04/11/2020

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Aélis a grandi dans une belle et grande maison, avec une famille chaleureuse, dans un confort abondant. Mais Aélis, malgré sa gentillesse, malgré ses sourires, malgré sa joie de vivre, elle n’est pas assez fine, Aélis. Elle n’est pas assez belle, elle n’est que trop elle. Alors ils l’ont blessé, Aélis. Ils l’ont tuée à petit feu, ils ont brisé son cœur fragile. D’abord en morceaux, ensuite en miettes, et alors que celui-ci était déjà broyé, ils ont réduit ces petits bouts restant en poussière. Une poudre de cœur, une poudre de larmes, une poudre de vie.

Galiléo il a plein d’amis, il est intelligent, il a plein de talents. Ses parents, ses professeurs, tous le voient déjà dans une filière à grandes études, à la tête d’une grosse équipe. Ils le voient déjà haut et brillant, avec un destin tout tracé et grand ouvert. Mais Galiléo il ne se voit pas là où les autres le mettent. Lui, il veut un destin fait de planches, de textes, de lumières aveuglantes. Mais ça n’arrivera pas. Ses parents rabâcheront ce rêve, ils changeront Galiléo jusqu’à son échine, et tristement, l’étincelle qui émanait de lui s’éteindra, comme la fissure profonde dans son cœur grandira.

Jill possède une beauté sans pareille, un sourire d’ange et une voix mielleuse font la différence dans le cœur des gens. Jill est sortie avec un garçon. Avant ce garçon, Jill avait beaucoup d’amis. Mais ce garçon lui a ruiné la vie. Jill l’aimait tellement, mais lui ne s’en préoccupait pas. Il n’avait que d’yeux pour ses formes et son visage, pour la beauté qu’elle représentait. Alors, un masque sur le visage, Jill est tombée dans son panneau. Et après avoir violemment laminé son cœur à coup de marteau, il a aussi réduit son âme. Ceux que Jill connaissait ne la connaissait plus, ceux qui l’admirait ne l’admirait plus. Jill est devenue une de ceux qui restent présents mais qui ne sont plus là mentalement.

Ils se sont engloutis dans le silence de leurs battements sourds, ceux que personne ne prend en compte car leurs cœurs, broyés, écrasés, détruits par les autres, ne veulent même plus se battre pour recoller les morceaux, pour faire remonter les larmes vers le haut, pour sourire à nouveau.

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Mot de la semaine : hammer