-je en haussant le ton. Non ? Personne n'assume ?


Silence radio.


- C'est ce que je pensais. Je vous emmerde, cordialement. »


Pile à ce moment, je reçus un appel. Le nom de mi lionu s'afficha sur mon téléphone. Je sortais dans le couloir pour répondre.


« - Allô. Fit sa voix rauque et chaude.

Je frissonnais.

- Allô. Ça va ?

- Oui et toi ?

- Oui. Enfin non... Avouais-je.

- Je suis en bas, tu veux me raconter ?

- Oui, en fait... attends, quoi ?

- Je suis en bas Bella.

- Oh. J'arrive. Dis-je encore surprise.

- Dac. À toute.

- À tout de suite. »


Je retournais dans la salle en courant prendre mon manteau avec un sourire ravageur. Je ne pensais pas le voir. Je me hâtais dans les escaliers. Une fois, la grosse porte en métal poussée, j'étais dehors. Il était là. Tarik portait un gros sweat noir à capuche rabattue sur sa tête. Il s'était mis dans un coin de façon à être discret. Je marchais jusqu'à lui, Tarik leva sa tête rivée sur son phone. Je ne pus m'empêcher de me précipiter jusqu'à lui. Cela faisait déjà trois semaines qu'on ne s'était pas vu. Il me souleva dans les airs malgré ma peur. Je rigolais, qu'est-ce qu'il pouvait être fou. Nous nous fîmes un énorme câlin. Quand nous nous embrassâmes, je laissais échapper de grosses larmes le long de mes joues. Il m'avait tellement manqué.

J'entendais des bruits de fond. Je me retournais avec Tarik du côté de l'école. Cela venait des fenêtres de ma salle de cours. J'hallucinais. C'étaient vraiment des gamins. Dire qu'ils avaient tous entre vingt-et-un et vingt-six ans. Ça faisait pitié.


« - Ce sont eux qui t'ont encore fait chier ?

- Oui. Dis-je d'une petite voix.

Tarik regarda à gauche puis à droite. Je ne comprenais pas, il n'y avait personne. Puis il siffla, les gens à la fenêtre nous regardèrent encore plus, tels des bêtes de foires. Certains ouvrirent même les fenêtres. J'étais au zoo, comme au collège. J'étais redevenue le monstre qu'ils insultaient. Sauf que Tarik enleva sa capuche, mit ses lunettes de soleil. Je comprenais petit à petit ce qu'il faisait. Il prit mon visage en coupe et me roula la pelle de ma vie, puis dit :

- Je pense que vous m'avez tous reconnu. À part pour les gens qui vivent encore dans une grotte, je précise : je suis Ademo du groupe PNL. LE PREMIER QUI LA TOUCHE, LUI FAIT DU MAL, JE LE MONTE EN L'AIR ! C'est clair ?!

On entendit quelques oui tremblants.

- VOUS LES FERMEZ CES FENÊTRES BANDES DE CONNARDS ?!

Tous s'exécutèrent.

Quelques voisins sortirent sur leur palier pour voir ce qu'il se passait. Ils ne virent qu'un couple s'enlacer.

Peu de temps après, nous étions seuls. Toujours contre le torse de Tarik, je lui chuchotais :

- Merci.

Je rajoutais.

- Après, tu sais, je pouvais me défendre toute seule. J'y arrivais très bien sans toi.

- Je sais, je n'ai pas fait ça pour ça. Je suis conscient que tu es forte et que tu peux te démerder toute seule. C'était plus pour les prévenir, qu'on ne touche pas à ma femme.

« Sa femme », je ne m'y habituerais jamais... Je tremblais. Mes yeux se troublaient comme à mon habitude, j'étais trop sensible.

- Je t'aime Tarik Andrieu.

- Moi aussi Leia Paoli.

Contre son torse, j'aurais pu rester pour toujours, mais quelquestemps, après, il rajouta :

- Je vais devoir décaler au stud'.

- Ok. Moi, je vais retourner bosser sur mon film.

- Dac. Travaille bien habiba.1

- Toi aussi mi lionu. »


Car oui, c'était mon lion, et ça pour toujours. Au loin, je vis disparaître sa silhouette dans son Audi. Le bruit du moteur raisonnant dans le quartier me fit frissonner. Je remontais les marches de l'escalier que j'avais dévalé à toute vitesse. Arrivée dans la salle, les chuchotements cessèrent face à ma présence.


Bien.


Je m'installais à mon poste. Je me doutais que certains pensaient la même chose que ces tarées de groupies : que j'étais une michto, que je voulais profiter de son succès pour me lancer dans l'art, pour avoir des contacts, que je serais toujours la femme d'Ademo de PNL, qu'il jugeait le fait que ce soit un Arabe, qu'il est fait de la prison. Mais tout ça, je n'en avais rien à foutre. J'étais fière d'être sa copine.

J'étais Leia Paoli, et j'étais fière de la femme que je devenais jour après jour.

Je m'asseyais à mon bureau et repris mon film, replongeant tranquillement dans mon univers.


*


Quelques minutes après, quelqu'un toqua fortement à la porte de la salle de classe. Qui cela pouvait être ? Qu'elle ne fut pas ma surprise quand je vis apparaître le sous-directeur.


« - Cela vient de tomber, toutes les écoles supérieures ferment lundi. Ce soir, vous ne pouvez pas non plus rester. Prenez toutes vos affaires. On va sûrement être confiné. »


Merde.




1 habiba : ma bien-aimée, ma chérie en arabe



Voilà le chapitre 36, j'espère qu'il vous aura plu ☺️

Les vacances de Leia ?
Ses amis ?
La confrontation avec ses camarades de classe ?
Tarik qui vient en surprise la voir à l'école ?
Sa réaction face au comportement de la classe de Leia ?

On se retrouve vendredi soir !

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Prenez soin de vous 💙

Saphira

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