⁴| 𝙲𝚑𝚊𝚙𝚒𝚝𝚛𝚎 𝚚𝚞𝚊𝚝𝚛𝚎
•
²⁷ ⁰⁸ ²⁰²²
•
²⁰⁴⁹ ᵐᵒᵗˢ
___

|• 𝓑𝓸𝓷𝓷𝓮 𝓛𝓮𝓬𝓽𝓾𝓻𝓮 •|

___
Lundi, c'était son retour en cours.

Après ses deux premières heures épuisantes d'un cours qu'il affectionnait vraiment peu, il s'était retrouvé dans l'un des couloirs de sa faculté à chercher la tignasse blonde de son meilleur ami. Atsumu lui avait promis, Tooru, il aurait sa boisson.

L'idée de voir Atsumu dépenser inutilement de l'argent pour lui, le mettait dans une bonne humeur inestimable. C'est pas comme si le châtain avait vraiment besoin d'aide pour financer ses consommations grasse et sucrée, non, c'était juste plaisant d'emmerder son cadet.

Et quinze minutes de pause, c'était amplement suffisant pour satisfaire son emplette. Atsumu, lui, avait dû traverser pratiquement l'ensemble de leur faculté, le pôle sport étant à l'opposé des pôles scientifiques.

C'est donc après quelques minutes à attendre contre un mur du couloir, que Tooru avait enfin entre-aperçu la silhouette du blond. Les mains dans ses poches et le visage épuisé, presque fermé.

Soit il avait passé une mauvaise nuit, soit le voyage avait vraiment été éprouvant.

   —  Salut. Il grimace, les lèvres tordues.

Oikawa l'épie à son arrivé, bien qu'il n'était pas vraiment discret, son agissements laisser penser tout comme. Ses sourcils froncés, il suit chacun de ses mouvements jusqu'à ce qu'il arrive à lui.

Que lui arrivait il ?

D'un pas grave, sans vraiment faire attention à l'absence de réponse du châtain, Atsumu se rue jusqu'à la machine colorée de différents mets.

   —  Fanta ?

L'autre aquiesce d'un "hum" tout juste bafouillé.

La pièce glisse dans la fente, ils entendent un clic comme s'il venait de jeter une bille au sol, et le distributeur réagis. Le mécanisme emplie le silence alors qu'Oikawa garde ses sourcils froncés, braqués vers le dos de son vis-à-vis.

Quand la cannette a finit par chuter dans l'espace à cet effet et que le blond lui avait tendu la boisson, Atsumu avait enfin posé son regard sur le visage fortement tiré du châtain. Idiotement, il avait simplement dit :

   —  Bah quoi ? Ton Fanta, tu veux pas ?

Un roulement d'yeux plus tard, Tooru avait accentué ses traits et, visiblement, sa voix avec. 

   —  Qu'est-ce-qu'il t'arrives ? Pourquoi tu fais une tête de déterré ?

Atsumu avait degluti, le visage rougis. Après un court instant de silence où il semblait peser le pour et le contre, il avait sortie d'une petite voix gêné.

   —  Je veux mourir, m'enterrer six pieds sous terre.

Tooru qui ne comprenait rien jusqu'à là, plongea dans une nouvelle incompréhension. Devait il comprendre quelque chose à ce charabia ?

   —  Mec, je lui ai envoyé un message.

De cette simple phrase, il comprenait déjà que le lui, évoquait le serveur brun qu'il avait rencontré pas plus tard qu'hier. Dans la tête du châtain, plusieurs questions tournaient. Ne serait ce que : comment avait il eu un moyen de le contacter. Ou encore : pourquoi faire !?

Ah oui, c'est ce que font les gens quand ils ont des vus sur quelqu'un. Soit, mais pourquoi vouloir rendre visite à la terre pour si peu ?

D'un soupir arraché à ses lèvres, Atsumu ajoute toujours aussi vaguement :

   —  J'avais oublié la moitié de l'histoire.

   —  Quelle histoire ?

Et vu la tronche qu'Atsumu tirait à l'évocation, cette histoire ne devait pas être bien belle. Et pourtant, un sourire extrêmement contradictoire avait enjolivé les traits du plus jeune.

   —  Celle que je raconterai à nos gosses.

   —  Hein!? S'était étranglé le châtain.

D'un geste évasif de la main, il dégage cette onomatopée.

   —  Oui, donc, on s'est pas juste embrassé en fait. Reprit il avec un entrain mal dissimulé.

Sous le choc, Tooru parla plus fort qu'il ne le voudrait :

   —  Hein ! Vous vous êtes embrassés !?

On aurait dit qu'un pot de peinture venait de s'abattre au beau milieu du visage du décoloré.

   —  C'est pas ça l'histoire. ( Sa voix se fait plus calme, comme s'il désirait raconter un secret.)  Oh nan, j'ai trop honte.

Automatiquement, sa main s'était serrée sur la canette qu'il tenait toujours, s'il y aurait mi à peine plus de force, des plis sur l'aluminium se seraient faits entendre.

   —  J'lui ai vidé mon repas dessus.

Un rire. Alors là, il s'y attendait pas, c'est presque meilleur que d'utiliser son cadet pour avoir des boissons gratuites.

   —  C'est pas drôle ! C'est pour ça qu'il me déteste !

   —  Il te déteste ?

Le décoloré sembla hésiter, honteux, la tête baissée et les joues flamboyantes.

   —  Surement. J'suis persuadé qu'il m'avait reconnu hier. C'est pour ça qu'il était grave froid.

   —  Super impolis ouais. Grogna Tooru d'une moue toujours agacé.

C'est au tour d'Atsumu de dévisager son aîné, une mine sévère sur son faciès.

Alors qu'il était prêt à renchérir, la sonnerie se diffuse autour d'eux.

   —  Merde, j'vais m'faire défoncer !

Sans vraiment comprendre, la canette se retrouve plaquée contre le torse du châtain. Un merci éjecté à la volée et Atsumu prend le chemin inverse d'où il était arrivé.

MY.Tsum
| Promis je t'embête plus avec mes histoires À plus, Kawa !

Si seulement…

___

Après cette altercation devant le distributeur, Oikawa n'avait jamais entendu Atsumu parler autant de quelqu'un.

S'attacher ?

C'était pas le genre de mots que le blond utilisait. Des aventures d'une semaines, ça encore, il avait déjà connu. Mais plus ? Jamais.

Fille ou garçon, c'était pareil. Il alterne les deux types, parfois plus l'un que l'autre mais jamais qu'un seul. On ne peut pas dire qu'il avait pris l'habitude d'aimer les deux, il était simplement autant attiré par l'un que par l'autre.

Quoi qu'il en soit, le fait qu'il parle exagérément de Sakusa était étrange. Car oui, Tooru a cru comprendre après avoir lu une bonne centaine de fois le nom du fameux mec, que c'était le nom du serveur sur qui atsumu avait flaché.

Beau. Grand. Brun. Et sexy, surtout sexy selon les dires du décoloré.

D'ailleurs, Tooru voudrait ajouter le terme impolis à la liste mais par respect pour son cadet il ne le fera pas. Quoi que ?

   —  Encore ?

Ça, c'était un râle sorti de la belle gueule d'Akaashi. Akaashi, un camarade de promos avec lequel Oikawa passe la plus grande partie de son temps.

De grosses lunettes rondes sur le bout de son nez et une écharpe plus large encore que son pull enroulé autour de son cou. Il est vraiment beau, tout le monde le dit car tout le monde le sait. Ses traits sont fins et ses yeux plissés en amande lui donnent un air sérieux et profondément calme. 

Puis, il y avait ses cheveux.

Pas vraiment long mais pas court non plus. Ils tombaient parfois sur son front et chutaient dans sa nuque. Un noir de jais tranché par des mèches éparpillées et blonde.

Oui, la plupart de ses amis avaient une manie étrange de se teindre les cheveux d'une manière, comment dire, assez extravagante. Surtout lui, surtout Akaashi Keiji. La surprise qui avait pris l'ensemble des élèves de leur année, avait été si immense que les murmures à son passage ne s'étaient pas arrêtés en une semaine. Même Tooru se demande quand arrêtera t'il lui même d'être étonné de cette coloration.

Keiji avec les cheveux d'une abeille, du jour au lendemain, c'est vraiment déstabilisant.

Après cette légère distraction par rapport au cours qu'il devrait pourtant écouter, il se reconcentre sur le petit homme qui se dresse courageusement face à tous ces élèves. Malgrès son âge légèrement avancé, il a un visage reposant et plutôt sympathique. En fait, sa personnalité va avec, Tooru se demande même s'il n'est pas l'instituteur le plus compréhensif qu'il connait. Mais, même s'il s'excusera des milliers de fois de le dire, son cours est vraiment ennuyant. Et contradictoirement à son avis sur la personne qui fait cours, il se demande si son cours n'est pas le pire de tout ceux auxquels il participe.

Et, Akaashi, affalé sur sa table partage le même avis.

Et pourtant, même si le nom est assez effrayant, ça n'enlève pas le poids qu'il a sur leur programme : Biologie et Physiologie des plantes.

Comme si sa sentence lui était enfin livrée, Oikawa s'était levé avec entrain. Akaashi s'affairait déjà à plier ses quelques affaires. Alors que les passagers devant eux défilaient vers la sortie, ils se joignent à la file. Quelques enjambés plus bas, ils traversent la porte et quittent l'amphithéâtre.

L'air se fait alors directement plus rafraîchissant, les portes du couloir sont grandes ouvertes et les passages défilent à travers ces dernières.

Tooru continue à avancer sans réellement prendre en compte Keiji qui le suit de derrière, les yeux dans le vide et le visage enfouit dans son écharpe. À la dernière porte, il se décide enfin à tourner. Moins de gens. Plus de calme. Ils tombent tout deux sur un petit chemin goudronnée où les bâtiments s'enchaînent de chaque côté, de couleurs et de forme tout autant différentes. En quittant le pôle science ils tombent finalement sur leur destination escompté. Quelques étudiants s'amassaient en extérieur, proche des grands murs de la cafétéria.

Quelques zigzag plus tard et la porte refermée afin de préserver la chaleur du lieu, Oikawa soupire bruyamment. L'ensemble de la salle était déjà bien rempli, les plus grandes tables déjà habitées il suffisait désormais d'espérer obtenir une table un peu à l'écart. 

Akaashi le dépasse, il glisse son plateau contre la table et son séant sur la chaise. Sans même prendre le temps de détacher son écharpe, il empoigne ses couverts et entame sa salade. Tooru esquisse un léger sourire dévisageant son ami et le radiateur dont il avait pris possession. Le châtain se fait plus réticent, à peine moins pressé. Alors que son sac chute contre les pieds de sa chaise, il s'attable à son tour.

Autour d'eux, il y a des centaines de voix qui s'entreposent, des centaines de mouvements qui se superposent. En soit c'est dérangeant, car il ne sait pas comment les gens font pour s'entendre. Mais d'un autre côté, ça comble le silence de leur table à tous les deux. Akaashi n'a jamais été un grand bavard et Tooru l'est quand il est lui même avec une personne bruyante. Autant dire que lorsqu'il sont seulement tous les deux, même un vers de terre serait plus bruyant.

D'un autre côté, Tooru estime leur situation excellente quand ils préparent leur révision. Outre ces instants, tout le monde peut affirmé qu'ils ne sont, tout deux, pas un groupe très animé.

   —  Salut les nerds !

Tooru soupire en relevant son faciès en direction de cette source de bruit. Il tombe directement sur un visage hilare couvert par endroit de longue mèches sombres. Comment font elles pour tenir au dessus de sa tête d'ailleurs ? Oikawa éclipse cette question de son esprit d'un geste évasif de la main et reprend aussitôt la dégustation de son repas.

Quant à Akaashi, il garde le regard fixe en direction de l'intrus et de son plateau tout juste plaqué sur la place face à lui.

   —  Kuroo, tu l'es aussi. Répond il d'un aspect légèrement amusé.

Le dit Kuroo redouble son rire s'installant exagérément sur la chaise. Il pioche un morceau dans son bout de pain.

   —  Hé ! Ne me compare pas à vous. Je suis clairement le roi des nerds. La crème de la crème des intellectuels !

Oikawa pouffe à la remarque en arrangeant l'engendrement de ses plats sur son plateau.

   —  T'es surtout le seul con à être fier de cette appellation. Rétorque le méché.

Comme un disque rayé qui tourne en boucle, le rire du noiraud résonne une énième fois.

   —  C'est honorable ! On nous met sur un piédestal niveau intellect'. Osez dire que c'est pas ultra satisfaisant !

Un "hum" tout juste sonore répond à son affirmation. Qu'est-ce qu'Oikawa en avait à faire de ce que les autres pensent de lui.

Alors qu'ils parlent de tout et de rien, surtout de rien d'ailleurs. Comme quoi Tetsurō est certain d'obtenir ses examens haut la main alors qu'Akaashi et Oikawa restent réticent. Sûrement auront ils l'une des meilleures notes, de toute manière stressé pour leur futur résultat est devenu une habitude assez détestable.

Ils auront leur examen vers fin décembre et les seuls pensées qui persistent reste encore et toujours : prendre de leur temps pour réviser. Parfois, ils regrettaient d'avoir choisi la branche scientifique alors qu'à côté d'eux, certains de leurs amis s'étaient spécialisées dans des études plus faciles avec moins de stress bien qu'il y en est quand même.

De toute manière, ils ne se voyaient pas ailleurs à l'heure actuelle.

___☀︎︎___

J'crois que j'ai un kiffe chelou à imaginer des coupes sur la plupart de mes persos. Genre, Akaashi avec des cheveux mi-longs et des mèches blondes ??! C'est pas juste incr ? Ptdr 

Je tiens à dire que je n'ai aucune idée de comment se déroule des études en faculté genre vrmt 💀
J'essaye de me renseigner pour ne pas dire trop de conneri mais j'comprend rien donc -_-

Je m'excuse d'avance pour les bêtises que je suis susceptible de dire dans cette histoire ! XD

Désolé d'insister autant sur le SakuAtsu ptdrrr mais c'est un peu un pont pour introduire iwa XD