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insaeng

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"Mon prince, vite! Dans la chambre!" Une servante pressa le petit brun jusque dans la pièce turquoise du château, celle des grands malades. Le lit était toujours d'un blanc pur et le matelas délicatement brodé avec des fleurs argentés. En vérité, il n'y avait aucun meuble sauf le lit et une table basse pour poser les affaires des médecins.

Deux autres demoiselles s'empressaient de rentrer dans la pièce avec de nouveaux chiffons très frais, à la limite d'être glacés. Quelques personnes, curieuses ou bien inquiètes, étaient devant la porte. Certains plus agaçants se mettaient devant son chemin, empêchant le jeune homme d'aller plus vite au chevet de son aîné. Alors, bien que cela soit mal vu, il les poussa, cria sur quelques personnes et courut un peu plus vite. Tant pis pour son image de prince parfait, son frère était plus important. Son long manteau marron se baladait sur le sol alors que ses minis talons claquaient contre le carrelage d'un air mécontent.

Ce fut enfin au tour de Jisung de bousculer la porte pour apercevoir son frère se tordre de douleur sur son lit blanc. Son front ruisselait de grosses gouttes, ses mains avaient la même couleur que des coquelicots et ses dents mordaient ses lèvres avec la force d'un carnivore. La Kèr attrapait doucement Nolae, pour son tant attendu sommeil éternel. Simplement, le prince héritier était tenace, voilà bien un mois qu'il se battait contre sa maladie mortelle. Il en était rendu à crier de douleur, tard le soir, empêchant les habitants de dormir et incitant le chagrin de ses parents.

"Chérie, mon pauvre..." En tournant le regard, Jisung vint sa mère s'emmitoufler dans les bras de son mari, ne pouvant plus supporter les veines noirs de son tendre enfant. Le père de famille ne disait rien, tout de même, sa main réconfortait sa reine, ne pouvant qu'attendre un miracle.

Plus personne ne disait quoi que ce soit, les servantes et infirmières apaisaient du mieux qu'elles pouvaient la rage de cette maladie, piquant à plusieurs reprises le prince pour lui faire sortir ce poison. Jisung regardait avec beaucoup de mal son grand frère répulser ses yeux en arrière, impuissant face à son sort. Les cris de son frère ne pouvaient plus être ignorés avec un coussin sur la tête, non, il voulait arrêter de fuir ce problème. C'était devenu trop étouffant, il voulait faire quelque chose, mais aucune solution ne lui était apportée. La chamane du village était partie depuis des semaines à la quête d'un miracle. Son retour était prévu d'ici une autre longue semaine de souffrance.

La chambre était redevenue silencieuse après que les deux femmes eurent pris un peu du sang de Nolae. Ce dernier avait réussi à calmer ses brûlures piquantes et ses mutilations infâmes. Toutes les personnes dans la pièce priaient silencieusement pour qu'un bon dieu leur viennent en aide, peu importe lequel. Nolae devait vivre, puisque tout le monde savait qu'il était le seul et unique à pouvoir gouverner Jincho. Sans vouloir vexé Jisung bien évidemment.

Un soldat cria dans tout le château mais la famille au chevet n'entendait pas bien les syllabes qu'il crachait. Alors, très curieux de savoir qui pouvait se permettre de faire un tel raffut, Jisung sortit de la pièce et tomba nez à nez avec son vieil ami Doyoon. Une rivière de transpiration coulait sur son front tandis que son souffle ne voulait pas se faire attraper. Finalement, ses poumons gagnèrent la course et il se souffla un bon coup devant le brun.

"Prince! La chamane est de retour avec une solution! Elle vous attend dans sa hutte." Les yeux du jeune homme se grossirent au fur et à mesure qu'il entendait les paroles de son camarade, son cœur aussi en faisait des siennes, ne pouvant que danser devant cette bonne nouvelle. Enfin.

"Merci pour tes paroles mon ami." Sans perdre une seule minute de plus, Jisung accourut à travers le château pour se diriger vers le repère de la chamane. Quelques habitants le regardèrent intrigués, d'autres sourirent en reconnaissant l'enfant turbulent qu'était le brun.

Deux autres soldats étaient venu l'aider dans son parcours, mieux valait que rien ne lui arrive sur le chemin. De toute façon, il était interdit aux princes de se déplacer sans gardes. Sa détermination lui avait fait oublier ses parents mais son esprit s'était rassuré, Doyoon s'en était sûrement chargé. Ce dernier était très apprécié de la famille royale et s'avérait être l'ami de Jisung le plus proche. Il n'y avait pas de quoi s'inquiéter.

A trois, ils prirent seulement deux petites minutes pour trouver la vieille hutte qui tombait en ruine. Les deux gardes se mirent ainsi en retrait, n'appréciant pas la compagnie de la femme aux cheveux roux flamboyants. Elle venait à peine de poser ses affaires chez elle, qu'elle fit signe au jeune homme de venir sans adresser un regard à qui que ce soit. Les trois hommes s'avancèrent ensemble, mais d'un seul coup de doigt, elle fit s'envoler les deux gardes pour ne laisser que le brun avec elle. Bien que ce soit contre le règlement de le laisser sans protection, Jisung devait être seul à entendre la nouvelle. Sinon, la prophétie ne se réalisera pas. De toute façon, le temps pressait, la rousse le savait très bien. De sa maison éloignée, ses vieilles oreilles usées percevaient aussi très bien l'héritier crier sa peine.

"Mon garçon, entends tu les cris de souffrances de ton frère en haut de sa prison?" Demanda-t-elle en prenant deux livres très poussiéreux dans ses mains abîmées par la vie. L'un d'eux était couvert de branches d'arbre, de poussières et sentait les fonds marins. Pour l'autre, il était dans le même état déplorable mais sentait la fleur. De quoi faire sourciller le jeune homme assis en tailleur. Mais à quoi pouvaient-ils lui servir?

"Oui Chilyo, je vous en conjure, trouvez une solution." La dame ricana de bon cœur face à cette supplication bien insistante. Voilà des années qu'on n'avait pas vu un prince se plier aux paroles d'une vieille chamane détestée de tout le village.

"Bien mon enfant, je vais t'enseigner ce que j'ai vu. Le problème étant, tu devras partir dès que j'aurais fini. Telle est la règle, pas un seul regarde en arrière ne te sera accordé." Ses yeux analysèrent les deux romans, méticuleusement, ne se rappelant plus du contenu dedans. "Sur ta route, tu feras la rencontre d'un grand cheval à la crinière coupé, amadoue le et fais en ton partenaire." Finit-elle par dire, sans même regarder le brun agenouillé face à elle.

De cette manière, Jisung but ses consignes jusqu'à la dernière goutte, pris son temps pour poser des questions au cas où un imprévu le gênerait dans sa quête. La vieille dame, même si sa patience était mise à rude épreuve chaque jour, répondit à chacune de ses interrogations, le réconfortant sur ses doutes. Elle lui donna quelques graines à manger pour son long séjour et lui prévint qu'il y a quelques chances pour qu'il ne rentre jamais au royaume. La forêt banni ne porte pas son nom pour rien après tout. De plus, sa mise en garde fut assez longue sur les différentes créatures, notamment sur les fées.

Il y en a trois types, les fées logis qui sont communes et volent tout ce qui pourrait avoir la couleur rouge ou avec le goût de la cerise. Elles ne sont pas dangereuses mais griffent suffisamment fort pour faire saigner, de là, elles peuvent ainsi boire le sang. Leçon à retenir, ne pas s'approcher et ne pas prendre de rouge, sinon, on repart sans sang. Le deuxième type ce sont les fées espies, appelées ainsi pour leur espièglerie. Très rapides, grandes et fines avec les ailes faites en toile d'araignée, elles sont exécrables avec tout le monde et se nourrissent des ongles d'humain, jusqu'à la racine même. Cependant, elles habitent en zone chaude et le royaume de Jincho n'est pas connu pour ce phénomène. Jisung ne les croisera donc pas, mais c'est au cas où. La dernière espèce, ce sont les fées follets, avec les mêmes pouvoirs que les feux follets. Seulement, si on n'ose les regarder où poser notre regard sur elles, on est susceptibles de recevoir une boule de feu sur nous.

Les heures tournaient mais Chilyo n'avait toujours pas dévoilé le remède contre la Kèr n'y même comment le faire. Cela rendait Jisung anxieux puisqu'il n'aimerait pas partir la nuit. Il était déjà dix sept heures en plus de ça.

"Le dieu auquel tu vas t'opposer et t'agenouiller n'est autre que Pan, divinité de la nature sauvage. Il est connu pour son antipathie, alors ne faiblis pas et reste digne. Surtout, ne fuis jamais et marche toujours droit."

"Bien mais quel est le rem-" De suite, la rouquine mis son index devant sa bouche, l'empêchant de prononcer ce mot qui était interdit.

"Dis une fois ce mot et Pan ne t'accordera jamais ses parfums." Ses yeux se plissèrent vicieusement. Elle n'avait pas fait tous ses efforts pour qu'un petit mot gâche tout quand même!

Chilyo fit le tour de sa pièce pour récupérer le livre qui sentait la fleur tout en se faisant grignoter par les chenilles de chambre. De ses longues mains, elle fit tourner les pages d'un seul coup jusqu'à la page quatre cent quarante quatre. Ses gros yeux humides lurent en quelques secondes l'entièreté de la page, comme si la centaine de mots n'était qu'une bouché.

"Une fois que tu seras au cœur de la forêt, tu trouveras une étendue d'eau, prends garde elle est profonde. Cependant, une seule et unique personne doit s'y baigner, sinon, les personnes présentes se feront ligoter par les haecho, des algues très puissantes." Dit-elle en fermant d'un seul coup le bouquin et en regardant profondément le brun face à elle. Ce dernier était toujours aussi déterminé et ne flanchait pas d'un poil. "L'eau protège en vérité les trois parfums de Pan, l'un signifie la vie et à le pouvoir de créer l'être humain de notre choix en le dessinant. Un autre représente la mort et une seule goutte peut faire mourir n'importe quoi. Le dernier, c'est celui qu'il te faut, la réincarnation. Tu laisseras ton frère mourir et lui aspergera le parfum d'ici les vingt quatre heures qui suivent son sommeil. Je n'ai rien d'autre à te dire, les pages sont bouffées par la vermine."

"Puis-je aller à ma quête désormais?" Le sourire hautain qu'elle lui lança vexa le petit prince qui ne comprit pas cette marque d'irrespect. Il n'avait pourtant rien dit de débile ou d'irréfléchi, si?

"Bien mais une dernière chose, tes repas doivent uniquement contenir de la végétation et de graines. Pan n'aime pas sentir la viande dans l'estomac de ses visiteurs." Cette tâche s'avérait très compliquée, réduire son alimentation à uniquement des baies sauvages et, avec de la chance, du blé, n'était pas mince à faire. Surtout pour Jisung qui adorait se goinfrer de saucisson le soir avec son père. Mais c'était pour Nolae, alors il se devait d'être courageux et de s'adapter.

C'est ainsi qu'elle lui pointa la porte, signe qu'il était grand temps de prendre la route en direction de son long voyage. D'ailleurs, la vieille planche de bois s'ouvrit toute seule, sans qu'aucun n'eut besoin de la pousser. Les deux soldats étaient toujours derrière la porte et avaient pris garde de ne pas écouter une traite de ce qu'ils s'étaient échangé. D'une part parce que c'était ennuyant, mais aussi parce qu'ils n'y comprenaient rien. Le brun sortit finalement, et fit signe à ses deux camarades qu'ils ne croiseraient pas avant un long moment. Sans aucun mot, les deux grands hommes face à lui s'inclinèrent, comme une sorte de bonne chance, puis partirent en trottinant pour avertir la famille de Jisung. Il ne perdit pas une seule seconde et courut vers la sortie du village, empêchant ainsi ses parents de le retenir, ne voulant pas imaginer l'idée de perdre leur deux fils en même temps.

Alors il courut, très loin, trop rapidement, jusqu'à ce que ses pieds n'eurent plus aucune force. Il courut pendant que le vent claquait ses joues rougies par son châle froid, pendant que les animaux se mettaient en route vers leur maison pour la nuit. Certaines biches observaient sa course, intriguées de voir un jeune homme se précipiter vers la forêt noir. Cela faisait bien longtemps qu'elles n'avaient pas vu des petits humains s'aventurer ici. Les seuls qui venaient ne marchaient jamais bien loin, et surtout pas avec cette vitesse. Non, eux ils prenaient leur temps, coupaient un peu de bois et rentraient dans leur maison après.

Le ciel était toujours bleu, quoi qu'il déteignait de plus en plus sur le bleu foncé. Jisung devait se dépêcher s'il voulait trouver quelque chose à manger pour la nuit ainsi qu'une petite grotte pour dormir. Il se dit que la meilleure chose serait de traverser la vallée, qui se trouvait entre le village et les hautes plaines. A pieds, la route se faisait en une heure. Il avait largement le temps de s'y rendre et de poser un point de campement avant l'obscurité. C'était une sorte de course avec la nature en fin de compte.

Son allure ralentie drastiquement lorsqu'il passa la longue rivière qui était à mi chemin entre son royaume et la grande plaine. Personne n'irait le chercher après cela. Enfin rassuré, quoi qu'un peu stressé de son futur, Jisung relâcha une énorme bouffée d'air pour un prendre une plus fraîche et nouvelle. Sa vie allait enfin être excitante.

Pas qu'il s'ennuyait au château, mais quand même. Il n'avait jamais connu le grand amour, ni même une petite conquête. Toutes les filles avaient peur de lui et la seule qu'il avait osé approcher s'était fait réprimander par les gardes. Nolae avait d'ailleurs bien rigolé face à ça et lui avait conseillé de laisser tomber. Ici, même s'il y avait peu de chance qu'il croise une charmante jeune fille, il pourrait faire ce que bon lui chantait. S'il voulait prendre une douche dans un fleuve, il pourrait. S'il voulait tremper ses pieds dans de la boue, il pourrait. En clair, il était libre comme l'air.

"Que c'est beau." En levant la tête vers le ciel couvert par de grands chênes, ses yeux apercevaient le bleu se morfondre avec un orange magnifique. Les étoiles attendaient sagement leur tour pour elles aussi danser devant les iris émerveillés de Jisung.

Ce dernier ne faisait qu'observer son environnement, prenant de longues pauses pour étudier les buissons fruités qui croisaient sa route. Il avait d'ailleurs récupéré pas mal de petites baies pour son goûter de dix-neuf heures, au cas où son ventre désirerait se nourrir à un moment imprévu.

Ses pas étaient légers, il n'avait pas peur de grand chose, ni même était anxieux. Du moins pour le moment puisqu'il n'y avait rien à craindre. Les animaux sauvages ne s'approchaient pas de lui, la nuit n'était pas encore très sombre et l'atmosphère ne laissait paraître aucun avenir avec de la pluie. En clair, il allait passer une excellente nuit en compagnie des astres visibles.

Au bout d'une grosse demie heure, il aperçut un bout de lumière qui était très loin. La fin de la vallée approchait, les plaines l'accueilleront juste après. Sa tactique pour le reste de la soirée était de trouver des morceaux de bois et quelques feuilles pour faire une sorte de couverture. Il faudra ensuite chercher de gros cailloux en forme de maisonnette pour empêcher la rosée du matin de se poser sur sa peau. L'humidité risquerait, en plus, de le rendre malade.

Ne sachant pas par où commencer, il se dit que chercher vers la butte de terre ne serait pas de trop pour trouver des silex. Il prit son temps pour zieuter les branches qui seraient pratique pour se couvrir, tout en se remémorant qu'il devait prendre des bouts de bois sec pour un bon feu. Dans une vallée aussi humide que celle-ci, la tâche n'était pas facile. Soit le bois trempait dans l'eau, soit il était rongé par les bestioles. Or, la chance se rabattu de son côté puisqu'il trouva rapidement une pierre et le support nécessaire pour du feu. Pour ce qui était de sa grotte, quatre morceaux de cherts feront amplement l'affaire.

"Première soirée tout seul, sûrement pas la dernière." Il trinqua dans le vide ses deux myrtilles trouvées sur le chemin et les avala d'une traite. Rien à dire, le naturel valait tout à côté de ce que servaient les cuisiniers du château. Au moins ses fruits là n'était pas trempés pendant des heures dans l'eau jusqu'à perdre leur goût. Jisung prit un temps fou à manger pour savourer toutes les boules de saveur.

Puis finalement, la noirceur de vingt et une heures le berça vers la somnolence. Les étoiles s'étaient vêtues de leur plus belle robe blanche, dansant à tue-tête pour plaire au prince qui les regardait amoureusement. Si Jisung devait se qualifier, il dirait qu'il était le plus gros amoureux de la nature. Son seul regret dans la vie était de ne pas avoir pu profiter avant de ce spectacle époustouflant. Dans le château, il lui était interdit de sortir de sa chambre, le rendant amer et attristé. Ici, il pourra profiter de ce voyage le plus possible avant de retourner dans sa prison bourgeoise. En attendant, le sommeil abaissa ses yeux et le prit par la main pour doucement s'endormir. Les étoiles avaient réussi leur travail.

Quelque chose d'humide chatouilla sa joue alors qu'une chaleur venait tout de suite sécher cette sensation. Ses pieds étaient comme calés entre deux blocs de bois et l'empêchait de bouger. La fatigue prenait tout son corps, retardant son réveil. Jisung voulait rester dans ses draps douillets et s'enrouler dans ses coussins pour ne plus y penser. Mais il n'y avait ni coussins, ni draps douillet, et encore moins de lit. Non, ce qu'il vit en premier était une grande feuille sur son corps et un cheval sauvage près à manger ses cheveux.

"Wow!" Un grand sursaut le prit une fois bien réveillé, mais le cheval prit aussi peur que lui et se mit sur ses pattes arrières en guise de défense. Il hennit de toutes ses forces pour faire partir Jisung afin d'avoir le champ libre.

C'était sans compter le caractère robuste du jeune brun qui ne bougeait plus d'un poil. Au contraire, son corps restait stoïque tandis que ses yeux analysaient la crinière du petit affamé. Aucun doute la dessus, c'était bien le cheval fjord qu'avait mentionné Chilyo. Son ventre était plus rond que la moyenne, son pellage d'une couleur crème comme la praline et une grosse tâche blanc sur son chanfrein.

"Excuse moi mon grand, je ne te voulais aucun mal." Finalement, il commença à se lever lentement, tendant une main devant lui pour signaler sa présence inoffensive. Après un long moment, l'animal comprit les bonnes attentions du brun et se calma, reculant à une distance raisonnable.

Il lui fallut un petit moment d'adaptation, puis, ses naseaux s'approchèrent de la chaire pour sentir l'odeur de Jisung et se l'approprier. Content d'avoir déjà trouvé la première étape de son voyage, le jeune homme n'arrêtait pas de sourire. Le moment était magique. Il était entouré par la nature toute fraîche, le soleil brillait déjà au-dessus de lui et un cheval venait de le nommer compagnon. On ne pouvait pas faire mieux comme réveil.

"Tu veux bien m'accompagner jusqu'au fleuve de Pan?" Comme si son nouvel ami avait compris, il hocha doucement la tête et se tourna en direction des plaines. Il avait peut-être la confiance du mammifère mais ne se sentait pas à l'aise à l'idée de le monter dès aujourd'hui.

C'est ainsi que pour leur première journée, Han Jisung et son nouvel ami, le cheval, avaient pris la route vers les vallées pour traverser la forêt interdite. Cela allait être une longue journée, mais en aucun cas le brun voulait retourner chez lui les mains vides. Son frère comptait sur lui après tout. 

Le soleil tapait déjà fort sur le pauvre petit dos de Jisung. Le jeune homme marchait lentement en compagnie du grand cheval qu'il n'avait toujours pas nommé. D'ailleurs, le brun n'osait pas le monter, trouvant déplacé de faire cela alors que l'animal était toujours un peu craintif. Peut-être que si leur aventure tardait, ils s'habitueront à la présence de l'autre et pourront se faire mutuellement confiance. Alors là, le jeune prince pourra monter sur son dos et à deux, ils iront beaucoup plus vite.

En attendant, midi commençait fortement à approcher, la nourriture se faisait de plus en plus rare et leur ventre jouaient une cacophonie de notes affamées. L'un comme l'autre avait faim, la vallée était très grande, mais le royaume loin derrière eux. De toute façon, Chilyo l'avait déjà prévenu, un retour en arrière et il ne pourra jamais rencontrer Pan. Son âme devra marcher dans la famine et le désespoir quoi qu'il arrive. Ils devront tous les deux attendre Geumji, soit la forêt maudite pour se nourrir, croisant les doigts pour ne pas se faire empoisonner par la première baie.

L'herbe sous leurs talons s'écartait délicatement pour les laisser passer. La nature était magnifique au mois de juin. Le paysage vert qui se dressait devant eux rendait Jisung tout euphorique. De chez lui, il ne voyait pas une seule étendue, juste du foin qui traîne et des enfants qui courent dans la boue. Le royaume Jincho n'était pas pauvre, loin de là, or le soleil ne venait jamais caresser leur territoire. De ce fait, les récoltes n'étaient pas fameuses, le sol vert ne poussait pas et l'humidité ne partait jamais. Ici, tout était différent. Il y avait des fleurs, des hautes herbes à perte de vue accompagnées des montagnes juste derrière. De quoi flatter la mémoire du petit prince qui ne pouvait plus décrocher son sourire de son visage. Il y a toujours du bon dans le malheur. Si l'état de son frère n'était pas catastrophique, il aurait pris son temps.

Cependant, son ami de quelques heures poussa un hennissement pour avertir le brun de sa découverte. Sur ses gardes, Jisung réagit immédiatement en sortant son couteau et prenant ses appuis.

Il y avait à une centaine de mètres qui séparait le jeune prince à une figure très lumineuse. C'était une femme aux longs cheveux blancs, comme les nuages, mais encore plus transparent si c'était possible. En plissant les yeux, il vit que sa peau était très pâle et ses yeux d'un bleu déconcertant, un peu comme la mer la plus pure du monde. Son corps ne bougeait pas, mais le vent s'occupait de la bousculer de gauche à droite, martyrisant ses petits muscles qui la retenaient debout. Le cheval et lui avait arrêté de bouger depuis un moment, attendant une sorte de signal non transmis.

Elle leva ainsi son bras et pointa le brun du doigt. D'abord surpris, puis réticent, Jisung regarda autour de lui, essayant d'anticiper quoi que ce soit. Malheureusement, il ne put rien faire lorsqu'une étoile scintillante le prit d'assaut. Sans savoir quoi faire, son corps se souleva de la terre tandis que ses oreilles se bouchèrent. Plus aucun muscle ne lui répondait, seule sa conscience parlait, il lui semblait que le monde s'était arrêté avant qu'une voix ne parle.

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