Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 13


Chapitre 13


-Leia-


Il ne restait plus que deux semaines avant les vacances. J'avais hâte de retrouver toute ma petite famille. J'allais pouvoir bientôt fêter Noël en famille. J'étais surexcitée de savoir quand j'allais enfin revoir tous mes amis de lycée, mon autre famille, au nouvel an. Addison et Clément me manquaient.

À côté de ça, si je ne mentais pas, on pouvait avouer que oui, Tarik allait me manquer. Pourtant, on ne s'était vu que deux fois. Mais le fait qu'on ait autant parlé avant par sms, j'avais fini par m'attacher.

J'avais envie de lui envoyer un message.

« - Hey, ça va ? »

Je posais mon téléphone sur le matelas à côté de ma tête avant de retourner dans mon lit. Je n'arrivais pas à dormir. Les mots dans ma tête ne voulaient pas se taire. Je me demandais si lui pardonner aussi vite avait été une bonne idée ? Après, ce n'était pas comme si j'avais tout oublié. Je me sentais faible à cette pensée. Avais-je encore été conne de prendre cette décision ? Il m'avait quand même laissé comme une grosse merde en plein Paris. Mais c'était Tarik. Je pense vraiment que si ça avait été quelqu'un d'autre, je ne lui aurais jamais pardonné. De plus, il fallait dire que ces dernières excuses étaient si sincères, si pleines de bonnes volontés que je m'étais laissée aller. Peut-être que c'était complètement stupide et que je n'aurais pas dû, mais les mots me font fondre.

Après, je ne suis pas bête pour autant et si je vois que ses actions ne suivent pas ce qu'il a dit, je partirais en courant. Puis, ce n'était pas comme si cette deuxième rencontre s'était mal passée, loin de là. Ça avait été si naturel, que je ne pouvais pas m'en vouloir.

Je n'arrivais toujours pas à m'endormir alors je décidais de me lever. J'enfilais une veste et ouvris ma fenêtre pour m'accouder à cette dernière. Mon téléphone s'illumina dans la nuit noire.

« - Hey. Tranquille et oit ? »

« - Ça peut aller. » Lui répondis-je.

Je regardais les lumières de Paris, pensive. Je m'étais mis l'album Les étoiles vagabondes de Nekfeu dans mes écouteurs. J'allumais ma petite lampe, sortais mon carnet de croquis, un stylo et commençais à griffonner quelque chose.

« - Tu fais quoi ? » Me demanda-t-il.

« Je dessine, je n'arrive pas à dormir. »

Je crayonnais comme cela pendant bien une heure, tout ce qui se passait dans ma tête : mes émotions, des personnages que j'avais inventés, des paysages, des scènes d'amour, de pleurs. Tout s'entrechoquait dans ma tête. Comme cette fameuse question. Ai-je fait le bon choix ?

Commençant à avoir enfin les paupières lourdes, je fermais ma fenêtre et m'apprêtais à me coucher. Quand trois grands coups portés à ma porte me firent sursauter. Qui cela pouvait être à cette heure si tardive ? J'étais en short de pyjama, avec un vieux t-shirt des Brigitte délavé et ma veste pilou-pilou. C'était n'importe quoi.

Je me levais pour aller ouvrir. Je n'étais pas sereine. Je déverrouillai la porte et tombai sur Tarik. J'étais surprise. Je pris le temps de le dévisager. Il avait un pantalon blanc, un t-shirt sombre qui moulait son torse, une veste en cuir noir, et des sneakers. Il avait ses fidèles lunettes de soleil dans sa main, dans l'autre une bouteille de vodka bien entamée. Je regardais ses yeux, ils étaient rouges. Il devait être khabat.1

« - Bon, tu me fais rentrer, ou on reste sur le palier ? Me demanda-t-il froidement.

J'eus à peine le temps de me décaler, perturbée, qu'il s'engouffra dans mon appartement.

- Qu'est-ce que tu fais là ? Lui demandais-je.

- Je ne sais aps.

- D'accord...

Il s'installa sur mon lit. Puis sortit un gros oinj qu'il s'alluma dans le plus grand des calmes.2 Je bouillonnais instantanément. Il se prenait pour qui ? Là, la réponse à ma question se fit en une seconde. Non, je n'avais pas fait le bon choix. Qui est ce gros con dans mon appartement qui me dérange en pleine nuit ? Je mis mes mains sur mes hanches et me postai devant lui.

- Je te dérange peut-être ?

- Non, tranquille.

- Tu te fous de ma gueule ? Demandais-je de plus en plus énervée. Tu débarques comme ça chez moi et tu t'allumes un joint sans même ouvrir la fenêtre ou même me demander la permission. Mais tu t'es cru où ? ! »

Il me jeta un regard noir, puis il regarda ailleurs. Il était sérieux. Mais j'allais le défoncer ! Enfin, après réflexion, ce serait lui qui me défoncerait. Mais même. J'avais tellement envie de le frapper. Je respirais tel un buffle, la rage s'échappant de mes narines. Les veines sur mon front gonflaient. J'essayais de me calmer, n'ayant pas envie de réveiller l'immeuble entier.

Je l'observais du coin de l'œil. Je vis autre chose que ces dernières minutes. Croisant son regard, je vis son âme. Elle chavirait. Il avait mal derrière sa carapace. En même temps, en y réfléchissant, c'était assez évident. Il ne s'était pas défoncé pour s'amuser. L'homme devant moi souffrait. En temps normal, je l'aurais juste envoyé chier et virer très loin de mon appart'. De plus, s'il était venu chez moi, c'était en quelque sorte une preuve de confiance. Puisque je réalisais qu'il n'était chez aucun de ses QLF. Il était chez moi pour se saouler la gueule, pour faire monter la verte à son cerveau. Mon empathie d'hypersensible me fit ressentir toutes ces ondes de souffrance qui remplissaient mon appartement à mesure des secondes qui s'écoulaient. J'en étouffais presque. Bon, ok, Tarik, tu as gagné. Mais ce n'est que partie remise. Je saurais me venger de ton comportement de merde. Ce ne sont pas tes séquelles qui m'adouciront à ce moment-là.

Je m'assis à mon tour tout en lui arrachant la bouteille de vodka des mains. Il m'assassina du regard, lui ayant pris son précieux. Tu pouvais te faire voir, Tarik. Puis, je pris une grande gorgée avant de dire.

« - Tu peux rester, mais il faudra partager. »

Il se calma, puis, Tarik me tendit son joint. Je le remerciai. Nous eûmes un sourire complice et le naturel qui s'installait toujours entre nous revint au galop. Je tirais une grosse latte et m'étouffais comme une débile. Cela le fit rire. On se regarda, et on partit automatiquement tous les deux dans un fou rire.

Après avoir repris mon souffle, je m'allongeai dans mon lit le sourire aux lèvres. Peut-être que ce n'était pas une si mauvaise idée de lui avoir pardonné. Cet homme me faisait rire et je me sentais bien à ses côtés. Pourtant, sa froideur, parfois m'effraie. Mais au bout de quelques minutes, c'est comme si elle n'existait plus à mes yeux. Comme si sa carapace, sa méfiance maladive et son refus, de s'attacher aux gens disparaissaient à mes yeux. Je balayais tout d'un clignement de cils. J'envoyais chier la terre entière. Car je n'étais pas en train de me piquer d'Ademo le chanteur de PNL, sûrement pas encore de Tarik que je ne connaissais pas vraiment, mais du « mec que tu as préféré à moi ». Oui, c'était sûr. Je repris mes esprits. Ce soir, j'avais bien envie de me déchirer la gueule avec lui. J'avais envie de m'amuser.

« - Passe la vodka, s'il te plaît ? » Lui demandais-je, Tarik me l'ayant reprise plus tôt.

Il me la tendit avec un léger sourire. Je préférais ça. Je repris une bonne gorgée. Puis, il regarda mon bras droit. Sa main s'approchant de celui-ci jusqu'à le toucher. Je frissonnais à son contact. Notre premier contact, si on oubliait les photos pour le concours.

Il me questionna du regard.

« - Ça ? C'est ma manchette Ghibli. Je me suis tatoué l'intégralité du bras aux couleurs du Studio Ghibli. Surtout les films de Hayao Miyazaki. C'est mon réalisateur préféré. »

Il sourit, et se mit à caresser mon bras de sa main. Je frissonnais de nouveau à son contact. J'avais l'impression d'être une ado' de quinze ans. Essayant de me reprendre et de faire abstraction de sa main toujours en train de papouiller mon bras, je repris deux bonnes grosses gorgées de vodka. Je fermais les yeux. S'il continuait comme ça j'allais m'endormir.

« - Arrête, sinon je vais m'endormir.

- Tu n'as pas cours demain ?

- Si, mais vu l'heure de toute façon ça ne changera rien.

Il acquiesça. Au bout de quelques minutes, il arrêta ses papouilles. Un gémissement plaintif sortit de ma bouche sans que je ne puisse le contrôler. Il rigola.

- Je croyais que je devais arrêter.

- Moui, mais c'est trop bon... Dis-je dans ma barbe.

Il rigola de plus belle, mais reprit ses caresses sur mon bras. Je me sentais partir. D'un coup, je me relevai en sursaut. Ce qui eut le don de le faire sursauter aussi.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Me demanda-t-il perdu.

- Comment vas- tu rentrer ? Il est hors de question que tu conduises !

- T'inquiètes, je trouverais ienb une solution.

Une illumination me traversa l'esprit. J'envoyais un message à Nabil pour lui demander de venir chercher Tarik à mon appartement. Tarik derrière mon épaule n'avait rien loupé du spectacle. Il me fit me rallonger.

- Maintenant, tu vas pouvoir dormir. »

Je me laissais aller dans mes draps. Il ferma la fenêtre que nous avions réouverte tout à l'heure pour fumer, ensuite s'assit à côté de moi et reprit ses papouilles le long de mon bras droit. Tout doucement, je me laissais aller dans les bras de Morphée. Au loin, je cru entendre un :

« Bonne nuit Bella. »


- Tarik-


Elle s'était enfin endormie. Elle avait la bouche ouverte et bavait un peu ce qui me fit rire. Mais elle restait mignonne. Je comprenais aps ce qu'il m'arrivait. Pourquoi j'étais venu chez elle, au lieu de partir voir mon frère ou Mess ? Ou même réfléchir et broyer du noir sur le toit du bat' ? En tout cas, je voulais fuir mon appart' en plein Paname. J'avais deux appartements, un moderne, épuré, loin des Tarterêts. Pourtant, je finissais par toujours revenir dans celui que je partageais avant avec Bilna au Zoo. Qu'est-ce que cette femme était en train de me faire ? Je ne me reconnaissais plus.

Elle était vraiment belle, endormie, apaisée. Je jetais le mégot dans la poubelle et mis la bouteille au verre. J'éteignis sa petite lampe de chevet. Son téléphone, qu'elle avait oublié de brancher, s'illumina alors dans le noir. C'était Nabil qui disait qu'il était là. Je branchais son portable et répondis à mon re-frè que j'arrivais.

Je la regardais longuement avant de mettre ma veste, prendre mes lunettes, fermer correctement la porte et partir.




1 khabat : défoncé, bourré, ivre en arabe

2 oinj : joint en argot




Voilà le chapitre 13, j'espère qu'il vous aura plu.

Leia qui n'arrive pas à dormir car elle se demande si c'était une bonne idée de pardonner Tarik ?

Tarik qui débarque en pleine nuit défoncé ?

Leia énervée puis touchée par l'état de Tarik ?

Le moment papouilles ?

Tarik qui se pose des questions sur Leia ?

On se retrouve vendredi soir !

Ou bien sur insta saphirabluesharkwttpd

Bisous 💜

Camille

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro