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Chapitre 18


Chapitre 18


- Nabil-


On venait seulement d'atterrir à Ajaccio. Que dis-je ? Plutôt Aiacciu ! L'avion s'était posé depuis quelques secondes à peine. Il prenait son temps pour se garer. Leia à côté de moi s'était endormie sur mon épaule. Ses cheveux étaient tellement emmêlés qu'on aurait pu en faire un nid d'oiseaux. Elle avait de la bave au coin de la bouche et respirait fort par son nez. Je rigolais à cette vue, puis la réveillais doucement. Elle grogna avant d'ouvrir les yeux.


« - On est arrivé ? Demanda-t-elle perdue.

- Oui, on vient seulement d'atterrir. »


On avait dû dormir au total une heure à tout casser. On pouvait dire qu'on était complètement décalqué. Nous dormirons dans le taxi, je n'avais pas la foi de conduire juste après ce voyage. On se leva pour récupérer nos bagages cabines, descendit de l'avion pour rentrer dans l'aéroport. À peine les taxis en vue, on se jeta dans l'un d'eux sans réfléchir. Je donnais l'adresse de mon daron avant de me laisser aller dans le siège et de plonger dans les bras de Morphée, Leia me suivit très vite.


-Leia-


Je perçus un crissement dans mon rêve, ainsi qu'une légère secousse. Puis j'entendis Nabil, au loin, me dire qu'on était arrivé. Je compris alors que ce n'était pas un rêve, que nous étions bien à la maison familiale des Andrieu. Je me redressais d'un coup, me recoiffais en vitesse, me faisant une queue-de-cheval haute. Nabil paya le taxi en même temps que je sortais de la voiture avec nos affaires. Près de la maison, je vis un grand monsieur, ainsi qu'une femme et un adolescent sortir. Cela me mit une pression et je me rendais peu à peu compte de la folie qu'on avait fait. Nabil voyant son père, couru vers lui dès qu'il le vit. René le prit alors dans ses bras.


« - Ça fait du bien de te voir mon fils.

- Tu aurais dû nous prévenir. » Ajouta la belle femme à ses côtés tout en souriant.


Ça devait être Sarah, la belle-mère de Tarik et Nabil, ainsi que la mère de Yanis, leur demi-frère. Comme je le disais, elle était vraiment belle. C'était une brune plutôt grande, elle avait la peau légèrement mate, de beaux yeux bruns avec de longs cils. Elle avait l'air douce. La présence de Sarah contrastait par rapport à celle de René. C'était un homme assez massif, sa carrure imposait le respect. Ce monsieur m'impressionnait énormément et me faisait limite peur. Nabil prit le temps de d'embrasser Sarah. Ça se voyait qu'il était heureux aussi de retrouver cette figure maternelle. À côté, Yanis trépignait d'impatience de prendre son grand frère dans ses bras. Alors quand Nabil le fit, il explosa de joie.


« - Tu as encore grandi ce n'est pas possible toi. Rigola-t-il. T'es de plus en plus beau, t'es ienb un Andrieu toi.

Yanis rigola à ces mots. Puis Sarah se tourna vers moi.

- Et qui c'est cette jolie jeune fille ?

Je rougis n'aimant pas tous ces regards sur moi.

- C'est Leia. Une amie de la mif'. C'est elle qui a eu l'idée de vous rendre visite. Vous me manquiez. Répondit Nabil.

- Toi aussi habibi.1 Lui répondit-elle.

- Vous rentrez à l'intérieur ? Demanda René.

- Surtout que vous ne devez pas avoir beaucoup dormi. Rajouta Sarah.

- Ouais, trois heures à tout péter. »


Pendant que l'on se dirigeait vers l'intérieur de la maison familiale, je faisais enfin attention aux odeurs environnantes et au paysage. J'étais si heureuse de retrouver ses montagnes imposantes plongeant dans la mer Méditerranée, si comblée de retrouver l'île de Beauté : Corsica. Je me trouvais une nouvelle fois entourée des vignes, oliviers, figuiers, châtaigniers, ainsi que des clémentiniers. Le maquis recouvrait une grande partie du paysage. On pouvait y voir de la bruyère, ciste, calycotome, de l'immortelle, de la myrte, du thym, du romarin, lentisque, asphodèle, cyclamen, de la clématite, salsepareille, du chèvrefeuille et des ronces. Je pouvais voir en contrebas du village une forêt peuplée de pin laricio endémique, chêne vert, sessile et pubescent, hêtre, aulne odorant, sapin, cèdre... J'avais retrouvé mon île. Rien ne pourrait exprimer le sentiment de bonheur qui me traversait à cet instant. Je restais là un moment.

Nabil m'appela depuis la porte d'entrée.


« - Tu viens ?

- J'arrive ! » Dis-je tout en humant une dernière fois l'odeur de la Corse.


Une fois rentrée dans la demeure, je ne pus remarquer que c'était une maison traditionnelle corse comme une autre, plus ou moins moderne, ayant de vieux meubles en bois adorables. Je pris le temps d'observer chaque pièce du rez-de-chaussée. Le moindre recoin n'échappait pas à mon regard de fauve.

C'était bizarre de savoir que c'était la maison des parents de Tarik, mais qu'en même temps il n'y a jamais vraiment vécu. Après, je sentais quand même que c'était un endroit rempli de souvenirs, par ses anciens habitants, puis par la famille Andrieu.


« - Nabil ? Tu prépareras la chambre de Leia pour ce soir ? Demanda Sarah.

- Oui yemma.2 Répondit-il en partant vers l'étage avec nos affaires.

Je me tournais sentant un regard insistant sur moi.

- T'as connu comment Nabil ? Me demanda Yanis.

Je pris enfin le temps de regarder Yanis. Il était bien plus petit que ses deux grand-frères. Il avait leurs traits, ceux de leur père, mais il n'avait pas hérité de leur beauté, contrairement à ce que s'évertuait à dire Nabil. Pourtant, Sarah était sublime et René à un charme de fou. Cette analyse, je ne savais pas si c'était l'opinion que j'avais déjà de lui sans encore le connaître. Oublions les aprioris, les rumeurs, concentrons-nous.

- Le concours pour passer une heure avec PNL.

- Donc t'es fan ? Dit-il avec un air méfiant.

Je trouvais que c'était du foutage de gueule venant d'un gars qui demandait sans arrêt des nudes aux fans de PNL ou toute autres filles le suivant sur snap. Mais bon, je devais me contenir, j'étais une invitée ici. Je ne voulais pas créer une dispute ou un malaise. Et même, tout ça ne me ressemblait pas.

- Oui.

- Et comment vous vous êtes rapprochés ? Demande-t-il toujours aussi suspicieux.

- C'est bon Yanis. Cette jeune fille n'a sûrement pas fait tout ce chemin pour subir un interrogatoire. Le reprit Sarah.

- Mais...

- Il n'y a pas de mais Yanis. Insista Sarah. Si Nabil l'a ramené à la maison, c'est que c'est quelqu'un de confiance, tu ne crois pas ?

- Si c'est vrai... ce n'est pas faux...

- Donc voilà. Clôtura Sarah. Tu mangeras avec nous Leia ?

- Bah... Commençais-je gênée. Je voulais en profiter pour aller voir mes grands-parents qui habitent à vingt minutes d'ici. Enfin, si ça ne vous dérange pas. Ça fait longtemps que je n'ai pas pu les voir. Mais ce soir, c'est avec plaisir que je partagerais votre table madame.

- Oooh madame ! Arrête, tu peux me tutoyer et m'appeler Sarah. Me dit-elle en souriant. Tu n'as pas besoin d'être gênée. La famille passe avant tout. Et c'est avec plaisir pour ce soir, tu es notre invitée aux mêmes termes que Nabil. Me rassura-t-elle.

- Merci pour votre compréhension mad... Sarah. » Me repris-je, même si je l'avais tout de même vouvoyé.


Pour moi, il était toujours très compliqué de tutoyer quelqu'un de plus vieux ou de supérieur à moi. Ni une ni deux, je partis en direction du village de mes grands-parents à pieds.


- Nabil-


Leia était tit-par dans la matinée pour voir ses grands-parents. Pendant ce temps, j'avais profité de ma famille. J'avais aussi préparé la chambre de Leia. Je crois que ça m'avait grave manqué de venir ici, de voir baba, Sarah et Yaya. Et puis même, la Corse était vraiment incroyable. Même si je préférais l'Algérie. Le bled, c'était une tout autre ambiance. Rikta m'avait envoyé un ssage-me pour me demander où j'étais passé. Il allait me défoncer quand il apprendrait ce qu'on avait fait avec Leia. Elle était rentrée en fin d'après-midi. On s'était vite mis à table pour faire l'apéro du samedi soir. Le dîner était si agréable. Et Baba était plutôt calme et joyeux ce soir.

Alors qu'on sortait enfin de table, Sarah s'adressa à moi.


« - Tu montreras sa chambre à Leia ?

- Oui, j'y vais de ce pas.

- Bonne nuit habibi. Bonne nuit Leia. »


-Leia-


« - Bonne nuit yemma. Répondit Nabil.

- Bona notte Sarah.3 » Répondis-je.


Nabil me guida à l'étage. Arrivant au fond du couloir, on pouvait y voir la dernière chambre. Il m'incita à y rentrer. Je compris très vite que c'était la chambre de Tarik. Ok, il n'y était quasiment jamais allé. Mais c'était tout de même sa chambre, et ça représentait quelque chose pour moi. J'étais touchée du geste de Nabil. Je me tournais vers lui, il me souriait.


« - Je m'étais dit que ça te plairait.

- Tu avais vu juste. Dis-je avec un grand sourire. Grazie.4

- T'inquiète. Me dit-il souriant. Bon, j'te laisse t'installer, j'vais me poser dans ma chambre. C'est celle à côté de la salle de bain à gauche.

- Ok. Encore merci. » Il fit un signe de la tête et repartit.


Malgré le fait que Tarik n'y ai passé très peu de nuit, la chambre était personnalisée. On pouvait y voir des posters de Dragon Ball et de GTO, ainsi qu'une superbe grande affiche de Scarface au-dessus du lit. Je m'installais alors dans son lit. Je rigolais humant le parfum des draps, ils embaumaient l'odeur de la lessive de Tarik. Je l'imaginais alors au milieu du rayon blanchisserie ne sachant pas quoi choisir, se rabattant sur la lessive qu'utilisait Sarah.

Je mis mes écouteurs et lançais le dernier album de Voce Ventu : Ci serà sempre un cantu. Ces chants patriotiques me rappelaient mon enfance en Corse, me rappelaient aussi l'été dernier quand j'étais allée les voir en concert à Sarte. J'avais cette rage nationaliste, à cause de ce qu'avait fait bon nombre de Français à notre belle île. Ah... La France pour critiquer les autres est toujours là, mais pour parler de l'esclavage que ce soit en Corse ou ailleurs, ou même de camps de concentration, eh bah là, il n'y a plus personne. Ce n'est pas comme si c'était de la faute des Français... Parfois j'avais honte, ne me reconnaissant pas dans ces idées racistes. Dire que les maîtres d'école Français tapaient tellement fort sur les doigts de mes grands-parents, avec une règle quand ils parlaient Corse, qu'ils en saignaient. Ils leur faisaient bon nombres d'autres choses. Ensuite, les touristes s'étonnaient qu'on fusille les panneaux renommant nos villes. Merda Ajaccio c'est Aiacciu, Sartène c'est Sarte, Bonifacio c'est Bonifaziu, Porto-Vecchio c'est Portivechju, et je pourrais continuer pendant longtemps comme ça.5

J'étais heureuse d'être allée voir mes grands-parents paternels tout à l'heure. Je le faisais au maximum, surtout depuis la mort de ma grand-mère maternelle. Elle habitait sur le continent avec mon grand-père. J'ai passé toute mon enfance fourrée dans ses pattes, toujours à chanter, parler sans m'arrêter. L'été ils retournaient en Corse dans la maison familiale. Nous venions avec eux pour passer des vacances en famille et voir mes grands-parents paternels habitant toujours sur l'île. Je passais l'été dans les groseilliers, les cassissiers préférant les manger que les récolter pour les confitures.

Ma grand-mère, c'était quelqu'un. Une femme forte, très jalousée par sa beauté, une femme si tenace qu'au lieu de mourir du cancer en quelques semaines seulement, elle a tenue six ans : six années de souffrance, d'espoir, de désillusions, de souvenirs. Alors je profite de ceux qui sont encore en vie. Surtout que la mort n'a pas épargné ma famille et mes amis. J'ai perdu énormément de personnes au cours de ces dernières années : plusieurs amis de la famille de crise cardiaque et cancer ; plusieurs membres de la famille du cancer et de vieillesse ; plusieurs proches de mes amis, leurs pères et grands frères. Et moi qui suis hypersensible au possible, je l'ai ressentie au triple, comme si c'était moi qui perdais mon frère, comme si c'est moi qui perdais mon père. Alors j'appelle ma famille souvent, je vais les voir le plus possible avant qu'ils ne meurent eux aussi. La maladie de mon babbone habitant en Corse avec ma mammona ne m'aidait pas dans cette souffrance.6 Je le vois mourir à petit feu. À chaque visite, il est encore plus maigre, plus faible. Mon babbu ça, ça l'anéantit à force.

J'essuyais mes larmes et j'essayais de me changer les idées de ces mots sombres dans ma tête. Je prenais mon téléphone qui s'ouvrait sur la caméra frontale. Pour une fois que cette caméra me mettait en valeur. Il faisait déjà nuit depuis un moment, tout cela dû à la période sombre de l'hiver. La petite lampe à lave rouge que j'avais allumée donnait une ambiance folle. Je pris la pose, assise dans le lit de Tarik, appuyée contre le mur. Avec l'affiche de Scarface derrière moi, la photo était ouf. Je la mise dans ma story Snapchat. Très vite, j'eus une réaction que j'attendais totalement. Je n'allais pas faire l'innocente surtout depuis que Nabil, Tarik et tous les autres m'avaient ajouté sur snap. Ça faisait bizarre de voir qu'au lieu d'être juste abonné à leur compte comme avant, on se suivait mutuellement. La réaction que j'attendais était un message de Tarik.  



adkhey « - D'où t'es dans ma chambre toi ?


leia_paoli - Si c'était ta chambre, tu ne seras pas justement avec moi ?


adkhey - Pourquoi tu voudrais que ce soit le cas ?


leia_paoli - Peut-être :P


- Tarik-


Je regardais à nouveau son ssage-me : « - Peut-être :P ». Dire que cela ne me faisait rien serait mentir. Au contraire, et la bosse qui s'était formée en bas pouvait en témoigner. Elle aurait voulu qu'on soit ensemble dans ma chambre.

J'essayais de reprendre mon sérieux et réalisais plus pleinement où elle était et avec qui.


adkhey - Non, mais franchement vous êtes en Corse avec Bilna sans moi ?


leia_paoli - Oui. Nabil n'allait pas bien du tout. Je l'ai retrouvé en pleine crise hier soir à taper comme un fou contre la porte de votre ancien appartement familial. J'ai compris alors qu'il avait vraiment besoin de revoir votre père, Sarah et Yanis.



Comment cette go qui était depuis peu de temps dans notre iev pouvait si ienb nous comprendre ? Certes il y a nos textes, mais à ce point-là. Elle allait me rendre ouf. Et ouais, elle était grave sexy sur la tof qu'elle m'avait envoyé tal'.7


adkhey - Merci de l'avoir fait alors. Vous rentrez quand ?


leia_paoli - Demain soir. Mais je pars le lendemain chez mes parents. Je rentre pour les vacances de Noël dans ma ville natale.


J'étais déçu. Je crois que je m'attendais à ce qu'on se voit. De plus, j'aurais bien voulu, moi aussi, venir en Corse avec eux. Vas-y, même pas ils préviennent eux, t'sais.


adkhey - Ok. Dors bien Bella.


-Leia-

Je relisais son message. Puis je lui envoyais :


leia_paoli - Bona notte AD »


Je m'endormis avec un énorme sourire sur le visage.




1 habibi : Terme affectueux équivalent à « mon amour », « chéri » en arabe

2 yemma : maman en arabe

3 Bona notte : bonne nuit en corse

4 Grazie : merci en corse

5 Merda : merde en corse

6 babbone : papi en corse

7 tof : photo




Voilà le chapitre 18, j'espère qu'il vous aura plu.

L'arrivée à l'aéroport puis à la maison familiale Andrieu ?

Sa rencontre avec René, Sarah et Yanis ?

Yanis qui doute de Leia ?

Sarah qui la défend ?

Nabil qui avait préparé la chambre de Tarik pour Leia ?

Leia et sa relation avec la Corse, la mort, ses grands parents ?

Et enfin la conversation snap avec AD sur la photo de Leia ?

On se retrouve vendredi soir !

Ou sur insta : saphirabluesharkwttpd

Prenez soin de vous ❤️

Saphira

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