- 13
Un long râle de douleur s'échappe de ma gorge. Putain, je suis vraiment une abrutie. En plus de ça j'ai une migraine vraiment violente. Avec en bonus mes oreilles qui bourdonnent. Ce n'est pas le genre de nuit qui me fait me sentir plus reposée que la journée d'avant.
Je n'en reviens pas d'avoir demandé ça. C'est complètement ridicule. J'ai horreur du pincement au cœur que cela me fait. Je vais encore devoir assumer tout ça, c'était particlièrement stupide. Être réveillée sous les effets somnifères des hormones n'aide pas à faire les bons choix, ça n'encourage que les plus sombres.
— Tu couines et tu pleures en dormant.
Un long frisson parcourt ma colonne après un léger sursaut. C'est sûrement un cauchemar, il n'y a pas d'autre possibilité. Le karma veut vraiment ma peau. Après m'avoir assommée, il a fallu qu'il me ramène, il ne pouvait pas me laisser sur le sol. J'enfonce un peu plus mon visage dans l'oreiller pour m'étouffer.
— Et alors, râlais-je.
— T'es une conne culottée, il faudrait que tu t'occupes de tes affaires et que tu laisses de côté ton envie de crever, déclare-t-il. Parce que là, t'as pas été recruté pour ça.
— Ok, soufflais-je sans motivation. Je vais le faire, je me redresse pour m'étirer et vérifier où il se trouve.
Sur la méridienne, les épaules appuyées contre la fenêtre derrière lui, son attention dirigée sur moi. Ça renforce mon envie de dégager. Je me relève en même temps que lui, faisant le chemin pour reprendre ma routine.
Il s'arrête à ma hauteur, prenant un peu trop de plaisir à me prendre de haut.
— Tu sais qu'à cause de ce que tu as fait hier soir, je considère que ta vie est entre mes mains, déclare-t-il.
— Je hausse légèrement les sourcils, le défiant légèrement. Alors pourquoi ne pas me tuer, je ne fais qu'apporter des problèmes, soufflais-je.
— D'après les autres, tu as un talent pour ça, te tuer serait inutile, déclare-t-il froidement.
Je hausse les épaules, cet argument n'arrive pas à me convaincre.
— Je crois que tu connais une connaissance qu'on a en commun, remarque-t-il.
— C'est le principe d'une connaissance. Je hausse un sourcil. Et je connais beaucoup de monde.
C'est possible que je sache à qui il fait allusion. Je connais l'histoire des gangs de l'époque, presque chacun des points de vue et si je sais tout, c'est grâce à Koko et cette personne, mon ancienne meilleure amie.
— Tu sais très bien de qui je parle, insiste-t-il.
— Probable. Quel rapport ? demandais-je.
— A cause d'elle, je ne te buterai pas. En tout cas, pas tant qu'elle lit tout ce qui pourrait avoir un rapport avec toi, souffle-t-il.
— Comment ça, ripostais-je.
— Il hausse les épaules. Je sais pas.
Il quitte la pièce tandis que je le surveille pour vérifier qu'il quitte l'appart. Laissant un soupir de soulagement m'échapper.
Putain, quand on laisse une personne sans nouvelle, en changeant de numéro de téléphone en faisant tout pour l'éviter et l'éjecter de sa vie. J'avais fait mon choix, c'était la prostitution, et malgré une amitié particulièrement solide et honnête, le mieux c'est de ne pas mêler des civils dans les affaires, c'était logique. C'est l'un de mes regrets c'est de ne plus l'avoir à mes côtés. Mais j'ai fait les choix les plus justes, et j'étais déjà trop investie et trempée pour arrêter.
Je crois que je n'avais pas besoin de savoir ça, parce que ça implique que malgré tout, il y a encore une personne qui s'inquiète pour moi.
Je soupire longuement, maintenant qu'il m'a fait bouger, il faudrait peut-être que je fasse le chemin jusqu'au bordel qu'il me reste en ville. A part envoyer des fax pour leur dire que maintenant l'affaire est reliée au Bonten et que rien ne change, je n'ai pas fait la démarche d'y aller parce que je travaille d'ici depuis les dernières semaines.
Une légère bosse apparaît sur ma tempe à cause du coup de crosse qu'il m'a foutu. Je crève d'envie de changer quelque chose, logiquement ce serait mes cheveux ou leur couleur. Je fais couler la douche, je ne fais que garder cette impression que mon dos est trempé de sueur. Elle disparaîtra facilement sous ma frange.
— 恨み —
Je n'y arrive pas, j'ai travaillé toute la journée au calme au bureau. Les écouteurs d'un vieil MP3 qui trainait, dans les oreilles pour n'avoir aucune source de distraction, même si j'ai somnolé jusqu'à m'endormir. Mais maintenant que je suis garée sur le parking, j'attends que le temps passe.
Je suis incapable d'en sortir. Malgré le fait qu'on est censée avoir une réunion, j'en reste incapable. Sur le court temps où j'ai dormi, j'ai encore réussi à faire un cauchemar. C'est ça qui me raidit. Le fait que les visages deviennent de plus en plus familier. Après Sanzu, c'est au tour de Ran.
Je déteste ce truc qui me fait douter rien que par leur présence, du fait qu'ils restent à proximité de moi. Parce que ça m'empêche de continuer, de faire comme avant, la routine. Mais même la routine, me semble compliquée.
Je soupire longuement, ma respiration est beaucoup trop rapide et saccadée pour le moment. J'essaye de me concentrer sur elle, avec les exercices stupides qu'on m'avait donnés lors d'un premier suivi psychiatrique. Me concentrer sur ce qui m'entoure.
Une Maseratie, une Corvette, une Aston Martin, une Ferrari, une Bentley, une Mercedes, une Porsche, deux Rolls Royce, je soupire longuement en faisant basculer ma tête plus profondément sur l'appui-tête.
Putain, il y a plus de voiture que d'exécuteurs, sans compter la mienne. Et bizarrement ce ne sont que des importations.
Je répète encore une fois, ne me sentant pas plus calme, même un peu plus à cran.
Et encore une fois.
Et encore une fois.
Ma gorge se serre de plus en plus, ne me laissant pas l'impression d'avoir les poumons en train de se comprimer.
— Une Maseratie, une Corvette, une Aston Martin, une Ferrari, une Bentley, une Mercedes, une Porsche, deux Rolls Royce, soufflais-je.
J'étouffe sous ma poitrine, crevant de chaud. Je peux me laisser aller ici, pas comme ça.
— Une Maseratie, une Corvette, une Aston Martin, une Ferrari, une Bentley, une Mercedes, une Porsche, deux Rolls Royce et une Jaguar qui se gare, répétais-je en bégayant sous le poids lourd de ma respiration.
Ce sera qui le prochain.
— Eh, Haru, fait-on doucement. Je peux ?
Je hoche la tête, en reconnaissant sa voix. Je déteste ça, de devoir accepter qu'il prenne le siège passager parce que je suis dans cet état. Mais c'est le seul qui m'a déjà aperçu dans cet état. Après le boss dans mon sommeil.
— Ok, tu m'écoutes, souffle-t-il. Je hoche la tête, reportant mon attention sur lui. Tu suis le rythme, demande-t-il en respirant plus lourdement. T'inspire, t'expire.
Je suis, suivant le mouvement de sa poitrine qui se gonfle et se dégonfle pendant encore de longue minutes. Je reprends ma respiration quand je me sens un peu plus calme. J'essuie d'un rapide revers de la main les quelques larmes qui coulent.
— Haru, insiste-t-il. Ça va aller, il essuie une autre larme sur ma joue. Laisse-toi aller, laisse le trop plein, affirme-t-il. Il y a plus que tu ne veux le dire, continue-t-il. Alors, s'il-te-plaît, laisse-toi aller, parles, pleures, cries, fais quelque chose. Son visage trahit son inquiétude.
Je m'écroule dans ses bras, me sentant totalement lâcher prise sur le peu que je maitrisais. Me laissant aller à sa demande, mais c'est différent des autres fois. C'est tout le contraire de ce que je voudrais faire, mais c'est si bon et agréable de sentir sa main frotter mon dos pour me rassurer.
— Comment ça se fait, Koko ? murmurais-je.
— Je t'ai déjà vu faire, avoue-t-il. Une fois avec une fille au bordel, t'avais assuré.
Je continue de ruminer, faisant attention à ne pas trop tâcher sa chemise à cause de mon mascara qui coule, continuant jusqu'à ce que je me sente tranquille, le lâchant finalement.
— Alors, qu'est-ce qui ne va pas ? demande-t-il pendant que je redirige mon attention sur les délimitations des places.
— Rien, Hajime, rien ne va, soufflais-je.
Je pensais que ça m'avait aidé, mais maintenant je me sens étrangement vide et vidée, loin de moi-même. Au fond, ça changera rien que je répète ce que je sais déjà.
— J'arrive pas, j'arrive plus, j'en ai trop vu...
— Je sais que je ne comprendrais jamais la douleur que tu traverses, demande-t-il doucement. Mais explique, j'ai eu le temps d'arriver, de ranger des affaires et t'étais toujours là, il y a un problème.
— J'arrive pas, ça fait une heure que je suis là, et tu veux savoir pourquoi ? Dès que je dors, je revis ces scènes, mon père qui me bat, mon agression, mon viol. Je dors à peine, crachais-je. Et quand je le fais, maintenant c'est Sanzu et Ran qui s'en prennent à moi, avouais-je. Je n'arrive pas à sortir à cause de ça. C'est qu'une question de temps, avant que ce ne soit toi.
J'essuie rapidement les larmes qui ont repris, fuyant ses réactions.
— Je soupire en sentant mon corps se refroidir. J'ai tellement envie de mourir, tu sais ce qu'il s'est passé ? Je me suis retrouvée en face du boss qui braquait une arme sur moi à la dévier jusqu'à ma gorge pour que s'il tirait, c'était un suicide.
— Haru, souffle-t-il en attrapant ma main. Pourquoi...
— Et là, je me sens particulièrement stupide de ne pas avoir accepté directement, parce qu'on aurait pu éviter tout ça. Les filles ne seraient pas mortes, je ne serais pas à souhaiter de crever pour être enfin tranquille.
— Haru, t'as pas à te sentir coupable, t'as fait ce que tu pensais juste, me rassure-t-il.
— J'en sais rien, j'ai juste envie que ça se calme.
— Il soupire lourdement, cherchant après mon regard. Prends rendez-vous avec un spécialiste, souffle-t-il. Tu l'as déjà fait. Pourquoi ne pas en refaire ? Un qui te plait, que tu paies assez pour qu'il se taise si tu sais qu'il y a des choses sensibles qu'il laissera passer, et ne te dénoncera pas à la police.
— Je peux pas.
— Si, Haru, tu vas essayer de le faire, insiste-t-il. T'es incroyable pour ce monde, t'es juste, tu sais quand tu dois intervenir, diplomate, et pour le proxénétisme t'es sa force, t'es en train de changer le milieu, lentement. T'es la seule personne en qui j'ai assez confiance pour un tas de choses. Alors, fais-le pour toi, pour retrouver ce que tu cherches. On a besoin de toi, j'ai besoin de toi.
— L'argument de l'amitié, c'est égoïste, murmurais-je avec un pincement au cœur.
— Je suis une personne égoïste, Haruatsu, déclare-t-il avec un faible sourire compatissant. Mais, c'est ton choix.
— Je vais essayer, soupirais-je.
— Tu penses que tu peux venir ? demande-t-il en ouvrant la portière.
— J'ai pas trop le choix.
— Il hausse les épaules. Tu as toujours le choix.
En réalité plus du tout, j'ai l'impression que tout le monde choisit à ma place, en plus dorénavant, ma vie se retrouve entre les mains du boss.
— 恨み —
Maintenant que je suis en thérapie, je me rends compte que quand je suis prise par les sentiments je suis beaucoup trop influençable. En particulier à regarder la psychologue dans le blanc des yeux. Une spécialiste dans le développement du traumatisme comme l'affirme son diplôme derrière elle. Assez jeune, donc plus facile à soudoyer. Assez pour que je sois presque à l'aise.
— Ok, sourit-elle doucement pour essayer de me mettre en confiance. C'est notre première séance ensemble, on commence par le plus simple ou le plus compliqué, parler un peu de vous, demande-t-elle
— Je hausse les épaules, désintéressée. Haru Soma, mentais-je, c'est le seul détail que je m'autorise à laisser passer. Qu'est-ce que je peux vous dire ? demandais-je distante.
— Ce que vous voulez, généralement les gens commencent par l'enfance, mais c'est comme vous préférez, affirme-t-elle.
— Rien de particulier, soufflais-je en haussant à nouveau les épaules.
— Ça ne vous dérange pas que je vous pose des questions alors ?
— Commencez, lui demandais-je désintéressée.
— Votre relation avec vos parents ?
— Inexistante, affirmais-je froidement en grinçant des dents.
— Pourquoi ce mot-là ?
— Ma mère est morte à ma naissance, mon père à toujours été trop occupé que pour s'intéresser à moi, continuais-je durement.
— Vous pouviez compter sur quelqu'un ?
— Un rire nerveux me prend par surprise. Non, c'était pareil avec eux. Ils s'en foutaient. Mon grand-père était présent mais d'une autre génération, donc à part s'inquiéter que les nourrices m'éduquent correctement, et un peu de soutien de sa part quand j'ai grandi. Je n'ai rien eu.
— Et alors ? Comment vous vous sentez par rapport à ça ?
— Je sais pas, je crois que c'est la cause de tous mes problèmes.
Elle hoche la tête, satisfaite par mes réponses.
Je ne sais pas par quel miracle dans mon adolescence j'ai réussi à faire point et me rendre compte que c'était la source de tous mes problèmes. Et si finalement ça sort aussi facilement, c'est qu'elle doit bien faire son job.
— Vous savez me dire lesquels ?
— Crise d'angoisse, trouble du comportement alimentaire, et on m'a déjà diagnostiqué pour de la dépression, avouais-je.
— Vous avez été sous anti-dépresseur ?
— Non.
— Sinon comment décririez-vous ceux qui vous ont entouré ?
— Toujours critiquer les moindres détails, à s'acharner sur une faiblesse, misogyne, impossible que ce soit de la jalousie, ils ont toujours eu ce qu'ils voulaient avoir. Aucune empathie de leur part, je crois que j'aurais pu en avoir de mes tantes, mais non, la dernière chose qu'une d'elle m'a dit c'est que je ferais honte à ma mère, je détaille l'accoudoir de où mon coude est posé pour soutenir ma joue.
— Et votre père ?
— Pareil, j'hésite longuement, cherchant à le faire sortir. Mais les mots ne se formulent pas, je l'ai déjà dit plusieurs fois. Mais dans ce contexte... Il y a eu plusieurs accidents.
— Quels genres ?
— Quelques claques et une fois à l'hôpital, avec des blessures internes sévères, avouais-je.
Je ne sais pas si c'est un bon signe que je la remarque elle aussi serrer les dents. Le pire, c'est que je crois voir ces yeux rougir à cause de la dureté de ce qu'elle va encaisser, pourtant ce n'est que le début. Je crois que je suis seulement à l'aise parce qu'elle me rappelle cette amie du lycée.
— J'ai été suivie une première fois à cause de ça, je crois que ça m'a aidé à m'en détacher.
— Quel genre de blessure ?
— Poumon perforé avec des côtes cassées. Résection de l'intestin, un coma de deux semaines et une ovariectomie, avouais-je.
Je crois l'entendre marmonner et bégayer par rapport à cette dernière. C'est un choc pour tout le monde. Même les professionnels ne sont pas préparés à entendre ça.
— Vous lui en voulez pour ça ?
— Oui, c'est à cause de ça que ma vie à mal tourner, mais je lui ai ses quatre vérités, avouer tout le mal qu'il m'a fait et couper tout contact avec et tous les membres de la famille, avouais-je en omettant mes accès de violences.
C'est le genre de détails que je veux passer sous silence. La prostitution, les meurtres, la torture et tout ce qui me relie à la criminalité. Même si je compte la soudoyer pour passer des trucs en silence, je n'ai pas besoin qu'on me diagnostique comme une psychopathe avec des accès de colère ou d'antipathie. De toute manière, je ne crois pas l'être, j'ai eu trop de culpabilité au début. De toute manière je compte choisir mes mots avec précaution.
— Ça vous a fait du bien ?
— J'étais fière de moi donc je dirais que oui.
— D'accord, vous semblez plus ou moins à l'aise avec ça. Votre parcours scolaire ?
— Dans des écoles publiques, j'ai réussi le collège et le lycée, et l'examen d'entrée pour la fac, j'ai fait une licence en gestion et comptabilité, et je travaille dans une société dans ce service.
— Qu'est-ce qui vous pousse à venir ici ? demande-t-elle.
— J'inspire longuement. Je fais des insomnies, j'ai des idées suicidaires, avouais-je en reportant mon attention sur le paysage extérieur.
— Vous connaissez leur cause ? demande-t-elle posément.
— Je hoche lentement la tête en sentant ma respiration ralentir. Il y a eu cet incident au boulot il y a quelques semaines, un cinglé qui s'est introduit dans mon bureau et m'a abusé.
— Continuez Haruatsu, c'est bien de poser des mots dessus.
Je ne crois que c'est ce que j'ai envie d'entendre. C'est bon, je l'ai dit, trop de fois. Je le sais et ça ne change rien, ça ne me soulage pas, ça ne m'aide pas.
— Facile à dire ça, répliquais-je amèrement.
— Ça vous fait sentir comment ?
— Je sais pas, j'ai juste envie que ça s'arrête, dormir une nuit sans me réveiller et rien n'avoir sur la conscience, avouais-je.
— Haruatsu, commence-t-elle. Ça va être un long travail à faire, avec un travail quotidien à faire. La thérapie d'exposition ça vous parle ?
— Je hoche la tête. S'exposer la scène jusqu'à en être désensibilisée, je connais, soufflais-je.
— Très bien, je passe par celle imaginaire dans votre cas pour mieux maîtriser la situation. Pour au moins une dizaine de séances, souffle-t-elle.
— Ok.
— C'était une très bonne première séance, vous avez déjà identifié la plupart de vos maux et travaillé dessus. C'est déjà un grand pas de savoir le dire.
Je signe le chèque rapidement. C'est un peu cher pour un premier contact, autant écrire une biographie et j'aurais pu me faire du fric dessus. "Biographie d'une proxénète castrée" ça finirait dans le top des ventes pendant au moins plusieurs semaines. Nous mettant d'accord sur le prochain rendez-vous.
Je soupire longuement en sortant. La thérapie ne fait pas des miracles dès la première séance, mais au moins je passe des heures loin du QG et des affaires. Avec la thérapie par exécution, les deux combinées, ça devrait aller. On soulage dans un premier temps psychiquement, dans un second on évacue par la violence. Je ne crois pas que, éthiquement parlant, ce soit conseillé.
— Alors Haru, cette première thérapie, demande mon chauffeur du moment.
— Je souffle longuement en m'installant. C'est pour te faire plaisir que je le fais, ça va aller, je vais le faire. Une dizaine de semaines, soufflais-je. Tu comptes m'attendre à chaque fois, ironisais-je. La trésorerie du Bonten risque d'en prendre un coup.
— Pas à chaque fois, mais je te soutiens.
— Merci, peu importe, le boulot ça va ?
Je sais pas si je vais garder le côté thérapie, je le trouve pas top, il me laisse sur ma faim.
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