22/11/2020

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La nuit berça doucement le voilier aux couleurs du temps. À travers le hublot, éclairé par le halo lunaire, Thémésis fixait les vagues. Ces si belles courbes dansantes au couleur du ciel, un dégradé de bleu foncé, dégageaient sans retenue un envoûtement des plus mortels.

Thémésis était sur un voilier, celui que ses parents lui avaient donné. Elle voguait au gré du vent, au gré des vagues, au gré des courants. Elle guidait son bateau vers les directions inconnues de la vie, s’arrêtait, partageait, rencontrait des amis. Thémésis avait fait face à des tempêtes, des ouragans, mais s’en était toujours sortie indemne, paisible et vivante.

Mais un jour, elle rencontra l’embarcation d’un être sans pareil qui la guida vers des mondes inexplorés, ceux qu’elle n’avait jamais vu. Elle vogua, brava tous les dangers, suivi cette âme avec passion mais surtout avec la naïveté d’un oisillon pressé qui tente de s’envoler. Elle croisa alors le chemin des vagues les plus féroces qu’elle aurait pu heurter, alimentées par d’autres voiliers, induites par cet être à qui elle avait accordé tant de confiance.

Ces vagues auxquelles Thémésis s’était confrontée l’avaient noyée, et voilà qu’à présent, elle regrettait de ne pas s’être battue, et regardait avec une triste nostalgie les vagues envahir sa pensée mourante, jusqu’à son dernier souffle d’existence.

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Mot de la semaine : wave
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