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1,2,3... Galère

-Naruto, ça ne peut plus durer, grogna Shikamaru en entrant dans le bureau du Hokage.

Il poussa un profond soupire de lassitude en voyant l'état du blond. Il ne dormait pas, loin de là ! Le blond avait beaucoup trop de travail, notamment une pile de papier à tamponner. Le problème, c'est qu'il a finit de les tamponner et qu'il s'active maintenant à mettre le sceau de l'Hokage sur le bois de son bureau. Le pire, c'est qu'il ne cessait de marmonner...

-Tap... Tap... Tap...

-On dirait un zombie !

A l'entente de la voix du Nara, le blond sembla se réveiller. Il se mit à pianoter sur son ordinateur, prenant un air concentré. Shikamaru s'approcha et put lire sur l'écran : « bizuaghoufhptougbrljehfip ». OK, leur Hokage n'était clairement pas maitre de ses actions. Il se recula et s'assit sur une chaise, attendant que Naruto reprenne ses esprits. Il en profita pour le détailler un peu.

Il avait des cernes énormes sous les yeux, à en rendre jaloux Gaara. Son regard était vide, il avait de la bave au coin des lèvres, la marque de son clavier imprimé sur le front (signe qu'il s'est endormit dessus), il était maigre, pâle, en bref... ça faisait peur. Naruto se recula, relisant son texte, et fronça les sourcils.

-Qu'est-ce que j'ai voulu dire, bredouilla-t-il.

-Rien en fait, répond Shikamaru.

S'affalant dans son fauteuil, Naruto ferma les yeux et soupira. Il se sentait au bout du rouleau là ! Il lança un regard emplit de détresse à Shikamaru, lui demandant de l'aide. Il s'en foutait du moyen, mais il fallait qu'il se repose.

-Pourquoi tu ne fais pas appel à tes clones, demanda le Nara.

-Déjà fait...

A ce moment, un clone de Naruto passa en titubant dans le couloir, poussant un grognement d'ours mal réveillé. Il disparut et Naruto parut encore plus affaiblit. La fatigue de son clone venait de s'ajouter à la sienne, ce qui était encore plus dur à supporter.

-Tu as besoin de quelques jours de repos, annonce Shikamaru.

-Non, trouve-moi autre chose !

-On a tout essayer Naruto ! Le café, les menaces, les coups... Tu as fini trois mois à l'hosto à cause de cette dernière solution !

« Plus jamais je ne demanderai de l'aide à Tsunade pour réveiller Naruto » pensa Shikamaru. Ce n'était pas l'idée la plus brillante qu'il est eu de toute sa carrière. Pour l'instant, ils étaient dans une impasse. La seule solution est de renvoyer Naruto chez lui et de confier son travail à une équipe de ninja un minimum compétent...

-Naruto, rentre chez toi et occupe-toi de tes enfants, tu te sentiras mieux !

-Tu crois... Boruto est une pile électrique avec des bras, des jambes et une tête.

-Je vais me transformer en matraque avec tête, jambes et bras si tu ne décolle pas ton cul de ce fauteuil !

Aussi vite qu'il le put (autrement dit que Shikamaru aurait vraiment eut le temps de se transformer en matraque) Naruto se leva et attrapa sa veste dans l'intention de sortir. Malheureusement, il se cogna la hanche dans son bureau et s'étala de tout son long par terre en gémissant. Bon dieu, ce que ça peut faire mal !

-T'es qu'un incapable mon pauvre, soupire le Nara.

-U... Urusai...

-Que se passe-t-il ici ?

Sasuke entra dans la pièce et s'avança sans remarquer son camarade qui gisait à terre. Il ne comprit où Naruto se trouvait que lorsqu'il lui marcha dessus. Ça n'a pas améliorer son état, on est d'accord. Comme punition pour avoir piétiner le Hokage, c'est Sasuke qui fut chargé de le porter jusqu'à chez lui.

-T'es lourd Usuratonkachi.

-Pourtant, tout le monde dit que j'ai perdu du poids...

-Je voulais dire que tu me fais chier !

Ils arrivèrent devant la petite demeure Uzumaki. Sasuke réussit, au prix de grands efforts, à toquer à la porte. Des pas retentirent dans les escaliers et un jeune homme aux cheveux blonds leur ouvrit, l'air plutôt de mauvaise humeur.

-Tu rentres enfin pa...

Il écarquilla les yeux en voyant Sasuke portait son père comme un vulgaire sac de pomme-de-terre. On peut dire tout ce qu'on veut, en ce moment, Naruto n'était pas le plus impressionnant de tous les Hokage. Boruto s'écarta pour laisser les deux hommes entrés. Hinata arriva alors.

-Naruto-kun !

-Il est juste fatigués. Il doit prendre quelques jours de congés forcés.

Hinata hocha la tête tandis que son mari grognait et se débattait. Sasuke le posa dans l'entrée. Naruto retira ses chaussures et sa veste avant de se mettre debout. Il remercia Sasuke d'un ton glacial, affirmant qu'il pouvait se débrouiller seul. Il se retourna et s'enfonça la rambarde d'escalier dans le ventre. Depuis combien de temps n'est-il pas rentré chez lui pour avoir oublier qu'il y avait un escalier ?! Il tomba sur le sol de la façon la plus pathétique qui soit.

-Naruto-kun n'est vraiment pas bien, soupira Hinata.

-Il est grave, marmonnèrent Boruto et Sasuke d'une seule voix.

-Je vais bien, bredouilla l'Hokage.

Il se releva et parvient tant bien que mal à rejoindre sa chambre. Dormir aller lui faire le plus grand bien. Il s'affala sur son lit et, à peine sa joue rencontra l'oreiller qu'il partit dans de doux rêves pleins de bols de ramens et de Hinata. Cette dernière remercia Sasuke et s'excusa pour Naruto. L'Uchiwa lui souhaita bonne chance et partit.

-Papa va rester à la maison combien de temps, demanda Boruto.

-Je ne sais pas... Je suppose que c'est à Shikamaru de choisir.

Le Nara n'était pas prêt à laisser le blond entrer dans le bureau tant que son visage ne sera pas un minimum présentable. Naruto dormit le reste de la journée, fit une pause pour manger, et se rendormit pour la nuit. Le lendemain, Hinata le mit dehors, pour qu'il joue avec Boruto et Himawari. Seule la petite fille semblait très heureuse de cette décision.

-Pourquoi, protestèrent les deux hommes.

-Vous devez vous amusez un peu !

-J'ai passé l'âge, répliquèrent-ils.

La mère de famille dut les menacés avec un balai pour qu'ils acceptent. Maudite fierté masculine... Voilà donc les trois Uzumaki en route pour le parc. Les amis de Boruto se trouvaient déjà là-bas et tous furent étonnés de voir le Hokage. Il y avait Sarada, Chouchou, Shikadai, Mitsuki et Inojin.

-Pourquoi ton père est là, demanda ce dernier.

-Il doit passer ses jours de congés avec nous, soupire Boruto.

-Mon paternel t'a vraiment foutu dehors alors, se moque Shikadai.

-Toi, tu ressemble un peu trop à ta mère je trouve, grogna Naruto.

Il s'assit dans l'herbe, peu ravit de devoir passer ses journées avec une bande de gosse alors qu'il aurait put se faire câliner par Hinata. Il s'exaspéra encore plus en les voyant commençait une partie de jeu vidéo. Ne faisaient-ils que ça de leurs journées ?!

-Vous ne faites rien de plus amusant, se plaint-il.

-T'as cas aller faire un tour si tu t'ennuies, réplique Boruto.

-Le respect est mort, putain...

Naruto se remit debout d'un bond, cherchant un banc ou un quelconque objet un tant soit peu confortable pour s'y installer. Il ne trouva rien alors, pour faire chier son fils et lui apprendre à mieux lui parler, il plaça sa tête sur ses genoux et ferma les yeux.

-Je peux savoir ce qui te prends ?!

-T'es confortable.

-Sans-gêne !

Naruto ne demandait qu'un peu d'attention, chose que son fils ne comptait pas le moins du monde lui attribuer. La chose que Boruto souhaitait le plus en cet instant précis, s'était de se débarrassez de son père. Une idée géniale apparut dans son esprit. Il éteignit sa console de jeu, au plus grand étonnement de ses amis. Il tapota l'épaule de son père, lequel rouvrit les yeux.

-T'as gagné, on va jouer à un jeu.

-Super ! A quoi ?

-1,2,3 Soleil, ça te va ?

-Parfait, parfait !

Naruto se remit sur ses pieds et trottina jusqu'à un arbre. Les enfants se mirent en ligne à l'autre bout du parc. Naruto ferma les yeux, tapant de son poing contre l'arbre. Il connaissait ce jeu mais c'était la première fois qu'il pouvait y jouer.

-1,2,3... So...

Il se retourna et se figea, devenu blanc comme un cachet d'aspirine. Deux secondes avant, il y avait sept gamins, maintenant, plus de gamin. La première chose à laquelle il pensa fut : « je vais me faire tuer par leurs parents », puis « ils m'ont faussé compagnie les sales gosses » et pour finir « putain, je me suis écorché la main contre l'écorce, ça pique ».

-Super... Je fais quoi maintenant ?

***

-Pourquoi je suis là déjà, demanda Sasuke.

-

Pour m'aider, explique Shikamaru.

-Tu dis ça comme une évidence.

-

S'en ai une.

-Je n'en ai pas envie.

-Tu ne veux pas la fermer un peu.

Shikamaru n'était pas d'une patience extrême, et il n'avait jamais vraiment craint de froisser l'Uchiwa en lui donnant des ordres qu'il ne voudrait pas exécuter, en l'occurrence « faire le boulot de notre Hokage actuellement en congé ». Avec un soupire de lassitude, le Nara ouvrit la porte du bureau. Les deux hommes pâlirent en voyant un monticule de dossier empilés les uns sur les autres.

-Ça fait beaucoup de dossier...

-Ouais...

Le spectacle devient encore plus pathétique lorsqu'une pile de feuille tomba sur le côté. Voilà, ils auront ça en plus à trier... Sasuke fit quelques pas dans la salle, regarda autour de lui, tourna les talons et s'apprêta à partir. Shikamaru le retient.

-Où tu crois aller comme ça ?

-Je préfère vérifier que Naruto se repose bien.

-Tu dois m'aider !

-Trouve-toi une autre bonne poire pour ça, moi je refuse !

-Quoi, tu ne t'en sens pas capable ?

Fierté Uchiwa oblige, Sasuke se retrouva bientôt le cul sur la chaise de Naruto, triant avec nonchalance le dossier qui c'était casser la gueule à leur arrivé. Shikamaru essaya d'avancer le plus rapidement de son côté, mais il est vrai que son camarade de fortune l'avait inquiété à propos de quelque chose.

-Dit Sasuke....

-Quoi encore ?

-Tu crois qu'il se repose vraiment ?

L'Uchiwa reposa son dossier, fixant par la fenêtre le ciel bleu. Bleu comme les yeux de Naruto, bien que ceux-ci ne brillaient plus de joie. Enfin... difficile de savoir s'ils brillent toujours. Chaque fois que Sasuke était entré dans le bureau de ce crétin, il l'avait trouvé plongé dans un profond sommeil.

-Oui, dit-il. Il se repose, ou il bouffe, ou il fait des choses avec Hinata...

-J'ai un mauvais pressentiment.

-Que veux-tu qu'il arrive ? Cesse donc de paniquer.

***

-Je suis grave en panique !!!

Naruto sautait de toit en toit, cherchant partout où un gosse pourrait se cacher. Lui qui se faisait une joie de pouvoir jouer pour la première fois à « 1,2,3, Soleil ». Mais merde alors, il était censé se reposer putain ! En plus, comme il n'avait pas encore récupéré, il ne pouvait pas utiliser le mode ermite assez longtemps pour les localiser avec précision.

-Fait chier, et mon congé alors ! Boruto, tu vas me le payer !!!

Trop occupé à gueuler, le blond ne remarqua pas qu'il fonçait tout droit dans une maison. Lorsqu'il s'en rendit compte, il sauta sur le côté. Manque de chance, sa main percuta le mur, réveillant sa blessure pas encore guérit. Il fit plusieurs tours sur lui-même avant de tomber tête la première dans une poubelle, sous les regards paniqués des promeneurs.

-Felle fournée fe ferde !!!

Il parvient à sortir de sa prison, recrachant au passage une peau de banane. Alors qu'il pourrait être chez lui à dormir, bouffer ou faire des choses avec Hinata, il se retrouve à courir après des gosses, avec une main en sang et des trucs dégueulasses qu'ont traîné il ne sait pas où dans la bouche ! Il partit donc en quête d'une boutique pour pouvoir acheter de l'eau, dans l'intention de se rincer la bouche et de soigner sa main.

-Kurama, ça te tuerait de m'aider ?!

-Ouais, je suis crevé moi, tu te débrouilles sans moi.

-Connard... Des fois je me demande à quoi tu sers !

Un ricanement lui répondit et Naruto se résolut à acheter également des bandages. Il entra dans un magasin et prit se dont il avait besoin, payant rapidement. Il s'assit ensuite sur un banc dans un petit square pas très loin. Il prit une gorgée d'eau pour se laver de toutes ces impuretés, la recrachant dans une poubelle (je te les rends, tes bactéries, connasse) puis versa le reste de la bouteille sur la plaie à sa main.

-Ça pique...

Tout en enroulant une bande autour de sa main, il pensa à Shikamaru qui devait être en train de gérer à sa place SES dossiers, assis confortablement sur SA chaise de bureau, sirotant un café dans SA tasse... Lorsqu'il reprit ses esprits, sa main avait triplé de volume parce qu'il avait usé tous les bandages. Avec un soupire, il dut tout recommencer.

-Je ne vois pas comment cette journée pourrait être pire...

A peine sa phrase eut-elle été terminée qu'un morceau de papier lui arriva en pleine gueule. Il s'apprêta à la déchirer en milliards de millions de petits morceaux, lorsqu'il remarqua son prénom écrit rapidement sur la lettre. On aurait dit l'écriture de Sai, bien qu'elle fût un peu différente. « Inojin » pensa-t-il. Il déplia le papier et entreprit de lire ce qui y était inscrit.

« Papa,

J'ai demandé à Inojin d'écrire ceci pour te le transmettre. Nous sommes tous cachés quelque part dans Konoha. Essaye de nous retrouver si tu en est capable. Si tu es aussi fort que tu le prétends, ça ne devrait pas être trop dur. Chaque fois que tu trouves l'un d'entre nous, demande-lui de te faire une signature. Le soir, tu retourneras à la maison et je t'attendrais devant celle-ci. Tu me montreras la feuille et je verrai si tu es digne d'être le Nanadaime.

Chacun d'entre nous est caché dans un endroit en rapport avec ses parents, cherche bien ! Nous verrons si tu connais aussi bien tes amis que tu le prétends.

Je t'entends déjà te plaindre que tu devais te reposer, mais tu as cherché et on n'énerve pas un Uzumaki sans conséquence, tu devrais le savoir mieux que quiconque.

Bonne chance.

PS : Les signatures ne sont pas gratuites. »

Naruto relut plusieurs fois la lettre, pour être sûr de bien comprendre. En clair, pour gagner le respect de son fils ; il devait retrouver Himawari, Sarada, Chouchou, Shikadai, Mitsuki et Inojin ; leur demander une signature (et donner quelque chose en échange) avant de retrouver la pile électrique qui lui sert de progéniture pour lui donner la preuve de ce qu'il aura sué sang et eau à faire !

-Quelle journée de merde, hurla-t-il.

Il partit à grand pas, profondément énervé, ignorant les passants qui le fixent. A ce moment, plus rien ne compte pour l'Uzumaki hormis le fait qu'il vient de se faire avoir en beauté par son propre fils. Si jamais il l'attrape, ce petit blond pourra dire adieu à l'idée même de s'assoir avant au minimum son mariage !

***

-J'espère que tu plaisantes, s'écrit Sasuke.

-Écoute, ça me soûle autant que toi alors tu bouge ton cul où je te déshabille de force !

Avec un grognement de colère et milles promesses de mort pour Shikamaru et les générations Nara à venir, l'Uchiwa retira ses vêtements et enfila une HORRIPILANTE tenue orange. L'identique même de celle que porte cet abruti qui lui sert de meilleur ami. Il modifia ensuite son apparence afin de devenir un beau blond aux yeux bleus. Trois moustaches vinrent ornées sa peau qui avait prit une teinte caramel. Après quelques toussotements, Sasuke fit un large sourire.

-Ça te va comme ça Shikamaru, dattebayo !

-Tu es parfait.

-Je te jure que tu me le paieras...

Les deux hommes sortirent, se dirigeant d'un pas mal assuré vers un restaurant cinq étoiles. En effet, leur cher et tendre Hokage avait un déjeuner de prévu avec le dirigeant d'un village voisin et la femme de ce dernier. Shikamaru aurait bien prétexter une urgence pour excuser Naruto, mais il avait remarqué que les discussions se passaient toujours mieux lorsque l'Uzumaki était présent. En effet, madame avait flashé sur le blond et elle menait son mari à la baguette, ce qui rendait les négociations nettement plus faciles.

-Je n'ai pas envie de me faire draguer par ce gros boudin, se plaint Sasuke.

-Je l'aurai bien fait mais je dois accompagner le Nanadaime...

-Je vais te faire regretter d'utiliser un Uchiwa ainsi !

-Tu es celui qui connait le mieux Naruto, fait un effort !

Les deux ninjas entrèrent dans le restaurant et prirent place à la table où le couple les attendaient déjà. Faisant preuve de beaucoup de maîtrise de soi, Sasuke se força à sourire, poussant des exclamations de joies et des « dattebayo » à tout bout de champ. Si Shikamaru n'avait pas assister lui-même à la transformation, il aurait juré être avec le vrai Naruto. Au bout d'un moment, les deux ninjas s'éclipsèrent vers les toilettes, laissant leurs invités se consultaient entre eux.

-Je n'en peux plus, s'exclame Sasuke.

-Détends-toi, tu veux qu'ils nous entendent ?!

-Elle n'a pas arrêté de me faire du pied pendant tout le repas ! Elle m'a caressé la cuisse ! Elle m'a fait un clin d'œil toutes les cinq minutes (j'ai compté) ! Elle...

Shikamaru lui plaqua une main sur la bouche, soupirant d'exaspération. Si jamais ça continue, le brun allait commettre un meurtre. Il devait impérativement écourter ce déjeuner, pour la santé mentale de Sasuke, la vie de cette femme et pour ses innocentes oreilles. Ils se dirigèrent vers leur table et se figèrent en voyant un Naruto planté dans la rue juste derrière, concentré sur une carte qu'il peinait à comprendre.

-Pourquoi a-t-il fallut que notre table soit devant la fenêtre, grogna Sasuke.

-Il ne faut surtout pas qu'ils le voient, ordonne Shikamaru.

Le faux Naruto se précipita vers le couple pour leur faire la conversation, pendant que Shikamaru tira le rideau, prétextant le trop plein de soleil. Il sortit ensuite, disant avoir besoin de prendre l'air, puis rejoignit en courant le vrai Naruto, qui galère toujours avec son plan.

-Putain, mais je suis où...

-Naruto !

-Shikamaru ! Aide-moi, ça commence à m'énerver grave, là !

Le Nara constata avec peine que la carte était tout simplement à l'envers. Il l'a remis correctement dans les mains du blond avant de chercher le restaurant devant lequel ils sont. Après plusieurs minutes et ne le trouvant pas non plus, il commença lui-aussi à s'énerver.

-Mais ce n'est pas possible, où... Naruto.

-Quoi ?

-C'est une carte de Suna.

-Hum... Oh bah oui, j'suis con !

Le blond roula la carte en boule et la jeta à la poubelle, insultant cette dernière au passage, au plus grand étonnement de Shikamaru. Mais qu'est-ce qui lui prend ?! N'était-il pas censé se reposer ? Naruto disparut et le Nara se promit de l'interroger plus tard, préférant voler au secours de Sasuke. Il l'avait laissé seul avec le couple et il réalisa trop tard qu'il n'aurait pas dû. Il entra dans le restaurant pour voir le faux Naruto assit sur sa chaise, buvant avec délectation un milkshake à la framboise, pendant que les deux tourtereaux étaient en pleine engueulade.

-Il se passe quoi là, s'exclame Shikamaru.

-J'ai dis à cette femme d'arrêter de me draguer, explique Sasuke. Son mari n'a pas apprécié qu'elle se comporte ainsi et maintenant ils sont en pleine rupture.

-Et tu t'en fou ?!

-Elle m'a proposé de la rejoindre dans sa chambre d'hôtel pour éventuellement tromper son mari, et plus si affinité, alors ouais, je m'en fou.

Shikamaru s'approcha du couple, essayant vainement de les raisonner. Autant demander à une chaise d'aller acheter du pain. Finalement, il sortit le contrat qu'il devait leur faire signer, le posant devant le couple avec un stylo. Il attendit le moment propice pour intervenir.

-Tu ne fais jamais attention à moi, se plaint la femme.

-Je te couvre de cadeaux !

-Tu vois d'autres femmes !

-Tu vois d'autres hommes !

-Tu ne me fais plus de câlin !

-Tu ne m'embrasses plus !

-Tu ne me dis plus que tu m'aimes !

-Tu ne me le dis pas non plus !

-Veuillez signer ce formulaire, demande poliment Shikamaru.

-Oui, accepte la femme en signant.

-D'accord ajoute son mari en faisant de même.

-Tu ne rentre jamais à la maison !

-Quand je suis là tu m'engueules !

Laissant là le couple en pleine crise, Shikamaru repartit pour le bureau du Hokage, un contrat sous le bras et un Sasuke sirotant un deuxième milkshake sur les talons. Finalement, ça ne s'est pas trop mal déroulé...

***

-Je dois procéder par élimination, déclare Naruto.

Il regarda sa lettre une nouvelle fois. Il devait retrouver six gosses en se focalisant uniquement sur les souvenirs qu'il partage avec leurs parents. Himawari, Sarada, Chouchou, Shikadai, Mitsuki et Inojin... Autant commencer par le plus facile : la jeune Akimichi. Elle ressemble à Choji, elle a dû aller manger dans un restaurant quelconque.

-Reste plus qu'à découvrir lequel...

Il sortit de sa poche la nouvelle carte qu'il a achetait, cette fois-ci de Konoha. Il avait réfléchi longtemps, comparant les cartes, pour prendre celle qui lui serait le plus utile. Sur celle qu'il avait choisi, tout était lister, détaillés, afin de facilité le repérage grâce à des numéros et des couleurs.

-Les retrouver sera un jeu d'enfant !

Il était confiant jusqu'à ce qu'il voie le nombre de restaurant et autre endroit où l'on pouvait trouver de la nourriture à Konoha. Les gens ont-ils besoin d'autant de choix ?! Lui, un bol de ramen, ça lui suffit largement ! Vu le temps qu'il a passé à tourner comme un con dans les rues, il était déjà midi. Il n'avait plus beaucoup de temps pour retrouver les enfants et en plus il avait faim.

-J'en ai assez ! Je n'ai pas signé pour ça ! C'est la dernière fois que je prends un congé, ça me fatigue encore plus que le travail !

Il retourna acheter un crayon, notant dans sa tête de toujours en garder un dans sa poche à l'avenir. Il observa chaque restaurant, barrant ceux de luxe et ceux où l'attente était trop longue. Chouchou ne pouvait pas être allée là-bas. Il entoura ensuite ceux où il l'avait vu le plus souvent, et ceux dont Choji lui a parlé, étant ceux où il devra vérifier en priorité.

-Je ne suis pas coucher moi, avec tout ça !

Il sauta de toit en toit, essayant le plus de restaurant possible. Il essaya tous ceux de la zone où il était, puis se dirigea vers Ichiraku. Une petite pause ramen s'impose, son ventre cri famine. Arriver là-bas, il entra et sursauta à peine en voyant Chouchou l'attendre de pied ferme. Pas qu'il n'était pas surpris mais il était trop fatigué pour avoir une quelconque réaction.

-Je t'ai trouvé, dit Naruto.

-Shikadai était persuadé que vous me trouveriez la première, s'exclame-t-elle.

-Tu lui diras que j'emmerde son intelligence et celle de son père.

Il tendit sa petite lettre et son crayon à la jeune fille. Il avait l'impression de venir demander un autographe, et ça ne lui faisait pas énormément plaisir. Il n'avait pas fait ça depuis qu'il était gamin. C'était surtout à lui d'en faire maintenant. Mais là il demande à une gamine de treize ans de lui signer un putain de bout de papier, alors qu'il est le septième Hokage !

-J'aurai dû faire ce coup-là à mamie Tsunade ou au troisième, pensa-t-il.

-Pour obtenir ma signature, déclare Chouchou, il faut me payer un repas.

En regardant cette gamine s'empiffrait, Naruto se dit qu'il avait raiment dépenser beaucoup d'argent aujourd'hui. Son petit porte-monnaie en forme de grenouille avait perdu quelques kilos en peu de temps. Il mangea son bol sans grand appétit, paya me repas de la demoiselle et, une fois qu'elle eut signé son papier de la lettre « O », il repartit, pressé d'en finir avec cette journée loufoque.

-Où peuvent être les autres ? Ah ! Je sais !

Il se dirigea en courant vers le domaine Hyuuga. Si Boruto l'attendait chez eux, Himawari devait être cachée chez son grand-père. Il y fut en peu de temps et il toqua fortement à la porte. Sans surprise, c'est son adorable petite fille qui lui ouvrit, avec un sourire joyeux.

-Tu m'as trouvé papa !

-Ma chérie, tu veux bien me laisser entrer ?

Elle s'écarta et se dirigea vers le salon. En la suivant, Naruto pu constater deux choses : sa belle-famille n'était pas présente et Himawari semblait bien décider à jouer à la dinette. Pas besoin d'être Shikamaru pour comprendre ce que la petite voulait lui demander en échange de sa petite signature. Le blond se promit de ne plus jamais, de toute sa carrière de Hokage et même après, jouer avec des enfants.

-Tu ne vas quand même pas faire faire ça à ton papa chéri, supplia-t-il.

Pour toute réponse, la petite lui tendit une magnifique ROBE à paillette ROSE avec des bas en DENTELLE et une adorable COURONNE. A ce moment, Naruto avait juste envie de pleurer. Si jamais quelqu'un d'autre qu'Himawari le voit habiller comme ça... Il partit dans la salle de bain et, au prit d'un grand effort moral et physique, il enfila le costume de princesse et revient s'assoir à table.

-On va boire le thé, s'exclame Himawari, ravie.

-C'est du vrai thé, s'étonne le blond.

-Oui, c'est papi qui m'a aidé à le faire !

Avec un soupire lasse, Naruto porta la petite tasse de porcelaine à ses lèvres, savourant le liquide brûlant. Bon, au moins ça a le mérite de le détendre. En plus, ce thé n'est vraiment pas mauvais. Il en redemanda même. Cependant, cette robe n'était pas des plus confortable... Courage c'est bientôt fini, se dit-il en regardant la théière qui se vidait peu à peu. Par contre, il avait une putain d'envie de pisser !

-Mon défi, c'est que tu reste comme ça toute la journée, s'exclame Himawari.

Le blond recracha tout son thé, s'étouffant à moitié avec. Il fixa ensuite sa fille, espérant, priant même, pour qu'elle lui affirme que ce n'était qu'une blague. Malheureusement non, elle souriait, fière d'elle. Elle lui expliqua que la dernière lettre ne serait donc pas donnée par elle mais par son frère. Du coup, notre septième Hokage était RÉELLEMENT obligé de rester comme ça toute la journée. Tristesse infinie et déshonneur total ! En grognant, il partit en tenant les bords de sa robe pour ne pas s'étaler de tout son long dans l'allée.

-Non mais de qui tiennent-ils les gènes du sadisme, merde ! Neji, c'est sûr, c'est toi !

Comme pour rendre la situation plus terrible encore, Naruto perdit toute crédibilité auprès de beau-papa lorsqu'il le croisa au tournant d'une rue. C'est donc sous les regards choqués des passants qu'il se dirigea vers le fleuriste le plus proche. Inojin devait être caché là-bas, puisque les fleurs rappellent sans aucun doute sa mère Ino.

-Naruto...

Putain de merde ! Qu'il se fasse foudroyer sur place ou kidnapper par des taupes mutantes venues de la planète des ver-de-terre radioactifs, mais tout plutôt que de devoir lui parler ! Avec un grognement de frustration, il se tourna vers le chieur de première de Konoha : Kiba Inuzuka et sa face de je-me-retiens-de-rire-pour-faire-genre-je-me-fous-pas-de-ta-gueule.

-Je peux... savoir ce... ce que tu... fais habiller comme... comme ça...

-Tu ris Kiba et je te jure que j'enfonce ma couronne dans ton cul !

-Elle rentrera pas.

-Tu veux tester ?!

-Non merci.

Finalement, parce qu'il avait du temps à perdre sans doute, Kiba décida de l'accompagner chez tous les fleuristes de la ville afin de retrouver Inojin. En même temps, Naruto se demandait ce que le petit blond allait lui demander comme gage. Soudain, il remarqua que le chien de Kiba n'était pas présent, ce qui est assez inhabituelle.

-Il est où Akamaru ?

-A la maison.

-Tu ne l'as pas emmené avec toi ?

-Il n'a pas voulu venir. Il boude.

-Pourquoi ?

-Piqûre du véto...

Dans ces cas-là, le jeune chien était très rancunier. Kiba attendait donc que son chien se calme pour tenter de lui faire des excuses. C'est comme ça qu'il fait chaque année, pour ses rappels, avec bien sûr un bon os comme cadeau de réconciliation. Ils s'arrêtèrent d'ailleurs devant une petite boutique le tant que le maître-chien fasse ses emplettes.

-Il aurait pu les faire avant, grommelle Naruto.

-Dîtes-moi jeune femme...

Le blond se tourna vers celui qui l'a appelé. Un touriste de tout évidence, vu sa chemise à motif d'ananas, son short et ses tongs. Cependant, son sourire charmeur n'a rien de rassurant. Il plaça doucement un bras autour des épaules de Naruto, lequel était malheureusement plus petit en taille que le touriste. Voilà qu'il se faisait draguer, bonjour la misère !

-Tu es toute seule.

-Écoutez, je...

-Si tu veux, je peux te tenir compagnie.

Ce type est assez con pour ne pas remarquer qu'il est un homme !!! Un homme avec une putain de robe de princesse, certes, mais un homme tout de même ! C'était obligé, il allait lui arriver une merde comme ça. Le touriste se pencha vers lui (un baiser ?).

-Dîtes donc vous, intervient Kiba.

Le touriste relâcha Naruto, lequel se précipita vers Kiba. Il manqua de tomber, poussa un juron très poétique (putain de robe de merde, j'ai envie de te foutre au feu, même si ça veut dire être à poil au milieu de la rue) et se cacha derrière le châtain, des fois que l'autre taré insiste pour le baiser.

-Vous étiez en train de draguer là, s'exclame Kiba.

-Désolé, je... je ne savais pas que vous étiez ensemble, gémit le touriste.

Un ange passe.

-Jamais je ne sortirai avec un abruti pareil, hurle Naruto.

-Celle-là, on ne me l'avait jamais faite, rit Kiba.

-Je ne trouve pas ça drôle !!!

Finalement, le touriste repartit juste avec la trace de la main de Naruto sur sa joue. Les deux ninjas purent repartir en quête d'un fleuriste. C'est d'ailleurs incroyable le nombre de fleuriste que l'on peut trouver à Konoha. Mais ils finirent par trouver Inojin dans celui se trouvant juste à côté de l'école d'art.

-T'aurais pu t'en douter, grogne Kiba.

-J'ai du mal à réfléchir avec cette couronne qui me nique le crâne.

Ils entrèrent dans la petite boutique et le blond manqua une attaque en voyant Ino, Sakura, Tenten et Temari le fixer, surprise. Qu'avait-il fait aux enfants pour mériter une si grande injustice ?! Avant que l'une d'entre elle ait pu en placer une, Kiba leur expliqua brièvement la situation.

-Inojin, appelle Ino. Le Hokage est là !

Le jeune ninja arriva, suivit de près par son père. L'air ravi de Sai n'était pas pour rassurer Naruto. Soulevant les bords de sa robe, le blond s'approcha d'eux, fatigué et énervé. Il avait l'impression que cette journée n'avait pas de fin.

-Fait-moi ta signature et donne-moi un gage, qu'on en finisse, ordonne-t-il.

-Très bien, suit-moi.

Kiba décida d'acheter quelques fleurs et repartit avec son bouquet, souhaitant bonne chance à son ami. Ce dernier suivit les deux Yamanaka dans une salle de classe vide de l'école d'art. Inojin lui expliqua qu'il devait obéir à son père pour le gage, fit sa petite signature (la lettre U) et il partit en riant. Un Yamanaka qui rit, ce n'est jamais bon signe...

-Commençons Naruto, propose Sai.

-Qu'attends-tu de moi ?

-Déshabille-toi.

Ordre clair, net, précis. Naruto en serait tomber de sa chaise, s'il était assis sur une chaise. Il tituba juste, se rattrapant à un établit. Il avait rêvé n'est-ce pas ?! Son camarade, son coéquipier, son ami, ne venait pas de lui demander de se mettre à poil quand même ???!!!

-Tu peux répéter ?

-Chaque fois que je te l'ai demandé, tu me l'as refusé. Mais je veux faire un dessin de toi nu !

-Ta femme est au courant, espèce de dégénéré de la quéquette ?!

-Oui, je lui ai demandé, elle n'y voit aucun inconvénient tant qu'il n'y a pas de contact.

Sans autre forme de discussion (pas de contact on rappelle, sinon il l'aurait bien frappé) Naruto se retrouva allongé sur la table, entièrement nu. Il était rouge comme une tomate, se promettant de faire regretter à son fils de lui avoir imposer un tel défi. Certes, il était bien bâti, mais il aurait préféré que seule Hinata le voit si peu vêtu...

-Tourne-toi plus vers moi Naruto.

-Comme ça ?

-Oui, parfait !

-Putain, mais je ne suis pas mannequin moi !

« Dommage, tu es doué » se cru bon d'ajouter Sai. Il manqua de justesse le pot de peinture que le blond lui avait jeter à la figure. Puis le brun pu se remettre à son dessin. Il était très concentré, ravie de pouvoir enfin réaliser son rêve. Enfin, pour l'instant, il n'en était qu'à la première partie, mais il était confiant pour la suite. Il pourrait même le finir pour la semaine prochaine !

-Au fait, demande Naruto.

-Oui ?

-Pourquoi tu avais envie de me dessiner nu ?

-Disons que Konoha-maru m'a donné l'inspiration.

Est-ce que c'est un défi du jeune Sarutobi ? Cette explication semblait plausible, aussi le blond n'insista pas. Une fois le dessin terminer, il renfila sa robe et partit avec son précieux papier et son petit crayon à la recherche de sa prochaine cible : l'intelligent Shikadai Nara.

***

-Être Hokage, c'est un travail bien chiant, soupire Sasuke.

-Je confirme, mais on n'a pas le choix, il faut bien que quelqu'un le fasse, ajoute Shikamaru.

-Oui mais là quand même...

-Bah, il ne fait pas ça d'habitude, mais c'est un cas extrême !

-J'avoue, c'est quand même incroyable qu'elles soient autant bouchées.

Avec un grognement, Sasuke enfonça sa ventouse dans la cuvette des toilettes, se promettant que bientôt, c'est la tête de Naruto qui la remplacera. Dans quel monde le chef d'un village doit déboucher des putains de toilettes ?! Puis, qui est le porc qui a fait ça ?! Sérieux, c'est vraiment immonde.

-J'ai pas signé pour ça en devenant ninja, pesta l'Uchiwa.

-C'était pas la priorité de notre temps...

-Quand est-ce que cette journée va se terminer ?!

Enfin, après des heures d'acharnements, les deux ninjas parvinrent enfin à déboucher les toilettes. Moqueur, Shikamaru applaudit joyeusement son camarade pour cet exploit, au combien dégueulasse. En marmonnant des injures dans sa barbe, Sasuke ouvrit une porte.

-Passons aux chiottes suivantes.

***

Naruto entra dans la bibliothèque avec un grognement de rage. Il s'était fait aborder par cinq mecs dans la rue, prit en photo vingt-trois fois et il avait croiser Kakashi qui n'avait pas manquer de se foutre de sa gueule. C'est officiel maintenant, il déteste les princesses. Il trouva Shikadai en train de dormir sur une table, entre deux monstrueuses piles de mangas. Il s'avança vers lui et s'affala sur une chaise.

-Shikadai.

-Je vois que vous avez croisé Himawari, comme je l'avais prévu.

-Ferme-là et dit-moi ce que je dois faire.

Le jeune Nara prit la feuille de papier et y inscrit la lettre B. Puis il lui montra la bibliothécaire du doigt, avec un rictus mauvais. Cette dernière était surnommée « l'imperturbable » par les habitants de Konoha, parce qu'elle reste froide comme une porte de prison qui aurait passé trois jours et trois nuits sous une tempête de neige. Naruto avait peur de ce qu'il devait faire.

-Faites-la rire, ordonne Shikadai.

-T'es sérieux ?!

-Allez-y, je vous regarde.

Naruto se dirigea donc vers Gisèle, le glaçon aux lunettes rouge, qui était en train de faire des trucs de bibliothécaires derrière son bureau. Blasé d'avoir reçu un gage aussi nul, Naruto se planta face à elle et déclara de but en blanc.

-C'est l'histoire d'un homme. Il rentre dans un bar et dit « Aïe ».

Elle le regarda en silence et retourna à ses activités. Premier contact, échec total... Il allait devoir trouver une blague meilleure que celle-là. Il réessaya avec un ton plus joyeux, donnant plus d'impact à ses paroles, même si ça avait l'air de lui passer au-dessus.

-Vous connaissez la blague de la chaise ?

-...

-Non ?

-...

-Dommage, elle était pliante !

Aucune réaction de la part de l'adversaire. Cette femme était si froide qu'elle devait attraper un rhume en pleine canicule. Naruto réfléchit longuement, essayant de se rappeler de la blague la plus drôle qu'il est entendu de sa vie. Chose difficile, il en connaissait plusieurs. Mais seront-elles dignes de faire rire Gisèle ? Pas sûr... Bon, il essaya donc une nouvelle blague.

-Deux œufs parlent. Le premier dit « t'est bizarre, t'es marron et t'as plein de poils ». L'autre lui répond « je suis un kiwi connard ».

-...

-Un citron se balade quand il croise un autre citron. Il l'interpelle mais l'autre, qui était en train de courir, lui dit « désolé je suis pressé. »

-...

-Un chien et un homme sont sur un bateau. Le chien pète, l'homme tombe à l'eau et se noie. Quelle est la race du chien ?

-...

-Un pékinois (pet qui noie).

-...

-Z'êtes pas marrante vous.

Elle le dévisagea, toujours aussi imperturbable. Naruto sentait la colère montait doucement en lui. Il avait parfaitement conscience du regard de Shikadai poser sur lui. D'ailleurs, toutes les personnes de la bibliothèque le fixaient, attendant de voir si oui ou non il allait réussir. Attendez, elle n'a même pas rigolé en voyant un homme déguisé en princesse venir vers elle, c'est un cas difficile ! Finalement, le blond craqua.

-Écoutez, on m'a demandé de jouer avec mes enfants et je me retrouve ici, blessé, ruiné, habiller d'une robe rose, avec une couronne qui me lacère la peau, je me suis fait draguer plein de fois, je me suis taper la honte devant mes amis, j'ai dû poser nu et j'essaye de vous faire rire depuis tout à l'heure. Faites un effort merde, ou je vais pas m'en sortir !

Deux minutes plus tard, il sortait de la bibliothèque en pestant, sous les rires de Gisèle et de chacune des personnes présentes à ce moment. Il semblerait que sa vie entière ne soit qu'une blague... Hilarante qui plus est. Il ne lui restait plus que deux lettres, deux gamins, deux défis. Mitsuki et Sarada...

-J'espère qu'elle n'est pas aussi sadique que Sasuke.

Alors qu'il passait devant le cimetière, il aperçut une tignasse bleue. Il s'approcha et reconnut le rejeton d'Orochimaru devant la tombe du troisième Hokage. Il s'approcha de lui, mais sa robe ne lui permettait pas d'avancer correctement. Elle se coinça dans des ronces et il tomba, les fesses les premières, dedans.

-Aïe !

-Nanadaime, s'exclame Mitsuki. Cette robe vous va bien.

-Aide-moi plutôt Mitsuki !

Une fois remit debout, Naruto tendit son papier au jeune ninja pour obtenir une signature : la lettre R. Puis il lui donna son gage. Notre septième Hokage se retrouva donc à donner le biberon à un bébé serpent. L'animal n'arrêtait pas de se tortiller dans ses bras, ce qui ne lui plaisait pas vraiment.

-Il va me bouffer...

-Mais non.

-Je te jure, il me regarde avec des yeux vicieux.

-Vous vous faites des idées Nanadaime.

Peut-être pas finalement. En effet, une fois le biberon terminé, le serpent engloutit le bras de Naruto. Ce dernier fit un bond gigantesque, ordonnant à Mitsuki de le libérer. En riant, le jeune ninja s'exécuta et Naruto repartit à la recherche de sa prochaine cible : Sarada Uchiwa.

-Il y a tellement d'endroit où elle pourrait être... J'ai plein de souvenirs avec Sasuke.

-L'académie des ninjas peut-être, propose Kyuubi.

-Tiens, tu te décides à m'aider ?

-Tu me fais pitié, du coup...

-Oh ta gueule ! Pourquoi elle serait à l'académie.

-Tu as un souvenir fort avec Sasuke à cet endroit.

Naruto leva les yeux au ciel, un doigt sur le menton, réfléchissant calmement. Avec Sasuke, ils ne se sont pas souvent parler à l'académie. Ils se sont battus une fois... Peut-être le jour de la formation des équipes ! Voyons voir, quand il a vu Sasuke, il l'a défié du regard puis... Naruto devient d'un coup aussi rouge qu'une tomate.

-Tu parles de ça !

-De ça.

-Mais... elle ne peut pas être au courant !

-Pourquoi pas ?

-Tu crois vraiment que Sasuke lui aurait dit que j'étais son premier baiser ?!

Le renard ricana mais n'ajouta rien. Le blond choisit de quand même vérifier à l'académie si la jeune Uchiwa ne s'y trouvait pas. Il se dépêcha, le soleil commençant déjà à baisser dans le ciel. Il fut surpris de constater que Kyuubi avait raison : Sarada se trouvait assise sur une table, comme Sasuke des années auparavant.

-Je vous attendez Nanadaime, dit-elle.

-Dépêchons-nous, qu'on puisse en finir.

Elle hocha la tête et prit le papier sur lequel elle inscrit la lettre O. Puis elle lui ordonna de partir. Cependant, le blond ne bougea pas. Les minutes défilèrent avant qu'elle ne lui répète son ordre. Il fronça les sourcils.

-Je n'ai pas de gage ?

-Vous en avez déjà assez fait.

Elle lui sourit et disparut par la fenêtre. Naruto hocha la tête, bien qu'elle ne fût plus là pour le voir, puis retourna chez lui. La nuit n'était pas encore tombée, mais le ciel s'était déjà teinté d'une belle couleur orangée, allant vers des teintes plus rosées. Il entra dans la jardin et Boruto vient vers lui, les mains dans les poches.

-Alors, demande-t-il.

Pour toute réponse, Naruto lui tendit la feuille de papier. Le jeune garçon la prit, y traçant la dernière lettre : un T. Il la lui redonna ensuite, attendant quelque chose. Le plus vieux tira sur sa robe avec dégoût.

-Tu m'as bien fait chier aujourd'hui.

-Je ne pensais pas que tu irais jusqu'au bout.

-Je n'allais pas me défiler devant mon fils.

Naruto inscrivit rapidement quelque chose puis lui donna la feuille. Boruto la prit et lu rapidement ce qui était écrit, avant de sourire tendrement. Il rangea ensuite le bout de papier dans la poche de son pantalon.

-Les lettres forment ton prénom, sourit Naruto.

-Je me demandais si tu allais le remarquer.

Le Jinchuuriki se gratta l'arrière de la tête, gêné, puis attira son fils dans ses bras. D'abord surprit, Boruto lui rendit son étreinte. Il avait l'impression de ne pas avoir fait de câlin à son père depuis une éternité. Naruto lui caressa lentement les cheveux, puis s'écarta pour le regarder plus attentivement. Il lui ressemblait beaucoup en fait...

-Vient, dit-il. Ta mère nous attend.

-Bah, en réalité... On doit aller manger chez papi se soir...

-Merde...

 
***

-Tu as meilleure mine, sourit Shikamaru.

-Prends soin de toi dobe, je ne recommencerai pas, grogne Sasuke.

Naruto lui fit un doigt d'honneur avant de remercier Shikamaru pour son compliment. Une semaine après, Naruto avait récupéré ses forces. Il était désormais prêt à se reconcentrer sur son travail. Tant mieux pour Shikamaru et Sasuke, l'épisode des toilettes leur ayant laisser un traumatisme. Alors que Naruto allait se remettre à remplir des dossiers et lire des rapports, on toqua à la porte.

-Bizarre, je n'ai pas de rendez-vous aujourd'hui, s'étonne Naruto.

-Entrez, ordonne Shikamaru.

La porte s'ouvrit sur Sai, qui tenait dans ses mains un grand tableau protéger par un épais drap blanc. Il s'avança au centre du bureau, un sourire ravi aux lèvres. Naruto l'invita à expliquer la raison de sa visite, ne se doutant pas un seul instant de ce qui se cachait sous le drap.

-J'ai terminé mon tableau, explique Sai, à partir du croquis de toi nu de la semaine dernière.

-Un dessin de Naruto nu, s'exclame Shikamaru.

Sasuke ne put retenir un petit rire, tandis que le blond devenait plus rouge qu'une tomate. Sai continua d'expliquer les difficultés qu'il avait pu rencontrer, fit les louanges de son tableau si parfait, qui n'avait eu que des bons commentaires des personnes qui l'ont vu.

-Montre-le nous donc, propose Shikamaru en riant.

-Bien sûr ! Konoha-maru m'a beaucoup inspiré pour cette œuvre !

Le tissu tomba, laissant apparaître l'horreur même pour deux ninjas se trouvant dans la pièce. Très réaliste, le tableau représente Naruto allongé sur un lit aux draps de soies, sur le ventre, occupé à faire certaines choses avec un Sasuke plutôt dominant. Le nez de Shikamaru souffrit d'une hémorragie nasale, pendant que Naruto s'évanouit et que Sasuke plongeait le pauvre Sai dans une illusion qui lui laissa quelques séquelles.

Le tableau disparut officiellement, mais en réalité le fan-club Yaoiste de Konoha l'afficha dans sa salle de réunion secrète.

THE END

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