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Chapitre 31




Bonsoir.

Comme la semaine dernière c'est la deuxième fois où je n'ai jamais été aussi heureuse de vous dire « bonsoir ».

Oui, vous ne rêvez toujours pas, me revoilà avec un cadeau pour la nouvelle année : le chapitre 31 🎉

Ce n'est pas un retour complet, juste une surprise, de l'amour pour vous en attendant mon grand retour.

J'ai déjà une dizaine de chapitres d'avance. J'attends d'en avoir une vingtaine, avant de revenir complètement.

J'espère que ce mini retour en coup de vent vous plaira quand même.

Bonne année à vous tous !

(En espérant qu'elle soit meilleure que 2020)

Bonne lecture

Saphira 💙



Chapitre 31


-Leia-


J'avais énormément bien bossé. J'étais fière de moi. Pour certains, mon avancée serait passée pour que dalle. Sauf que pour moi qui avait un rythme lent et qui étais souvent tentée de m'éparpiller, bah, c'était beaucoup. L'important, c'était que je réalise l'investissement que je mettais dans mon projet. J'y mettais toute mon âme. À côté de ça, je m'occupais de mon appartement : ménage, lessives, cuisine, vaisselle, courses, etc. D'ailleurs, j'avais aussi passé le week-end, en plus du film, à remettre tout mon appartement d'équerre. J'avais donc décidé de m'accorder mon après-midi. Je l'avais bien mérité. Peu importe ce qu'en pensent mes camarades de classe. Je savais ce que je fournissais et mettais dans mes projets, aussi bien en cours, mais encore plus en dehors. J'ai toujours préféré l'autonomie, n'avoir de compte à rendre qu'à moi-même. Si je suis en retard, je ne peux que m'en prendre à moi-même.

Bref, je m'étais cassée de mon école pour rentrer dans mon cocon parisien. Je n'en revenais toujours pas d'avoir trouvé un appartement de cette taille pour si peu cher. J'avais eu une chance incroyable. Cela restait quand même une certaine somme.


Merci le prêt.


Je n'avais pas hâte de commencer ma vie professionnelle endettée.

Samedi soir, je m'étais autorisé une soirée bien-être. J'en avais bien besoin... Et je savais que reposer, je travaillais toujours mieux. J'essayais d'aller deux à quatre fois par mois au cinéma. Comme j'avais mon abonnement illimité pour pas très cher, j'en profitais pour élargir ma culture cinématographique, autant en prise de vue réelle, qu'en animation 2D ou 3D. J'étais allée voir Les Enfants du Temps de Makoto Shinkai. J'aime tellement ce réalisateur japonais. Pas autant que Hayao Miyazaki, bien évidemment, mais je l'aimais énormément. Cela m'avait fait un bien fou.

Aujourd'hui, le prof' était absent, alors je m'étais réveillée tôt ce matin déterminée à aller au bout de mes projets. J'avais travaillé sur le court-métrage jusqu'à ce que ce soit l'heure que je rejoigne Elizabeth pour aller courir. J'étais fière de moi, la semaine dernière avec elle, on avait enfin franchi le palier des dix kilomètres de course à pieds entrecoupés de marche rapide. Je n'en revenais toujours pas. Si j'avais su que je serais allée si loin, je ne l'aurais pas cru. Tout ça m'aidait à rester forte.

Il était déjà quinze heures. J'avais dit à Tarik que j'avais énormément avancé, il m'avait alors proposé de venir aux Tarterêts, ce que j'avais accepté avec grand plaisir. Vu l'heure, j'avais préféré prendre le métro et le RER, ne voulant pas que Tarik vienne me chercher et qu'il se retrouve bloqué dans les bouchons pendant mille ans. J'étais donc dans le RER D, les écouteurs toujours vissés sur mes oreilles, Les derniers salopards comme compagnie. Qu'est-ce que les transports en communs de la capitale me repoussaient.


Eurk.


Toujours en contradiction avec mon amour pour ceux de ma ville natale que j'aimais tant. Malgré tout, j'avais hâte de passer mon permis. J'espérais le réussir aux vacances de février. Distant de Maes feat Ninho passait, j'avais envie de chanter et de danser. Mais avec le monde dans la rame qui m'entourait, je me retenais.

Je me demandais si Tarik et moi étions un couple à présent ? C'est vrai, on n'avait jamais évoqué le sujet... J'avais vraiment l'envie de construire quelque chose avec lui. Qu'est-ce que j'aimais rêvasser dans les transports. Toujours avec ces mots dans ma tête. « Je me faisais des films, créais des personnages, des histoires, des mondes entiers peuplés de monstres et de samouraïs flamboyants. » , comme dirait Nekfeu. Je ne pouvais cesser de créer en permanence. Je mourrais sans art. C'était mon souffle de vie, ma flamme de la volonté. Ce besoin vital de dessiner, chanter, écrire, danser, battre à l'unisson avec l'art.

Je m'assis dès qu'une place se libéra miraculeusement. Je sortis mon carnet de croquis de mon sac et commençai à croquer les gens. Je marquais sur la feuille, leurs expressions, leurs tourments, leurs sourires. Je gravais ces instants de vie pour toujours. Quand j'entendis le nom de la station, je me relevais faisant attention de n'avoir rien oublié ou rien ne m'être fait voler, on ne savait jamais.

À peine remontée à la surface, que j'entrepris mon chemin en direction du bâtiment de mon homme, enfin, je l'espérais... L'album de MMZ : Sayonara se lança. Qu'est-ce que je l'aimais. Il me provoquait des trucs de fou. De manière générale, je m'identifiais plus à eux, dus aux références plus générationnelles. Étant donné que j'étais de la même année que Mohamed et Amine, je m'entendais aussi beaucoup plus avec eux. Très vite, une amitié s'était naturellement liée. Avec Moha, on partait toujours dans des délires chelous. Mais le pire, c'est quand j'étais avec Lucas, on était complètement incontrôlable, de vrais gamins. Pourtant, Lucas était bien plus vieux que moi, allant vers ses vingt-cinq ans. Nabil était quant à lui toujours protecteur avec moi. Il s'était identifié comme mon grand-frère. J'aimais énormément passer du temps avec. Lui et Lucas, tous les deux, adoraient bouffer pour mon plus grand plaisir. Le mieux c'était quand avec les gars, on se faisait des soirées Netflix and Chill.1 Le truc qui me faisait saigner les oreilles, c'était qu'ils mettaient toujours les séries en VF. L'horreur. Je rigolais à cette pensée. Après, j'avais l'habitude chez mes parents. Puis, tu avais Tarik, celui avec lequel j'ai le plus de différence d'âge, mais nous lisons en nous comme dans un livre ouvert. Nous n'avions pas les mêmes références, et pourtant, ce même amour pour le pays du soleil levant, ses animes, ses jeux vidéo. Il y avait quelque chose d'inexplicable entre nous. Pourtant, il est si différent. Lui, la lune, moi, le soleil.

Je changeais d'ambiance lançant cette fois-ci l'album Polak de PLK. J'arrivais devant le bâtiment, un groupe de gars obstruait l'entrée. Je me tendais les reconnaissant. L'un deux croisa mon regard fuyant. Il fit un signe aux autres. Je commençais à respirer fort. J'avais peur. Qu'allait-il m'arriver ? Ils se rapprochèrent dangereusement de moi.


« - Excuse-nous. Dirent-ils tous en chœur.

Je buguais. L'un d'eux s'approcha encore plus. Il avait de belles boucles brunes et une moustache.

- On ne s'était pas excusés la dernière fois pour ce que l'on t'avait fait. Excuse-nous.

- Je ne sais pas quoi dire. Dis-je perdue.

- Moi, c'est Amin sans e, lui, c'est David. Dit-il tout en me montrant un métis au crâne rasé hyper bien fringué.

- Là, t'as Larry son mec. Continua-t-il en me désignant cette fois-ci celui qui dénotait le plus du groupe.

Il était châtain clair aux cheveux, mi-longs. Il portait une marinière et un jean slim avec des trous.

- Ensuite, tu as Younes, mais tout le monde l'appelle Younous.

Je découvris un beau mec à la peau doré, aux cheveux bruns bouclés et au sourire ravageur.

- Et pour finir t'as Issa.

Je me tournais vers la personne en question, un grand mec à la peau ébène.

- Euuh. Enchantée. Moi, c'est Leia.

- Tu peux compter sur nous. Si y heja, on rappliquera. Encore désolé pour la dernière fois. » Dit David.


J'étais abasourdie. Si je m'attendais à ça ? J'espérais que leurs excuses étaient sincères en tout cas. J'avais envie de leur donner une seconde chance... Mais si ce n'était que des mensonges, je saurais leur faire regretter. Je n'aurais pas besoin de Tarik cette fois-ci. Je sais très bien me défendre toute seule.

J'étais rentré dans le bâtiment de Tarik, non sans avoir sonné au numéro correspondant à l'appartement des deux frères. Devant sa porte, j'hésitais entre sonner ou frapper. L'indécision en moi revenait donc toujours sans grande surprise. Après quelques secondes de réflexion, je toquais à la porte. Mon homme m'ouvrit. Il portait un bas de jogging gris Nike et un t-shirt de la même marque noir qui moulait parfaitement sa musculature. Je n'ai jamais trop flashé sur les hommes musclés, mais il fallait reconnaître la beauté brute de Tarik.

Son charisme avait envahi le couloir. Il me fit signe d'entrer, ce que je fis avec grand plaisir. On s'installa machinalement dans son canapé.


« - Alors ton boulot, tu as bien avancé sur ton film ? Me demanda-t-il.

- Plutôt. Même si j'ai l'impression d'être en retard en permanence.

- Tu vas gérer.

- Merci. Chuchotais-je presque.

- Tu n'as pas à me remercier de croire en toi. C'est normal. Et tu devrais faire de même.

- Tarik ?

- Hm ?

- Je me demandais...

Il me fit signe de la tête, m'encourageant à continuer.

- Toi et moi, on est quoi ? »


Il fouilla dans ses poches. Je ne comprenais pas. J'étais perdue. J'avais peur qu'il me dise que c'était juste du cul. Même si de base une relation comme cela m'aurait plu. Mais là, avec Tarik, je voulais bien plus que ça...


-Tarik-


Je voyais ma belle brune paniquée face à l'attente de ma réponse. Elle se demandait pourquoi je fouillais dans mes poches. J'en sortis enfin un badge vert. Je lui tendis.


« - Qu'est-ce que c'est ? Demanda-t-elle totalement perdue.

J'avais oublié à quel point de deux de tens', elle pouvait être.

- Le badge pour rentrer quand tu voudras au bat'.

- Je n'aurais plus besoin de sonner ? Demanda-t-elle toujours un peu perdue.

- Non. Tu pourras venir quand tu veux aussi.

- Oh.

Je la vis devenir tout émotive, puis redevenir d'un coup plus sérieuse, calme.

- Mais nous ? Enfin, s'il y a un nous... Dit-elle en baissant les yeux.

- Bien évidemment, qu'il y a un nous hmara.2 Dis-je en lui décoiffant les cheveux.

- Tu es ma lionne Bella. Dis-je en la serrant fort dans mes bras.

- Oh, j'avais si peur Tarik. Si peur que pour toi, je ne sois rien d'autre qu'une fille parmi tant d'autres.

- Pas toi. Tu as un truc que les autres n'ont pas.

- Ok, je vais pleurer, je crois.

- Pleure si ça te fait du bien Bella.

De grosses larmes de soulagements roulèrent le long de ses joues. Beaucoup de personne l'auraient prise pour une faible à pleurer pour ça. Mais c'est tout le contraire. C'est dur d'extérioriser ses émotions. Et puis, je savais qu'elle avait vécu des trucs pas cools pour être forte comme ça aujourd'hui. Certes, elle pourrait l'être encore plus, mais ce qu'elle faisait déjà tous les jours pour être une meilleure personne était déjà admirable.

Je me levais pour me faire couler un fé-ca. Pendant qu'il coulait, je regardais par la fenêtre. Mon expression se fit plus contrariée voyant mes semblables en bas, en train de bibi. Leia se rapprocha de moi et regarda elle aussi par la fenêtre. Elle mit sa main sur mon brava gonflé de frustration.3

- Tu ne peux pas aujourd'hui, mais demain, tu pourras. Tu le sais bien. Regarde déjà ce que tu as fait pour les tiens. Ils n'ont pas la même vie qu'avant. Certes, tu n'as pas encore sorti tout le monde de la hess, mais ça viendra. Tu as parfaitement l'ambition, la motivation et les capacités de le faire. Sois fière déjà de tout ce que tu as accompli. Garde ça en tête pour donner le meilleur pour les autres.

C'était à mon tour d'être abasourdi. Comment pouvait-elle savoir ? Leia avait toujours les mots justes. Elle me comprenait sans avoir vécu la même chose que moi.

- Bella... »


Je ne trouvais pas les mots. Elle me désemparait de tous mes moyens. Parfois, j'avais l'impression de n'être rien face à elle. Leia était si jeune. Parfois, elle agissait telle une gamine, mais sa maturité m'impressionnait à chaque fois.

J'avais envie de lui faire l'amour ici, maintenant. Très vite, je la pris dans mes bras, l'emmenant dans ma chambre pour lui montrer tout ce que je ressentais pour elle.

Ma lionne.






1 Netflix and Chill : Expression anglaise qu'on utilise pour inviter une personne à « regarder des films » avec l'intention plus ou moins explicite d'avoir des « rapprochements », ou alors sans arrières pensées.

2 hmara : féminin de hmar, idiote, bête, nulle, ânesse, bouffonne en arabe

3 brava : bras en argot


Le chapitre vous a plu ?

Le monologue de Leia ?

Les garçons ?

La conversation entre Leia et Tarik ?

Tarik qui lui donne le badge du bat' ?

Tarik qui a mal en voyant ses semblables en bas ?

Leia qui intervient ?


Prenez soin de vous, surtout en cette période 💫

Je vous embrasse ❤️

Saphira 💙

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