ᚑᚓChapitre VIᚓᚑ
Dans son dos, Eddie racontait à qui voulait bien l'entendre, à peu près personne Richie en était sûr, que ça pourrait être dangereux de rester avec Ben parce qu'il aurait pu attraper le sida.
Il n'avait qu'une envie : ralentir et lui donner toute l'attention dont il disposait.
Ils s'arrêtèrent dans une petite ruelle, celle adjacente à la pharmacie et Ben descendit de Silver, le vélo de Bill, avec l'aide de Stanley.
Eddie se teint à l'écart, de peur d'attraper le sida certainement, et Richie se rapprocha de lui.
Ce fut lui qui fut designer par le groupe pour rester avec le blessé. Fatigué, il regarda Eddie s'éloigner en lâchant :
«-Content de t'avoir connu avant que tu meurs.»
Ben, assis sur un tas de cartons leva les yeux vers lui.
Richie s'adossa et se laissa glisser le long du mur.
«- T'as l'air triste.
-J'ai l'air triste ? Et toi t'as l'air d'être entrain de crever mais je dis rien ! Et en plus j'suis pas triste, j'suis juste fatigué, t'es lourd tu sais ! Porter un cadavre ça doit être aussi chiant !»
Le nouveau ne répondit rien, se contentant de fixer le mur d'en face.
Le binoclar se revit le jour où il avait laissé Eddie seul sur le bord de la route après l'altercation avec Bowers.
Il était rentrer chez lui, sa mère n'avait rien remarqué, bien trop accaparée par le présentateur de son émission. Il s'était précipité dans la salle de bain pour retirer les traces de terres voir de sang de ses vêtements, les yeux embués de larmes. En voyant son reflet, son coeur se serra. Son visage était barbouillé de sang, de son sang. Entrecoupé des sillons causés par ses larmes, le sang avait séché, formant de petites plaques ça et là. Il entreprit aussitôt de nettoyer toutes traces de d'hémoglobine de son meilleur ami. Il était ressorti de la pièce, changé et propre, et les seuls résidus de cet après-midi étaient ses yeux rougis. Ce soir là, il fut hanté par les yeux terrifiés d'Eddie. Son coeur serré par l'étau des remords que provoquait le souvenir du visage plein de douleur d'Eddie, il ne réussit pas à trouver le sommeil.
Il sortit de sa rêverie, les yeux piquants, en entendant une voix vaguement familière cracher "Losers" à l'entrée de la ruelle. Il tourna la tête et vit une certaine Greta, la fille du pharmacien continuer sa route en machant un chewing-gum aussi bien qu'une vache.
Il se leva, renifla, faisant croire à de l'ennui et remit ses lunettes en place.
«-Alors ? Ça t'arrives souvent de te faire charcuter par Henry Bowers ? »
Ben ne prit pas la peine de répondre.
Stanley couru jusqu'à eux, suivi d'Eddie croulant sous un tas de trucs blancs.
Richie voulut l'aider mais refreina ses envies et lacha :
«-Wow, c'est quoi tout ça ? T'as fait tes courses pour le mois ou quoi ? »
Bill ne les rejoint pas, attendant à l'entrée de la ruelle, les yeux braqués vers la pharmacie.
«-Il a quoi ?
-On a croisé une fille dans la pharmacie, lui répondit Stanley. »
Désinterressé, Richie reposa son attention sur son meilleur ami qui s'afférait dans tout son matériel. Il souleva le t-shirt imbibé de sang du blessé et retint un haut le coeur.
La plaie saignait lentement, elle était recouverte de terre et, ça et là, les petits graviers qui recouvraient le fond de la rivière s'enfonçaient dans sa chair.
«-Il faut sucer la plaie, dit Richie quand il vit Eddie soritit un flacon de son tas.
-Laisse moi me concentrer. »
Il avait prit son expression sérieuse, celle qui lui faisait froncé le nez et mordiller sa lèvre. Le coeur de Richie se mit à battre plus vite.
«-Faut que tu te concentres ?
-Oui. Tu peux me passer un truc ?
-Quoi ? »
Il lui dit un mot incompréhensibles pour des oreilles non-expertes.
«-Je sais pas moi !
-Elles sont dans ma deuxième banane. »
Richie le regarda avec perplexité, ce garçon avait beau avoir toutes les qualités du monde, était-ce normal d'avoir deux sacs bananes ? Pourtant il s'exécuta.
«-Pourquoi t'as deux bananes ? Demanda Stan un peu perdu dans toute cette agitation.»
Eddie ne répondit pas. Il était concentré, la mine sérieuse, sur les bourlés sanglants de Ben. Richie faillit envier le blesser avant de se rappeller que celui-ci aurait le H de Henry Bowers gravé à jamais sur le ventre.
«-Oh non ! Oh non il saigne ! S'exclama Stanley alors qu'un flot de sang imbibait la compresse que tenait Eddie.
-T'inquiète je sais arrêter une hémoragie, lui dit le garçon improvisé médecin.
-Il faut sucer la plaie avant d'appliquer le pancement. C'est la base ! Expliqua alors Richie.
-C'est ça ! T'y connais rien alors tu te tais. »
Du coin de l'oeil, Richie vit un éclat roux approché.
Intrigué, personne n'était roux dans le groupe, il releva et les yeux et vit, une fille.
Cela pouvait paraître anodin, mais ils étaient en vacances et Richie ne pensait pas croisé qui que se soit d'autre que les ratés.
Il la reconnu. C'était Beverly Marsh, une fille qui était loin d'avoir une bonne réputation au collège.
«-Ça va ? demanda-t-elle à Ben.
-C'est rien, je suis juste tombé, dit-il en grimaçant.
-C'est ça ! Tombé en plein sur Henry Bowers !
-Ferme-là R-richie, begaya Bill jusque là caché derrière Beverly.
-Bah c'est vrai non ? »
Le binoclard haussa les épaules, totalement dépassé par l'idée qu'on mente pour plaire à une fille. Non parce qu'il avait beau faire mine de rien, il avait bien vu les regards que lançaient Ben et Bill à la jeune fille. Pendant que Richie se faisait cette réflexion et s'amusait d'avance des situations que ce triangle amoureux allait provoquer, Bill proposa à Beverly de les rejoindre le lendemain à la carrière où ils comptaient passer l'après-midi.
La fille finit par s'en aller, laissant entendre qu'elle y réfléchirait.
«-C'est malin de parler de Bowers devant elle, dit Stanley à l'attention de Richie.
-Bah ouai tu sais se qu'elle a fait, lui demanda Eddie bien qu'il connaisse la réponse.»
Oui bien sûr qu'il connaissait les rumeurs, même si il n'y croyait pas vraiment. Il haussa les épaules.
«-Qu'est ce qu'elle a fait ? Questionna Ben.
-Plutôt qui elle c'est fait ! S'exclama Richie appuyé par une tape sur l'épaule qui fit grimacer le nouveau. D'après se qu'on dit, la liste est plus longue que ma bite !
-Alors elle doit pas être bien longue, dit le juif de son ton calme habituel. »
Richie allait répliquer quand il vit les yeux de son meilleur ami posés sur lui. Il détourna rapidement le regard.
«-C'est que des r-rumeurs, affirma sèchement Bill.»
Reprenant contenance, Richie remit ses lunettes et dit :
«-En tout cas, Bill l'a chopé en CE2, ils s'embrassaient dans le spectacle de fin d'année. Eddie se releva et se mit à coté de lui. Les critiques ont dit qu'on ne pouvais pas feindre une telle passion.»
Brusquement, il frappa dans ses mains, faisant au passage sursauter Eddie, et prit son accent supposé espagnole:
«-Caramba ! Il poussa l'hypocondriaque du coude, n'oublions pas l'essentiel mes chères compatritotes ! Notre valeureux compadré compte sur nous pour l'aider !»
Il donna un coup, pas trop fort espérait il, dans le bras de son meilleur ami.
-Allez docteur K ! Rafistolez le !
Hey ❤️
Vous m'excuserez je savais pas quelle photo mettre 😅.
Voilà un chapitre pas terrible mais j'avoue j'ai pas réussi à faire mieux mais j'espère qu'il vous plait quand même.
Si il y a des fautes hésitez pas à le signaler.
Comme la dernière fois je suis pas sûre exactement de quand est ce que je vais post le prochain parce qu'il faut encore que je le recopie et que je corrige ai maximum les fautes.
Passez une bonne journée/nuit 🤷.
Vio 🌻
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