Chapitre 30
Bonsoir ❤️
Je n'ai jamais été aussi heureuse de vous dire « bonsoir ».
Oui, vous ne rêvez pas, me revoilà avec un cadeau de Noël : le chapitre 30.
Ce n'est pas un retour complet, juste une surprise, de l'amour pour vous en attendant mon grand retour.
J'ai déjà une dizaine de chapitres d'avance. J'attends d'en avoir une vingtaine, avant de revenir complètement.
J'espère que ce mini retour en coup de vent vous plaira quand même.
Joyeux Noël à vous tous 🎄
Bonne lecture.
Saphira 💙
Chapitre 30
-Leia-
Il faisait noir, extrêmement noir. Je ne savais même plus où j'allais. Pourtant, il y a quelques heures, j'étais dans les bras de l'homme que j'aime. Nous nous étions offerts à l'autre dans une étreinte indescriptible. Mais voilà, je savais que j'avais dit que peu importe son passé, je ne partirai pas. Néanmoins, j'avais besoin de réfléchir, alors je marchais, sans but.
En même temps, c'était ma faute. Comme dans le conte de La Barbe Bleue, j'avais voulu trop en savoir. Ma curiosité me perdra. Pourquoi j'étais entrée dans son bureau ? Je le savais en plus... Mais en prendre conscience, ce n'était pas pareil. Tarik impliqué dans un meurtre. Plein de mots envahissaient ma tête. J'étais perdue. Je me doutais qu'il avait dû faire ce genre de chose avant. Par contre voir les preuves... ce n'était vraiment pas pareil, non. Je me répétais, mais je n'aurais pas dû aller dans son bureau. J'avais eu soif et je m'ennuyais. Je cherchais des excuses. J'étais en train de fuir comme d'habitude. Pourtant, je déteste les conflits. Et surtout, j'étais sous le choc.
Je me demandais. Étais-je faite pour ça ? J'avais déjà signé. J'avais dit à Tarik que je resterai. Et je ne revenais jamais sur une promesse, c'était mon nindo comme dirait Naruto. Certes je n'avais rien promis, mais le dire était-ce peut-être déjà trop ? Qu'auriez-vous fait à ma place ? Vous pensez que vous seriez restés de marbre face à cette information ? L'homme à qui j'ai offert mon corps cette nuit est un meurtrier. J'ai beau être ouverte, tolérante et tout ce que vous voulez... Cela n'en reste pas moins choquant. Pourtant, je crois que je n'ai pas été surprise. Car je le savais. Je m'en doutais depuis un moment, si ce n'est depuis toujours.
Je n'arrête pas de parler à un vous, je deviens folle ma parole.
Je soupirais, m'arrêtant un moment dans ma marche pour reprendre mes esprits.
Je l'aime. Oui, j'aime Tarik. Et je ferai tout pour lui. Je crois qu'en fait, je n'ai pas peur de ce qu'il a fait. Non, au contraire. J'ai surtout peur qu'il m'écarte de tout ça. Je veux tout connaître avec lui, même ses côtés plus obscurs. Il ne fallait pas croire que je n'étais pas sombre moi aussi. Au final, on n'était pas si différent, lui et moi. Non, je n'avais pas envie qu'il me cache tout ça. Je voulais tout savoir, tout partager, tout faire avec lui. Je le suivrais jusqu'en enfer. Car là, comme je pouvais le croire il y a quelques minutes, je ne le fuis pas. C'est juste que si j'accepte ça, j'accepterai tout. Puisque si c'est pour y retourner, ce sera pour toujours.
Enfin, je l'espérais de tout mon cœur en cet instant.
Tomber sur ça m'avait comme électrocuté. J'avais juste besoin de réfléchir. Je marchais toujours dans la nuit noire de Paris. Une notification me coupa en pleine réflexion : un message vocal sur ma messagerie. C'est vrai que j'avais ignoré les appels de Tarik. Je ne voulais pas être perturbée. Mais maintenant je suis sûre de moi. Je ne voulais pas revenir vers lui et détaler à la moindre difficulté. Si je revenais à son appartement, ce serait pour être sa femme jusqu'au bout. J'avais dit que je signais même s'il saignait. Alors, me voilà, faisant demi-tour, prête à rentrer chez mon homme, s'il voulait toujours de moi.
J'appréhendais son message. Je tremblais. Mon estomac se contractait. Je sentais l'acide remonté le long de mon corps, me donnant des nausées.
« - Hey. C'est Tarik. T'es partie en pleine nuit. J'imagine que coucher avec un ancien trafiquant de drogue, meurtrier n'était pas comme tu l'imaginais. Tu penses sûrement que c'était juste une nuit de folie. Eh bien, ce n'est pas ce que j'avais prévu. Parfois, nos rêves nous mettent des œillères. Mais tu sais quoi ? Je ne changerais ça pour rien au monde. Sentir la chaleur de ta peau sur mon dos. La nuit dernière, je n'ai jamais été aussi proche de l'amour en dix ans. J'aime tes baisers. ».
Son message me laissa sans voix.
J'étais sûre que je faisais le bon choix.
-Tarik-
J'entendis la porte de l'appartement retentir, je sursautais et me levais d'un coup. Elle était rentrée. J'avais envie de lui gueuler dessus. Leia n'avait pas le droit de m'abandonner comme ça, pas comme elles, pas comme moi quand je laissais ces 'tasses croupir dans des hôtels miteux ou chez elles. Je ne voulais pas qu'on m'abandonne. J'espérais que Leia ne me la ferait pas à l'envers, surtout après ma déclaration au téléphone. Oui, j'avais envie de lui crier dessus, qu'elle m'avait fait peur, car je ne savais pas où elle était. Qu'elle aurait pu se faire enlever, agresser, violer ou même tuer. J'ai cru que je l'avais due-per. Néanmoins, quand Leia se rapprocha de moi, les larmes ayant ravagé son visage et son regard si doux, déterminé, et en même temps rempli de tristesse, je ne pus pas lui faire ça. Je ne fis rien, à part dire :
« - T'étais où ? Je me suis tellement inquiété. Dis-je d'une voix étrangement calme, douce et remplie de tristesse, qui ne me ressemblait pas.
Mais elle vit la colère et la peur dans mon regard. Elle lisait en moi tel un livre ouvert. Une sorcière.
- Désolée de t'avoir laissé sans un seul message. J'avais besoin de réfléchir. Je suis allée marcher. Excuse-moi de t'avoir inquiété.
J'allais rétorquer quelque chose, mais elle m'arrêta d'un doigt sur mes lèvres.
- Alors déjà, je n'imaginais rien de déplaisant concernant cette nuit, et surtout rien en lien avec ton passé. Je savais très bien dans quoi je m'engageais. Tu as dû voir les papiers sur lesquels je suis tombée. Certes, ça m'a fait un choc, même si je m'en doutais. Mais je n'ai pas peur de tout ça, Tarik. Je sais que tu as fait ce genre de choses pour protéger ta famille. Je sais qui tu es au fond, du moins je le comprends de mieux en mieux.
J'allais encore objecter qu'elle ne savait rien et qu'elle ne saurait jamais. Mais elle m'arrêta de nouveau, me prenant de court.
- Je sais que tu vas dire que je ne sais pas. Mais la différence avec beaucoup de gens est que j'ai réellement envie d'apprendre, et pas pour te nuire, loin de là. Je veux savoir pour partager le poids que tu portes sur tes épaules. Je veux t'aider et t'encourager. Je veux vraiment construire quelque chose avec toi, Tarik. Peut-être que c'est trop tôt. Peut-être que tu as peur, mais j'ai foi en toi, en nous.
Elle s'arrêta quelques secondes pour reprendre son souffle puis reprit.
- Oui, c'était une nuit de folie. Je crois que je m'en souviendrai pendant très longtemps. Et moi non plus, je n'avais rien prévu de tout cela. Peut-être ton frère à la rigueur. Dit-elle en rigolant. Moi non plus je ne changerai rien. Et ta phrase sur le fait que tu n'as jamais été aussi proche de l'amour en dix ans, ça m'a complètement bouleversée.
Elle se mit à pleurer. Je la pris dans mes bras, ma lionne. J'étais si fière de Leia. J'avais envie de lui dire tout ce que j'éprouvais pour elle depuis que j'étais de moins en moins dans le déni. Avec cette femme, je n'avais plus peur. La nuit dernière aux côtés de Leia avait tout changé en moi. Jamais je ne m'étais comporté comme ça avec une go.
J'avais envie de lui dire ce que je ressentais pour elle.
- Leia, je...je...je...
- Quoi tu...tu...tu ? Reprenant mes propres mots autrefois, nous faisant rire tous les deux.
- Leia, je voudrais te dire que je...je...je...
- Chuuut.
Elle me coupa voyant à quel point, il m'était compliqué d'exprimer ça.
- Je sais Tarik. Moi aussi mi lionu.
À chaque fois qu'elle prononçait ce surnom, je croyais vriller.
- On va se coucher maintenant ? » Réussissais-je à demander difficilement.
Elle hocha la tête positivement. Je crois que j'étais rassuré. Cette nuit-là, je m'endormis telle une pierre, les événements m'ayant complètement épuisé.
-Leia-
Je me réveillais une nouvelle fois seule dans ce grand lit. Que ce soit aux Tarterêts ou ici, je constatais toujours l'absence de Tarik sous les draps. Je ne me faisais pas à cet appartement. Certes, il était magnifiquement bien agencé, décoré et placé. J'aimais beaucoup son style moderne et épuré. Mais je trouvais que ça ne ressemblait pas du tout à Tarik. Mais alors, vraiment pas. Cet appartement était si grand pour une seule personne. Je me levais donc, recouvrant mon corps nu d'un énorme t-shirt que Tarik avait laissé par terre.
Je repensais à hier. Je n'avais jamais fait l'amour comme ça. Si j'étais honnête avec moi-même, c'était mon meilleur coup. J'avais du mal à marcher en faisant le tour du lit. Je rigolais face à ma difficulté à me déplacer. Il m'avait bien défoncé ma race. Je rigolais cette fois-ci face à ma vulgarité.
J'entendis au loin.
« - Elle rigole toute seule. Elle est folle ma parole.
Je souriais face à sa remarque et décidais de le rejoindre. Je le trouvais dans la cuisine en train de se faire un petit-déjeuner. Je m'approchais jusqu'à entourer mes petits bras autour de lui.
- Bien dormi ? Lui demandais-je avec ma voix du matin.
- Hm.
Je pris ça pour oui. Parfois, on pouvait croire que c'était un ours, mon ours. Non, mi lionu, mon lion. Regardant ce qu'il faisait, je vis qu'il était en train de préparer un smoothie. J'eus un sourire moqueur, surtout en voyant les fruits bio sur le côté.
- Alors on se fait un petit smoothie bio des familles ? Dis-je en rigolant.
- Ta gueule.
- Oh. Tant d'amour dès le matin. Dit-elle en rigolant de plus belle.
Face à ma réponse, Tarik se retourna, enroula lui aussi ses bras pour me rapprocher de son torse-nu sur lequel je louchais. Puis, il m'embrassa sur le front. Il sentait bon. J'aimais tellement son odeur, elle me relaxait toujours.
- Contente ? Dit-il grognon tout en s'écartant un peu.
Il me faisait beaucoup trop rire.
- Oui ! Dis-je en tirant la langue.
Qu'est-ce que je pouvais être immature parfois, je me faisais rire.
Je pris quelques fruits et commençais à les couper en morceaux sur la planche avec le couteau que Tarik avait laissé.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Je me fais aussi un smoothie. Lui dis-je en souriant.
- Ah, ouais, et après ça me charrie.
- Qui aime bien, châtie bien. Lui dis-je en soutenant bien son regard. Après, est-ce que c'est étonnant ou drôle venant de moi ?
- Non.
- Bah, voilà.
D'un coup, mes pieds n'étaient plus sur la terre. Je ne compris pas tout de suite ce qu'il m'arrivait. Ce débile avait décidé de me faire voler dans ses gros bras. Je rigolais, mais je flippais aussi.
- Arrête ! Repose-moi ! J'ai peur Tarik !
Il me reposa au bout d'un moment non sans m'avoir volé un baiser au passage.
- Tu ne disais pas ça hier. Dit-il avec un sourire en coin.
Je rougissais à ses mots.
- Ou... oui, bah, c'était hier. Dis-je en bégayant.
Son rire grave rempli la pièce. Je souris à mon tour. Je me sentais bien. Son rire pour m'en sortir. J'avais l'impression de tout oublier à ses côtés. En parlant de perdre de vue certaines choses, je repensais à tout ce que je devais faire avant lundi. Mon sourire s'estompa.
- Ça va ?
- Oui, c'est juste que j'ai beaucoup de boulot pour lundi. Je ne vais pas pouvoir rester très longtemps.
Il se rapprocha de moi, de sa main, il fit remonter ma tête baissée pour que je le regarde dans les yeux.
- T'inquiètes Bella. On va petit déjeuner tranquillement, tu iras te doucher, si tu as envie, et après, je te ramènerai assez tôt pour que tu puisses taffer.
- Merci Tarik. Dis-je soulagée.
Ma réponse lui plut. Je finis mon smoothie et puis m'installais à table avec lui. Il avait un regard bizarre, espiègle.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Rien, t'es belle.
Je m'étouffais. Je ne m'y attendais pas. Il se foutait de ma gueule ?
Je me reprenais avec un sourire faussement hautain.
- Bah, bien évidemment.
- C'est ça, en fait, t'es trop moche.
- Comme toi. T'es tellement laid.
On fit une mine faussement vexée. Je me levais de ma chaise. Je rejoignais Tarik, intrigué, il se tourna vers moi. Je pris son visage dans mes mains et l'embrassai, avant de coller mon front et de lui dire :
- Merci.
C'était si intense. J'avais l'impression que l'appartement avait pris quelques degrés.
- Tu veux la prendre ta douche ? » Me demanda Tarik avec un regard plein d'envie.
Il ne me laissa même pas le temps de répondre qu'il me prit dans ses gros bras et m'emporta dans la salle de bain pour quelques minutes de bonheur.
-Tarik-
Je venais de déposer Leia chez elle. Bizarrement, ça avait été dur de la laisser. Ce qui me troublait le plus était le semblant de joie que j'avais ressenti hier à ses côtés. Pourtant, je suis persuadé que je ne connaîtrai jamais le bonheur comme baba. Ce que je ne comprenais pas, c'est que j'ai tout, alors que Bella, elle a rien. Bon, Leia est pas pauvre non plus, mais elle galère. Je m'en veux. Mon cœur coupé en deux. Je suis sale, elle aime les belles choses, pourquoi elle m'aime ? Je ne lui réponds jamais quand elle me demande pourquoi je saigne. Bah, non. Je suis vener toute la journée. J'ai toujours le seum. Je me sens animal, indomptable. Pourtant, plus le temps passe, plus je me sens comme le renard dans Le Petit Prince. Je suis mort à vif. Je me perds toujours loin dans mes pensées. Je les déteste tous. J'ai l'impression d'avoir un truc dans la te-té... Pourtant, la psy m'a dit que je ne souffrais de rien, si ce n'est de traumatismes dus à mon enfance, mais d'aucune maladie. En même temps, je n'avais rien quand je crevais. Si on me cherche, toute ma haine, ils vont trouver. Pour autant, cette haine, je refusais de la donner à Leia. Elle avait changé un que-tru, je ne savais pas encore quoi, mais j'allais vite le découvrir.
J'espère que ce cadeau de Noël surprise vous aura plu ❤️
Leia qui tombe sur des preuves qui implique Tarik dans un meurtre ?
Le message vocal de Tarik ?
Leia qui revient à la maison ?
Leur conversation ?
Le matin en amoureux ?
Le monologue de Tarik ?
A très très vite
Prenez soin de vous 💙
Saphira 🤍
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