Nous continuons de parler tout en rejoingnant les salons de détentes où se trouve mon groupe de domestique.

- Ah, la voilà ! Alors qu'est-ce qu'il s'est passé ? Me demande Gahyeon.

- Oh rien de spécial-

- Elle a frappé le conseillé. Dit Yoongi.

- Elle a quoi ?! S'exclame Wendy en nous rejoignant, suivi du second groupe de domestiques.

- Frappé le conseil. Je répète les dire de Yoongi.

- Deux fois. Ajoute mon nouvel acolyte.

- Deux fois ?! S'exclame de nouveau Wendy. Mais... Qu'a dit le roi ?!

- Rien, il a rit ! Je répond aussi surprise que mes collègues.

- Il a rit... Répète Wendy au bord du malaise.

En voyant l'état de notre chef, nous explosons de rire.

- Bon, T/P, mesdemoiselles. Je vous laisse, mon travail de général m'appelle, passez une bonne après-midi !

- Vous aussi general Min! Lui répondent-elles en cœur.

- Bonne après-midi, Yoongi. Je lui sourit amicalement.

Yoongi quitte la pièce en silence et je reprend mes tâches ménagères. Sentant des regards dans mon dos, je me tourne vers le groupe de filles et fais face à douze paires d'yeux ahuri.

- Les filles, tout va bien ?

- Non mais... Est-ce que tu réalise ce qui vient de se passer... Me demande Hortense.

- Euh... Bah... Je marmonne.

- T/P, tu as frappé un noble devant le roi et tu n'as pas été puni. Il... Il a même rit ?! Comment as-tu fais ? Me questionne une domestique.

- Je ne sais pas moi... Le roi avait l'air presque heureux que ce type se fasse remonter les bretelles...

- En tout cas tu as de la chance .Me dit une autre fille.

- C'est clair... Faire rire le roi... C'est...

- Un miracle... Termine Gahyeon.

- Pourquoi dites-vous ça, le roi n'est-il pas un homme souriant ?

- Si, bien sûr mais... Depuis la mort de la Reine, le roi a cessé de rire... La flamme qui animait son cœur s'est éteinte avec sa femme. Me dit Wendy, un pointe de tristesse dans la voix.

- Oh... Je vois.. Il m'a aussi proposer de discuter avec lui de mo-la princesse tous les jours pendants une heure.

Sans est trop pour Wendy qui s'effondre sur le parquet. Une certaine Ondine la rattrape de justesse et fait des mouvement d'éventail pour éviter un second malaise.

- Et tu es la depuis combien de temps déjà ? Me questionne Gahyeon.

- Deux jours. Je lui répond en baissant la tête, gênée.

- Qu'est ce que ce sera dans deux ans ! S'exclame Hortance avec amusement.

Nous rigolons à l'unisson avant de nous remettre au travail.

(Hortance)

(Ondine)

[ELLIPSE DE LA JOURNÉE]

La soirée s'est plutôt bien passé, le repas quoique assez maigre à suffit à me combler ! À 22h00 nous sommes retournées à nos chambres, aussi fatiguées que la veille.
Sans trop de difficulté, j'ai réussi à m'endormir, toujours bercée par une douce mélodie de piano.

[ELLIPSE MÂTINÉ]

Après un réveil en sursaut à cause d'une panne de réveil, je me suis rapidement lavée et habillée. malheureusement pour moi, le petit déjeuner m'est passé sous le nez !

Le ventre vide, je me suis mise à ma tâche quotidienne, c'est à dire : nettoyer les meubles de ce palais.
Alors que je suis dans mes pensées, des cris se font entendre derrière moi.

- Attention, le vase !!! Hurle Mira.

Mon regard se pose sur un vase en porcelaine sur le point de tomber d'une cheminé.
Par je ne sais quel réflexe, j' arrive à rattraper le vase de justesse. Sans que je ne le réalise, mon corps s'écrase sur le sol. Un bruit strident résonne dans la pièce mais laisse rapidement la place au silence.

- T/P, ça va ?! Hurle Salli en se penchant sur moi.

- Mh ? Je... Oui, tout va bien. Je suis vivant...et le vase aussi ! Je lui répond en levant le vase, fièrement.

Les filles soufflent de soulagement tandis que je me relève.

- Qu'est ce qui se passe ici ! Cri Willfried, d'un ton sévère.

À ma vue, son visage s'assombrit.

- Vous ! Qu'avez-vous fait encore ?!

- Moi, mais rien voyons !

- Alors que faites-vous avec ce vase ?!

Je jette un coup d'œil au vase qui se trouve dans mes mains puis regarde Willfried.

- Combien coûte-t-il ?

- Pardon ?! Il me demande avec arrogance

- Je vous ai demandé son prix.

- 120 000 pièces d'or ( 1 200 000 €)

- Alors je viens de sauver 120 000 pièces d'or, mon chère Willfried.

- Monsieur Willfried. Il me reprend.

- Oui, oui, si vous voulez ! Je roule des yeux.

- Cessez d'être insolente, jeune fille. Ou le roi-

- Ou le roi quoi ? Il va me faire la fesser ? Je m'approche de Willfried d'un air moqueur.

- Si vous n'êtes pas le roi, monsieur, vous etes prié de ne pas parler en son nom ! Je ne reçois de me menacent que par le Roi en personne et sûrement pas par son toutou à l'haleine de chacal. Suis-je clair ? Dis-je avec froideur.

Le vieil homme, hoche la tête, tout tremblant avant de quitter la pièce.
Je me retourne pour faire face à des domestiques totalement pétrifiées.

- T/P... C'etait quoi ça? Demande Wendy, la voix tremblante.

- Oh... Euh... Pas grand chose.

- Mais, tu as tenu tête au conseiller du roi deux fois en trois jours...

- Tu as envi de mourir, c'est ça ?! S'exclame Haneul.

- Non... Pas spécialement. Je les regardes perplexes.

- Tu as vraiment beaucoup de chance qu'il ne t'arrive rien T/P... Me dit Ondine peu rassurée.

- En tout cas c'était très impressionnant ! C'est rare d'assister à ce genre de spectacle! S'exclame Hortance.

- Mais, ne l'encourage pas toi ! Grogne Wendy.

- T/P?

Je me retourne vers la personne qui m'appelle et fait face à un jeune homme que je n'ai encore jamais vu auparavant au Palais.

- Oui ?

- Le roi vous attend.

- Ah oui c'est vrai. J'allais oublier!

Je repose le vase sur la cheminé, salue les autres domestiques et quitte la pièce avec ce jeune homme.

- Comment vous appelez-vous ?

- Jin.

- Et vous êtes ?

-...

- Peu bavard... Je constate, mal à l'aise.

- Je suis un ami du prince Namjoon et aussi l'un des conseillés du roi, si c'est ce que vous vouliez savoir...

Je hoche la tête, satisfaite de ma réponse et nous continuons de marcher dans le silence. Après avoir traversé quelques couloirs, nous arrivons enfin devant une porte. Jin frappe et attend une réponse avant d'entrer dans ce qui semble être un salon.

- T/P, majesté.

- Oh, T/P! Merci Jin, tu peux disposer.

Le jeune homme s'incline avant de quitter la pièce tandis que le roi pose son livre sur la table basse.

- T/P, approchez. 

Je m'empresse de le rejoindre et m'installe sur le siège mis à disposition.

- Alors, parlez-moi de la princesse...

- La princesse est née le 08 Mai 1714 *. Son identité n'a jamais été révélé au grand publique, seul les domestiques et les gardes royaux en avait connaissances. Malgré qu'elle soit un princesse, sa vie n'avait rien d'un compte de fée... En réalité, c'était même l'inverse...le roi était un homme cruel qui avait plaisir à déverser sa colère sur sa fille sous le regards insensible de sa mère qui, avec les années perdit toute honce d'humanité.

*(cette histoire se passe dans un univers parallèle, les événements et les évolutions sont donc différentes de celle de notre monde !)

- Ah oui?! Une enfance bien triste...

- Oui! Surtout que, contrairement aux autres filles de son âge, la princesse dû suivre les même cours que les princes héritiers des autres royaumes, autant dire que les journées étaient très éprouvantes.

- Mais... C'est une femme , elle n'est pas sensé régner alors pourquoi apprend-elle cela  ?

- Chez vous oui, mais là d'où je viens, prince comme princesse, il est primordiale que les enfants de la famille royale sachent régner. Les maladies infantiles sont très fréquentes dans le Royaume Écarlate  alors les souverains se sont adaptés et ont pris des précautions.

- Mhhh je vois... Continuez...

Et c'est ainsi que pendant l'heure qui suivit, je narra l'histoire de ma vie sous le regard intéressé du roi.

- Oh, c'est déjà fini ? S'exclame-t-il en regardant l'horloge au plafond.

- Oui... En effet.

- C'était très intéressant, j'ai hâte d'entendre la suite de votre histoire, jeune T/P!

Je me lève de mon siège puis m'incline avant de quitter la pièce.

- Oh... Attendez.

Je m'arrête, la main posée sur la poignet.

- Je tenez à vous remerciez pour l'autre jour. Ce vieux Willfried peut être parfois très agaçant... En tant que roi je ne peux me permette de lui faire la leçon...un goutte de poison dans mon vin peut vite arriver...

- Oui, je comprend, si j'ai pu vous être utile, d'une façon ou d'une autre, alors je suis comblée.

Le roi me sourit chaleureusement avant de m'indiquer de sortir.

Sans attendre, j'abaisse la poignet puis ouvre la porte mais avant que je ne quitte la pièce, mon corps percute le torse de quelqu'un d'autre.
Je lève la tête pour m'excuser mais en  voyant le visage de la personne mon corps se fige. je reprend vite mes esprits et m'incline.

- veuillez m'excusez votre altesse. 

- Oh, Taehyung ! Tu es déjà rentrée ? Je ne pensais pas te voir avant 18h00.

Le prince garde ses yeux encrés dans les miens pendants quelques secondes avant de se tourner vers son père.

- Je le pensais aussi mais Jimin s'ennuyait, alors nous sommes rentrés plus tôt. Répond il d'une voix grave.

Ne voulant pas m'imisser plus longtemps dans leur vie privée, je quitte la pièce sans un regard en arrière.

* Pourquoi porte-t-il toujours des gants ? *

Sur le trajet jusqu'aux salons, je n'ai fait que me poser cette question sans trouver la moindre réponse. Et même après avoir repris le travail, cette même question ne faisait que revenir encore et encore. Agacée, je jette mon éponge dans le sceau qui se trouve à mes pieds.

- Gahyeon, j'ai une question qui me turlupine depuis tout à l'heure.

- Mmh ? Oui ? Elle me dit en lavant un miroir.

- Pourquoi le prince Taehyung porte-il toujours des gants ?

Les quelques domestiques présentent dans la pièce cessent leur tâches et se tournent vers moi.

- T/P... Pourquoi demande-tu ça ? Me répond Gahyeon, légèrement inquiète.

- Je ne sais pas, le peu de fois où je l'ai vu, il portait toujours des gants. Même sur les tableaux, il les porte ! Je m'exclame en pointant du doigt l'un de ses portrait.

-Eh bien... C'est parce que le prince...

- C'est l'oracle de ce royaume. Répond Hortance à la place de Gahyeon.

- Lui ?! L' oracle... Mais-

- Oui... Il n'en a pas l'air mais c'est bien un oracle...me coupe Wendy.

- Et donc... Pourquoi des gants...?

- Le prince est incapable de contrôler ses pouvoirs seul et tout passe par ses mains. Depuis qu'il a dix ans, il porte des gants à longueur de journée pour eviter que des informations lui tiraille l'esprit. Poursuit-elle.

-Donc...il ne peut pas avoir de contacte physique avec quiconque, c'est ça ?

- Oui, c'est exacte. Affirme Ondine.

- Mais alors... Comment fait-il pour...

- Pour ? Wendy me questionne du regard.

- Vous m'avez bien dit que c'était un coureur de jupons, non ?

- Oui. Disent-elle en chœur.

- Alors comment fait-il pour...

Les filles me regardent de travers, sans comprendre ma phrase jusqu'à ce qu'une lueur traverse leur regard

- Ah... Tu veux dire... Le truc là... Commence Gahyeon hésitante.

- Oui... Cette chose...

- Je t'avoue qu'on ne sait pas nous-même. Peu être que la connexion qu'il créer n'est pas la même donc il arrive à ne pas récupérer d'informations sur ses partenaires.

- Il me semble que durant l'acte... Le prince prend certaines substances...ilicites . En état de transe, un oracle ne peut pas utiliser ses pouvoir, même inconsciemment. Explique Hortance.

Je hoche la tête en silence.

- T/P, je pense qu'à l'avenir... Tu devrai éviter de pauser trop de questions... Me met en garde Gahyeon.

- Pourquoi ça ? Je fronce les sourcils.

- Certaines personnes dans ce palais n'aiment pas les personnes qui posent des questions...

- Et si Yoona découvre qu'une domestique s'interesse à son prince d'amour... On risque de retrouver ton corps mutilé dans un caniveaux dans peu de temps... Ajoute Wendy.

- Qui est Yoona ?Je demande d'un air sérieux.

- La favorite du prince, si on peut dire.

- La f-

- T/P, je crois qu'on en a assez dit pour aujourd'hui, il vaudrait mieux se remettre au travail, d'accord? 

Je hoche la tête et reprend mon éponge, légèrement frustrée.

[ELLIPSE  LENDEMAIN SOIR]

D'un pas hésitant et la boule au ventre, je traverse le couloir qui mène à la salle à manger des domestiques.

*Pitié, faites qu'elles ne soit pas là *

Je pris intérieurement pour ne pas tomber sur le groupe de filles qui n'a pas arrêté de me jeter des regards noir au diner de la veille mais il semble que les dieux ne soient pas avec moi sur ce coup là...

- Alors, alors... La nouvelle... T/P, c'est ça ? Tu m'as l'air bien curieuse non... Commence l'une des trois filles.

Je croise les bras, d'un air sérieux.

- Tu sais... On aime pas vraiment les filles comme toi dans le coin... Poursuit une autre.

- Une fille comme moi ? Et ça veut dire quoi ça ? Je lève un sourcil.

- C'est à dire les filles qui fouinent sans arrêt et qui se sentent pousser des ailes.

- D'accord... Et donc moi je suis ce genre de fille ?

- Exactement ! Tu n'es là que depuis quatre jours mais tu fais déjà parler de toi dans tout le palais. Ça doit changer. Tu n'es personne ici, d'accord ? Me répond la troisième fille avec agressivité.

- Bien, OK. Je ne suis plus personne. J'ai compris. Est-ce que je peux aller manger maintenant ?

J'essaye de passer cette barrière humaine mais la première fille me repousse en arrière.

- T'as pas l'air d'avoir compris le message... Tu arrête de nous regarder avec cet air supérieur et tu nous traite avec respect.

- Et pourquoi devrais-je faire une telle chose ? Je ne vous connais pas et vous n'avez rien fait pour gagner mon respect.

La deuxième fille me pousse de nouveau en arrière. Les poings serrées, je contiens la colère qui ne fait qu'augmenter au fond de moi.

- Tu vas le faire, un point c'est tout ! À moins que tu aies envi de mourir...

Je laisse échapper un rire amer en tournant la tête vers un mur. Je croise mon regard dans le reflet du miroir et un sourire se dessine sur mon visage.

-Vous vous prenez pour qui ?

- Pardon ?

- J'ai dis... Vous vous prenez pour qui ? Je répète en me tournant à nouveau vers elles, l'air menaçant.

- Et, pour qui est-ce que tu te prend?! S'insurge la troisième fille.

- Pour quelqu'un qui va vous mettre un poigs dans la figure si vous continuez à me gonfler.

- Toi ?! S'exclame la première fille d'un air mauvais.

- Espèce de sale pute ! Hurle la seconde fille.

Avant que je ne puisse répondre, la troisième fille me pousse violemment en arrière.
Alors que je sens mon corps se rapprocher du sol, mon dos percute quelque chose de dur.

- Qu'est-ce que...

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