Chapitre 23
Chapitre 23
-Tarik-
Je me réveillais tôt. Contrairement à mon frère, je ne traînais jamais au lit. Celui-ci était chaud. Sensation que je n'avais pas l'habitude de vivre. En même temps, je dormais jamais avec quelqu'un, me tirant toujours du lit de ces 'tasses après avoir tiré mon coup. Les seules sonnes-per avec qui j'avais dormi était mon père, Nabil quand on était tipeus, et Yaya plus tard quand il était p'tit.
Alors avoir la présence de Leia contre moi, une femme que je n'avais pas baisée, je ne savais pas quoi en penser... Tout ce que je savais ce qu'elle était belle comme ça à dormir à poings fermés. Leia était couchée sur le côté en position fœtus. Elle respirait fort, c'était archi drôle. Ses cheveux avaient au mois traversé trois guerres pour être dans cet état. Je replaçais une mèche rebelle derrière son oreille. Leia grogna. En fait, non, elle ressemblait à un ogre, ou à une sorcière. Je souriais à cette pensée.
Je sentais que j'avais besoin de réfléchir, alors je partis en direction du balcon. J'avais pris le temps d'enfiler un sweat et de prendre de quoi me faire un spliff. Je me posais sur une chaise dans le froid de décembre. Je m'allumais ce oinj, tout en soupirant, lasse d'être toujours tendu. Ma plainte laissant une trace de buée dans l'air.
Je repensais à la conversation avec mon daron :
« Marie la fils ».
Je me demandais toujours ce qu'elle avait pu faire ou émettre pour que mon père dise ça. Marier Leia ? Cette idée me paraissait totalement folle. Cette femme pour l'instant ne représentait plus rien, que tout actuellement. Bien évidemment, je ne pouvais pas mentir ou être dans le déni, en soit si, mais je voulais être honnête, être en accord avec mes valeurs... et si je l'étais, Leia n'était pas rien pour moi. Mais j'avais envie d'occulter ça. Car en soit, j'ai besoin de sonne-per. Je me suis toujours débrouillé comme ça. J'ai toujours réussi à aller au bout de mes objectifs. Pas de Jasmine pour Jafar. En même temps, quand je pense à ce que m'avaient dit les gars, cela me faisait réfléchir. Ils trouvaient Leia QLF, malgré leur grosse nature méfiante. Nous, on ne voulait pas se faire baiser, et on ne se faisait pas baiser de toute façon. Mes rents-pa étaient du même avis, et Yaya aussi, miraculeusement. Il y avait juste Nader qui ne lui faisait toujours pas confiance. Je n'avais pas envie de me prendre la te-tê.
Le bruit de la porte coulissante me coupa.
« - Salam. Me fit Leia avec une petite voix.
Elle était habillée d'un gros sweat thrasher et d'un bas de pyjama. Elle s'était fait une queue-de-cheval haute. Pourquoi je la trouvais, grave mignonne ?
- Salam. Dis-je.
Elle s'installa sur le siège à côté de moi. Puis, elle prit mon joint de ma bouche dans le plus grand des calmes. Wallah, que ça m'avait vener comme jamais. Mais elle me jeta un regard provocateur. Elle se leva sur ses pieds nus contre le sol glacial. Elle se rapprocha devant moi jusqu'à monter sur mes genoux. Pourquoi je réagissais pas ?
Elle me chuchota à mon oreille.
- Ça, c'est une vrai sousou. »
Puis, après avoir pris une grosse taffe, elle se pencha encore plus, jusqu'à m'embrasser et cracher toute la verte dans ma bouche. Je vrillais. Cette femme était folle. J'allais clamser. C'était l'une des choses les plus sexy qui m'ont été données de faire. J'avais le barreau comme un ouf. Elle était vraiment malade. Leia me mordit la lèvre, mais ensuite elle s'écarta. Leia me rendit mon spliff et retourna à l'intérieur. J'étais seul dans le froid avec mon érection. Cette femme était bien une sorcière.
Mais ça n'allait pas se passer comme ça. Je retournais moi aussi à l'intérieur. Je la vis entrer dans ma chambre sûrement pour rassembler ses affaires, l'heure de son train se rapprochant. Je me précipitai dans cette dernière. J'attrapais Leia par le bras la retournant vers moi, l'embrassant comme un fou. Car c'était ce que j'étais là, un fou. Elle me rendit mon baiser. Entre nous, c'était le feu, c'était brûlant, explosif, sauvage.
J'aimais ça.
Nabil nous coupa nous appelant pour le petit-déjeuner. On s'échangea un sourire. Je ne me reconnaissais pas à ses côtés. En même temps, est-ce que ce n'était pas juste moi, Tarik ? Parfois, laisser un peu Ademo de té-cô ne faisait pas de mal.
-Leia-
Après un petit-déjeuner plutôt copieux en compagnie d'hommes que j'appréciais de plus en plus, Mess arriva me proposant de m'amener à la gare pour mon train. J'avais trouvé par miracle un train pas complet à un prix raisonnable. Tarik insista pour le faire lui-même. Ce que j'acceptais, mais sans oublier de remercier très chaudement Mess. Ce mec était un amour. Sa maturité et ses réflexions m'impressionnaient toujours. C'était quelqu'un avec qui j'aimais énormément parler. Je dis avvedeci aux deux garçons, puis pris mes affaires pour retrouver Tarik dans son Audi en bas du bat'.
Une fois dans la voiture, alors que je m'attendais à ce que le trajet se passe dans un silence glacial comme d'habitude, ce ne fut pas le cas.
« - Tu repars jusqu'à quand chez tes rents-pa ? Demanda Tarik, réellement intéressé.
- Euuuh. Jusqu'au quatre janvier, car je reprends les cours le six. Lui répondis-je perturbée par ce changement.
- Ok. Dans sept jours.
- Oui, c'est ça. Tu sais bien compter. Dis-je en me foutant de sa gueule.
- Wallah, tais-toi.
- Non, mais en vrai, à compter les jours comme ça, c'est parce que je vais te manquer, avoue. Le taquinais-je à nouveau.
- Même pas. Au contraire, je comptais mes jours de vacances.
- Ouais, c'est ça. Dis-je pas convaincue.
- Tu as dit ou fait un truc particulier en Corse ? Me demanda-t-il, changeant de sujet.
- Non, pourquoi ? Demandais-je en fronçant les sourcils.
- Non, R.
- Ok.
- On est arrivé. Affirma-t-il.
Je regardais les alentours à travers les vitres teintées. C'était vrai. Cela était surprenant pour Paris, surtout en temps de fête. Quoique, ils devaient tous être parti retrouver leur famille en Province. Je descendis de la voiture, ne m'attendant pas à ce qu'il me suive jusqu'au quai. Je tenais quand même à lui dire avvedeci. Je faisais alors le tour de l'Audi.
- À bientôt. Lui dis-je, tout en lui faisant un peace, en lui tirant aussi la langue.
Il me regarda bizarrement, puis il sortit de la voiture se rapprochant de moi.
- À bientôt Bella. »
Je cru sentir une caresse sur ma main, puis plus rien. Je me retournais, il avait disparu. J'entendais autour de moi :
« - Eh ! Mais ce n'était pas Ademo ?!
- Eh, c'était PNL ?!
- Mais je te jure, j'ai vu AU DD, tsé la Tour Eiffel. »
Je me rendis compte à quel point pour lui, c'était dangereux de venir ici, surtout avec moi. Je pensais à son anonymat, le fait qu'il ne pourrait plus jamais sortir sans se faire reconnaître. Il ne serait plus jamais tranquille, même pour faire des courses. Je comprenais aussi pourquoi il restait tout le temps aux Tarterêts, malgré son deuxième appartement en plein Paris. Je montais dans le train et m'installais. Plus que deux heures et demie, et je serais chez mes parents de nouveau. Décidément, ces vacances de Noël n'étaient pas de tout repos.
Mardi 31 décembre
J'étais si heureuse, et je serais au summum de la joie dans une vingtaine de minutes, quand je serai chez mon amie Alice avec tout le reste de la clique. Je les considérais comme ma deuxième famille, dès que j'étais avec eux, c'est comme si j'étais à la maison. J'avais mis ma belle robe noire qui mettait parfaitement en valeur mes rondeurs, je m'étais beaucoup plus maquillée qu'à mon habitude. On pouvait dire que j'avais sorti le grand jeu, après tout, on était quand même le trente-et-un décembre. J'avais fait mon fameux gâteau yaourt à la fleur d'oranger et aux pépites de chocolat, ainsi que du mojito. C'était un peu ma marque de fabrique.
J'arrivais en avance pour aider à préparer la fête comme à mon habitude. C'est comme ça que je me retrouvais en plein atelier pizza avec Addison, Clément, Alice et Jeanne. Plus tard Éric, Rose, Mei et Martin nous rejoindraient. Tous mes amis réunis dans une maison pour une fête de folie. Avec Alice et Jeanne, je préparais la pizza végétarienne aux légumes et celle à la raclette. Pendant qu'Addie et Clém faisaient la royale et celle au saumon. Apparemment, Éric ramenait les bières. Mei s'était occupée d'un autre gâteau sans œufs pour Jeanne, étant intolérante à cet ingrédient.
Je restais dormir sur place, me faisant penser à l'anniversaire de Tarik. Je n'arrêtais pas d'y repenser, me demandant si je n'avais pas tout inventé. Mais j'avais comme la certitude que les lèvres de Tarik avaient effleurées les miennes, même plus que cela si on n'oublait pas ma sousou. Je sentais le feu me monter aux joues. Je regardais l'heure sur mon portable et vis en même temps mon fond d'écran : c'était Tarik et moi, lors de notre rencontre quand il m'embrassait sur la joue. Je souris à cette vision, tout le monde me crama. En même temps, ils étaient tous au courant que j'avais un crush.1 J'avais juste oublié de leur préciser que c'était un rappeur mondialement connu du nom de Tarik Andrieu.
Tous les autres arrivèrent, et quand toute la nourriture et les boissons furent prêtes, on mit la musique. On démarra tranquillement avec Closer de Lemaitre feat Jennie A. Je dansais et j'adorais ça. Malgré mes nombreuses années de danse le samedi matin, on ne pouvait pas dire que ce soit ma spécialité. Mais le principal était de bouger en rythme, de me laisser guider par le son, de me dépenser, de me sentir vivante. À ce moment-là, je me sentais on ne peut plus vivante. Je pensais à Nekfeu et me disais « qu'il faut que j'arrête de me plaindre, y a tellement pire en ce bas monde ». Et puis ce n'était pas si mal. J'avais une famille aimante et des amis incroyables. Peut-être qu'à Paname, j'étais seule. Mais aujourd'hui, ce serait un mensonge. J'ai mon amie avec qui je cours depuis la rentrée : Elizabeth. Maintenant, j'ai tous les QLF. J'ai l'impression d'avoir trouvé une troisième famille. Peut-être que je m'emballais, mais j'en avais rien à foutre. Je voulais juste danser et profiter. Je voulais juste vivre.
Pour Addie, Rose et moi, on mit quand même quelques morceaux de rap, pas forcément apprécié par mes autres amis : Ne reviens pas de Gradur, JCVD de Jul, Soirée de DJ Kayz, ainsi que Capuchés dans le club de MMZ. J'étais toujours un peu QLF, peu importe la période de l'année ou avec qui j'étais.
Par nostalgie de nos années lycées : les meilleures de nos vies, on mit Chop Suey, Toxcity et Lonely Day de System of a Down. On se déchaîna comme des fous dessus. J'enlevai mon élastique en plein refrain de Violent Pornography et bougeais ma tête telle une tarée. Cela me fit un bien fou.
Je revivais auprès de mes amis. Ils étaient tout pour moi. Dommage que celle que je considérais comme ma petite sœur de cœur n'avait pas pu venir : Maya. Elle fêtait le nouvel an à Paris. Néanmoins, je ne me laissais pas démonter et commençais à chanter les premières phrases de Freddie Mercury dans Bohemian Rhpasody. Je connaissais cette chanson par cœur. En même temps, je l'avais tellement chanté au côté de mon babbu, lui m'accompagnant au clavier et au chant. C'étaient ces moments que je chérissais plus que tout.
On se fit tous les plus grands classiques de Queen. Qu'est-ce que j'aimais ce groupe ! Je crois que la soirée partit totalement en couille, après qu'on se soit goinfré comme des porcs, tels ceux dans Le voyage de Chihiro d'Hayao Miyazaki. C'était à ce moment-là, que j'avais eu la brillante idée de mettre Muffin Song. Avec Alice et Jeanne, on était dans une autre dimension.
Au bout de plusieurs heures, dont minuit où l'on s'était tous souhaité la bonne année, on s'écroula de fatigue. Certains étaient déjà partis en voiture avec des conducteurs sobres, notamment Addie ramenant Clément. Éric rentrait aussi avec Mei, ne voulant pas forcément dormir sur place. Il ne restait plus qu'Alice, Jeanne, Rose, Martin et moi. On s'était mis dans l'une des plus grandes chambres. On avait installé pleins de matelas, couvertures et coussins. Puis on avait parlé comme ça jusqu'à s'endormir les uns sur les autres.
C'était sur ces notes plus qu'heureuses que je finis cette merveilleuse soirée. Je crois que je m'en rappellerai encore longtemps.
Parfois, j'avais envie de dire grazie la vie.
1 crush : béguin, un coup de cœur pour quelqu'un
Voilà le chapitre 23, j'espère qu'il vous aura plu.
les réflexions de Tarik ?
La sousou façon Leia ?
Le trajet en voiture ?
Le nouvel an avec ses amis de sa ville natale ?
On se retrouve vendredi soir !
Ou sur insta : saphirabluesharkwttpd
Prenez soin de vous 💜
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