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Chapitre 83

Je me réveille, la tête calée sur le torse de David, apparemment lui aussi a fini par s'endormir sur le canapé. Immédiatement, je songe à la fois où je me suis réveillée un matin contre Yann, dans la même position et instantanément, je ressens un pincement au cœur. Je me redresse doucement et mon cavalier remue légèrement. Je m'assois sur le bord du canapé, la tête dans le brouillard et mes yeux se posent sur Kévin, étalé a même le sol en train de dormir comme si de rien était... Comment on peut arriver à dormir sur du carrelage ? Mon regard s'arrête et s'attarde ensuite sur le visage de Yann. Installé sur l'énorme pouf, comme la veille, il n'a pas bougé. Son visage qui était si paisible jusque-là lorsqu'il dormait, l'est beaucoup moins... Je baisse les yeux, la tristesse me gagne, et je préfère me lever pour quitter la pièce.

Lorsque je passe la baie vitrée, qui est apparemment restée ouverte toute la nuit, j'esquisse un sourire en découvrant l'option pour laquelle Nico a opté. Il n'a pas été bête, il s'est installé sur l'un des gros matelas gonflables et se trouve au milieu de la piscine. Bercé par les vaguelettes, les mains croisées derrière sa tête, les rayons du soleil caressent déjà la peau de son torse. Nico a un corps plus athlétique, mais il n'en est pas moins musclé et reste un garçon très attirant.

Je rejoins le petit chemin de terre, qui mène jusqu'à la piste de cross. Marcher un peu ne me fera pas de mal et j'ai besoin de mettre un peu d'ordre dans mes pensées. Mais, alors que j'entame mon périple, j'entends quelqu'un arriver derrière moi en trottinant. Je me tourne vers la personne qui vient de me rejoindre et mes yeux plongent dans ceux de Kévin. Il m'observe, soucieux.

– Tu vas où comme ça ?

– J'avais besoin de prendre l'air.

– Il a pété un câble hier, affirme-t-il.

Mon regard se perd au loin. Revenir sur ce moment de la soirée, ne fait que renforcer mon sentiment de tristesse, mais aussi la colère qui m'anime.

– Peut-être qu'après ça, vous arriverez mieux à discuter...

Je tourne la tête vers lui tout en continuant à marcher et fronce les sourcils.

– Je veux dire par là que ce soir, c'est la dernière soirée... Demain peut-être que vous pourrez...

– Je serai pas là demain, annoncé-je, de but en blanc.

Il se fige, tandis que je continue à avancer. Puis je me tourne vers lui, alors que l'incompréhension se lit sur son visage.

– Attend, comment ça tu seras pas là ?

– Bah tout simplement, je m'en vais quelque temps...

– J'ai... fin je veux dire... C'est à cause de lui ?

Je hausse les épaules.

– Il le sait ? m'interroge-t-il.

– Non et je t'interdis de lui dire !

– Pourquoi ça ?

– Parce que si cette fois il doit prendre une décision, je veux qu'il en ai vraiment envie... Même si je n'espère plus grand-chose.

Il fronce les sourcils et grimace.

– Si tu t'en vas, sans que vous ayez eu le temps de discuter, il va devenir complètement cinglé, tu le sais ça ?

Je baisse les yeux, peinée.

– Jusque-là, soirée ou pas et que je sois là, ou pas, ça n'a rien changé...

– Il est dingue de toi !

Je secoue la tête.

– Non Kév, s'il l'était, il aurait agi autrement...

– C'est Yann, il agit jamais comme tout le monde, mais je le connais et si je te dis qu'il t'a dans la peau, je sais de quoi je parle.

– Enfin bref, promet moi de pas lui dire.

Il grimace, incertain, mais il est conscient que j'ai besoin de ça, de savoir que si Yann se réveille, il faut que ce soit parce qu'il l'aura vraiment voulu, pas parce que mon départ aura précipité les choses.

– Tu t'en vas combien de temps ?

– Trois semaines...

– Bordel, il va être invivable !

Il soupire lourdement, puis m'adresse un léger sourire.

– Ok, je lui dirais rien, promis.

– Merci, prononcé-je, avec tout de même le doute qu'il puisse cacher ça a son ami.

– Tu rentres avec moi ?

– Nan, je vais continuer à marcher un peu.

– Ok, alors on se voit après, souffle-t-il, avant de faire demi-tour et de s'éloigner.

Une fois sur la piste de cross, je reste un long moment, assise au sommet d'une des butes de terre et admire le paysage tout en profitant des premiers rayons du soleil, qui me réchauffe le visage. J'essaye de rassembler mes forces pour affronter cette dernière soirée. Après presque une heure, je soupire, puis me redresse. Plus vite elle sera terminée, mieux ce sera... Ou bien je me dis ça pour me rassurer ? Peut-être qu'une fois éloignée, ce sera pire ? Je chasse toutes mes pensées, visse mes écouteurs sur mes oreilles et pousse le volume de la musique à fond pour ensuite me remettre en route.

Je traverse la maison en évitant scrupuleusement le regard de Yann qui se trouve dans la cuisine et je décide de rentrer un peu chez moi, afin de me changer et de récupérer mon bikini. Soirée pool party ! Ça promet... David, s'éclipse lui aussi en même temps que moi, histoire de faire savoir à sa mère qu'il est toujours de ce monde et nous nous donnons rendez-vous pour plus tard dans l'après-midi. Je quitte la villa, sous le regard de Yann, qui cherche le mien, mais que je fuis depuis la veille.

Je porte mon choix, sur mon maillot de bain bleu marine et passe juste un short par-dessus. Puis, après avoir hésité un moment, je décide de passer seulement un voile de plage court, par-dessus le haut du bikini.

Après avoir avalé un petit quelque chose et avoir fait un peu de ménage, pour dire que je suis un peu présente chez moi, quand même, parce qu'il ne faut pas abuser... Je me mets en route. Lorsque j'aperçois la maison de Yann au bout de la ruelle, une boule d'angoisse se forme dans ma gorge. Tous mes amis savent que je prends le train demain pour rejoindre mes parents, sauf lui. Quelque part, je culpabilise de ne pas lui avoir dit et il va certainement me détester de partir comme ça, mais j'ai mes raisons et puis ce n'est pas comme si je ne comptais pas revenir.

Plus je m'approche, plus la musique de la playlist de Kévin, se fait claire, et lorsque j'arrive dans le jardin, la plupart de mes amis sont dans la piscine en train de chahuter. Nous sommes en milieu d'après-midi et la fête bat déjà son plein. Musique tantôt électro, tantôt latine, cocktails, bouées géantes et il semblerait que quelqu'un ai même versé une bouteille de bain moussant dans la piscine...

Yann est allongé sur l'herbe et ne porte seulement que son short de bain. Il a les yeux fermés et semble être en train de rattraper sa nuit, qui je suppose a dû être plus courte que la mienne. Lorsque j'ai fini par m'endormir aux côtés de David, lui, semblait en pleine réflexion et je suppose, le connaissant, qu'elles l'ont empêchées de dormir. Son bronzage, qui s'intensifie au fil des jours, rend sa peau encore plus divine et accentue encore plus les courbes de ses muscles. Je suis plongée en pleine admiration, lorsqu'une voix me ramène à la réalité.

– Hey, Nine !

Mon regard glisse vers David, qui affiche un sourire adorable et qui s'empresse de sortir de la piscine pour venir me retrouver. Il passe son bras sur mes épaules, puis colle ses lèvres sur ma joue pour me saluer. De loin, Emilie me fait signe de la rejoindre dans l'eau et me montre son cocktail du doigt en levant ensuite le pouce. Elle a l'air de valider la recette.

Mon cavalier m'adresse un petit signe de la tête, pour m'encourager à le suivre et je décide de mettre mes interrogations et ma peine de côté, le temps de cet après-midi et cette soirée. Je déboutonne mon short, le laisse glisser le long de mes jambes, puis retire mon petit haut de plage, pour ensuite poser le tout sur l'un des transats. Je m'approche des marches de la piscine, puis trempe mes orteils dans l'eau pour en vérifier la température. Si elle est trop froide, impossible pour moi d'y entrer à moins de plonger directement, sinon je me connais je mettrai une éternité à le faire. Emilie m'asperge et je lui adresse un froncement de sourcils exagéré, avant qu'elle n'éclate de rire et ne me tire la langue.

Je n'ai pas le temps d'apprivoiser la température, que David, me saisit par la taille et m'entraîne avec lui sous l'eau. Pour finir, alors que j'avais la ferme intention de lui passer un savon monumental en remontant à la surface, j'ai tout simplement ri avec lui en découvrant son hilarité face à la scène qui se jouait devant nous. En remontant, il a fait chavirer Aurore, qui était installée tranquillement sur un matelas gonflable, avec un petit chapeau de paille, sirotant son cocktail, telle une diva.

Nous chahutons un moment, puis, Nico, propose une sorte de bataille, Aurore, se retrouve en peu de temps, sur ses épaules, Emilie, sur celle de Kév et moi sur celle de mon cavalier. Le but étant de faire tomber nos adversaires.

– T'as intérêt de gérer, fait pas le con ! recommandé-je a David, très sérieuse.

Il m'observe un sourire entendu aux lèvres, disparaît sous l'eau, puis passe sous mes jambes et se redresse me faisant prendre un peu de hauteur. Le fait de me retrouver comme ça, tout à coup, sur ses épaules, me fait monter le rouge aux joues. Heureusement qu'il fait chaud et que je pourrais mettre ça sur le compte du soleil qui tape fort, si quelqu'un venait à le remarquer.

Pour me faire comprendre, qu'il a saisi qu'il était hors de question que je tombe, il pose ses paumes à plat sur mes cuisses, pour me maintenir le plus possible. Le contacte de ses mains sur ma peau, n'arrange rien et les muscles de ses épaules et de ses biceps qui se contractent contre moi non plus...

Puis, mon regard croise celui de Yann, qui s'est redressé sur ses coudes, et m'observe. Le semblant de hauteur que j'ai pris, m'offre une vue imprenable sur son corps et sur les courbes de ses abdominaux contractés. Il me regarde, avec insistance, puis finit par détourner les yeux, semblant vouloir fuir le spectacle que je lui impose. Il se lève, pour ensuite s'assoir sur une chaise longue, les yeux perdus vers l'horizon.

La bataille commence et je me retrouve face à Aurore et Nico. Ma meilleure amie et moi, morte de rire, à essayer de faire chavirer l'autre, plutôt que de nous concentrer sérieusement sur notre tâche.

– Putain, mais qu'est-ce que tu fous ! râle Nico en levant les yeux sur elle.

– Bah si tu crois que c'est facile !

Puis, tout à coup, ils disparaissent sous l'eau sans que je comprenne comment c'est arrivé. David lève son visage vers moi, et m'adresse un clin d'œil. Je comprends alors qu'il a certainement dû faire une sorte de croche-pied à Nico sous l'eau. Les deux réapparaissent, en râlant l'un sur l'autre, pour trouver le coupable. J'étouffe un rire, tandis que nous faisons maintenant face à Emilie, qui me défie du regard, un sourire malicieux aux lèvres. Pour finir, nous terminons tous les quatre à l'eau et je retrouve la surface, collée à David, qui me tient contre lui, ses bras encerclant ma taille.

Nous rions, puis échangeons un sourire tendre, le genre, que l'on n'adresse pas à n'importe qui. Yann, n'en loupe pas une miette et Kévin ne manque pas de le remarquer non plus. De là où il se trouve, je peux voir sa mâchoire se contracter et une lueur différente traverse ses iris tout à coup. De la colère, oui, mais également autre chose, même si je ne sais pas vraiment quoi.

En début de soirée, on improvise un jeu de limbo. Kév, tient une extrémité du bâton, tandis qu'il réquisitionne Yann, pour en tenir l'autre bout. À chaque passage, le bambou, descend un peu plus et il suffit de passer dessous en se penchant en arrière sans perdre l'équilibre et tomber. Emilie et moi, nous révélons être assez douées, il faut dire qu'elle prend des cours de danse latine. Zumba, reggaeton et tout le tralala, c'est son dada, et que dès qu'elle peut, elle m'apprend ce qu'elle sait. Pour ce genre de danse, mieux vaut être souple, et sur ce coup, ça nous aide considérablement.

Mon amie, passe sans difficulté le dernier niveau et je sais en m'approchant, que pour moi, ce sera compliqué. J'avance, doucement, penche mon corps vers l'arrière lentement, puis alors que je pense que tout compte fait je vais réussir, je perds l'équilibre. Je me prépare à tomber, quand une main chaude et puissante, se plaque tout à coup sur mon dos, pour me retenir.

J'ouvre les yeux, l'un après l'autre et le visage de Yann, n'est pas très loin du mien. Il m'observe, brièvement, fronce les sourcils, puis m'aide à me redresser.

– Ça va ?

J'acquiesce, d'un mouvement de tête, mes yeux toujours plantés dans les siens, jusqu'à ce qu'il décide de les quitter.

Les jeux étant fini, je rejoins mes amis, pour danser, sous le regard d'Emilie, qui n'a pas loupé la scène qui vient d'avoir lieu.

– Il te dévore des yeux, précise-t-elle, en le regardant par-dessus mon épaule. Je me demande ce qu'il attend, ça crève les yeux qu'il en peut plus là...

– Temps qu'il ne l'aura pas décidé, il ne bougera pas...

– C'est débile, parce qu'en attendant, j'en connais un qui ne perd pas de temps, affirme-t-elle, en me désignant David d'un petit signe de tête. Et ce mec et tout aussi canon !

Je ris à sa remarque, tandis qu'Aurore nous rejoint et me tend cocktail. Je la remercie en la gratifiant d'un immense sourire, puis nous continuons de danser toutes les trois.

– Je lui ai parlé... À David, précisé-je.

– Et ? me questionne Emilie, tout en se rapprochant, pour que je la mette dans la confidence, tandis qu'Aurore l'imite.

– Il sait que moi et Yann... Fin que c'est lui, et que j'ai besoin d'être sûr qu'il ne veuille pas de moi comme je le souhaiterais, avant de pouvoir passer à autre chose...

– Il en pense quoi ? me demande Aurore.

– Il me comprend, il a même rien contre, mais... Il n'a pas caché le fait que je lui plaisais, et franchement, je suis pas non plus indifférente... Fin je veux dire par là qui le serait ? Il a tout pour lui ! Mais Yann...

Mes amies sourient, puis échangent un regard complice.

– C'est lui depuis la première fois où tu lui parlé, lâche Emilie, sûre d'elle, pendant qu'Aurore confirme d'un hochement de tête.

J'esquisse un sourire en coin. Je suis contente qu'elle me comprenne à ce point.

– Et s'il ne se passe rien... Tu t'en vas demain alors il se passera quoi après, quand tu reviendras ?

Je hausse les épaules, incertaine.

– J'aurais eu le temps de réfléchir et peut-être que ça voudra dire qu'il faut que je passe à autre chose... Je peux pas le forcer...

Mes amies semblent attristées, de me voir à ce point perdue, mais Emilie, qui reste optimiste peu importe la situation, ne tarde pas à sourire de nouveau.

– C'est de la connerie, j'y crois pas une seconde ! Vous êtes fait l'un pour l'autre !

Je lui souris à mon tour avant de prendre une gorgée de ma boisson. Elles vont vraiment me manquer pendant ces trois semaines...

Une playlist slow, débute, puis alors que nous quittons la piste, pour aller nous asseoir, des mains se posent sur mes hanches. Je me retourne et fait face à David, qui ne tarde pas à m'attraper la main avec douceur, pour me tirer vers la piste et danser contre moi. Je passe mes bras sur ses épaules, tandis qu'il laisse ses mains où elles sont.

– Tu t'en vas à quelle heure demain ?

– Mon train part vers onze heures.

Il acquiesce, mais ne relève pas. Nous nous contentons d'onduler, au rythme de la mélodie, sans un mot. À la fin de la musique, il se recule légèrement, puis nous nous sourions, de la même façon que plus tôt dans l'après-midi. Lorsque je tourne légèrement la tête de côté, je vois Yann, qui nous observait, disparaître à l'intérieur de la villa.

Il faut croire, qu'il ne franchira pas non plus ses limites aujourd'hui. Je soupire, triste et David ne manque pas de le remarquer.

– Ça va le faire, c'est évident que lui et toi y'a quelque chose, affirme-t-il.

Je souris, timidement. Je me demande pourquoi il me dit tout ça alors que je lui plais et qu'il est évident que lui voudrait plus.

– Tout le monde me dit ça, mais j'ai l'impression que plus ça va, plus on s'éloigne.

– Il finira par se bouger et si c'est pas ce soir, ce sera quand tu reviendras. Je le vois pas te laisser a un autre, même si d'un côté ça me fait chier, grimace-t-il.

– Pourquoi tu me dis tout ça, alors que tu m'as clairement dit que je te plaisais ?

– Faut croire que parfois je suis trop con ! rit-il.

Je l'observe sans pouvoir m'empêcher d'avoir de la peine pour lui, puis nous finissons par rejoindre nos amis, lorsque la musique se termine. Après un moment, alors qu'il commence à se faire vraiment tard, certains d'entre eux décident de rentrer. David, rejoint la même chambre que la fois précédente et je rejoins la mienne. Yann n'est pas réapparu depuis et une boule de tristesse m'envahit inconsciemment pendant que je rassemble le plus gros de mes affaires, afin de m'avancer pour demain matin. Sans m'en rendre compte, alors que je m'affaire à ma tâche, des larmes commencent à dévaler le long de mes joues, et tandis que l'instant d'avant, je prenais soin de plier convenablement mes vêtements pour les mettre dans mon sac, me voilà en train de les fourrer en boule à l'intérieur, avec rage.

Je me plante quelques minutes devant la fenêtre, pour laisser les larmes et le chagrin faire son œuvre. De toute façon, je les retiens depuis trop longtemps. Une fois calmée, je me glisse sous la couette, pour essayer de trouver le sommeil. Malheureusement, une heure plus tard, après m'être tournée et retournée dans le lit, rien y fait, impossible de dormir et la chaleur ne m'aide en rien.

Je me lève, ouvre la fenêtre et lorgne la piscine. Plus personne n'est là, il fait chaud et elle me semble être une bonne option pour me rafraîchir. Je quitte mon short en jersey et mon petit débardeur, pour enfiler mon bikini, puis sors de la chambre. Dans le couloir, je me tourne vers la porte de la chambre de Yann, puis m'en approche. Je lève le poing, dans l'idée de toquer doucement, mais laisse retomber mon bras le long de mon corps avant de faire demi-tour. Il faut que ça vienne de lui... Je finis par m'éloigner sur la pointe des pieds, ma serviette de plage sur mon épaule.

Le jardin est calme, je peux entendre chaque bruit de la nuit. Une chouette au loin, quelques criquets, le clapotis de l'eau de la piscine. J'entre dans l'eau et soupire d'aise, sa fraîcheur me procurant une partie de ce dont j'avais besoin. Pour le reste, malheureusement, ce ne sera pas aussi simple... Je finis par me retrouver en train de faire l'étoile de mer en observant les étoiles pensivement. Est-ce que ça va vraiment se finir comme ça ?

Après un moment, je regagne le bord et m'y accoude, plongée dans mes pensées. Si bien que je ne fais même pas attention que la porte de la baie vitrée coulisse. Je ne relève les yeux que lorsque je l'entends se refermer. Yann apparaît, en short de bain. Il m'adresse un bref regard, puis s'assoit sur le bord de la piscine, sans dire un mot. Mon cœur rate un battement, lorsque je vois ses yeux se poser sur les reflets de l'eau. Ils semblent avoir la même couleur. Son bronzage les rend encore plus hypnotisant. Je regagne le milieu de la piscine, moi aussi silencieuse, tandis qu'il me jette quelques coups d'œil, hésitant.

Je n'aurais pas la force d'attendre comme ça très longtemps. Parce que même si j'ai laissé mes larmes n'en faire qu'à leur tête il y a de ça un peu plus d'une heure, elles sont déjà rechargées à bloc et ne demandent qu'à fouler une nouvelle fois mes joues.

Après quelques petites minutes, où son silence recommence à me blesser, je soupire, silencieusement, puis commence à m'éloigner pour rejoindre les marches et sortir.

– Attends, prononce-t-il dans un souffle, de sa voix rauque, alors qu'il rentre dans l'eau.

Je me fige, puis hésite, mais me tourne lentement vers lui, attendant qu'il reprenne. Il avance vers moi, plante ses iris dans les miens et s'arrête à quelques centimètres.

– Je suis désolé, finit-il par lâcher, tout en ne me quittant pas des yeux.

Je fronce les sourcils. Pour quoi s'excuse-t-il exactement ? Pour ce baiser dont il n'avait pas envie ? Pour Chloé ? Pour...

– Pour tout, m'interrompt-t-il dans mes pensées... J'ai réagi comme un con... J'ai peur de ce que je ressens...

J'avance légèrement. Malgré tout, j'ai envie de croire que cette dernière chance, il va la saisir. Il m'observe, attendant que je daigne lui adresser un mot.

– C'est pas de tes sentiments dont tu as peur Yann... Ce qui te fais peur, c'est que je puisse disparaître...

Sa respiration semble se bloquer et il baisse les yeux vers l'eau, tandis que je reste silencieuse.

– Je deviens dingue... Parce que je suis en train de te perdre. Et ça me rend malade, parce que je te fais du mal alors que c'est la dernière chose que je veux... Je voulais juste que tu me détestes, parce que si ça avait été le cas, ça aurait été plus facile, j'aurais pas eu à me soucier de ce que tu pensais de moi, les fois où tu devais assister à mes combats... Et plus que tout, j'ai peur de te perdre de la même façon qu'Antho parce que je t'aurais laissé entrer dans ce monde qui est le mien.

Il s'arrête de parler, pendant que mon cœur tambourine dans ma poitrine, et qu'une boule de tristesse m'envahit.

– Qu'est-ce qui a changé ? osé-je demander.

Son regard s'assombrit et se perd loin derrière moi.

– Tu lui as souris... prononce-t-il avec du mal.

Je fronce les sourcils, pas vraiment sûre de comprendre.

– Je souris à tout le monde, je suis comme ça...

– Pas de cette façon... Jusque-là, il n'y avait qu'à moi que tu souriais comme ça, et ça me...

Il ne finit pas sa phrase et plonge de nouveau ses iris azur dans les miens.

– Et tes limites ? le questionné-je, avec appréhension.

Il laisse échapper un petit rire tout en soupirant.

– Elles étaient de toute façon franchies au moment même où je t'ai laissé te rapprocher de moi.

Il comble les quelques centimètres qui nous sépare, tandis que je ne me sens pas la force de soutenir son regard. Il a tellement l'habitude de faire marche arrière tout à coup, que je préfère anticiper. Mais, il attrape mon menton entre ses doigts comme s'il le ressentait et relève mon visage vers le sien.

– Tu te souviens, quand j'ai sauté de cette falaise ? Tu m'as demandé pourquoi je faisais tout ça... Je t'ai répondu que c'était pour me sentir vivant...

J'acquiesce, d'un léger mouvement de tête.

– Depuis que je te connais, j'ai cette sensation tous les jours, elle ne me quitte plus... Je me sens plus vivant que jamais.... Chaque seconde.

Sans que je m'y attende, il m'encercle de ses bras avec douceur et m'attire à lui, pour me serrer comme jamais il ne l'avait fait jusque-là. Il enfouit son visage dans mon cou, tandis que je passe mes bras autour de sa taille et pose mon front contre son torse sans pouvoir lutter. Cette chaleur m'avait tellement manquée, que je pourrai en pleurer... Je me recule légèrement, pour lever mon visage vers lui.

– T'es sûr que c'est ce que tu veux ? demandé-je, la peur au ventre, alors que mon cœur rate encore quelques battements.

Il baisse les yeux sur moi et m'adresse un sourire d'une douceur incomparable. Vous savez, ce genre de sourire qui...

– Depuis que je te connais, je ne suis plus sûr de rien, j'avais des plans pour le moindre truc...

Il s'interrompt, fronce les sourcils, puis rencontre à nouveau mes yeux.

– La seule chose dont je suis sûr maintenant, c'est que je veux pas te perdre et que ce que je ressens, je pourrai jamais rien faire contre... C'est tellement plus fort que moi, que parfois, ça me fait flipper... Mais c'est là.

Il approche lentement ses lèvres des miennes, puis les frôlent et une avalanche de frissons parcours mon corps tout entier.

– Je t'aime, prononce-t-il dans un souffle qui caresse ma peau, avant d'écraser ses lèvres sur les mienne et de me serrer plus fort contre lui.

J'enroule mes bras autour de son cou pour le sentir encore plus près de moi, tandis qu'il me soulève et que mes jambes encerclent sa taille, naturellement. Nos langues, finissent par s'unir, pour un baiser tantôt tendre, tantôt enflammé. Ma main passe dans ses cheveux, pendant que la sienne, caresse ma nuque. Nos respirations, se font haletantes et nos peaux, brûlantes... Cette chaleur m'a tellement manquée... IL m'a tellement manqué...

Comme des aimants, nous nous retrouvons et de la même façon, nous sortons de l'eau. Mes jambes toujours autour de sa taille, il me porte et nous allonge sur l'une des couvertures laissée au milieu de l'herbe après la soirée. Au-dessus de moi, son visage à quelques centimètres, son souffle appelle à un autre baiser et nous cédons pour la deuxième fois, celui-ci, plus passionné cette fois. Mes doigts effleurent son dos, tandis que la sienne court lentement le long de mon bras. Des papillons s'envolent dans mon ventre et je finis par m'accrocher à lui comme s'il allait disparaître... Mais cette fois ce n'est pas un rêve, ses lèvres sont vraiment sur les miennes...

Nous finissons étendus l'un à côté de l'autre, à regarder les étoiles. Mon esprit semble les avoir rejoint et mon bonheur est tel, que je pourrai certainement nous retrouver parmi elles. Je me tourne vers lui, m'appuyant sur mon coude et lorsqu'il tourne son visage vers moi, mes lèvres se posent automatiquement sur les sienne douce, chaudes. Je m'y attarde, quelques petites secondes, puis m'écarte avec l'une lenteur calculée, tandis qu'il esquisse un sourire.

Je bascule et me laisse retomber sur le dos, puis il passe son bras sous ma tête et se rapproche de moi.

– Qui a fini par te le dire ? demandé-je, les yeux plongés dans le bleu nuit du ciel.

– Dire quoi ?

– Que je m'en allais... lancé-je, persuadée que c'est ce qui l'a poussé à prendre sa décision.

Surpris, il se tourne vers moi, et se redresse légèrement sur ses coudes pour m'observer. Il fronce les sourcils et je comprends immédiatement qu'il ne le savait pas, qu'il n'était pas au courant... Il a donc fini par franchir ses limites sans y être poussé. Alors qu'un poid s'enlève de mon esprit, sa surprise, se transforme en inquiétude...

– Attends, quoi ?

– Je rejoins mes parents dans notre maison de vacances.

Ses pupilles, sondent les miennes, à la recherche du moindre doute, du moindre soupçon de blague que je pourrai lui faire, mais n'y décelant rien de tout ça, il fronce les sourcils.

– Pourquoi tu m'as rien dis ?

– Parce que je voulais... J'avais pas envie que ça influence ton choix, que ça te pousse à te précipiter pour regretter, je voulais que cette fois, t'en ai vraiment envie...

Il place son visage juste au-dessus du mien, cherchant à analyser et à décoder ce que je viens de lui dire, tandis que de son pouce, il caresse ma joue.

– J'en ai toujours eu envie et la première fois que je t'ai embrassée, je me retenais de le faire depuis plusieurs semaines... J'ai juste... Merdé...

À mon tour je scrute ses iris, mais il ne me fuit pas du regard et je n'y décèle aucun mensonge.

– Combien de temps ? souffle-t-il, avant de se remettre sur le dos et de m'attirer à lui pour que je cale ma tête sur son torse.

Ma main rejoint la sienne, qu'il a posée sur son ventre et j'entrelace mes doigts aux siens.

– Trois semaines, annoncé-je, tandis qu'il se tend et que sa respiration se coupe.

Inquiète, je me redresse, mais dans la foulée, il m'encercle de ses bras puissants puis, me fait basculer, pour me placer sur lui et me serrer contre son corps.

Nous restons ainsi, sans plus rien dire. On en à pas besoin, tout est une évidence. Ma tête, posée sur son torse, j'écoute son cœur battre et sa respiration me berce, tandis qu'il dessine sur mon bras le signe de l'infini, du bout des doigts, encore et encore. À ce moment précis, je ne voudrais être nulle part ailleurs.

Après ces trois semaines, quand je reviendrai, rien n'aura changé...

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Hello ! ^^

Alors voilà, ça me fait bizarre parce que ce chapitre était le dernier du point de vue de Nine. Nous cloturerons donc ce tome 1 avec le dernier point de vue de Yann mercredi prochain.

Quel retournement de situation entre nos deux personnages ! Qu'en avez vous pensé , vous vous y attendiez ?

J'espère que ce chapitre vous à plu, il leur aura fallu tout ce temps pour enfin se décider. Mais je trouve que ça en valait la peine. Il fallait que yann réalise et prenne conscience de certaines choses. Qu'il arrive à se persuader que les choses ne se répéteront pas forcément. Et vous comprendrez un peu mieux ce qui s'est passé dans sa tête pour qu'enfin il réagisse, en découvrant le prochain et dernier chapitre.

Comme je vous le disais, il y aura un tome 2, mais je vous en reparlerai en temps voulu. Vous les avez connu chien et chat, à s'éloigner et se repouser pour ensuite de nouveau s'attirer. dans ce tome deux... Haha tout sera différent ! Mais je n'en dévoilerais pas plus.

Si vous ne l'avez pas encore fait, je vous invite à nous rejoindre sur Instagram. D'ailleurs, je viens d'y mettre un sondage afin que vous puissiez voter pour le prochain personnage qui sera interviewvé et répondra à vos questions !

Mon compte Insta : the_idylyne feather (vous pouvez trouver le lien vers mon compte dans ma bio Wattpad également).

Je vous dis à très bientôt.

Bisous !

IDY

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