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𝕃𝕖 𝕧𝕖𝕣𝕣𝕖 𝕕𝕖 𝕥𝕣𝕠𝕡


" Parfois un détail change une vie.
Tu es celui qui a changé la mienne. "

🌸🌸🌸🌸🌸🌸

C'était une nuit d'été. Un rêve éveillé.
Placé sous le signe des Fleurs.

Le bruit de la musique tambourinait dans mes oreilles. Ce n'était pas une mélodie. C'était du bruit à mes yeux.
Les pas de danse émettait un son discordant.

- Un verre de Vodka s'il vous plaît
J'expirai un grand coup tandis que de la buée embumait l'air mais l'alcool embuait petit à petit ma tête
- Tout de suite

Un jeune homme prit un verre avant de verser le liquide alcoolisé dedans.
Il semblait concentré sur cette action pourtant insignifiante vu la quantité qu'il en servait au quotidien.
Ces yeux brillaient sous la lumière éclatante de la boule à facette.

- merci

Je soupirai à nouveau avant de boire la moitié d'une verre en une seule fois.
Je pouvais sentir le sentiment d'extase me monter lorsque que la liqueur traversait ma gorge.

Je tendais mon verre, prête à en demander un énième. Pourtant aucun mot, aucun son ne sortit de mes lèvres.
- Vous devriez vous arrêter.
L'alcool et la drogue ne font pas bon ménage. Je ne sais pas comment vous faites pour être encore lucide.

Je restais sans voix.
- Je ne prends pas de stupéfiants.

- Pourtant vous en avez sur vous.

Je me mordis ma lèvre. Retenant mes pensées.
Deux choses me marquèrent : Comment ? Quel était sa vie pour ainsi intervenir dans la mienne ?
La deuxième fut sa réaction. Ses yeux surpris brillant qui se ternirent en un instant, l'air ailleurs.

Mes mains se portèrent immédiatement dans mes poches, rassuré de sentir ses petits sachets.

Un..deux..trois..

Il m'en manquait un

Le serveur avait des cheveux de jais, de mèches blondes et des yeux d'or.
Il porta la main à sa chemise et retira un petit sachet blanc de la poche au niveau de son cœur.
- vous l'avez faut tomber il y a une heure

Je récupérais le précieux sachet. Toujours fermé
- merci.

Je repris mon verre dans les mains sans rien dire
- Je n'aurai pas du intervenir. Excusez-moi. Cela ne me regardait pas.

- Si vous m'offre le dernier verre vous êtes pardonner.

Il me regarda très peu expressif, mais avec les yeux légèrement ronds
- c'est d'accord.

- Il faut chaud vous ne trouvez pas ?

- vous avez sûrement un peu trop bu

- c'était possible.

Je bus mon verre, à présent un peu pompette. Mais pourtant j'étais un peu pompette

- Votre travail vous plaît ?

- J'ai pris ce qui me permet de vivre. Et c'est pas si désagréable que ça au fond.

Je rigolais. Ou je ricanais. Je ne savais pas vraiment
-Vous en avez de la chance

- Si vous le dites. Et vous, vous faites quoi dans la vie ?

- Je vends de la poudre de perlimpinpin.

- Et vous, votre travail vous plaît ?

- Ça gagne bien en tout cas.
Je lâcha mon verre ou plutôt il me glissa des mains tandis qu'il tombe deux petit centimètre sur la table. L'impact n'était pas suffisant pour le briser mais assez pour provoquer un éclat, un impact, une fissure.

J'allais m'excuser mais une fois de plus il me devança
- Ce n'est rien

Je bougeai mes lèvres. Les faisaient revenir à un visage inexpressifs puis les réanimerent, étirant doucement ma peau jusqu'à esquisser et ancrer un léger sourire sur mon visage

- Avant j'étais comme toi. Ou plutot je vivais dans le même monde que toi.

- Et tu as réussi à sortir de cette boucle infernale ?

- Oui.

Personne ne dit rien. Bizarrement j'eus l'impression que pendant ce laps de temps, la musique c'était arrêté.

- Même si c'était en grande partie de ma faute aussi.

Le silence retomba à nouveau

- Tu- / Je-

Nous riâmes légèrement en nous regardant

- Toi d'abord, me dit-il. J'ai suffisamment parler de ma personne

Je me rendis compte qu'au fil de cette conversation, le tutoiement était apparu. C'était juste arrivé. Comme ça. C'était naturel. Spontané. Voici ce que nous étions à cet instant précis

- Je voulais savoir ton prénom ?

- Oh..
Il semblait surpris
- Heum.. Moi c'est Kazutora et toi ?

Je le regardai, à nouveau dans les yeux. Kazutora,
Ka-zu-to-ra
Kazu-tora
Kazutora
Voilà donc son prénom.
Il retentissait dans ma tête.
Comme si on m'avait ensorcelée.

- C'est...

- mmh ?

- Additif

- Comment ça ?

- Ton prénom est addictif !

Je ne savais pas ce qui m'avais pris. Etais-ce l'effet de l'alcool ou de mon cœur ?
Ses joues se colorèrent.
Les miennes, je n'en sais rien. Peut-etre l'étaient-elles déjà sous l'effet du nectar ?

- Excuse-moi. Les compliments que je fais ont souvent des allusions à ce genre de choses. Défaut professionnel.

- C'est un défaut professionnel par très courant

- Je sais je sais ! Et je suis fière d'être unique ! L'unique t/p ÚwÙ
J'avais peut-etre parlé un peu fort et surtout de manière expressive, totale opposé avec la t/p qui faisait équipe parfois avec un mec aux cheveux roses qui elle, restait professionnelle.

- Justement, tu ne voudrais pas quitter ton boulot ? Quitter ce monde d'illegalité ? Faire dans les règles. Ne pas fuir les autorités en permanence ?
C'est vraiment ça que tu veux ?

Soupirement échappé de mes lèvres. Un énième. Encore et encore. Son répétivement monotone que je ne m'entendais même plus prononcé

- Tu es blasé de tout on dirait

- Je suis blasé de la vie

- Ou plutôt de cette vie ?

- Ta proposition, on me l'a déjà proposé des milliers de fois. Ça va encore finir pareil. Et tu vas me sortit que tu n'es pas comme eux. Que tu es différent.

Il me regarda, ses yeux étaient passé de la couleur or à la couleur du feu, des flammes, du défi.

- Je peux t'aider à trouver un métier. Et te faire prendre un nouveau départ

- Pourquoi ferais-tu ça pour moi ?

- Je ne veux laisser prendre le mauvais chemin. J'ai réussi à avancer et maintenant c'est à mon tour d'aider les autres

- C'est une belle valeur.

- Ce sont mes meilleurs amis qui me l'ont inculqué

- C'est très beau cet amitié. Mais tout est subjectif. Ce qui est pour toi le mauvais chemin est peut-être le bon pour moi.

- Tu as sûrement raison

- J'ai toujours raison.

Je cherchais mon verre pour racler les dernières gouttes avant de me rappeler qu'il avait récupéré le verre abîmé.

Le silence c'était installé pendant qu'il servait une autre cliente qui essayait de récupérer son numéro.
C'était vraiment que j'avais connu plus moche en mec aussi
Ces cheveux longs étaient particulières attirants à mes yeux. Ses éclats et ses paroles.
Je les buvais comme je buvais de l'alcool. Il s'imprégnait en moi. Comme tant d'autres avant lui. Et comme tant d'autres le feront à sa place après ce soir.
De toute manière son rôle n'était pas de me rendre ivre de ses mots.
Mais de me rendre ivre avec l'argent que je lui donnais

- Désolé mais il est déjà pris. Je pense que ça se voit.

Je lui montrais mon annulaire gauche auquel je portais une bague.
C'était un cadeau de ma mère. Mais cela avait plutôt bien fonctionné sur le coup.
Elle bégaya de surprise avant de repartir

- Tu te fais souvent draguer comme ça ?

- C'était pas de la drague ?

- Si. T'as pas l'air de beaucoup t'y connaître.

- Disons que c'est compliqué..

Il était devenu très mal à l'aise face à la situation. Sa manière de parler donnait l'impression que chaque conversation avec une personne lui demandait un effort considérable.
Il rayonnait pourtant il avait l'air épuisé.
Ça se voyait.
Mais épuisé par quoi ? Le travail ? Les souvenirs ? La vie ?

Je pris mon téléphone dans mes mains tandis que je surfais. Je ne savais pas ce qui me gardais encore lucide ou autre.
Et puis juste après ces paroles, je me mis à voir flou. Cette impression de flotter, une légère impression de planer dans le bonheur.
Mais c'était pas assez fort. J'en voulais encore plus.
Je n'aimais l'alcool que lorsqu'il commençait à faire effet
- Un autree verre

Je ne saurais dire ce qui c'est passé précisément ensuite.
Il a essayé de m'en dissuader mais il était obligé. Un verre. Deux verres. J'avais vidé plus d'une bouteille à moi toute seule.
Hurler, crier, pleurer d'ennui, danse comme une folle.
Je ne saurai dire. Une impression de se souvenir de tout et de rien à la fois.

Je me réveillais. Avec l'envie de quelque chose. Une faim dévorante. Une faim nouvelle. Nouvelle depuis que tout n'était devenu obsolète. Mais je m'étais réveillé, avec cette envie de retrouver une chose nouvelle. Quoi ? Aucune idée.

C'était mes premières pensées. Avant même de remarquer que je me trouvais toujours dans le même bar qu'hier. Dans une des chambres prévues dans le cas d'un client trop saoul.
Par contre ça valait cher, très cher. Surtout quand c'était pas prévu

Je soupirai. J'étais déjà venu plusieurs fois ici mais c'était la première fois que je venais en week-end. De base, ce sont les jours où je travaille le plus. Logique les petites racailles n'ont pas cours.
La note allais être salée pour moi.
Tant pis. J'avais bien aimé la soirée d'hier soir après tout. Je pouvais bien me faire plaisir de temps en temps.
Qu'est ce que je j'avais apprécié hier déjà ? Je sais plus...

J'aperçus un verre d'eau et un médoc spécial anti-gueule de bois.
Je le prends directement. La migraine m'avait déjà envahie. Mais j'étais habituée. C'était rien ça comparé à d'habitude.
A CETTE manière de placer, ces petites poudres ressemblent à du sucre. Cette addiction.
Et pourtant j'avais arrêté d'en prendre du jour au lendemain. J'en avais trop vu. Trop vendu. Trop pris. Ça me dégoûtait. J'aimais planer mais je ne pouvais supporter ce sentiment après.
Alors j'avais arrêté de consommer.

Cette période de ma vie avair été très bizarre.
Alors je l'avais comblé avec de l'alcool. Mais c'était pas pareil.
Je ne retirais cette même satisfaction.

Je soupire à nouveau avant d'aller dans la salle de bain. Je nettoie mon visage et me regarde dans le miroir

Moi et mes cheveux (c/c).
Il me déplaisait.
Le monde me déplaisait.
Je ne sentais le goût de rien.
Pourtant je ressentais toujours. Mais cette impression que tout est fade me poursuivait.

Je sortis de cette chambre.
Allant régler mon addition.
La salle de fête était propre comme si personne ne l'avait souillé la veille.

Tandis que au comptoir, je retombe sur la meme personne.
Le serveur.

Boum...
J'avais raté un battement de cœur, ou peut-etre deux.
Tiens c'est bizarre ?
Pourquoi je regarde encore ces yeux ?
N'empêche il est fort d'avoir surmonter les épreuves. Et d'avoir travailler toute la soirée et toute la nuit.
J'aimerai avoir sa force à lui et partir de cette boucle infernale.
Tiens ?
Il me regarde ?

- Salut, je suis venue pour payer l'addition d'hier et ma chambre.

- Tout de suite.

Il ne me jeta pas un regard. Je pouvais l'entendre pianoter sur l'ordinateur pour rentrer le montant que j'allais payer

- Ah et si tu trouves un travail légal je suis partante pour tout abandonner même si je gagne une misère.

Il leva sa tête vers moi, un air choqué sur le visage.
Je me mordis la levre
- Oublie

Je serrai les poings tout en plissant ma robe. Je tournai les talons et m'appretais à partir.
Une frisson me parcourut tandis qu'une voix s'élevait.
- Tu viens déjà de faire le premier pas pour t'en sortir. N'abandonne-pas si vite. Je ne te laisserai pas lâcher tout ça maintenant que tu as accepté mon aide.

Je lachai les plis de ma robe et me tournait vers lui.
J'avais les yeux embuaient de larmes.
Pourquoi était-il le premier à dire les mots que je voulais entendre ? Qu'il comptait sincèrement m'accompagner jusqu'a que je m'en sorte ?
Pourquoi lui et pas tous mes amis ?
Ou justement le disait-il car il ne me connaît pas ?

Je tremblais mais plus rien ne compter. Je ne pleurais pas vraiment. J'avais ravalée mes larmes comme à chaque fois.
Je me dirigea à nouveau vers la caisse et paya sans rien dire.
- 468, 84 euros, mademoiselle.

Je réussis à bout de trois fois à insérer ma carte avec ma main moite.

- Merci.. murmurai-je

Je reparis dans ma chambre, reprendre mes dernières affaires que l'on m'avait déposé là bas avant de laisser un pourboire. Au moment de partir, je vis un petit papier avec une adresse devant ma porte.
Je me ramassa et le pris sans rien dire.
Sur le petit papier, il y avait en vérité plusieurs adresses. Elles étaient toute annoté d'un mot. Couture. Art. Animaux. Éducation. Gestion...etc..

Lorsque je sortis, le serveur n'était plus là.

Je repartis dans mon taudis.
Je pris une douche avant de mettre une tenue correcte.
Il m'avait motivé. J'avais avalé ses paroles comme une bouteille de champagne. Ça descend tout seul.

Je partis vers l'adresse en question en bus.
25 minutes plus tard, j'y étais.
Je me tenais devant la porte et je sonnais.
Une fille vient m'ouvrir
- Vous venez pour l'entretien d'embauche ?
- Oui monsieur
- Votre nom (t/p) (t/n)
- Entrez je vous prie
- Merci bien

Et encore 30 minutes plus tard, un homme en costard vint me cherchait.
J'étais stressé mais pourtant je continuais de sourire. Je voulais ce travail.
Où plutôt je voulais lire la fierté sur son visage que j'ai réussi.

On me fit patienter encore une heure dans une salle à part.
Avant que l'on me déclare que j'étais embauché.
En plus, j'aurais des réductions ! C'est génial vu ce que je dépenses chez eux.

Je les remerciais infiniment. Bien sur j'avais du leur fournit mon casier. Mais cela ne les avait pas dérange. Je n'étais pas le premier cas dans ce calibre là. Ou plutôt je les avais légèrement forcé. Tout n'étais pas très légal chez eux non plus.

Je partis de chez eux. Attendant patiemment le soir où je pourrai annoncer cela à Kazutora.
Je m'imaginais toute sorte de réaction.
Pensait-il à ce qui c'était passé ce soir là ?

Le soir venue, pour la première fois depuis longtemps, je trépigner d'impatience à l'idée que la nuit tombe.

Je me rendis dans ce bar.
Et je le revus.
Mais il n'étais pas en tenue de travail.
Et il avait l'air inexpressif, replié sur lui même.

Mon sourire s'évanouit aussi tôt. Ce n'était pas l'homme bienveillant de la dernière fois
- Tu vas bien ?

- Tu pouvais choisir n'importe quel travail mais il a fallu que tu choisisses ce bar, tu veux régler tes problèmes de dépendances à l'alcool en travaillant dans un endroit qui vend de l'alcool ? Ça va être encore plus dur pour que tu arrêtes.

Il soupira discretement.

Je soupira aussi.
Je ne comprenais absolument pas pourquoi il voulait autant que je reprennes ma vie en main. Que je sois heureuse.

" Pour que tu fasses ce qu'il n'a pas réussi à faire, il ne veut pas que tu reproduisez ses mêmes erreurs"
Personne ne l'avait dit. Mais c'était comme si une petite voix me l'avait murmure à l'oreille.
Il me suffisait de le regarder pour le comprendre. Lui. Ce qu'il était. Dans son entièreté.

Je me mordis la levre. Fâcheuse habitude qui faisait qu'aucun mot ne sortait avec spontanéité de mes pensées
- J'espérais que tu sois content que je travaille avec toi. Je n'avais pas pensé une seule seconde à l'alcool.

C'était faux, j'y avais pensé.
Bien plus que pensé.
Je l'avais désiré.

Je le regardai calmement, ses pensées muettes ne se reflétaient pas. Il était ailleurs. Dans son monde. J'avais l'impression de voir des cicatrices un peu partout sur lui. Pourtant sa peau était parfaite.

- Je ne t'avais rien demandé tu sais.

Et je partis, déçue. Voilà pourquoi je ne laissais plus mon cœur à personne. Même un ami, même une connaissance. Je pensais qu'il était différent des autres. Je m'étais encore trompé.

Ma tristesse se reflétait par ma colère. Alors une fois dans mon taudis, je vida dans l'évier toutes les bouteilles avant d'en fracasser une contre le mur.
Un éclat ricocha contre moi mais je n'y pretai pas attention.

J'allais lui prouver qu'il avait tort ! Je compte bien lui montrer !
Je peux tout arrêter si je veux ! J'en suis capable !

Pff....

Cela pris des mois en vérité.
Ce n'était pas aussi simple que cela.
On se fait des promesses que l'on désire.
Mais le manque et le vide, m'avait plusieurs fois poussé à boire.
A boire en abondance, à boire jusqu'à ne plus être maître de mon coeur.

Le premier jour de travail j'avais trouvé Kazutora avec un bouquet de fleur. Il y avait un mot, disant qu'il était désolé pour l'autre jour.
Mais il ne le dit pas. Je pris le bouquet de fleurs en le remerciant mais aucun de nous n'évoqua une seule fois cet "incident"

Au début, c'était silencieux entre nous. Puis au cours du temps, la conversation s'engageait naturellement.
Le plus dur était de lui délié la langue.

Des tonnes de questions me taraudaient mais je les gardais pour moi.
Je ne savais pas sa couleur préféré.
Ni sa date de naissance.
Et pas non plus s'il avait de la famille.

Mais je savais à quel point il aimait les chats.
Le nom de son groupe préféré de musique
Ce qu'il faisait ses soirs libres.
Et surtout, vaguement son passé.

Je m'étais encore énervé contre lui.
Parce que je ne comprenais toujours pas pourquoi.
J'étais frustrée, agacée.

Et c'était sorti. Sa vie. Son passé, et le centre pénitencier.

Il fut absent pour la première fois au travail, pendant une semaine.

Et d'autres fois quand j'étais avec lui, on éclatait de rire et on se regardait. On n'avait rien dit. Mais la même chose nous avait fait rire.
Alors voyant que l'autre avait compris, nous riions encore plus.
Et dans ces moments-là, il semblait lui-même.
Et c'était dans ces même moment que je sentais une chaleur en moi.
J'avais l'impression que quelque chose se tenait avec moi, ici, avec moi. En moi

D'autres fois, je me surprenais à le regarder travailler.
La manière dont il tenait les choses, sa délicatesse, la profondeur de son regard, la mini-meche qui était de travers, ses reflexes, ses tics, ses défauts de langage.

Il était unique, chaque petit détail le rendait plus réel. Plus à son image. Il était fidèle à lui-meme et personne d'autre.

Au fil du temps, les sorties entre amis eurent lieu.
Rencontre avec ses amis.
On était bien ensemble. Il m'avait tous très bien intégré.
Et puis parfois quand il croyait qu'on ne le regardait pas, je pouvais voir Kazu fixer le ciel.
Il cherchait quelqu'un dans les nuages.
Combien de fois avait-il réellement eu envie de le rejoindre ?

Samedi soir, je le vis arriver. Avec des fleurs. C'était devenu une sorte de rituel chaque semaine.
Je pris le bouquet et sentis les Dahlias, Hibiscus, Rose, et tous un tas de fleurs inconnus.
- C'est quoi comme fleurs ? lui demandai-je

Il me répondait à chaque fois, et me disait leur propriété. Ainsi que pourquoi il les avait choisi pour moi.
C'était sûrement dans ces moments là qu'il se montrait le plis proche de moi.

- Elles sentent très bon.
Un sourire agréable et léger s'étirant sur mes lèvres.
Mais juste après ces paroles résonnèrent en moi.
Depuis quand appreciais-je cette odeur que comparais à de la puanteur avant ?
Quand ce changement c'était-il opéré ? Quand la saveur était-elle revenue ?
Quand est-ce que j'avais aimé recommence à aimer manger des bons petits plats ?
Quand avais-je recommencé à prendre soin de mon corps ?

Une sonnerie résonnait
Un bip. Deux bip. Trois bip.
J'avais reçu 3 messages.
Avec de recevoir un appel
Il m'écrivait rarement.
Mais c'était la première fois en plein milieu de la nuit.

" Tu es réveillée ?

Est ce que ça te dérange si on va faire un tour dehors ?

Ne t'en fais pas, c'est juste pour faire passer le temps. Il n'y a rien "

Il mentait. Jamais il ne l'avait fait précédemment.

C'était moi qui l'avais appelé
- Il se passe quoi Kazu ?
Ma voix était calme, mais j'étais terrifié par la raison de ces messages.

- Rien du tout, j'arrivais pas à dormir alors..tu as lu mes messages tu as compris ce que je veux dire.

Même derrière son téléphone, je pouvais entendre sa voix qui s'était brisée, une gorge noué lorsqu'on retient les larmes.

- J'arrive chez toi dans 25 minutes.
On reste en appel entre temps ?

Ce n'était pas vraiment une question au fond.
- Oui, faisons-ça, oui..

Je pris un jean, un pull tout en enfilant des baskets.
Je lui demandai plusieurs fois, qu'il n'avait pas à s'inquiéter.
Que j'arrivais. Qu'il n'était pas seul.
Parce que malgré ma présence et ses amis, il y avait toujours cette impression qu'une bulle autour de lui le retenait prisonnier. Étais-ce à cause des regrets ?

Je me mis à parler du dernier film que j'avais vu sur le chemin. Puis je sonnais.

J'étais contente qu'il avait confiance en moi, j'étais contente de pouvoir lui rendre l'appareil et l'aider. Mais j'étais malheureuse qu'il continuait de souffrir en silence.

Il m'ouvrit la porte, vêtu comme à son habitude. Toujours le même visage.
Ses cheveux étaient encore plus en bataille cependant, ses yeux plus rouges.

Son regard se pose sur moi, un frisson glacial me parcourait. Cette impression qu'il me regardait sans penser à rien, un vide, un néant.

Je refermai la porte derrière moi. Il avait l'air en morceau. Je dus le guider jusqu'à son canapé alors que c'était son propre appartement

Je pris ses mains dans les miennes, exactement comme il faisait à chaque fois pour me calmer.
Je le regardais. Il me regardait. Tandis que nos cœurs battaient d'un seul son.
Un son. Celui de nos cœurs. Le son de deux cœurs à l'unisson.

Cette exercice que nous avions fait plus de 100 fois.

Nous restames comme ça en silence pendant plusieurs dizaines de minutes, dans le silence complet.

J'attendais qu'il soit prêt. Tout en lui montrant que j'étais toujours là pour lui.

Ce fut la première fois de ma vie que je vis un homme pleurer.

Il me raconta les coups qui tombaient toujours plus nombreux sur sa mère.
Il me raconta la violence des cris avec les blessures infligés.
Il me raconta l'impact que ça avait eu.
Sa mère battu par son mari. Un enfant frappé par son père.
Mais un jour, il avait du choisir entre les deux.

Ce souvenir ne l'avait pas quitté.
Il me racontait à nouveau le noyau de sa vie, son enfance.
Il m'expliqua la raison de son entrée en maison de correction.
Son vécu la bas.
Il me dit Vahalla, il me dit Halloween Sanglant.
Il racontait tout dans les moindres détails, les expressions, les gestes de chacun. Il était pleins de terreurs, pleins de regrets.
Il tremblait.
C'était réel. Ce n'était pas juste des choses qu'il racontait.
C'était lui. Son être. Ses peurs.

J'inversai les rôles. Je me mis à genoux sur le canapé pour être plus grande que lui avant de l'entourer délicatement de ma chaleur que j'avais obtenu grâce à lui.

Il ne pleura pas longtemps. Ce n'était pas son genre.

Pourtant le silence, lui, resta longtemps. Ses yeux reflétaient ses pensées.

Je me rendis compte qu'il n'était plus du tout le garçon instable qu'il me racontait.
Pourtant il était persuadé parfois d'être le même.

De temps en temps, pendant ce long câlin silencieux, il lui arrivai de murmurer quelques mots.
Je ne saurai dire combien de temps nous restâmes ainsi.
30 minutes ? 1 heure ? 1 heure et demi ?

Son signal fut discret, quelque chose de banal. Il resserra juste sur moi son étreinte.
Répondant à la sécurité que j'essayais de lui apporter
- Ça va mieux ?

- Oui...merci beaucoup. Et excuse-moi de t'avoir dérangé en plein milieu de la nuit

- Je suis là pour ça.

- Tu devrais rentrer chez toi.

- Si je te dis que je veux rester avec toi, me crois-tu ?

- Je vais vraiment mieux. Tant fait pas. Tu devrais te reposer. Si tu prends pas soin de toi tu risques de-

- Je ne retomberai jamais dans ce piège. Surtout que grâce à toi j'ai pu me debarasser de ceux qui voulaient que je reprennes mon trafic. Tu m'as ramené dans le droit chemin.

- Et toi tu as ramené mon cœur avec ta présence à mes côtés. Alors merci infiniment

Je rigolais. Je ne savais pas comment l'interpréter. C'était si ambiguë entre nous. Nous étions deux adultes.
Je l'aimais. Je le savais. Mon cœur me brûlait. Il me brûlait de ma flamme pour lui. Il me brûlait de douleur que ce ne soit pas réciproque. Mon âme se consumait.

- Ça te dit de prendre l'air Kazu ? Les étoiles et les nuages se sont joints à nous cette nuit

- Pourquoi pas.

Je me detachais doucement de lui. Doucement. Comme une peur de l'abîme. Qu'un seul mouvement trop brusque pouvait le chavirer. Couler. Se noyer à nouveau.

Une fois dehors, nous errâmes sans but. L'air était légèrement trop frais. Les étoiles étaient magnifiques.
Nous les admirions tout en débatant sur quelle était la vraie forme de ce nuage.

- Mais c'est une fleur je te dis, Kazu !

- Effectivement, tu as raison. C'est bien une fleur

- Ah tu vois !

Je souriais fière de moi. Tout en ne l'étant pas. Il finissait toujours par me donner raison.

J'appris plus tard qu'il aimait voir ce sourire sur mon visage rayonnant de fierté.
Ce sourire qui lui avait toujours été adressée

- Cette fleur..

- Oui ?
Je le regardais d'un air interrogateur.

- Ce que je t'ai dit n'est pas l'entière raison pour laquelle j'allais mal. Je suis un adulte et je ne veux plus passer ma vie à tout cacher...
J'aime les fleurs et tu le sais. Elles sont symboliques. Elles ont un sens. Tu as donné un sens. J'aime mes amis. Mais toi tu es cette fleur dans un champ de mauvaises herbes comme moi. Tu m'as embelli rien que par le fait que je puisse rester à tes côtés.

Je ne restai pas muette. Non. J'avais trop de sentiments à dire. Trop de choses que j'avais garder enfouis. Depuis trop de temps

- Écoute Kazutora, je ne t'ai pas embelli. Tu as juste fait éclore le bourgeon que tu as toujours été.
Écoute-moi Kazutora, c'est toi qui m'a sauvé. Je ne m'attendais pas du tout à ce que ça finisse comme ça le jour où l'on s'est rencontré. Je ne m'attendais pas que mes moments de ce qui est à présent, le passé, font aussi peut surface.
Ecoute-moi s'il te plaît, j'étais désespéré et tu m'as sauvé.

- Moi aussi je suis désespéré, désespéré de toi ici-bas...

Je secouai la tête
- Tu es un océan et je suis un navire. Je me suis noyé dans tes yeux. Je me suis noyé dans ton âme.
Je voulais te faire ma déclaration en premier. Au final c'est toi qui a commencé.. Est ce que celui qui l'a dit a l'autre à-t-il vraiment une importance. Je ne pense pas. Je voudrai te donner l'entièreté de moi. Ouvrir en grand le coffre-fort de mon cœur.
Mais es-tu sur que je ne comprends pas mal le sens de tes mots ? Et que tu comprennes bien les miens ?

- Tu es plus qu'une chanson. Tu es une mélodie.

- Et toi tu es la raison pour laquelle la cacophonie est devenue une mélodie

- Pourquoi parlons-nous avec des métaphores ? Je n'arrive pas à te dire les mots que je pense autant

- Je t'aime Kazutora. Je ne veux plus que mon amour soit muet. Je veux crié au monde entier que je suis heureuse de me réveiller chaque matin en sachant que je pourrai te voir

- Ce sentiment est réciproque... (t/p), murmura-t-il délicatement.
Moi je voulais hurler que je l'aimais. Lui voulais que seule moi entende ces mots qui m'étais adressé

En cette nuit de Mars. Un léger vent froid soufflait.
Je ne saurai dire si c'était le destin. Je ne saurai dire si cela durera longtemps.
Je savais que nous ne vivons pas dans un compte de fées.
Je n'avais pas compté les 8 mois précédemment passés. Je ne comptais pas l'évidence que ma vie n'était pas la plus jolie. Et que la sienne non plus.
Mais ici, seuls nous comptions, seuls ce que nous avions décidé de bâtir ensemble. Même pour un témoin. Avait la place et l'importance d'être écrit.

En cette nuit de Mars. Un léger vent froid soufflait.
Je ne saurai dire si c'était le destin.
Mais lorsque le murmure de ses paroles atteignit mes oreilles, la douce brise déposa dans ses cheveux, une pétale colorée de rouge.
Rouge comme notre cœur
Rouge comme la couleur de notre amour.

C'était une nuit hivernale. Un rêve éveillé.
Placé sous le signe des Fleurs.

🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸

🌸🌸🌸🌸🌸🌸

Nombre de mots : 4786

Écrit du : 20 au 22 Septembre 2022

Sortie le : 22 Septembre

《 Mot de l'auteur 》

Hello,
Comment allez-vous ?

Voici donc le fameux One-Shot.
Certes je l'ai écrit en seulement deux jours.
Cependant cela fait depuis plus d'un mois que je travaillais dessus.
(Sur le début en tout cas)

J'espère sincèrement qu'elle vous a plu.
J'attends votre avis svp.
Positif ou négatif.

De mol point de vue, je suis déçue pour plusieurs raison.
Premièrement, je trouve que la fin est bâclée. Je ne savais comment conclure. Je n'avais pas prévue de le faire la nuit où il raconta ses souvenirs dans sa totalité.
Secondement, j'ai beaucoup décris le début mais très peu la suite. Je voulais que mon texte fasse vraie, vivant. Pas une de ces (t/p) qui finit heureuse et qui eut beaucoup d'enfants et eut la plus belle de vie.
Je l'avais dit. Ça serait une Sweet Ending selon mon point de vue.
Mon histoire ne devait pas décrire les 8 mois elle s'est sevrée. J'ai essayé de l'expliquer. De montrer que ça n'avait pas été rose. Que ça n'avait pas été simple.
Mais simplement réel, avec ses hauts et ses bas.
Que pendant ce temps, Kazu ne l'avait pas lâché. Il l'avait soutenue dans chaque passage. Et qu'ils avaient simplement noués des liens. Devenus de plus en forts.

Excusez-moi du pavé.
Je m'arrête à présent ici.
Je voulais juste essayer de vous montrer mon point de vue.

🌸 J'espère que cela vous a plu et qu'on se retrouvera bientôt 🌸

(Et je corrige les fautes demain mais je n'avoue ne pas avoir la foi dans l'instanté)

5072 mots

✨ Sayonara ✨

🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸🌸

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