Week Number 12
17/12/2020
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La première fois que j'ai vu Jo', mon cœur a raté un battement. Elle était si belle dans son habit jaunâtre, ses yeux étaient si petits et ses quelques cheveux paraissaient flotter sur sa tête. C'était à l'époque où elle faisait encore ma taille. Elle me prenait dans ses petits doigts, mordait mes petites pattes et me faisaient les câlins baveux.
Je l'ai vu grandir la petite Jo', elle était toujours aussi mignonne à l'âge de trois ans, quand je l'accompagnais à l'école, qu'elle me serrait tellement fort que j'étouffais de bonheur. Elle avait peur mais en la regardant de mes petits yeux en coton noir, je l'incitais à me caresser le poil et tout de suite elle se calmait.
On en a vécu des grandes aventures lorsqu'elle n'était pas encore en primaire et qu'elle me laissait dans son lit chaud vite refroidi par son absence.
Elle me prenait par les aisselles avec ses mains toujours potelées, me faisait voltiger dans les airs et on riait ensemble lorsqu'on tombait par terre de vertige. On partait à l'aventure à bord d'un vaisseau marin, on bravait les tempêtes, j'étais prisonnier et elle me sauvait des griffes de son père qui interprétait le méchant.
Lorsqu'elle est arrivée au collège, Jo' a commencé à me délaisser. J'étais triste mais je ne lui en voulais pas, il fallait qu'elle se construise et trouve sa voie. Avec Jo', j'ai découvert la tristesse, la colère lorsque soudain elle me jetait par terre. Mais Jo', après cette action qui me brisait le cœur, me récupérait toujours et s'excusait mille fois avec des câlins et des embrassades comme autrefois. Lorsqu'elle était triste elle se confiait à moi, je l'écoutais d'une oreille attentive et lui répondais toujours de la même manière, un sourire triste qui se voulait réconfortant.
Elle a pleuré dans mes tout petits bras, elle était devenue bien grande ma Jo' lorsqu'elle m'emmena dans un endroit sans ses parents. Elle avait rencontré de nouvelles personnes et elle m'emmenait au gré des vents.
Des mini-Jo' sont nés, bien sûr ils n'étaient pas aussi beaux que ma Jo' mais ça m'a fait tout drôle de voir des petits comme moi découvrir pour la première fois l'amour de leur vie.
Puis elle a vieilli Jo', et moi aussi. Nous sommes tous les deux devenus vieux et fripés, comme usés par le temps, mais Jo' était toujours là avec moi et moi j'étais toujours là avec elle. Alors une dernière nuit, Jo' m'a dit bonne nuit, elle m'a serré fort dans ses bras et elle s'est endormie.
Et voilà Jo', nous sommes ensemble dans cette jolie boîte en bois vernie, ne t'en fais pas je serais toujours près de toi, car Jo', tu es mon grand amour et jamais je ne pourrais m'éloigner, ma très chère Jo'.
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Mot de la semaine : elephant
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