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dix excuses

𝓜𝓮𝓼𝓼𝓲𝓮𝓾𝓻𝓼 𝓛𝓮𝓮

dimanche 22 mai 2024 12:00

Il faisait froid, comme si une fenêtre était ouverte en pleine tempête de neige. Des personnes passaient, touchaient le corps inconscient et repartaient peu après. Certaines voix étaient plus fortes que d'autres, elles criaient des choses incompréhensibles que seuls des infirmiers pourraient comprendre. Quand les oiseaux commençaient à partir, il y avait quelqu'un qui venait, prenait sa main pendant un très long moment sans rien dire, puis repartait en traînant des pieds. Cela faisait un moment que la routine s'était installée, sa conscience ne savait pas combien de temps exactement. Les notions n'existaient plus, ni même ses sens, si ce n'était que l'ouïe.

Lee Minho était dans une fin de coma profond au stade un, du moins, c'est ce que disaient les médecins. En tout, le jeune homme était hospitalisé depuis soixante deux jours soit deux mois et douze jours. Le temps était long et la patience de ses proches minuscule. Les plus courageux avaient tenu à lui rendre visite, sachant parfaitement qu'ils n'auront pas de conversation avec ce qui restait du commandant.

Les chirurgiens n'avaient pas réussi à enlever à temps les bouts de verre dans l'œil déjà mutilé du brun, perdant la totalité de sa fonction. Ce n'est pas comme si Minho l'utilisait beaucoup de toute façon. Son haut du corps était presque intacte, or le bas, c'était une autre histoire. Son mollet, que Felix avait touché le jeudi avant la mission, avait dû subir une grosse opération pour éviter à l'os de se briser, manque de bol, il avait aussi perdu cette faculté. Ses doigts de pieds n'avaient plus de système nerveux et sa cuisse gauche avait désormais une grosse cicatrice sur le côté. Sans ça, il aurait pu être tétraplégique. Pour une chute de vingt mètres et un rattrapé express, il s'en sortait fort bien.

Mais voilà, au bout de ses jours interminables, le corps de Minho se sentait de nouveau près à affronter la vie, au gré de son propriétaire.

D'ignobles bourdonnements prirent ses oreilles en otage et le moniteur cardiaque n'arrangeait rien à son cas. Le fait qu'il n'arrive plus à entendre quoi que ce soit ou que son œil ne veuille plus s'ouvrir firent paniquer Minho. A peine réveillé que le brun frôlait déjà la crise cardiaque. La machine à sa droite se mit elle aussi à biper aussi vite que son pouls et bientôt, une dizaine d'infirmiers se précipitèrent à son chevet pour lui donner une petite dose d'endorphine, histoire de le calmer.

Lorsque ses yeux s'ouvrirent, la nuit était tombée depuis longtemps. Les étoiles éclairaient faiblement la chambre encore plus froide qu'en journée. Minho prit enfin conscience de son état mais avait complètement oublié la scène d'il y a dix heures. Sa mémoire se souvenait de la mission, de sa propre identité, de l'agence et aussi du meurtre de sa femme. En clair, rien n'avait été endommagé.

"Ah-." Sa bouche essaya de s'étirer sans grand miracle. Ses muscles faciaux ne fonctionnaient plus très bien à force d'être endormi. Il prit un certain temps pour s'habituer à sentir tous ses muscles, du moins ce qu'il en reste, et aussi ses mains.

Seulement, l'une paraissait bien plus lourde à soulever, la gauche. Avec le peu de force qu'il lui restait, il tourna la tête pour voir de plus près ce qui passait. Il s'avère qu'un invité surprise s'était inséré jusqu'à son chevet rien que pour lui tenir la main. On ne voyait que ses cheveux et son corps recroquevillé sur lui-même. L'autre main du gentil monsieur servait à reposer sa propre tête.

Alors c'était Lee Felix qui le visitait tous les jours, quand le soleil brûlait, juste pour lui prendre la main. En même temps, qui ferait ça? Personne. Fezco était bien trop sensible pour penser à mettre un pied dans l'hôpital. Il craquerait juste pour demander la chambre.

Minho s'autorisa à ne plus bouger, à retenir son souffle pour ne pas déranger le sommeil léger de son cadet. Il aurait aimé bouger les mèches rebelles qui chatouillaient le nez du blond, sauf que rien ne l'aidait à le faire. Il devra se contenter de le regarder en silence, jusqu'à ce que le sommeil ou le désespoir l'emporte loin d'ici. Malheureusement pour lui, la voisine de chambre claqua en grand sa porte, suivit d'une scène de ménage. Ceux en lien direct avec sa chambre sursautèrent en harmonie, dont Yongbok qui ouvrit grand les yeux, prêt à tirer sur quiconque ne les dérange. Simplement, quand son regard croisa celui de son aîné, plus rien n'exista.

Au début, le blond crut mal voir et papillonna plusieurs fois des paupières pour se rassurer. Mais quand Minho sourit un coin, il s'assura que c'était bien réel. Il se leva à vitesse grand v pour demander aux infirmières des soins intensifs, pour ne pas aggraver le cap de son commandant.

"Non reste. Ils vont me rendormir sinon." La poigne du brun se fit plus forte, bien que très délicate quand même. Franchement, cela commençait à l'épuiser de se prendre une piqure dans les fesses et d'être inconscient la moitié du temps.

Yongbok était dos à lui, la main pendante dans l'air contre celle de Minho. La tête basse, les larmes menaçaient de couler. Était-ce la joie, l'euphorie, la fatigue ou bien la tristesse? Il n'en savait rien, la voix de son aîné ne permettait pas à son cerveau de réfléchir. Son cœur prenait des flèches dans les nerfs, sa poitrine était affreusement douloureuse, ses yeux piquaient à force de retenir l'océan d'émotions.

Le coup fatal fut quand Minho chuchota son vrai prénom et l'attira dans ses bras froids. Là, ses larmes trempèrent les bandages de l'handicapé alors même que ses mains essayaient de créer un barrage. Voir son meilleur ami, son amant s'affaiblir, c'était la pire des douleurs. Yongbok ne le souhaitait à personne, pas même son pire ennemi. Sentir les os craquer sous son poids, sa bouche sèche qui arrivait à peine à ouvrir et le pire, son œil complètement fermé qui ne verra plus jamais les bons côtés de la vie. Ce jour-là, Yongbok aurait préféré s'être jeté à sa place.

"Je t'en veux, parce que c'était à moi de la tuer. Tu l'as fait avant moi et tu m'as prouvé que je m'étais affaibli. Je voulais le faire, te prouver à mon tour que je t'aimais Yongbok, mais j'ai pas pu."

Les larmes ne voulaient pas s'arrêter, la voix tremblante de Minho ne faisait qu'aggraver ses soubresauts. Il essaya de se défaire de ses bras, comme un enfant qui se noie dans une eau glacée. Mais à chaque fois qu'il était près de la surface, les sirènes le tiraient toujours plus bas.

"On a fini par s'aimer, mais il faut que tu saches la vérité."

Rien, il ne voulait rien savoir. C'était plus facile de sauter de vingt mètres que de savoir ce qu'il s'était passé entre eux et pourquoi ils n'avaient pas eu le droit au bonheur. Yongbok ne voulait pas savoir pourquoi Minho s'était autant éloigné à cause d'elle et pourquoi on l'avait quand même invitée au mariage. Au diable les excuses, il voulait faire comme si rien ne s'était passé et qu'ils recommencent à s'embrasser et à s'aimer comme personne d'autre ne l'avait fait avant.

"Je savais qu'elle était espionne, comme elle savait pour nous, qu'on s'aimait. Alors on a passé un marché. Pour notre protection, on devait se marier." A chaque fins de phrase, le brun reprenait de grande respiration et cherchait ses mots, laissant planer une touche de mystère. Les bruits de friction de draps s'arrêtèrent à la suite de ses paroles. En fin de compte, Yongbok était toujours passé en premier?

Une larme tomba sur le drap, se propageant sur un ou deux centimètres du tissu. Minho regardait un joli dessin se former, on aurait dit une fleur tant la goutte était parfaite. Une autre roula à ses côtés, celle-ci n'avait pas fondu.

"Tu as fait ça pour moi?" Le blond n'avait pas le courage de se tourner vers lui, de soutenir son regard. Il préférait garder une touche de mystère dans cette histoire.

"Je t'aime Yongbok, ça a toujours été toi."

"Mais alors, pourquoi tu ne voulais pas qu'on se revoit? Pourquoi tu m'as tant repoussé?" Minho pouvait parier que les sourcils de son amant étaient froncés. Les énigmes ça n'avaient jamais été son truc décidément.

Mais pour savoir ça, Minho voulait qu'il le regarde. S'il voulait vraiment savoir, alors il devait être prêt à affronter la réalité en face, et ne pas toujours tourner le dos à tout. Délicatement, le plus âgé lâcha son poignet pour venir attraper ses hanches et le tourner vers lui. Ainsi, leurs yeux humides et leurs joues inondées de regrets s'admiraient. Pour la dernière fois peut-être.

"Le contrat qui suivait le mariage est que si elle meurt par nos mains, je mourrais avec. Sauf que j'avais pas votre sécurité pour faire le contraire, Clark n'a jamais sut ça et c'est pour cette raison qu'il t'a demandé de la tuer, voyant que je ne faisais rien. Si je ne voulais pas retourner en Australie, c'était parce qu'ils devaient me tuer à Séoul avant. Je ne voulais pas venir ici parce qu'ils t'auraient trouvé plus facilement avec moi."

Yongbok ne voulait pas en croire ses yeux, c'était impensable pour lui. Des tas de questions se créaient dans sa tête, la première étant: pourquoi n'avoir rien dit avant? L'autre était, avaient-ils vraiment le temps d'y répondre? Non.

"Je signe tes papiers à la réception et on se barre d'Australie." A peine eut-il le temps de déclarer son idée qu'il s'activa déjà à ranger les affaires de Minho. Ce dernier surprit, ne fit que sourire en coin. Ils se retrouvaient enfin et pourtant, devaient partir à tout prix.

Contre toute attente, Minho ne dis plus rien et se concentra sur ses articulations pour reprendre le plus vite possible possession de son corps. Ses doigts commençaient à retrouver leur force tandis que ses coudes se pliaient à nouveau. Pour ce qui était du bas de son corps, les cicatrices lui faisaient trop mal pour essayer quoi que ce soit. Il poussa avec le reste d'énergie que son corps l'autorisa à avoir sur ses pieds pour se mettre maladroitement debout. L'armoire à côté le rattrapa de peu dans sa chute.

Yongbok remonta à vive allure dans la chambre, à bout de souffle et la mine inquiète. Ses joues toutes rouges et ses cheveux encore emmêlés trahissaient son angoisse. En même temps, il vivait dans des montagnes russes à longueur de temps avec Minho. En voyant les jambes flageolantes de son amant, il se dépêcha pour trouver une canne dans la penderie à côté et lui donner.

"Bon, ils veulent pas te laisser sortir mais j'ai montré mon gun et ça les a pas mal convaincu pour cinq minutes. Monte sur mes épaules et on prend un taxi pour choper nos affaires chez nous."

Quoi qu'ils fassent, ils ne pouvaient de toute façon pas retourner en Corée ni rester en Australie. Jusque là, les garçons avaient fait confiance au destin alors ils priaient de toutes leurs forces que rien n'arriverait durant leur escapade. Du moins, Yongbok priait ainsi, car Minho n'avait pas l'intention de bouger de son lit. Il n'en n'avait plus la force. Voyant que son dos ne subissait aucun poids, le petit blond accroupi se tourna vers son aîné. Il abordait encore ce sourire mélancolique, comme si une fin s'approchait.

"Aller Minho monte!" Il se retourna, pour éviter de se faire des idées, pour montrer à son ex amant qu'il ne voulait pas lui donner raison. Il n'avait pas le droit de partir comme ça, pas s'il n'avait pas essayé. Toujours rien. "Minho je t'en supplies monte." Dit-il plus sévèrement dans l'espoir que cela lui fasse changer d'avis.

A la place, une main frêle se posa sur son épaule, montrant que ses efforts étaient vains. Personne ne bougera d'ici, du moins pas lui. Après tout, Felix était désormais libre de faire ce qu'il voulait.

"Yongbok... Je n'ai plus la force de rien." Avec son œil en moins, la moitié de ses deux jambes condamnées et ses mains glacées, il n'ira pas loin dans la nature avant de se faire prendre par les espions Chinois.

Le jeune homme à ses pieds secoua vivement la tête mais ses épaules qui sursautaient de peur et à cause de ses sanglots le trahissaient. Yongbok n'avait jamais appris à être fort et neutre, c'était son plus gros défaut lors des combats sur le terrain et la raison qui l'a poussé à tuer.

"J'ai une dernière requête pour toi." C'était dur à entendre et vraiment effrayant connaissant le brun. Cette demande pouvait être dans l'extrême comme aller chercher un petit bonbon dans le distributeur. Mais même la plus simple des tâches pouvaient être un piège pour en finir au plus vite.

"Je n'en ai pas envie Minho... Tu le sais plus que quiconque." Dit-il en sentant le froid de l'arme que gardait toujours son aîné avec lui. Le point positif était qu'il pourrait contempler sa mort et non l'entendre en imaginant son état fatal. Sauf que même si une part de rage s'enfonçait encore dans son cœur, Yongbok ne pourrait jamais tirer sur la gâchette.

"Tu le dois, si tu veux vraiment tourner la page c'est à toi de le faire." Ses mots trop durs firent retourner son cadet plus vite que la lumière. De ses mains encore fortes et chaudes, il prit les avant-bras froids du commandant entre ses doigts.

"Je préfère me tuer que de faire ça!" Cris t-il en espérant le raisonné. Oublie-t-il qu'il n'y a pas plus têtu que RN-01? Sûrement.

"On fermera les yeux, un pour ma part." Les blagues pendant des sujets aussi graves et sérieux que celui-là était sa spécialité. C'était histoire d'amadouer son vis-à-vis, malheureusement, ça n'avait pas marché.

"Si tu meurs, je meurs avec toi." Avait-il son mot à dire en retour de cet aveu? Non, il n'allait même pas l'empêcher de le faire. Yongbok était aussi borné que lui alors ça serait du gâchis.

Enfin d'accord sur le dernier acte qu'ils feraient ensemble, le brun fit signe à son cadet de s'approcher sur le lit. Peut-être que le moment était délicat, or, ça ne voulait pas dire qu'ils n'avaient pas le droit à un dernier moment à deux plus doux. Fatigué de se prendre la tête plus longtemps, le blond finit par céder et monta aux côtés de son ex-amant sur le lit.

Les étoiles brillaient encore malgré la pollution qui essayait de les cacher. La nuit était particulièrement obscure, contrastant parfaitement avec les lampadaires et leur lumière orangé. Il n'y avait pas un chat dans les rues et le petit jardin de l'hôpital était aussi vide. Pas un seul écureuil n'y dormait. Dans les couloirs du bâtiments, les quelques infirmières qui passaient traînaient des pieds fatigués et repartaient aussitôt. Tous les patients dormaient à point fermé, il était presque une heure du matin en même temps. Tous, sauf le patient Lee Rino et son visiteur Lee Felix. Du moins, le blessé avait simplement les yeux fermés.

Comprenant le message, le blond se releva légèrement avant de s'approcher de sa nouvelle cible. Il profita de cet espace de silence pour observer son visage singulier. Ses cils droits étaient longs et beaux, au contraire de ceux de gauche qui tombaient de plus en plus. Minho n'était plus qu'un corps brisé avec une âme blessée. Quelques cicatrices jonchaient ses joues et une petite coupait sa lèvre inférieure en deux. Alors, comme un dernier au revoir, Yongbok la caressa de ses lèvres, elles aussi remplies de cicatrices. Le baiser ne dura pas longtemps, suffisamment pour leur donner la chair de poule.

Finalement, le lit se redressa, il ne restait plus qu'un corps dessus. Minho était devenu aveugle, ne pouvant que deviner le futur avec son ouïe. Un bruit métallique retentit dans la chambre, puis le claquement délicat d'une porte. Deux bouts de ferraille glissa l'un sur l'autre, le silencieux était en place. Deux grands soupirs se firent entendre avant que le chargeur ne se fasse tirer par derrière. Voilà, on y était. Si Minho avait vu dans le futur et avait pu changer quelque chose, nul doute qu'il aurait changé deux trois trucs. Or, la fin lui plaisait bien, sinon une histoire trop heureuse ce n'était pas amusant.

"Je t'aime." Retentit dans la chambre avant que le bruit du flingue ne retentisse. C'était leur fin à eux, et ils l'aimaient quand même. 

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