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→ Fever — Ateez.

Le ciel criait, si Mingi parvenait à décrire honnêtement ces traces immondes de poussières d'eau qui s'étalaient sur sa couverture sombre. Le ciel criait la peine que Mingi n'osait prononcer tout haut, par peur de porter atteinte à son altesse qui le regardait pourtant avec un dédain qui ne lui ressemblait pas. Le ciel avait pitié de cet homme élancé, qui du haut de son mètre quatre-vingt cinq, ne parvenait pas à garder son précieux sourire contre ses lèvres.

Et il avait peut-être toutes les raisons du monde de se sentir ainsi, mais les raisons du monde avaient-elles toujours été assez pour se justifier de sa petite peine ?

Il continuait de dessiner le sol avec ses pas lourds, fuyant plus loin cette routine qui lui collait à la peau. Le teint pâle, la mine épuisée par l'effort, le jeune Song rentrait chez lui dans une fatigue qui aurait pu en repousser plus d'un. Son travail, comme ses études, n'étaient pas aussi insoutenables qu'il aurait voulu faire croire. Il n'avait tout simplement plus la force de continuer sur cette lancée, puisque le temps semblait si simplement se jouer de lui.

Le temps. Quelque chose qui lui manquait sans arrêt. Un besoin constant qu'il ne parvenait pas à satisfaire, quand bien même ce dernier partageait un verre à sa table vide. Une envie qui le brusquait simplement parce qu'il ne savait pas la saisir avec justesse. Le temps jouait avec lui,  parce qu'il ne savait pas jouer avec cette limite en retour. Mingi faisait après tout, parti du temps qui s'écoulait sans arrêt.

Sortant sans grand entrain son téléphone de sa poche à peine trouée, il glissait son pouce sur l'écran fissuré, faisant glisser les quelques messages de ses amis. Le ciel suivit son regard avachi, qui finit par s'illuminer au bout d'un certain temps, attirant non seulement son attention mais aussi celle de son altesse qui suivait la trace abstraite de ses pas sur le gravier. Il double cliqua sur une certaine notification, amenant son écran à ouvrir une page qui ne mit pas longtemps à charger. Son ami venait de lui envoyer un message.

Yuyu
Minki
T'es libre là ?

Peut-être était-ce l'engouement du ciel qui noyait ses yeux dans une faible fumée d'eau qui couvrit ses yeux, peut-être était-ce la fatigue accumulée de la journée qui venait bercer ses pupilles d'une illusion amatrice, mais Mingi crut rêver en apercevant ces mots s'assembler devant ses mirettes. Clignant à plusieurs reprises des paupières pour dissiper ce brouillard, il répondit rapidement à son ami, contenant son pouce à l'ongle cassé sur son écran pour lui envoyer un message vocal. Brûlant sa gorge dans une raclure horrible pour permettre à sa voix de sonner mielleuse.

Et il l'envoya, ne prenant pas la peine de s'entendre à nouveau, puisqu'il n'aimait pas la façon dont sa voix ressortait crue, amochée et aiguë, lorsqu'elle s'évacuait de ce fichu appareil pour trouver une place parmi ses tympans confus. Peut-être était-il juste bizarre en ce moment.

Yuyu
Super !
T'es chez toi là ? Je passe bientôt.

Minki
Hein
keske tu veux dire ??
T'es où ?

Yuyu
Au parc juste à côté de chez toi
J'ai acheté à manger
Tu me manques

Et encore une fois, le ciel admirait avec mépris la manière qu'avaient eu les joues du jeune Mingi de rougir sans grande honte. Peut-être que son altesse réfutait l'amour, ou peut-être avait-il été déçu de l'impossible romance entre la Lune et le Soleil qui, ne parvenant jamais à se retrouver, dessinaient leur chagrin sur sa toile bleutée. Il ne savait plus.

Minki
Ah..
euh- j'arrive
Je rentre dans 5 min à peine
Je t'attends devant
stp prend ton temps jveux pas me taper la honte prck je serai sûrement devant après toi sinon 😮‍💨

Yuyu
Ptdrrrr
T'en fait pas
Je marche lentement
Regarde
▶︎ Vidéo

Sans une once de pensée de sa tête pourtant remplie, le jeune homme blond cliqua sur la petite icône qui s'affichait. Son sourire combla ses lèvres sèches, amenant le rouge à s'étaler agréablement sur ses traits fatigués. Il regardait, avec amusement, son ami ralentir sa marche tout en gloussant. Ses petits bruits aiguës lui forcèrent un rire étouffé, qu'il vint directement stopper en posant sa main libre sur sa bouche. Continuant néanmoins de ricaner comme un petit enfant, il prit la rue à droite, laissant la généreuse altesse le guider à travers la nuit qui tombait. Pourtant il n'était que vingt heures, et l'été se faisait étonnement doux.

Le vent frais qui venait bercer ses mèches abîmées lui rappelait sans arrêt quelle était sa chance d'avoir un jour pareil. Quand bien même son altesse se couvrait de tâches blanchâtres pour se pavaner le jour, quand bien même la chaleur de l'air prenait en témoin le fin fond de ses poumons, empoignant leurs bords pour y puiser son appétit âcre, quand bien même les aléas de la vie se faisaient une joie de se distraire dans sa vie, piochant l'embarras qui gagnerait ses souvenirs le soir. Il ne remettait pas en question le beau et agréable temps qu'il faisait dehors, simplement parce qu'en été, on était jamais sûr de rien. Surtout avec un climat où les saisons de pluie se faisaient plus nombreuses. La Corée ne donnait pas souvent ses étés secs que Mingi réclamait.

Yuyu
Minki
J'espère que t'es là
Ça fait 3 tours déjà
Jvais sortir du parc

Minki
Arrête t'abuses
Jss pas aussi lent quand même

Yuyu
Si crois moi

Minki
j'arrive sors direct
EH
JTE PERLETS PAS
*PERMETS
merde

Yuyu
Jviens de sortir je crois que jte vois
AHAH
Crédibilité/10
Attention tu vas te cogner par contre

Ne comprenant pas pourquoi Yunho sortait si soudainement cette phrase, le blond releva la tête. Manquant de peu de crier face à la surprise qui lui prit aux tripes, il se recula hésitant, soufflant son embarras pour passer à côté du poteau dans lequel il était sûr de rentrer, si ce n'était pour l'honnête inquiétude de son ami. Ce dernier esquissa d'ailleurs un petit rire, trouvant son camarade mignon à s'empresser de traverser la route, et le salua quand ce dernier le remarqua enfin. Mingi finit par arriver rapidement à son niveau, le prenant dans ses bras par manque de contact. Chose qu'ils ne faisaient pas souvent, mais Mingi se sentait désireux de beaucoup de choses en ce moment, et surtout de changement quand sa routine venait le replonger plus bas.

— Yunho..

Il souffla son nom, si égoïstement gardé contre son cœur jusque-là. Prenant bien soin de prononcer ces deux syllabes qui roulaient si bien contre la courbure de ses lèvres. Insistant sur la dernière syllabe pour prouver à sa propre âme que celui qu'il chérissait le plus se trouvait là, avec lui. Et bataillant sans doute aussi contre son altesse qui gardait continuellement une méfiance à son égard.

— Salut princesse.

Le nouvel invité le sépara doucement de lui, gardant néanmoins sa main contre son épaule, et le ciel roula ses étoiles, montrant son mépris aux aveugles qu'étaient ces jeunes gens qui continuaient sans cesse de se contempler. Prouvant au monde entier que leur vue ne leur jouait pas de tour affreux, qu'ils pouvaient s'admirer et user de ce si agréable don qu'était la vue pour souligner la si belle harmonie qui couvrait leurs visages égayés.

— On y va ? La nourriture va refroidir. Reprit Yunho, souriant fièrement.

— Oui, allons-y.

Et ils s'en allèrent ainsi, laissant le ciel chanter à leur suite, parcourant les quelques centaines de mètres qui les séparaient de l'appartement du plus jeune. Ce dernier contait d'ailleurs sans grande peine sa journée maussade, agréé de quelques rires de la part du plus âgé, qui trouvait son amertume quotidienne drôle à entendre. Mingi se plaignait incroyablement bien. Il y avait une certaine colère apaisée qui provoquait ce sourire chez l'autre, cette fatigue persistante qui soutenait continuellement son inquiétude et cette peine qui lui serrait le cœur. Un mélange surprenant qui savait à chaque fois rendre son empathie coupable de bienveillance.

— C'est pour ça que je suis là.

— Hein ? Mingi lui-même n'avait plus suivi sa propre bêtise.

— Tu vois ? Il souleva le sac, le ramenant au niveau de leurs visages. J'ai bien fait de venir non ?

Et la douceur avec laquelle Yunho s'exprimait chamboulait constamment Mingi. Ce dernier se sentait comblé et apaisé, quand il se faisait bercer par sa voix clémente. Et peut-être que cette fois-ci, le ciel avait chanté leur amour avec un plus grand plaisir.

— Merci Yunho.

L'autre n'avait pas répondu, glissant sa main dans la poche de la veste en cuir de son camarade, rejoignant sa jumelle qui se reposait au chaud. Et ils avaient repris leur route, qu'ils n'avaient pas pensé arrêtée, pour se rendre chez le plus jeune.







[——]








— T'as fini tard aujourd'hui, non ?

Le ciel avait quitté son poste pour se reposer là haut, rendant si soudainement son rôle d'altesse. Et Mingi n'avait pas réussi à suivre le brusque changement, recherchant ce si égoïste roi qui lui manquait actuellement. Parce que l'écho de ses regards le laissait dans un état de vide qu'il ne savait pas pouvoir ressentir, il manquait de direction. Une guidance que le ciel lui donnait naturellement, chaque fois qu'il sortait de chez lui.

Et en ce moment, il avait cruellement besoin d'être guidé.

— Hein ?

— Au boulot. T'as fini tard non ?

— A-ah.. Oui, je devais finir quelques trucs.

Il ne travaillait pas dans une enseigne réputée. Il était cassier dans un magasin bio, alors il ne pouvait pas réellement se plaindre des tâches difficiles. Peu de clients se pressaient au bio, par manque d'argent. La plupart du temps, il classait, triait, et rangeait les rayons. Et quand une dizaine de clients par demi-heure se pressaient dans le magasin, au dernier rush de dix-sept heures, le blond s'occupait de la caisse. C'était un simple boulot, qui lui prenait quand même une partie de son énergie. Aujourd'hui, les clients avaient été étonnement nombreux, alors même à dix-neuf heures trente, quand bien même le magasin clôturait ses portes vieillies, plusieurs clients finissaient hâtivement leurs achats.

— Et toi ? Ta journée ?

— Oh, c'était pas mal. On a pu finir notre projet à temps avec Jongho et Yeosang, alors on s'est pas pressé pour le rendre. Il joua avec la télécommande dans ses mains. On a encore trois jours pour le rendre, alors on essaie de le pauffiner comme on peut.

Yunho a toujours été fasciné par les arts, contrairement à Mingi qui trouvait ça bien trop abstrait pour y porter attention. Bien que leurs parcours soient des exacts opposés, ils se sont toujours soutenus dans leurs épreuves et examens. Aussi loin qu'il s'en souvienne, Yunho a toujours fait parti de sa vie.

— On regarde un film ?

— Mets ce que tu veux. Souffla-t-il.

Le blond se sécha les mains, passant ses doigts dans la fibre légère du chiffon qui se trouvait devant lui pour sécher ses destres amochées. Il finit par se défaire de la cuisine éteinte, prenant place aux côtés de Yunho, qui rabattit directement la petite couverture sur ses jambes. L'autre le remercia silencieusement, gagnant un petit sourire en retour. Peut-être qu'il aurait voulu que le ciel observe cette action, pour se vanter d'avoir gagné ce moment précieux dans cette journée si habituelle.

Ils finirent leur soirée ainsi, à discuter des cadrages du film, à blaguer sur leurs différentes anecdotes de la semaine, et à se moquer du reste de leur groupe d'amis. Oubliant le repas presque froid de ramyeon qui trainait sur la table basse, oubliant presque le film qui continuait de jouer pour un public inexistant, oubliant presque le temps qui défilait de plus en plus vite. Ce fut finalement le sommeil qui les rattrapa en premier, piégeant Yunho dans une cage de malice qui le força à fermer les yeux. La tête posée contre l'épaule du blond, il s'abandonna au chant de Morphée qui le cajola si narcissiquement contre elle, s'assurant que ses yeux soient fermés assez pour que Mingi le remarque à son tour. Fatigué lui aussi, il parvint à percevoir les fines rayures de celle qui avait fait succomber son ami. Se relevant alors, il attrapa son téléphone, fixant l'heure. Minuit trente. Ils avaient parlé longtemps.

— Yunho...

Et ce dernier, sonné par le sort que l'autre dame lui avait concocté, ne put se résigner à ouvrir les yeux. Le blond souffla, portant une main fébrile à la chevelure brune de son compère. Glissant sa main maladroite contre sa joue, pour la précipiter plus loin dans sa nuque, réajustant sa position pour l'allonger sur le canapé. Il garda son téléphone dans sa poche, et recouvrit sa silhouette de la petite couverture grisée d'un violet fade. Il sortit à nouveau son appareil, le déverrouillant d'une traite pour envoyer un message à celui qui ne trouvait pas le sommeil.

Young
Mingiiii répond

Minginipple
keske t'a toi
je dors

Young
Idiot
J'ai besoin de qlq là

Minginipple
va voir San

Young
Justement non
Il est avec moi
Chez moi
Bon

Minginipple
hein
attends attend
hein

Young
Oui bon cst dur à expliquer
Mais en gros
Je panique
On s'est embrassé

Minginipple
bah dis
hein
....

Young
...

Minginipple
QUOI
COMENT ÇA ??
*COMLENT
*COMMENT
MERDE
WOOYOUNG

Young
C'était pas voulu de base
On était censé dormir
Jsp ce qui s'est passé
Jsp quoi faire
Il est dos à moi là
J'ai peur oskour
Si jme fais jeter de ma propre maison demain je peux venir chez toi ??? 🥺

Minginipple
attends attends
deja ya plein de détails que tu évites là
comment ça vous avez KISS
KISS
BISOU SUR LA BOUCHE GENRE ???

Young
Oui...

Minginipple
QUOIIIIIIIIII
WOAH
j'ai envie de dire que je m'y attendais
MAIS JM'Y ATTENDAIS MAS
*PAS
OULA
correcteur de merde

Young
Arrête tu me fais stresser aussi
Kyungmin est venu frapper à la porte
Et maman est venue tt de suite après
Ça nous a stoppé je crois
Sauf que bah
Cst gênant depuis
On s'est échangé une phrase
J'ai tellement mal au ventre bordel
Soit mon sauveur et viens m'aider 🥺🙏

Minginipple
Joeux pas je dors de base
*jpeux mas
*jpeux pas
purée

Young
Tu galères hein

Mingnipple
JTE PERLETS PAS
*PERMETS
PUTAIN

Young
Mingi stp 🙏
Sois somnambule et viens jusqu'à chez moi stp
Tu connais la route en plus

Minginipple
non j'ai eu le temps d'oublier entre temps
et puis jss avec Yunho

Young
Traitre
Tu me délaisses pour lui ???
J'pensais qu'on était frères

Minginipple
nn désolé jss pas kyungmin pour stopper une grosse galoche
faut penser à mettre une serrure à clé aussi

Young
Cst la maison à mes darons ils vont jamais dire oui
Jvais me faire harceler même
Stp après jte lâche 🥺🙏

Minginipple
si je rate le bus je viens plus

Young
T'es genial

Minginipple
on fera quoi même quand je serais là ?

Young
Oh-
Ah oui cst vrai
merde
Non reste jvais me débrouiller

Minginipple
ok

Young
💀💀
T'es vraiment en pierre
Même pas un petit "t'es sûr ?"

Minginipple
ah mais je dors de base

Young
🖕

Riant faiblement pour ne pas déranger le prince qui dormait paisiblement devant lui, Mingi se pencha légèrement en avant pour laisser échapper les dernières traces de sa fête teintée de surprise. Il était passé par une dizaine d'émotions dans ce simple échange de cinq minutes. La fatigue jouait probablement assez son rôle pour qu'il puisse s'amuser autant tout en s'assurant que son Yunho ne se réveille pas mais hélas, il ne prêtait plus assez au détail de sa maison pour se rendre compte du fait que le plissement du canapé était beaucoup trop répétitif pour n'être qu'un synonyme d'inconfort constant. Il parvenait même à entendre les faibles traces des rires immondes de Morphée et du ciel qui, s'alliant pour le tourmenter, ricanaient leur mépris derrière sa nuque. Mais l'humain avait le droit à l'erreur, puisqu'il avait créé de défauts.

— Mingi.. ?

Il jura mentalement, s'approchant un peu plus de son ami qui se frottait l'œil pour tenter de mieux y voir. La lumière tamisée de la lampe aidait à poser l'ambiance certes, mais la vue ne suivait pas son idée. Aussi, le blond vint prendre délicatement son poignet pour l'éloigner de ses yeux sensibles. Ils devenaient déjà rouges.

— Tu vas chez le médecin bientôt, évite de faire ça.

— Tu ne dors pas ?

Il ne répondit rien, choisissant à la place de l'aider à se redresser. Quand Yunho put sentir ses pieds retrouver la surface fraîche du sol, il ne perdit pas une seconde pour se lever, manquant de tomber. Le plus jeune suivit son mouvement imprudent, s'inquiétant d'une possible chute alors que l'autre se dirigeait vers les toilettes. Lorsqu'il disparut de son champ de vision, Mingi se permit de souffler, regagnant le soudain air triste qui l'avait quitté il y a à peine quelques heures.

Il avait peur que le lendemain ressemble si brutalement à la vieille qui avait eu du mal à se terminer.

Cette idée ne l'avait pas quitté de la journée, et il ne pouvait nier qu'elle ne l'avait quitté hier. Il devait se résigner, elle ne quitterait sûrement pas son lendemain non plus et plus il laissait ses pensées s'échapper, plus sa peine gonflait dans sa gorge nouée. Il avait eu besoin du ciel, à cet instant, pour son souffle nuée puisse lui apporter le peu de réconfort qu'il demandait. Pour être guidé à nouveau, comme il l'avait été avant que Yunho ne débarque pour lui apporter à son tour sa compassion si particulière.

— Mingi.

Et il leva lentement la tête, le teint toujours abattu, quand il distingua le timbre fatigué de Yunho qui glissait contre ses lobes. Il le regarda l'admirer, attendant sagement que ses lèvres bougent contre l'impassibilité de l'air environnant. Attendant sans doute les directives qu'il cherchait si mécaniquement, attendant sûrement cette délivrance qu'il n'espérait plus revoir d'aussitôt.

— Ça va ?

Et le jeune brun s'approcha à son tour, gardant ses mirettes couvertes d'inquiétude sur sa silhouette incertaine. Berçant son corps à chaque pas de danse sur le lino qui acceptait de faire échouer l'écho plus loin. Il releva les mains plus haut quand il perçut son nez pointer contre le sien, caressant avec une tendresse qui ne lui ressemblait pas ses bras. Penchant légèrement la tête pour lui supplier subtilement de lui conter son sort, et à ce moment-là, Mingi se demandait réellement si le ciel avait osé prendre pour otage Yunho, à cause de sa grâce unique qui imitait celle d'un prince.

— Mh.

Et il se claqua mentalement, quand son maigre sourire dessina ses lippes sèches. Parce que l'air lui manquait juste assez pour qu'il refuse cette demande si cordiale, parce qu'il ne se sentait pas assez courageux pour affronter le regard du prince et le déranger avec ses problèmes.

— Tu es sûr ? Souffla l'autre.

— Oui, reprit-il avec un murmure.

Et ils s'en allèrent ainsi, dans la chambre du plus jeune. Ne laissant plus ses médiocres pensées dans les prisons qu'il avait construite durant la journée. N'acceptant plus qu'elles se refreignent quand il avouait son malheur au ciel, il les laissa le submerger, et elles s'évadèrent, étouffant son être, berçant ses membres engourdis, perçant son cœur alors qu'il s'allongeait sur ce lit si douillet. Retenant sans cesse les larmes qui ne demandaient qu'à être déversées, il s'endormit en observant les yeux de Yunho briller dans la pénombre.






























[——]

« Maybe we are living younger,
that's why we're fever »

Saluuut !

Voici le premier chapitre, il est hyper long 😭

J'ai envie de tester tout plein de truc cst génial ptdr- si jamais mon écriture est difficile faites moi signe svp des fois moi-même jsp ce que j'écris 💀💀

J'espère qu'elle vous plaira autant qu'elle me plait, à bientôt !

Sta.

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