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IV





01:57 :Je suis dans le noir complet, je n'arrive pas à voir où je mets les pieds. Je cherche le mur ou l'interrupteur. Au bout de plusieurs minutes, je le trouve et l'enclenche. La lumière clignote un peu avant d'illuminer la pièce. La vision qu'elle m'offre fait rater un battement à mon cœur...

On est dans une chambre de taille moyenne, il y a un matelas sur le sol dans un coin de la pièce avec une petite couette et un oreiller dont les plumes sortent. Quelques jouets d'enfants trainent un peu partout par terre. Une petite trappe à côté du lit, qui comme je le sais trop bien, donne accès aux combles. En face du lit une petite commode avec des photos posés dans des cadres. On y voit une famille qui a l'air d'être heureuse.

Des souvenirs remontent dans ma tête, des choses que je veux oublier à tout jamais. Une petite fille rentre dans la pièce son doudou dans la main, aux alentours de cinq ans. À sa suite rentre son père, il a l'air de la poursuivre, elle rigole et saute partout pour lui échapper. Son père à moitié accroupi la poursuit en riant, il a son habituel ensemble chemise-pantalon, il rentre du travail.

La petite porte une chemise de nuit rose avec quelques paillettes et des dessins formant une sorte de constellation, comme un point d'interrogation avec plusieurs segments en son bout.

Ces souvenirs heureux d'enfance me réchauffe inconsciemment le cœur, c'est innocent, beau, indescriptible.

Je suis invisible pour eux, par plusieurs fois la petite fille traverse mon corps. J'aimerai l'arrêter, la regarder dans les yeux et lui dire qu'elle doit être forte. J'aimerai pouvoir la protéger, j'aurai aimé avoir su me protéger aussi.

Elle a des petits yeux marrons pétillants, une cascade de cheveux bruns lui tombe jusque sur les hanches, ils sont bouclés, juste assez pour qu'elle ait l'air d'une petite princesse. Voir une petite fille si heureuse et innocente m'attendrie au plus haut point.

J'aimerai pouvoir la serrer dans mes bras et l'emmener loin de ce qui l'attend. La porter, et partir loin.

Au bout d'un moment elle s'arrête de bouger, le père s'avance, l'attrape sous les aisselles et la soulève en l'air en la faisant tournoyer quelques secondes avant de la serrer contre elle, comme n'importe quel papa fou d'amour pour sa fille l'aurait fait.

Je m'approche d'eux et au moment où je pose ma main sur la petite ils disparaissent tous les deux pour se transformer en petits éclats de lumière qui s'envolent dans une brise de vent imaginaire.

Tout à coup la lumière qui passe par la fenêtre prend une teinte bleue sombre, les rayons de lune qui traverse cette même petite fenêtre vont s'écraser sur le lit toujours au fond de la pièce.

Les photos heureuses et les jouets ont disparu.

J'ai une vague idée de l'époque dans laquelle j'ai été envoyé, j'ai du mal à déglutir. Rien qu'en y repensant un frisson de terreur me traverse, je suis pétrifiée et ne parviens plus à bouger ne serait-ce qu'un orteil.

La porte s'ouvre à la volée sur une ado, ses cheveux sont toujours aussi long et bruns, ses yeux pleurent des larmes de peurs qui glissent sur ses joues plus vite que les chutes du Niagara.

Elle referme la porte le plus vite possible et se met contre elle quelques secondes.

Ce souvenir me retourne complètement l'estomac. Mes jambes me lâchent et je tombe dans un fracas que seule moi entends. Quelque chose en moi se brise quand je me revois, je pleure à chaudes larmes, tout se brouille dans mon cœur comme dans ma tête. Je sais très bien ce que tout cela signifie et je ne veux pas être ici. Je me cache dans le coin sombre de la pièce à l'opposé de la porte dans l'ombre de la pièce. Je joins mes genoux contre ma poitrine, passe mes bras autour en serrant le plus fort possible et pose mon front dessus. Vite, Faites que cela s'arrête !

Je pose mes mains sur ma tête et je me mets à crier :

- RÉVEILLES TOI !!!!

Et je recommence encore et encore, criant toujours plus fort.

02:02 :Mon buste se soulève d'un seul coup, j'ouvre les yeux, je suis bien dans ma chambre. Je pose mes mains sur mes bras, mon ventre, mon visage, je suis bien vivante.

Je n'arrive plus à me retenir et éclate en sanglots. J'ai aussi peur que ce jour là, mon corps tremble violemment. Mon cœur dégouline de larmes. Mes rêves sont cruels.

Je pose mes mains sur mes yeux pour essayer de retenir le flot de larmes qui me coulent dans les mains.

Je peine furieusement à respirer. Je sens mes poumons brûler du besoin d'oxygène qui se fait ressentir, mais je pleure tellement que je ne parviens pas à ouvrir la bouche sans crier. Mes larmes s'étalent partout sur mes mains, dans mes cheveux, sur mon visage.

Je ne parviens pas à calmer la terreur qui vient secouer mon corps. Je crie silencieusement, si bien que ma blessure à la lèvre s'ouvre à nouveau et le sang coule sur mon t-shirt servant de pyjamas.

02:12 :Au bout de plusieurs longues minutes à tenter de me calmer je parviens à respirer à nouveau. Ma plaie à la lèvre a arrêtée de saigner et je glisse mon corps sous la couette, j'ai tellement froid tout à coup.

Souvent j'aimerai tout recommencer, avoir une deuxième chance, ou alors effacer les souvenirs qui salissent mon cœur et peut-être pouvoir vivre et me sentir vivante à nouveau. Sur cette pensée, mon corps, fatigué par la crise qui l'a secoué, me lâche et je finis par m'endormir avec un goût salé de larme dans la bouche...

6:00 :Mon réveil sonne, je tape sur le bouton pour l'arrêter et relève mon buste pour m'assoir dans mon lit. Je suis fatiguée et d'humeur morose ce matin. Il y a des jours comme ça où je me dis que ne pas me lever serait un choix plus judicieux. J'essuie mes yeux et mes joues où les coulées de larme séchés me prouvent que la crise de la nuit dernière à bien eu lieu, encore...

Je décide de commencer par aller à la salle de bains laver mon t-shirt tâché de sang, mon sang. Rien que la vue de sang me donne envie de vomir mais j'ai pas le choix.

Allez un peu de courage Nina !

Je commence à laver ce sang et peine à retirer les petites tâches les unes après les autres. Une fois mon travail finit je le sors de l'eau et l'essore quelques minutes pour finalement l'étendre.

6:15 :Je me lave rapidement les dents, ça me fera gagner un peu de temps de le faire maintenant.

Le rêve d'hier soir fait remonter des vieux souvenirs dans mon cœur, des souvenirs qu'on pourrait qualifier d' « indésirables ». J'ai beau essayer de pousser tout ça hors de ma tête, ça revient toujours à un moment où a un autre. Bientôt tout ça ne sera qu'un lointain souvenir, en tout cas je l'espère...

6:24 :Après avoir rapidement arranger mon apparence ( par arranger mon apparence j'entends bien évidemment : camoufler mes cernes ), je ne peux pas m'empêcher de traîner les pieds, j'ai vraiment envie de baisser les bras. Je sais que je suis fatiguée, que je n'ai plus la force de continuer et de supporter. Mais ce qui me fait chier plus que d'avoir cette vie de merde ce serait abandonner sans avoir essayer de changer les choses. Après tout ces évènements j'ai longtemps réfléchi à ma place dans le monde et à ce que moi je cherchais dans la vie. Et j'en ai conclus que je ne dois pas abandonner, même si je suis fatiguée, je dois être courageuse.

Si je me montre méritante peut être que la vie me donnera mieux, et qui sait peut être même que j'aurai le droit à un peu de bonheur...

6:28 :Je vais à mon armoire, aujourd'hui j'opte pour un sweat bleue sombre et un pantalon noir, en dessous je met un débardeur blanc. Je rassemble mes affaires dans mon sac le pose dans l'entrée et me retourne pour aller dans la salle de bains.

6:36 :J'attrape le peigne sur le meuble à côté du lavabo et peigne ma frange et mes cheveux sur les côtés et je mets bien en place mes lunettes sur mon nez. Je décide de prendre quelques minutes pour faire un check-up corporel. Après l'accident d'hier matin j'ai encore mal à plusieurs endroits de mon corps et je crois que je vais mettre un peu de pommade sur les blessures les plus douloureuses.

Ma lèvre est légèrement enflé au niveau de la petite blessure mais ça je ne peux rien faire, ça guérira tout seul. Je me félicite mentalement d'avoir réussi à ne pas casser mes lunettes, dieu merci je ne sais pas ce que je ferai sans. Je tire sur les manches de mon sweat, hormis mes cicatrices habituelles il n'y a visiblement pas de nouvelles contusions.

Quand j'y pense j'ai vraiment eu de la chance que quelqu'un n'ai pas marché sur ma main ou ma cheville, j'ai déjà assez mal quotidiennement comme ça. Je soulève mon sweat pour examiner mes côtes, là par contre quelques jolies hématomes violet et bleus ont fait leurs apparitions.

Je me disais bien que j'avais mal en me baissant hier... Je comprends mieux pourquoi.

Note mentale :Ne plus jamais être en retard pour aller en cours et/ou investir dans des échasses.

Je replace correctement mes vêtements et décide qu'il est temps de partir.

6:45 :Ce matin je suis plus en avance que d'habitude et tant mieux, j'ai du m'arrêter deux fois de marcher parce que je faisais des petits malaises sur le chemin. Je pense que je vais essayer de faire des heures sup' au resto parce que je dois trouver quelque chose pour Soren, et je n'ai toujours pas une seule foutue idée.

7:07 :J'arrive en un seul morceau à mon arrêt ce qui est une très bonne chose. Je mets mes écouteurs et allume une playlist et commence à battre le rythme de la musique avec la tête. Au bout de quelques minutes le bus arrive et s'arrête devant moi. Je monte et je suis ravi de constater que ce matin ma place est libre. Je pose mes petites fesses sur le siège, ravie de retrouver mon petit coin de bonheur dans ce bus plutôt pourri par le temps.

8:00 :Enfin au lycée et en plus à l'heure. Comme tout les matins je me dirige vers mon casier, qui soit disant passant est bien placé vu qu'il n'est pas loin de l'entrée du lycée. Donc le matin je passe devant et le soir en rentrant aussi. Je pose mes affaires à l'intérieur. Maintenant que j'y pense je n'ai pas vu Juliette hier, j'aurai du lui envoyer un message...

Je ferme mon casier et je sens des bras se passer autour de mon cou, une main se pose sur ma tête et la frotte activement comme si j'étais un enfant. Pas de doute c'est Zora.

Je me retourne vers elle et lui adresse un petit sourire en tentant tant bien que mal de cacher la fatigue qui m'assaille depuis ce matin. Je réprime vite fait un bâillement et lui dis :

- Où était tu passée pendant deux jours toi ?

- Oh une compétition de volley, la routine.

Zora est du genre grande athlète, le sport c'est sa raison de vivre, elle excelle dans tout excepté les matières trop « artistiques » à son gout. Elle a la peau bronzée et les cheveux noirs qui font ressortir ces yeux bleus clairs. De nous trois c'est elle la plus grande, elle dépasse le mètre 75. Capitaine de l'équipe de volley et de basket, ses deux sports de prédilection, elle gagne absolument toutes les compétitions où elle va ce qui fait d'elle une adversaire redoutable. Les équipes régionales la voit comme le futur espoir du sport Français. Elle ne vibre que pour le sport.

Juliette et moi sommes deux maigrichonnes à côté de Zora. Qui plus est son corps athlétique ce qui la rend incroyablement sexy et fait d'elle une fille très populaire auprès des garçons, et elle a les goûts qui vont avec. En général elle ne sort qu'avec des sportifs, elle n'est pas trop à l'aise avec les personnes qui ne partagent pas sa passion, et dès qu'ils commencent à parler d'avenir Zora les larguent, en bonnes et dut forme bien sur. Ça se passe comme ça à chaque fois, ce n'est pas une fille qui laisse trop de place aux hommes dans sa vie. Sa mère était championne d'athlétisme et a du arrêter sa carrière à l'arrivée de Zora pour élever celle-ci seule, le père étant parti.

Zora n'a jamais chercher son père et ne compte pas le faire, elle estime que s'il a laissé sa mère c'est qu'il ne mérite même pas qu'on parle de lui.

Depuis Zora fait tout pour ne pas laisser les hommes interférer dans sa carrière sportive et compte bien allé jusqu'au JO.

Je m'écarte un peu d'elle et anticipe l'arrivée de Juliette qui va bientôt se jeter sur moi et s'accrocher à ma taille. Si Zora est là avant c'est parce qu'elle est la plus rapide, mais Juliette suit toujours pas loin derrière.

Je lève mes bras à hauteur de mes épaules, Zora qui devine immédiatement ce que je fais, rit en silence et pose une main sur sa taille, signe qu'elle attend.

Je commence à compter, 5.... 4.... 3.... OUCH

Elle était plus rapide que ce que je pensais, je ris doucement et pose mes mains sur Juliette qui est accrochée moi. Fabien la suit, le visage tout rouge visiblement essoufflé.

Ses cheveux épais sont ce matin relevés dans un sublime chignon roux. Elle lève sa tête vers moi, comme tout les matins elle est à tomber. Son rouges à lèvres rouge fait ressortir sa fine bouche, son fard à paupières marron lui donne une attitude glamour chic. Sa frange, seule partie lisse de ces cheveux, lui tombe au dessus de ces sourcils, j'imagine qu'elle a encore mis une heure à les faire pour qu'ils soit si beau.

Aujourd'hui elle porte une jupe marron avec un t-shirt bouffant rose, avec par dessus un long manteau marron style journaliste. Elle est trop mignonne pour qu'on lui résiste cette fille, et je suis sûr qu'elle en joue, pauvre Fabien.

Elle m'adresse un de ces plus beaux sourire et détache enfin ses bras qui commençaient à m'étouffer, elle me dit :

- Ce matin cours d'anglais annulée, on a deux heures pour faire ce qu'on veut.

- Super ! S'exclame Zora.

Soren apparaît derrière elle avec son allure de tombeur habituel et dit :

- Qu'est ce qu'on fait ?

- Euh moi j'ai du boulot les filles, je vais aller travailler en étude si ça vous dérange pas... Dis-je d'un son presque inaudible.

- Tu t'arrêtes vraiment jamais toi, répond Juliette avec un sourire angélique, comme tu voudras Nina tu sais où nous trouver.

Je me retourne pour me diriger vers les salles d'études quand Soren pose sa main sur mon épaule en disant :

- Attend que ça sonne sinon tu vas encore te faire marcher dessus...

- Euh, oui d'accord.

8:15 :Ça fait cinq minutes que la sonnerie a retenti, les derniers retardataires viennent de se précipiter dans leurs salles, Soren et moi commençons à nous diriger vers l'étude.

L'avantage à cette heure ci c'est qu'il n'y a personne, tout le monde reste chez eux s'ils n'ont pas cours et ceux qui l'apprennent sur place sortent et vont traîner dehors avec leurs amis.

Soren continue de me suivre en silence, je finis par m'arrêter au milieu du couloir et lui dis :

- Tu ne vas pas aller traîner avec Juliette, Zora et Fabien ?

- Non sans façon, me répond-il avec un petit sourire, j'ai du boulot aussi et je ne veux pas laisser mes notes baisser.

- Hmm...

Je reprends ma marche et nous arrivons enfin devant la salle.

8:21 : On s'installe sur un bureau dans le fond et on commence à travailler en silence, silence que Soren va finir par briser.

- Tu sais pour mon anniversaire, je ne veux rien, je sais que tu dois être en train de te creuser la tête pour trouver quelque chose qui me plaira et qui rentre dans tes moyens, si tu viens ça sera un cadeau suffisant.

- Euh... Je... Tu es certain ?

- À 100 pour cent.

Quoi qu'il dise je lui offrirai quelque chose, même si j'ai pas encore d'idée j'vais bien finir par trouver, j'ai encore quelque jours.

Je replace mes lunettes sur mon nez et décide de me mettre à travailler. Je commence à m'avancer un peu dans mon boulot, mais au final ma tête tombe d'elle même sur la table et je m'assoupis avant même de m'en rendre compte.

10:34 :Quelque chose heurte mon épaule, une fois, une deuxième fois, puis une troisième... Au bout de la quatrième secousse j'ouvre les yeux et me rends compte que je me suis endormie. Je suis complètement fatiguée. J'entends Soren me dire :

- Allez Nina debout, on a encore cours aujourd'hui.

Je lève mes bras tout engourdies à cause de la position inconfortable dans laquelle j'ai dormi et les étirent en poussant un petit grognement. Je passe les mains sur mon visage et demande à Soren :

- J'ai dormi combien de temps ?

- Plus d'une heure et demie, allez lève toi...

Je ramasse mes affaires et prends dans mes mains ce qui ne rentre pas dans mon sac et nous sortons de l'étude. Pour le prochain cour nous ne sommes pas ensemble alors je lui fait un signe de main pour lui dire au revoir et je me dirige vers ma classe.

10:40 :Je suis assise dans ma salle, une journée de cours commence et malgré ma petite sieste je suis toujours fatiguée... Qui plus est j'ai encore mal à mes côtes.

12:20 :La sonnerie stridente m'annonce que je suis enfin libre. Je rassemble vite mes affaires et sors de la salle. En passant la porte je remarque à ma gauche le gars terrifiant de la dernière fois. Je pars immédiatement dans la direction opposée avec un pas rapide, c'est stupide parce que s'il voulait vraiment ma peau il pourrait me rattraper en quelques secondes avec ses longues jambes. Faut vraiment que j'arrête d'être complètement parano...

Je vais à mon casier, récupère mes affaires et vais à la bibliothèque que j'aime tant.

12:23 :Je pousse les portes et rentre toute contente, si je pouvais je passerai tout mon temps ici, j'en suis certaine. Je décide de finir rapidement mes devoirs pour pouvoir lire un peu avant de partir.

16:40 :Super, j'ai enfin fini j'ai 20 minutes devant moi pour lire tranquillement. Je parcours les rayons des yeux à la recherche de mon bonheur. Je finis par jeter mon dévolu sur un roman policier, ce sont mes préférées. J'aime beaucoup les mystères à élucider, ça fait travailler mon esprit et je finis toujours par trouver la solution avant le personnage principal. Qui sait, peut être que plus tard moi aussi j'écrirai des histoires passionnantes sur fond de meurtres glauques.

16 :55:L'alarme que j'ai mise plus tôt sur mon téléphone m'avertit que je dois filer. Je repose le livre là où je l'ai pris en prenant bien soin de noter les références.

Note mentale :Revenir chercher ce livre et le finir. Je veux savoir qui a assassiné le docteur Finns, j'hésite entre sa femme et sa bonne, peut être les deux, peut-être qu'elles se sont associés pour tuer le docteur Finns ?

16:56 :Je fonce aux toilettes, me change en quelques secondes, et ressors vite. Je remets mon sac bien sur mes épaules et commence mon jogging habituel jusqu'au resto. Sur le chemin je suis dépassé par un couple, je les vois que de dos, ils courent plus vite que moi.

Le garçon est grand et a le physique athlétique, son sweat noir a les manches retroussé sur ses avant-bras mais il garde sa capuche sur sa tête. La jeune fille elle a un legging nike gris et un débardeur rose, elle a noué son pull autour de sa taille et cours joyeusement à côté de lui.

Je les regarde tournée à droite tandis que moi je prends la gauche et arrive au resto en tapant un petit sprint.

17:53 :Je suis légèrement en retard par rapport à ce que j'avais prévu... J'aurai été a l'heure si je n'avais pas eu si mal à ma cheville. Quelle plaie cette blessure ! Chaque année c'est la même histoire et ça me fatigue sérieusement. Je lance mon sac dans mon casier et prends mon uniforme en filant aux douches. Par chance le premier essai est le bon, j'allume l'eau et passe en dessous sans attendre, au pire c'est l'hypothermie, ça va.

En ressortant j'ai cette affreuse envie de vomir. Pourtant je n'ai pas avaler grand chose aujourd'hui, mais cette nausée tiraille mon ventre. Je pose ma main dessus en espérant que ça va se calmer.

17:59 :J'arrive pile à l'heure pour mon service. Je me mets dans mon mode « working girl » en tentant d'ignorer la douleur de ma cheville, les hématomes sur mes côtes, ainsi que les vagues de nausées qui m'assaillent toutes les dix minutes.

22:10 :Mon dieu je suis complètement vidée, les 30 dernières minutes ont étés les pires, j'arrivais même plus à faire semblant d'être en forme. J'ai failli faire un autre malaise, heureusement pour moi tout va bien, Nina est toujours vivante. Je commence à voir un peu floue et mes émotions sont à fleurs de peau. Je passe une main sur ma tête, quand je la reprends une touffe de cheveux reste coincée dedans. Ah merde ! Je n'aime pas perdre mes cheveux, c'est vraiment très énervant car j'en sème absolument partout du coup.

Je rassemble le peu de forces qu'il me reste et les mets à la poubelle en sortant chercher mon bus. Je n'ai même pas eu la force de dire à Soren que je partais et de l'aider à nettoyer les tables...

22:39 :Enfin à mon arrêt, je descends en traînant les pieds. Le plus dur va être de monter les quatre étages qui me séparent de mon appartement. Au moment où je passe la porte de l'immeuble j'entends un bruit de craquement derrière moi. Malgré ma fatigue évidente je me retourne à la volée, prête à me défendre ( ou du moins essayer ) si besoin. Je ne vois personne, un petit chat noir passe devant moi en miaulant comme pour dire « Je plaide coupable ». Je descend du perron et vais lui caresser la tête quelques secondes en disant :

- Quel genre de chat mutant es-tu pour faire autant de bruit toi ?

Sous l'effet visiblement enivrant de mes petites caresses il ronronne.

- Sacré félin tu m'as presque foutu la trouille, espèce d'adorable petite boule de poil.

Pour je ne sais quelle raison ( sûrement une proie potentiel dans un buisson ) il s'enfuit et je me résigne enfin à affronter l'ultime épreuve de cette journée ! Monter les 4 étages.

Je monte les marches une à une, j'ai l'impression que ça n'en finit plus...

Une fois en haut j'ouvre ma porte, rentre sans prendre le temps de la refermer à clé et m'endors immédiatement, ce soir je ne prends pas de cachets je crois que je vais m'endormir direct. Tant pis pour les cauchemars.


Calypso

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