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Le regard des autres


Petite nouvelle inspirée de discussions sur le serveur de la ConfrerieLitteraire

Merci à TomRenan  pour les conseils, les encouragements  et la relecture. 

❤️ à Mayarahnee  aussi pour ses encouragements. 

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J'ai une heure de retard. C'est pas totalement de ma faute. Mon pote m'a lancé sur son projet pilote de construction d'une maison par impression 3D et le temps s'est écoulé en catimini.

À vrai dire, mon retard est le dernier de mes soucis lorsque je démarre ma moto, j'ai mille choses en tête, mais je suis certain que Léa va râler.

Tant pis pour elle. Elle devra attendre encore un peu, car j'ai promis à ma sœur, Mila, d'aller la chercher à son travail et j'irais, même si j'hérite ensuite d'une soirée parfumée à la grimace. Je rattraperais le coup avec quelques mots. J'en ai l'habitude. Léa est une femme adorable, mais elle est parfois intransigeante. Heureusement que son physique équilibre ses défauts.

Eh ! Me faites pas dire ce que j'ai pas dit : je ne suis pas avec elle pour son physique. Enfin pas que.  

J'apprécie à sa juste valeur sa silhouette parfaitement roulée, avec des courbes juste là où mes mains adorent les effleurer ou plus si affinités. Vous n'avez pas besoin d'un dessin. J'adore son petit visage boudeur aux lèvres pulpeuses et aux longs cils recourbés qui cherchent à m'envouter. Ses longues boucles blondes sont autant de pièges qui accrochent mes doigts avec délice. Ses longues jambes qui se laissent admirer sous les jupes courtes d'adolescentes qu'elle adore mettre, sont aussi un bel atout.

Je suis conscient que mes copains m'envient quand ils me croisent avec elle. Évidemment, ils peuvent baver, ça m'est égal : c'est pas leur taille qu'elle enserrera de ses jolis bras blancs dans quelques heures pour notre balade à moto, le long de la côte.

J'apprécie aussi, comment dire, ses minauderies. Elle me fait rire en voulant inverser notre différence d'âge.

À vingt-cinq ans, j'ai l'impression de mener la barque de notre petit couple. Léa n'impose pas son point de vue, ni ses connaissances. J'ai l'impression de sortir avec une jeune fille à qui je dois faire découvrir le monde. Elle s'adapte à mes gouts musicaux, elle sort avec mes potes. Elle accepte sans sourciller les journées "jeux vidéos. Léa renie allègrement ses trente-sept années et profite d'une seconde jeunesse à mes côtés.

Nous gérons parfaitement à notre guise notre curieuse relation. Le reste est tout bénéfice. Si vous voyez c'que j'veux dire.

Plongé dans mes réflexions, je suis arrivé devant le lycée où ma sœur enseigne et je ne tarde pas à repérer Mila.

D'abord elle est ponctuelle, elle, et m'attend appuyée contre un des piliers en faux marbre de la façade de l'établissement. Ensuite, c'est une belle et grande femme qui attire les regards. On la remarque vite dans une foule.

Je fronce le sourcil en voyant Mila discuter avec son copain actuel. C'est un prof qu'elle a rencontré il y a peu.

Elle me l'a présenté et ça n'a pas collé entre nous. Il ne me plait pas. Sans descendre de ma moto, j'envoie un SMS à ma sœur

" Tu perds ton temps avec Paul. Je t'attends"

Lorsque Mila reçoit le message, son regard sombre me cherche aux alentours. Elle ne sourit pas ce qui m'agace. Suis certain que c'est la faute du minus.

"J'attends depuis une heure, moi. Patiente cinq minutes, ça t'apprendra"

"OK"

Je le mérite.

Assis sur ma Honda, les mains dans les poches, je laisse s'écouler le temps en les contemplant. La discussion est animée. J'allume une cigarette. Le couple que forme ma sœur avec son minus est très mal assorti. Elle a un style affirmé, bien à elle. Simple. Élégant, mais légèrement hors norme. Lui avec son petit costard étriqué de jeune fonctionnaire parvenu et ces cheveux gominés m'énerve. Pourtant, a priori ça devrait coller : ils sont beaux, environ de la même taille. Les cheveux bruns tirant sur le roux de ma sœur contrastent avec la blondeur de surfeur du mec, c. Ils ont sensiblement le même âge, la même profession.

Le contraire du couple que Léa et moi formons. Je secoue la tête.

Laisse tomber Alban.

Je consulte ma montre et grimace. Mes chances d'embobiner Léa passe de 80 % à 50 %.

Soudain, ma sœur se détache brutalement du pilier contre lequel elle était nonchalamment appuyée jusqu'ici. Elle pointe avec agressivité son index sur la poitrine de Paul et lui assène apparemment quelques vérités.

Un espoir soudain m'envahit et j'écrase ma cigarette sur le sol. Si elle pouvait rompre avec ce minable !

D'où je suis, je ne peux voir sa réaction, mais ses épaules sont crispées et il recule.

Bien, Mila est en mode "me fais pas chier".

Je connais ça et je plains presque le zouave. J'ai dit "presque". Que lui a-t- il sorti pour qu'elle sorte de ses gonds ? Son surnom : c'est Mila, l'imperturbable. Elle a son caractère, ma sœur, mais elle déteste blesser les gens et garde souvent, pour cette raison, son avis pour elle lorsqu'elle n'est pas d'accord. Alors pour qu'en public, elle réagisse ainsi il a dû sacrément dépassé les limites du tolérable.

Je cache mon petit sourire heureux lorsqu'elle tourne les talons et abandonne son minus sur les marches du lycée. Mila arrive vers moi en mode amazone. J'n'ai aucune envie de subir le contrecoup de son agacement et commence avec un prudent et souriant :

– Ça va ?

– Pourquoi ça irait pas !

Bon les confidences, c'est pas pour tout de suite.

Elle me claque une bise et attrape le casque que je lui tends.

– Je te ramène chez toi comme convenu ?

– Pourquoi ? Tu veux faire un détour par les Champs Élysées ? Ou tu veux que j'assiste à ton rendez-vous avec ta meuf ?

Ok message saisi.

Il faut lui laisser le temps de digérer les conneries de Paul. Mila est déjà installée derrière moi. Avant de baisser la visière, je jette un dernier coup d'œil à l'autre con : il nous regarde et il saisit mon message visuel.  "Tu fais mal à ma sœur et tu meurs." Je ne suis pas une brute, mais ça me ferait plaisir de réorganiser à ma sauce la symétrie trop propre de son p'tit minois de bourge.

Mila habite de l'autre côté de Nantes et j'aime bien lui éviter les embouteillages aux heures de pointe. Trente minutes plus tard, je coupe le contact devant chez elle. Ce trajet a été bénéfique : j'ai parfaitement senti le moment où elle s'est détendue sur la moto, oubliant, ou mettant de côté, sa colère.

Ma sœur descend de mon engin et ses boucles brunes encadrent son joli visage chiffonné lorsqu'elle ôte son casque. Elle a pleuré et quelques traces noires ornent ses joues. Du bout du doigt, j'en efface une doucement. Un petit sourire triste me répond.

– Alors ? commencé-je.

– Alors tu avais raison.

Je hausse les épaules, vaguement interrogateur.

– C'est un con, développe-t-elle.

– C'est pas le scoop du siècle. Tu veux que je lui casse la gueule ?

– Et si je te réponds oui ?

– Rappelle-moi son adresse, j'l'ai pas mémorisé.

Elle éclate de rire.

– Merci. T'es adorable. En fait non. Je me chargerais de l'écrabouiller moi-même, à petit feu.

Elle plisse les yeux, les rouages de son cerveau se mettent en branle et elle m'oublie, perdue dans les tourments qu'elle va lui infliger. Parole de Mila... Pauvre garçon.

– Je peux connaitre le crime commis ?

À ma question, elle revient dans notre monde. Elle hésite une seconde puis lâche, malgré elle :

– Il voulait m'interdire de mettre des talons.

Les yeux ronds, je regarde Mila.

Je ne comprends pas. C'est un antifétichiste ? Il est jaloux des jolies shoes de ma sœur ? Je porte mon regard sur les souliers incriminés. Noirs. Basiques. Talons de quatre à cinq centimètres. Le genre de trucs que j'adore que Léa mette. C'est sexy. Pas évident pour la moto, mais ça me fout les frissons. Enfin pas sur ma sœur. Je relève la tête pour interroger ma frangine.

– Ils ont quoi tes talons ?

Je suis toujours aussi perdu devant la demande idiote du type.

– Regarde-toi.

Je comprends de moins en moins. Et je sens que mon incompréhension l'agace.

– Regarde-nous !

– Tu veux que je vois quoi ? Je suis là, en face de ta tête de râleuse qui me domine et qui semble connaître des trucs que j'ignore. Mais j'ai l'habitude et c'est quoi le rapport avec tes talons ?

Soudain ma sœur me serre dans ses bras.

– Ne change pas Alban. Reste-toi. Tu ne comprends pas, tant mieux. Ce petit con de Paul ne veux pas que je mette de talons car, dit-il, je suis trop grande et il ne doit pas paraître plus petit que moi aux regards des autres.

Lorsque le sens des paroles de ma sœur me frappe, c'est Paul que je regrette d'avoir pas démonté.

– Regard des autres, mon cul. C'est son ego qui est plus grand que lui, oui !

Un nouveau sourire éclaire le visage parcouru de coulées noires.

Je fulmine. Il l'a blessée.

– Qu'il assume t'être inférieur sur tous les plans et après il aura droit de te regarder à nouveau. Même pas te parler !

– Il viendra plus me parler. J'ai rompu. Mais il a raison.

– Raison ?

– Je suis grande et le regard des autres gêne les mecs.

– Je suis plus petit que toi et ça me gêne pas.

– Idiot, je suis ta sœur.

Elle me frappe sur le front comme si j'étais un gamin.

– T'es grande et alors ?

– Et alors... c'est parfois gênant.

– Pour toi ?

– Euh non, pour mes copains.

– Donc il a raison ?

Je la provoque.

– NON, rugit-elle.

– T'es grande. T'es belle.T'es intelligente. Donc tu dois te trouver un mec, plus grand, plus beau, plus intelligent pour satisfaire le regard, le jugement d'inconnus ? Tu dois accepter le fait que L'Homme doit être "mieux" ? En supposant que grand, c'est mieux, parce que je peux te donner mille raisons du contraire. En commençant par moi.

Mila secoue la tête et ses cheveux me frôlent.

– T'es un peu dingue, Alban. Mais t'as raison, ma tête le sait. J'espère que ta blonde t'apprécie à ta juste valeur.

– Merde Léa ! Je l'ai oubliée. Je lui envoie un message. Je reste avec toi ce soir.

- Sûrement pas. Va rejoindre ta chérie. On se voit dimanche chez les parents.

— — — —

La musique assourdissante fait vibrer les verres sur le comptoir. Je me suis mis au coca zéro. Je n'ai pas encore renoncé à faire une virée à moto avec Léa. Autant rester net de ce côté.

Comme prévu, elle m'attendait dans notre café habituel en faisant la tête et je n'ai même pas pu l'embrasser. Si elle acceptait comme toutes les meufs que je la rejoigne chez elle, elle n'aurait pas eu l'air d'une "fille à qui on a posé un lapin" comme elle me l'a reproché vertement. Tant pis pour elle.

J'ai réglé nos consommations et, pour essayer de rattraper le coup, l'ai amené dans ce club un peu zarbi. Depuis que je l'ai fait découvrir à Léa, c'est son lieu de sortie préféré. Moi non. Pas mon style de musique. Pas mon style d'ambiance, non plus. La faune y est trop bling bling aussi. Je passe ma main sur mon jean avant d'allumer une énième cigarette, la cherchant des yeux dans la salle encombrée et sombre. Elle est partie se remuer sur la piste comme une adolescente ayant une permission de minuit dès notre arrivée. Histoire de se venger de mon fichu retard.

Assis sur un tabouret, je l'attends, complétant une belle brochette de mecs qui zieutent aussi sur la piste de danse à la recherche d'une proie. Content de ne plus en être là, je sirote mon verre en inspectant discrètement mon voisin de droite. La quarantaine à peine, des cheveux de surfeur mais de la couleur ceux de Trump, il a revêtu la panoplie du dragueur du dimanche : jean moulant et déchiré, débardeur noir affichant un Matthew Bellamy hurlant sur des muscles bodybuildés. Je mettrais ma main à couper qu'il n'a jamais entendu parler de Muse.

– Bon groupe.

Je lance en montrant son tee-shirt. Étonné, il me contemple avec l'air dégourdi qui semble être le sien.

– Qui ? Ah !! Euh, sûrement.

Gagné. Il ne cherche même pas à cacher qu'il ignore le meilleur groupe de rock des années 2000.

Léa se pointe enfin. Elle est superbe ce soir. Son pantalon noir, imitation cuir est tellement collé à ses formes qu'elle aura besoin de mon aide pour l'enlever. Comme il fait chaud, elle m'a confié sa veste et seul un débardeur blanc recouvre, ou découvre suivant ses mouvements, son buste, révélant qu'elle a oublié son soutien-gorge dans son tiroir. Je lui tends le verre de tequila réservé pour elle et ma récompense prend la forme d'un ridicule bisou sur le nez. Mila en est à son troisième verre, va falloir que je la rationne un peu.

– T'es un chou, glousse-t-elle.

Ma main gauche harponne sa hanche afin de l'aider à trouver son équilibre alors qu'elle m'adresse un sourire ravi.

– Vas-y doucement ma grande.

– T'inquiètes paaas.

Les syllabes qui s'allongent ainsi augurent une fin de soirée mouvementée et pas forcément dans le sens où je l'aurais souhaité. Un petit sourire sarcastique retrousse mes lèvres et je lui retire des mains le verre à moitié vide avant que son contenu ne se répande sur le sol.

Léa me tire la langue et se glisse entre le faux-fan de Muse et moi pour appuyer ses coudes sur le comptoir lisse. Je constate alors que les courbes de ma meuf ne laissent pas le type indifférent. Il n'est même pas discret. Léa se retourne en se trémoussant et, tout en gardant un appui prudent sur le bar, se cale entre nous deux.

Eh bien, mon pote, tu pourras plus te rincer l'œil sur les fesses de ma copine, pensé-je. Je reporte mon attention sur Léa, son regard erre sur la foule remuante dont elle faisait partie il y a cinq minutes.

– Mila, tu veux un peu d'eau fraîche ?

Elle secoue la tête, vaguement indifférente, son pied marquant le rythme saccadé du dernier tube à la mode de Bieber.

– Je vous offre une autre téquila, mademoiselle ?

C'est le quadragénaire frimeur qui vient de s'exprimer.

Vas-y, fait comme chez toi.

Léa tourne, comme moi, la tête vers le mec et reste bloquée quelques secondes sur la tignasse trop blonde. Je crains qu'elle ne fasse une remarque vu son état, mais sa bonne éducation prend le dessus.

– Avec plaisir. Lui veut que je boive de l'eau.

Elle me désigne d'un geste vague. L'homme a un regard entendu, voir compatissant envers elle, avant d'appeler le serveur. Une seconde agacé, je tapote l'épaule de Léa pour retenir son attention vacillante.

– Je vais aux toilettes. Soit sage, je lui chuchote à l'oreille.

Elle a quelques minutes pour éloigner l'intrus en lui expliquant qu'elle n'est pas libre. Je veux bien être cool. Je ne suis pas un type jaloux, mais il y a des limites.

Après avoir éliminé un peu de liquide et de pression dans les tuyauteries du club, je me lave les mains en contemplant mon reflet. Passant une main humide sur mes joues glabres, je reconnais que je ne fais pas mon âge. Mila dit souvent que je pourrais entrer dans une salle de son lycée comme élève sans problème. Je devrais me faire pousser la barbe. J'essaie une seconde d'imaginer mon visage avec les quelques années de maturité accordée par une hypothétique barbe brune. Pourquoi pas. Pourquoi surtout ?

Je fronce les sourcils et retourne d'un pas décidé vers la salle. Léa n'est plus au comptoir. Si elle est sur le dance-floor avec l'imposteur, je la plante là. Elle veut un mec de son âge? Grand bien lui fasse. Soudain, je la repère assise à une table qui me fait de grands gestes. Elle n'est pas seule, évidemment. Inconsciemment provocateur, je ralentis le pas pour accentuer ma dégaine d'ado tardif.

– T'en as mis du temps, Alban.

Léa en mode plaintif, comme si je lui avais manqué. Je me glisse à côté d'elle sur la banquette de faux cuir d'un beige douteux.

– Le temps qu'il faut.

J'allais passer mon bras autour de ses épaules lorsque les paroles de l'intrus me bloque.

– Ton frère il veut boire quoi, Léa ?

Léa et moi nous échangeons un regard étonné.

– Euh, Daniel, il y a un malentendu. Alban n'est pas mon frère.

Le regard étonné du fameux Daniel vogue entre nous deux. J'achève alors mon geste en suspens et enveloppe les épaules dénudées de Léa d'un geste sans équivoque. Je ne résiste pas à l'envie de lui mordiller le cou ; une lueur de compréhension mêlée de jugement éclaire les prunelles bleues de l'intrus lorsqu'elle glousse de plaisir.

– Mais...

Il reste la bouche ouverte. L'air franchement con.

Du regard, je l'incite à poursuivre.

Continue mec, mets toi bien minable.

– Mais vous êtes... enfin... il pourrait être ton fils !

Véritablement scandalisé par nos années de différence ou touché dans son ego ? Le corps de Léa se raidit contre le mien. Elle n'a pas apprécié. Je la serre un peu plus, lui demandant tacitement de me laisser la parole.

– Tu insultes qui là ? Elle ? Moi ?

– Non ! Personne, mais t'es... vachement plus jeune et j'avais pas compris que toi et elle... Ben... tu sais !

Quel courage. J

e souris un peu. Un sourire qui n'atteint pas mes yeux.

– Non, je sais pas, explique-moi.

– Un jeune comme toi devrait pas sortir avec des femmes. Je veux dire des femmes comme Léa, plus âgées. T'as à ta disposition une foule de filles de ton âge. Pourquoi... Pourquoi elle ? C'est... dérangeant. Ça te dérange pas que les autres pensent que tu sors avec elle pour frimer ? Ou pour son fric ?

Je retiens une seconde de plus le corps frémissant de Léa. La pinçant légèrement à la taille pour qu'elle se domine. Elle va lui arracher sa perruque. Ou pire.

Posant ma main à plat sur la table, je prends alors la parole, toisant l'homme aux préjugés plus gros que son intelligence.

– Ça te dérange toi ? Tant pis. Va voir ailleurs. Ce que pense les autres, Léa et moi on s'en fiche. Vis ta vie en fonction du regard des autres, vis pour eux si tu le souhaites.

Mes doigts effleurent son débardeur noir, alors que je continue.

– Fais semblant d'être ce que tu n'es pas pour avoir ce que tu veux, mais laisse-nous vivre avec, grâce à nos différences.

Haussant les épaules, le gêneur s'éloigne. Déjà oublié.

Léa s'est blottie contre mon torse et me murmure dans l'oreille d'une voix prometteuse :

– On va le faire, ce tour à moto ? 

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