Chapitre 34
Chapitre 34
-Tarik-
Le quatorze février, c'est le jour de la Saint-Valentin. Je n'ai jamais été un grand romantique. Les fleurs, les chocolats à mes yeux, c'est juste un truc de tahane.1 J'suis hors des codes, je ne te fais pas de bouquet. J'ai la rose, mais t'es conne, je ne joue pas au Saint-Valentin. Ça tombait ienb, car Leia n'aimait pas non plus tout ça. Mais pour d'autres raisons, comme le fait que ce soit terriblement cliché. Bella, elle aimait les que-tru personnels, fait-main, unique ou différent. Après, elle ne crachait pas sur un bouquet de fleurs. Mais ouais, ce n'était pas notre que-tru.
J'avais compris n'empêche que c'était important pour elle qu'on passe la rée-soi ensemble. Leia ne voulait pas qu'on sorte. Je la connaissais ienb à force. Ma lionne, elle est casanière, territoriale.
On s'était acheté de quoi faire des burgers maisons. C'était tellement meilleur, surtout quand elle cuisinait. On avait acheté des sucreries halal. Une soirée Netflix & Chill était totalement en préparation.
J'arrivais à son appart. Depuis que j'avais la clef du bat', c'était tellement plus pratique que de devoir attendre en bas après avoir sonné. Je montais les marches interminables de cet immeuble parisien. Arrivé à sa porte, je sortis la seconde clef qui ouvrait son chez-elle, mais je toquais quand même avant, voulant éviter qu'elle fasse une crise cardiaque face à mon apparition.
« - Tu peux entrer chéri ! C'est déjà ouvert ! »
Effectivement, en actionnant la poignée, la porte s'ouvrit.
Leia était là, assise sur une de ses chaises hautes de bar à découper les oignons. Elle était magnifique. Je m'approchais d'elle, puis entourais mes grands bras autour de sa taille.
« - Bonsoir chérie. Lui chuchotais-je dans le creux de l'oreille.
Elle eut des frissons dans le cou. Leia se retourna, mettant ses petits bras autour de mes épaules, me rapprochant contre elle. Ma lionne nicha sa tête dans son cou, puis chuchota à son tour.
- Bonsoir chéri. Me dit-elle, avant de m'embrasser tendrement.
Je ne m'habituais pas à la sensation de ses baisers. Ils me rendaient toujours zarre-bi. J'évitais de le dire aux gars, de peur qu'il raille le grand et fort AD.
- Qu'est-ce que je peux faire pour toi ? Demandais-je.
Elle me répondit en souriant. Mon cœur ne passerait pas la rée-soi.
- Je vois que tu as acheté du bœuf halal. Pourrais-tu te le cuire pendant que je fais cuire mon steak végan dans la poêle, en même temps que je fais frire les oignons ?
- No problem.
- Why are you talking in English suddenly ?
- I don't know. I wanted it. Répondis-je avec un accent approximatif.
*- Pas de problème. – Pourquoi tu parles en anglais soudainement ? – Je ne sais pas. J'en avais envie.
Alors, elle se mit à rire, mais à rire à ne plus pouvoir s'arrêter. J'étais vexé.
- Oh. Allez, c'est drôle, non ? Dit-elle en essuyant les larmes au coin de ses yeux.
- Non.
- Tu boudes ?
- ...
- Noooon ? Tu boudes ?
- ...
- Le grand et fort Tarik Andrieu boude, on aura tout vu. J'adore. Dit-elle en se foutant encore plus de ma gueule.
Je fonçais sur elle. Elle eut peur. J'eus alors un élan de recul.
- Désolé. Je ne voulais pas te faire peur. Je voulais t'embrasser pour te faire taire.
Elle soupira comme soulagée, détendue. Juste le fait que je sois arrivé si vite près d'elle lui avait fait peur. Ce n'était pas la première fois. Je me demandais pourquoi ? Mais je sentais ienb que ce n'était pas le moment pour elle de se confier. Une autre fois peut-être. Je ne voulais pas la forcer, à quoi que ce soit.
- So, just do it babe. »
*- Alors, juste, fais le chéri.
Il ne fallait pas me le dire deux fois, jeune femme. Je m'approchais d'elle, cette fois-ci beaucoup plus doucement, prenant le temps de ne pas la brusquer. Je lui fis un câlin. J'avais besoin de la sentir contre moi. Qu'elle se sente en sécurité. Je n'étais pas un danger pour elle. Je ne lui ferais jamais de mal, ce n'est pas le but, loin de là. Après, je ne peux pas promettre que ça n'arrivera jamais. Mais je ne le veux pas. C'était ma femme. Et personne ne lui fera du mal, même pas moi. Je le refuse.
Dans mes bras, Leia se laissa aller. Je lui caressais ses cheveux doucement. Puis je pris son visage en coupe avant de l'embrasser tendrement.
« - Bon, on les fait ces burgers ? Demanda-t-elle se retira de mes bras.
- Allez ! »
*
Quelques minutes de cuisine complices plus tard, et nous avions de beaux burgers avec tout ce qu'il faut dedans : cheddar, tomates, salade, cornichons, moutarde, mayonnaise, ketchup, etc. J'avais aussi rajouté de la sauce BBQ pour moi. Leia, avant que je n'arrive à son appartement, avait déjà fait cuire ses fameuses frites maisons : une tuerie.
On était prêt. Leia en despi alluma les leds et autres petites lampes de la pièce, tout en éteignant la grande lumière centrale, créant une ambiance tamisée. Ce soir, c'était un semi-marathon Studio Ghibli : Princesse Mononoke ; Nausicaã de la vallée du vent ; ainsi que Laputa, le Château dans le ciel. J'avais tenu à ce que ce soit les plus violents. Il ne fallait pas non plus déconner. Ça nous ressemblait ienb de ne pas mettre des comédies romantiques. Certes, ma lionne aimait ienb en regarder une de temps à autre, surtout quand elle était un peu morose. Les Ghiblis, même si j'aimais beaucoup ça, c'était surtout le que-tru de Leia. Je faisais ça pour lui faire plaisir. Apparemment, ça marchait ienb. J'étais satisfait.
Après avoir dévoré son burger, elle se cala dans mes bras pour mon plus grand bonheur. J'étais ienb, vraiment ienb avec elle. C'est comme si je respirais à nouveau. J'avais d'ailleurs remarqué que je fumais grave moins, quand j'étais avec Leia. Peut-être qu'à ses tés-cô, je reprenais enfin mon souffle, comme une pause, une bulle, une cabane, une échappatoire à mon passé, mes problèmes, mon ambition.
*
Quelques heures, plus tard, on avait éteint la télé, non sans avoir fini les sucreries comme des gros porcs.
On avait commencé à se monter dessus. J'avais terriblement envie d'elle. Mais nous étions épuisés. Après un début de préliminaires incertain, on s'était endormi, nus, dans les bras de l'autre, dans le lit de ma lionne.
1 tahane : insulte à caractère homophobe, tapette, fragile, pd.
Bonsoir !
J'espère que vous allez bien ☺️
Je pense fort à vous ❤️
J'espère que le chapitre vous a plu 😘
Alors cette saint Valentin en mode Tarik et Leia ? 😏
On se retrouve la semaine prochaine !
Saphira 💙
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