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⍟ 𝐋𝐚 𝐥𝐢𝐬𝐞𝐮𝐬𝐞, 𝐉𝐞𝐚𝐧-𝐇𝐨𝐧𝐨𝐫é 𝐅𝐫𝐚𝐠𝐨𝐧𝐚𝐫𝐝









La Seine, le vent parisien et une cigarette.
C'était son rendez-vous ponctuelle du crépuscule, lorsque le soleil déclinait pour faire place à la lune, et que la capitale se transformait en une fourmilière qui laissait sortir tout ses fêtards.

Jeongin était sur un banc, attendant patiemment sa sœur, qui devait le rejoindre après avoir fini ses cours. Ils faisaient ça souvent, prenaient des plats à emporter et mangeaient à des endroits clés de Paris, parce qu'après tout, ils en avaient tout les droits. Certains pourraient avancer que la relation de Tania et Jeongin étaient trop étranges pour deux personnes censées être de la même famille, mais c'était justement pour ça que ces deux-là prenaient du plaisir à sortir ensemble.
Ils étaient leur seule famille, avec un frère habitant à l'autre bout de l'Europe, et une mère voyageant à travers le globe. Ils étaient soudés, et liés, peut-être pas par le sang, mais par l'abandon, la passion et un amour fraternel puissant.

Alors Jeongin attendait patiemment. Regardant les reflets de l'eau sur le fleuve, zieutant les repas d'autres citoyens qui, comme lui, se substantaient en s'asseyant sur des bancs ou sur le goudron dur et gris. Il fumait son bâton de nicotine en observant la ville dans toute sa splendeur, tout en réfléchissant à divers sujets qui lui occupaient l'esprit depuis quelques jours maintenant.
Comme par exemple son entrevue avec
mademoiselle Saint-Clair.

C'était incongrue, tiré par les cheveux, étrange, et surtout trop poussé. Qu'est-ce qu'il leur était passé par la tête, enfin ? Se dire qu'il devait être le fruit d'un plan aussi étrangement sophistiqué lui donnait le tournis. Il était peut-être resté trop longtemps dans sa réflexion, car son cœur fit un soubressaut en sentant deux mains se poser sur ses épaules. Dans le même temps, un cri peu virile avait passé la commissure de ses lèvres, et il ne lui suffit que de reconnaître le rire cristallin et des ongles manucurés peints de rose, pour savoir qui était l'objet de sa frayeur.

T'as crié comme une fillette !

J'ai failli rejoindre Elvis Preslay, tu m'excuseras, je voulais pratiquer mon cri de fanboy, il répliqua, accompagné d'un regard noir, tandis que Tania prenait place sur le banc à côté de lui.

Elle déposa ses affaires, ainsi qu'une boîte rectangulaire qui, d'après l'odeur, renfermait une pizza. Et lorsqu'il l'ouvrit, il fut satisfait de voir une pizza chèvre-miel encore chaude, entre autre sa préférée. Ils mangèrent en silence, observant le soleil se coucher lentement.

Devrait-il lui en parler ? L'entretien qu'il avait eu ce matin même avec la directrice marketing lui rongeait le cerveau, ça le rendait anxieux. Quel genre de personne pouvait élaborer un  plan aussi foireux, sérieusement ? Il devrait en parler à sa sœur, mais il avait un peu peur des représailles qu'elle allait lui faire quand elle saura ce qu'il avait répondu. Il avait été un peu irréfléchi, c'est vrai, mais il avait été trop stressé pour donner une réponse logique.

Dis Tania, il apostropha sa sœur, alors qu'elle était sur son téléphone, envoyant un message à il ne savait qui. Elle tourna la tête vers lui, curieuse. Je peux te dire quelque chose ? Promet moi que tu t'énerve pas. Il finit en la regardant, anxieux, alors qu'elle se redressant d'un air méfiant.

Jeongin, t'as pas fais une autre connerie j'espère ? Elle demanda, se doutant que l'air grave qu'avait son frère pouvait être révélateur d'une bêtise énorme qu'il ne pourra certainement pas caché bien longtemps.

Ne t'énerve pas, il répéta.

Il lui expliqua sa situation, et tout ce qu'il s'était passé quelques heures auparavant. Plus il parlait, plus le visage de Tania se décomposait. À la fin de son discours, il attendit patiemment que son amie réagisse, et il fut surpris de la voir éclater de rire.

J'y ai presque cru, tu m'as fais peur, je pensais que quelque chose de grave était arrivé ! Elle lui poussa légèrement l'épaule, se remettant de son fou rire, jusqu'à ce qu'elle croise le regard sérieux du bordeaux, qui lui, ne riait pas du tout. Attends quoi, t'es sérieux ?

Le plus âgé de quelques mois hocha la tête, et cette fois-ci, elle lui donna un énorme coup à l'épaule, alors que Jeongin gémissait de douleur.

Putain, mais t'es complètement con ou quoi ?!

Mais c'est pas ma faute, j'ai paniqué, j'te jure, elle me faisait peur ! Il se massait l'épaule en ronchonnant. Et puis de toute manière, c'est pas comme si je pouvais vraiment refuser.

Oui mais même ! Tu vas pas faire une chose pareille ? Elle n'en revenait pas que son meilleur ami ait pu accepter une chose pareille. On parle de sortir avec quelqu'un, d'avoir de vrais sentiments pour la personne ! Tu crois vraiment qu'il va accepter de sortir avec toi juste pour faire du profit à ta maison ? C'est pas un jouet, c'est un mec avec de vrais émotions, vous ne pouvez pas faire ça.

Tania était outrée que l'on puisse demander une chose pareille à quelqu'un. Il devait sortir avec ce garçon qu'il avait embrassé au beau milieu d'une soirée, complètement bourée, parce que ça profiterait à l'image de la boîte ?

Le créateur Jacquemus était homosexuel, et ça, tout le monde le savait. Il n'avait aucune honte à se montrer avec son compagnon, et c'était absolument formidable. La maison de couture reflétait ce qu'il était, et il était apprécié de tous. Mais de là à utiliser le scandale d'un des models pour promouvoir cet aspect "ouvert d'esprit", c'était peut-être trop poussé. Mettre en avant la communauté LGBT pouvait se faire de moult manière, et c'était une merveilleuse chose que la maison de couture veuille en faire la promotion. Mais utiliser un scandale pour ce faire, c'était complètement démesuré.

Donc, Jeongin se préparait mentalement à devoir sortir avec un garçon qu'il ne connaissait absolument pas, tout ça dans un but totalement promotionnel. Et il n'avait pas pu refuser.

Je suis censé faire quoi maintenant ? Tania, ils ont fait approuvé l'idée par maman ! À ces mots, la jeune fille se tourna vers lui avec des yeux ronds et la bouche grande ouverte.

T'es foutu. Clairement. Jeongin lui j'étais un regard désabusé, alors qu'elle essayait de cacher son sourire moqueur.

En plus, je dois aller à la soirée de Minho ce samedi, et si je refais une connerie dans le genre, ils vont me demander l'impossible, je suis sûr.

Your problem honey. T'aurais pas dû fumer autant de merde ce jour-là, Tania prit une bouchée de sa pizza.




















Hyunjin pensait sérieusement à s'enterrer six pieds sous terre.

Les cours devenait un réel supplice, surtout avec les rumeurs qui s'étaient multipliés. Les étudiants n'arrêtaient pas de venir vers lui, afin d'en savoir plus et de nourrir leurs lots de commérages quotidien. De plus, il voyait ses devoirs se décupler au fur et à mesure du mois, et il se noyait sous une vague de dissertation et d'exposés en tout genre. Ses notes baissaient, ses professeurs devenaient de plus en plus exécrables, et pour finir la liste, sa bourse devenait insuffisante pour payer le loyer de son petit studio parisien. Au début de l'année, il avait quitté son travail dans la restauration par manque de temps. Gérer le boulot en plus de ses cours n'était pas vraiment faisable, et il avait pensé que sa bourse d'étudiant serait suffisante pour payer son loyer. Mais son propriétaire lui avait rapidement fait savoir qu'il lui faudrait plus que ce faible revenu pour continuer à vivre dans son logis actuel.

Alors, il était là, à son bureau, en train de chercher un nouveau travail qui lui permettrait de ne pas finir son hiver dans la rue. Il envoyait ses CV dans les musées de toute la ville, espérant qu'un des établissements veuille d'un étudiant en art passionné. Mais il avait peu d'espoir, surtout avec un emploi du temps chargé comme le sien. Alors il postulait aussi dans la restauration, secteur assez rentable et flexible qui pouvait s'adapter à lui. Et même si il détestait sentir les frites à la fin de la journée, il pouvait supporter afin de ne pas cohabiter avec les rats.

Le soleil était couché depuis bien longtemps quand son téléphone se mit à vibrer sur la table. Il avait passé énormément de temps à chercher un job, tellement qu'il en avait oublié de manger, et que son ventre gargouillait de manière très audible. Il attrapa son cellulaire, et décrocha aussitôt en voyant le contact de son meilleur ami sur l'écran.

Jisung, je suis pas d'humeur à parler de Minho là maintenant, il soupira.

Bonjour déjà ? Répondit son ami au bout du fil. Moi aussi ça va super Hyunjin, merci de demander mon chou.

Cool ta vie.

Tu es vraiment trop aigri, va baiser ça va te détendre un peu, rigola Jisung.

Je raccroche.

Non ! T'es vraiment méchant, c'est dingue. Bref, je t'appelais juste pour te dire que Minho organise une soirée samedi, et que t'es invité du coup. Et avant que tu puisse dire quoique ce soit, il continua précipitamment, je sais que t'es sous tension et que t'as énormément de problèmes en ce moment, mais c'est l'occasion de te détendre et de penser à autre chose, alors me hurle pas dessus mon sucre.

J'y réfléchirais et je te dis ça plus tard, c'est bon, il répondit d'une voix plus douce. Merci Ji', d'avoir pensé à moi.

Pas de soucis Hyune, je suis là si t'as besoin. Je te laisse, prends soin de toi.

L'appel prit fin, et Hyunjin poussa un long soupir. Il s'en voulait de devenir aussi irritable avec ses proches, mais il ne supportait pas la pression qui s'abattait sans cesse sur ses épaules à longueur de temps. Ses pensées étaient en vrac, et l'idée de se rendre à une soirée étudiante pleine de corps en sueur et d'humains complètement défoncés ne l'enchantait pas vraiment.

Il se leva et se dirigea vers son frigidaire presque vide. Il sortit les vestiges d'une pizza chèvre-miel, sa préféré, qu'il fit réchauffer à la poêle, alors qu'il pensait à la proposition de son ami.
Il avait le droit de se détendre aussi, après tout.

Il dormit tard ce jour-là. Il ne pouvait fermer l'œil, son esprit était trop occupé à imaginer des milliers de scénarios possible quant à son avenir. Allait-il vraiment perdre son studio ? Les rumeurs allaient s'estomper n'est-ce pas ? Et sa charge de travail allait-elle un jour diminuer ?

Rien de grave n'arriverait, pas vrai ?








"Des nuits blanches à broyer du noir."
PARIS C'EST LOIN, Damso



























réguliere, mdr ça doit être ça

vous sentez la recontre arriver hein 😋
franchement, je vais essayer de poster plus parce que j'aime trop ce qui va se passer hihi

la pizza chèvre-miel leur premier point commun ☹️

anyways, gros bisous et
prenez soin de vous 🍒

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