- 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝟐𝟕 -
Toutes les traces de ma motivation ont disparu, malgré les hormones qui m'assomme le soir, les troubles du sommeil sont revenus. J'ai du mal à m'endormir et je n'arrive pas à entrer dans le cycle du sommeil réparateur à cause de ses coupures.
Mes performances au travail sont affectées, je suis beaucoup moins productive à cause de la fatigue. J'essaye de travailler depuis le QG pour être un peu tranquille, loin de mes bureaux pendant que les autres sont aux leurs pour gérer leurs activités.
C'est inutile que je m'acharne si tout ce que je fais me semble inutile. Ce mot se répète en boucle.
Je me retourne, m'enfonçant au centre de mon matelas entre la pile d'oreiller. Je peux essayer d'avoir encore quelques heures de sommeil. C'est samedi, le week-end, j'ai le droit et personne ne pourra m'en vouloir.
- Vous pensez qu'on va la voir aujourd'hui ? déclare une voix au pied de mon lit.
J'ai une désagréable sensation de déjà, la dernière fois ça allait, ils avaient réussi à me remonter le moral, mais aujourd'hui rien ne m'aidera à changer d'humeur.
- Elle est en train de se noyer, continue son frère.
- Elle ne devait pas avoir plus de caractère que ça, rétorque Sanzu.
Il n'a vraiment le même discours quand il s'agit du boss qu'on voit une fois par semaine à tout casser. Mon caractère, il est parti en vacances dès que j'y ai pensé. Qu'il aille se faire foutre, ou se rouler un joint.
- C'est vrai, que nous aussi on a eu un ex obsédé par nous au point de nous tuer, une organisation qui a envoyé un gars pour nous violer, un père abusif qui nous a castré, répond Kakucho avec sarcasme. Tu crois que tu t'en sors mieux ? fait-il amèrement.
Il se tait, l'air d'être vexé. Le matelas s'abaisse de mon côté, cédant sous le poids d'un des intrus. Je change de sens pour ne pas avoir à le voir.
- T'es vexée Haru ? demande Ran légèrement rieur.
Un des autres ouvre faiblement les rideaux pour laisser entrer la lumière extérieure. Génial, il pleut. Pourquoi ils insistent autant ?
- Ton père fait une dialyse dans une de nos cliniques, si tu veux y passer pour lui dire un truc, souffle-t-il. Tu seras couverte.
Le costume vert de Rindo se rapproche avant qu'il ne descende pour s'accroupir à mon niveau.
- Une bonne douche ou un bon bain et c'est parti, souffle-t-il. Il passe les doigts devant mes yeux qui le suivent instinctivement.
J'attrape et tire violemment le cousin derrière le dos de Ran pour couvrir l'autre moitié de mon visage. Je ne veux pas bouger, le fond de mon lit est parfait pour le moment.
- Vous tous, déclare froidement le boss. Vous dégagez.
Le côté où Ran s'était incrusté revient à sa normale. Leurs pas lourds s'éloignent de mon lit, laissant seulement place au claquement des tongs du boss. Avec un peu de chance je finirais avec une balle dans le front à cause d'une mauvaise réponse.
- Haruatsu, souffle-t-il indifféremment. De un, tu vas volontairement te mettre dans une meilleure position, pour m'écouter. Sinon je t'étouffe avec cet oreiller, continue-t-il froidement.
Je le retire, la balle est plus rapide, et je me redresse pour m'appuyer sur la tête de lit. Je croise les bras sous la poitrine et commence à le regarder en chien de faïence. J'attends qu'il commence pour adapter mon comportement en fonction.
- De deux, tu vas m'écouter si tu veux revoir le monde extérieur, il se pose sur le lit, appuyant ses coudes sur les genoux. Tu veux partir t'isoler le temps que la déprime passe ? demande-t-il rhétoriquement.
Je hoche la tête faiblement, je lui proposerais bien de venir avec moi. A lui aussi ça lui ferait du bien.
- Alors tu vas finir ce que tu as commencé, hausse-t-il froidement le ton. Et je te laisserais partir gérer les missions dans la région que tu veux.
- Je termine ma vengeance et je peux partir ? relevais-je.
C'est trop beau pour être vrai, il y a un truc qui ne va pas dans cette histoire, quand je leur ai demandé après le reste de la soirée, il n'avait pas l'air d'être d'accord.
- Oui.
- Je tue mon père, le reste de la famille et je peux partir, une raison particulière pour ce changement d'avis, rétorquais-je doucement.
- En plus de ton repos, t'as une mission pour quelques mois, déclare-t-il.
- Je m'en occupe aujourd'hui, soufflais-je. Je me donne une semaine pour accomplir ce qui en découle et travailler sur cette mission.
- Bien, t'iras à Kyoto, je te donnerai tout ce qu'il faudra.
Je hoche la tête. Me fixer des objectifs c'est pas mal pour commencer.
- Tu te sens coupable pour ce qui est arrivé l'autre soir ? demande-t-il.
- Je hausse un sourcil surpris avant de faire la même chose avec les épaules. Pas vraiment, pas pour sa mort, simplement de ne pas avoir su réagir plus tôt, c'est tout.
- Pourquoi t'es dans cet état ?
- Je ne sais pas les hormones, râlais-je tristement. J'ai le droit de déprimer à cette période de l'année, affirmais-je consciente de mon état.
- Au moins tu sais ce qu'il t'arrives, souffle-t-il.
- Je peux me le permettre ? demandais-je distraitement. Il lève légèrement le menton pour me demander de continuer. Vous ne savez pas pour vous ?
- T'es diagnostiquée ? fait-il intéressé par cette réponse.
- Oui, dépression saisonnière, avouais-je.
D'habitude elle commence à la fin de la deuxième semaine de février, pour se terminer début mars. C'est ce qu'on avait remarqué. Mais cette année, l'accumulation des derniers événements ne m'aide pas réellement à m'en sortir. En plus le psy que je voyais avait jugé nécessaire de ne pas me mettre sous anti-dépresseur, préférant avoir seulement des rendez-vous.
- Tu le sais depuis quand ?
- La dernière année de lycée, on m'a un peu forcé à le faire, ironisais-je en reportant mon regard sur l'extérieur.
- Kisoku ? C'est la seule personne que tu avais à tes côtés, remarque-t-il.
- Je mords doucement ma lèvre inférieure. Il a raison. Mais remuer le passé ne m'aide pas à me soulager. Mouais. Pourquoi avoir rompu le Toman si vous essayez d'avoir de ses nouvelles via moi, déclarais-je.
- Comme tu l'as dit, fait-il en se relevant. Pour les protéger, déclare-t-il en laissant la porte se claquer derrière lui.
Je hoche la tête en voyant la porte se refermer derrière lui. C'était particulier, pourquoi à chaque fois que je parle avec il finit toujours par ramener le sujet vers le Toman et Kisoku. Je décide de mettre ça pour le moment sur le fait que je suis la seule criminelle de son entourage avec encore un peu de bon sens.
Je prends le temps de m'étirer lentement avant de filer m'enfermer dans la salle de bain pour me préparer.
╔═════╗
その後
╚═════╝
Je laisse claquer mes talons au sol, annonçant froidement ma présence. Je sais que dans certains de mes bordels cela suffit pour leur glacer le sang quand elles sentent que je suis dans un mauvais jour.
Chacun occupe son poste de travail, remarquant à peine les affaires que je prenais au passage sur les chariots. Les néons blancs des hôpitaux qui hantent mes cauchemars, donnent un teint blafard aux personnels. J'attrape une blouse blanche abandonnée sur un siège à l'entrée d'une salle de repos avant de l'enfiler, suivi d'un masque et d'une paire de gants.
J'ai environ un quart d'heure pendant que les caméras sont coupées pour que j'apparaisse à peine dessus. Enfin que je sois coupée des bandes tant que je suis présente dessus. Ça devrait être rapide pour le moment. La suite du plan est bien échafaudé, et je plains celui ou celle qui sera le bouc-émissaire, je pourrais toujours l'embaucher après si c'est trop désespérant pour cette personne.
Je glisse l'instrument de mon crime dans la poche de la blouse blanche. Maintenant au tour de la chambre 407, une infirmière est passée il y a moins de cinq minutes pour installer sa dialyse, et normalement dans une vingtaine de minutes pour demander et constater si tout va bien pour lui.
Je prends une grande inspiration, je termine ça, et après je peux partir pour un petit moment à Kyoto. J'ouvre la porte en expirant pour me donner confiance et une voix vive qui regorge de confiance.
- Bonjour Mr. Shinomi, déclarais-je en entrant.
Il a le luxe d'être seul dans une chambre pour avoir accès à ce type de soin, alors que les autres sont plusieurs soit en train de discuter ou de s'occuper comme ils peuvent.
- Tout se passe bien pour vous ? demandais-je poliment.
Il ne lève pas les yeux dans ma direction. Il n'a pas idée comme il me facilite la tâche. Il n'a même pas l'air de me reconnaître, pas ma voix en tout cas. Je retourne les lames du store pour un maximum de discrétion. Je débranche doucement la prise de son appareillage cardiaque, l'écran s'effaçant brusquement en n'émettant aucun bruit.
Beaucoup trop facile, ça manque un peu de sécurité ici.
Je récupère les deux éléments dans ma poche qui m'intéressent, la fiole et la seringue. Je n'ai pas eu besoin d'avoir une formation médicale accélérée pour savoir cela. Simplement de l'air injecté en même temps que ce qu'il y a dans le contenant en verre fera l'affaire.
Je me rapproche de son fauteuil, vérifiant une dernière fois la présence d'air dans la seringue.
- C'est juste une piqûre, murmurais-je sadiquement en enfonçant l'aiguille directement dans sa veine, ne profitant pas de la présence de l'intraveineuse.
Il se débat légèrement, affaibli par les blessures que je lui ai causées l'année dernière. Mais aussi par des médicaments. Sa prise sur mon bras ne suffit pas à me faire bouger, simplement à perturber le retrait de l'aiguille de sa veine.
- Vous êtes qui salope, grogne-t-il en cherchant après le bouton qui appelle une infirmière en temps normal si je ne l'avais pas enlevé avant.
J'ancre mes yeux dans les siens, espérant que la simple couleur de mes yeux l'aiderait. Mais rien, il reste bloqué à grommeler en frottant son bras là où je l'ai piqué.
Je retire mon masque en lui faisant dos et retirant le coton blanc qui recouvre mon blazer. Je m'installe sur le fauteuil en face de lui, croisant les jambes et m'appuyant sur le dossier, les deux bras sur les accoudoirs. Une position qui exhibe particulièrement bien le tatouage distinctif sur ma poitrine.
- Je suis de retour pour vous hanter, commençais-je froidement.
- Elle est morte, elle est morte, se répète-t-il.
- Je suis morte, rigolais-je légèrement. Sérieusement ? rétorquais-je. Tu as cru qu'un tueur à gage suffirait ?
Son expression se décompose lentement, je contemple mieux ses traits abîmés par la maladie, ses joues creusées par les traitements, les rides qui tombent plus lourdement qu'avant à cause de sa perte de poids.
- Ce n'était qu'une question de temps avant que je n'intègre le Bonten, heureusement que j'avais de bonnes relations avec certains des exécuteurs, annonçais-je. En plus, sérieusement vu le nombre d'affaires que vous avez passé sous silence à leur demande.
- J'aurais dû faire le travail moi-même, reproche-t-il.
- Un coup de plus le 22 février 2006 et t'avais réussi, lâchais-je amèrement.
Ce n'est qu'une question de temps avant que l'air achève son chemin vers le cerveau. Il essaye d'entrouvrir la bouche mais il se plie de douleur au niveau de son opération au rein.
- Tu n'as pas idée d'à quel point t'as fait de ma vie un enfer, des regrets à exprimer à propos de ça ? demandais-je ennuyée.
- Tu n'aurais jamais dû naître, grogne-t-il.
A six ans, quand on commence à comprendre réellement la signification des mots, ça faisait déjà mal. A onze ans, au début de l'adolescence ça commençait à être vraiment dur d'être seulement vue comme une gêne qu'on pouvait faire dégager à coup de remarques acerbes. A quinze ans, on continue de les comprendre et ils s'intègrent, mais j'ai commencé à passer outre sinon j'y laissais le reste de ma santé mentale. Mais à force de les intégrer, à vingt-et-un ans, ils font toujours mal, mais moins qu'avant.
La seule différence c'est que maintenant je sais préméditer un meurtre. Les souhaits de sa mort ou de son attention entre les pleurs de mon enfance peuvent enfin s'étouffer au fond de moi.
- Change de disque, j'étais un enfant désiré, sauf qu'il y a une chance sur deux d'avoir un garçon à la naissance. Ce n'est que ça le problème, crachais-je.
- T'es qu'une femme, ta seule place est à genoux à sucer les éxécuteurs, continue-t-il. Tu crois avoir de l'importance auprès d'eux, mais c'est ton seul rôle.
Je passe une main sur mon front pour dégager les mèches de la frange que j'ai raccourcies il y a quelques jours. Avant de laisser échapper un rire nerveux et saccadé. Il finit par se transformer avec une pointe de sadisme.
C'est un truc que je n'ai pas encore fait et que je n'ai pas particulièrement envie de réaliser.
- Je suis toujours réduite à ça. Proxénète et prostituée ce n'est pas le même truc, repris-je toujours coupée par mes rires.
Ses sourcils se froncent difficilement, l'un des premiers effets, parfaitement similaires à un AVC.
- A l'origine je voulais t'eventrer au katana, mais un ministre assassiné de cette manière, cela obligera la police à ouvrir une enquête. Tu devrais me remercier, continuais-je avec arrogance. L'arsenic qui contaminait ta nourriture a permis de révéler ton cancer. Dommage que j'ai intercepté le rein que tu avais acheté, il était en bon état, fais-je mesquinement.
- Tu n'es qu'une psychopathe Haruatsu, crache-t-il faiblement.
Je hausse les épaules, rigolant toujours à force de m'amuser de voir son expression se décomposer à chaque chose que je peux dire.
- Peut-être que je le suis. A ma dernière visite chez le psy, on ne me l'a pas décelé, mais cela ne m'étonnerait pas que mon enfance soit la source de tous mes problèmes. Mais ce qui est sûr, c'est que c'est de ta faute si je suis comme ça, que j'éprouve du plaisir à te voir mourir, que j'attends avec impatience de voir le reste du fameux clan shinomi réduit en cendre.
- Sal-... ne terminera-t-il jamais.
Il a l'air d'avoir perdu toute forme de conscience, ses yeux toujours ouverts me dévisagent lourdement, m'accusant de cet acte. La partie gauche de son visage est crispée, figeant totalement son expression.
- Vous les hommes, toujours avec ce mot à la bouche, soufflais-je en me relevant.
Je me relève lissant les pans de mon blazer, je passe une main distraite sous son nez pour vérifier qu'aucune respiration ne s'en dégage.
- J'espère que tu brûle en enfer ou que Rina, ta défunte épouse, ma mère, rappelais-je. Qu'elle te torture comme il se doit.
Je quitte la pièce, vérifiant que personne du personnel ne me remarque, normalement mes traces sont en train de se faire effacer des bandes. Je jette un coup d'œil au cadran de ma montre, le timing est parfait. Il reste bien cinq minutes avant qu'une infirmière découvre le cadavre.
J'attrape l'ascenseur, m'enfonçant dedans, génial je suis seule. Je m'appuie contre la barre, basculant la tête en arrière pour pousser un long soupir. C'est enfin fini, je peux enfin tourner la page. Il ne va plus rien m'arriver de sa faute. Depuis le temps que j'attendais ça, le soulagement que je ressens est presque décevant.
Maintenant il ne reste plus que la troisième et dernière partie du plan. Réduire en cendre le reste du clan. L'anéantir jusqu'au dernier membre, portant ce nom. Exception pour moi.
Je pousse un long soupir, le sourire aux lèvres. Le parricide, la meilleure chose pour me changer les idées que les recensement incessant de mon esprit déprimé.
L'ascenseur s'arrête, ouvre ses portes sur les sous-sols du lieu, un étage avant le parking. Je retrouve la salle où sont stockés les enregistrements des caméras et m'arrête près du hackeur à mon service.
- T'as effacé toutes les traces de mon passage ? demandais-je en me postant derrière son siège.
- Oui madame, déclare-t-il en me jetant un coup d'œil. Si l'autopsie est réalisée ici le médecin est soudoyé pour la truquer, et d'autres le sont aussi pour désigner une infirmière qui n'a pas eu les meilleures notes pour sortir de l'école.
- Très bien, terminais-je en sortant.
Je m'introduis dans le parking avant de descendre pour récupérer la voiture avec son chauffeur.
J'attrape mon téléphone et cherche dans la liste de contact après un de mes contacts journalistes et qui serait probablement intéressé pour rédiger un numéro spécial "Clan Shinomi" qui mettra le feu au poudre, mais aussi qui risque de mettre fin à sa carrière pour diffamation.
- Allo Mr Shohei, commençais-je poliment.
- Bonjour Shinomi, tu vas bien ? répond-t-il immédiatement.
- Très bien, mais ce n'est pas le sujet parce que je sais très bien que tu en as rien à foutre, soufflais-je. Si je t'envoies un dossier qui détruirait tout mon clan, chacun de leurs secrets les plus honteux, ça t'intéresserait d'écrire un article ? questionnais-je.
- Je dois avouer que ça m'intéressait bien, fait-il. Mais s'il y a assez de chose, je suis prêt à faire une édition spéciale.
- Pas trop peur pour ta carrière ? Parce que sinon j'ai quelques contacts chez les Shûkan Bunshun qui eux aussi sont prêts à le rédiger.
- Ou tu peux me faire engager.
- Je ne sais pas. Mais je le veux entre mes mains dans une semaine, affirmais-je froidement.
- Je verrais en fonction de la taille du dossier, rigole-t-il légèrement.
- S'il faut, je te récompenserai comme il le faut, tu me diras ce que tu veux, déclarais-je.
- T'es toujours avec ton gars ? Parce que je veux bien un rencard, reprit-il.
- J'avais envie de répandre que le gars en question est mort la semaine dernière. Oui, on est fiancé, je vais peut-être attendre d'être mariée avant de tromper mon mari, mentais-je en ajoutant de l'ironie.
- Très bien, si je te le sors, je veux que tu fasses tout pour que je sois embauché là-bas, fait-il en s'éclaircissant la voix.
- Tu veux que je l'envoie après l'avoir scanné, ou quelqu'un te le remet en main propre.
- Scans, s'il-vous-plaît madame.
- J'arrive au bureau et je t'envoie ça, bonne fin de journée.
- Tu fais quoi comme job sérieusement ? rétorque-t-il.
- Ne t'en fais pas, tu le sauras le jour où je ferais les gros titres, coupais-je. Bonne fin de journée, terminais-je.
Je raccroche avant de faire signe au conducteur de prendre le chemin du bureau. Une fois rentrée, j'irai demander au boss quel est le dossier qu'il veut me confier. Parce que la manière dont il l'a annoncé on aurait dit que les autres exécuteurs n'étaient pas au courant.
Mais qu'est-ce que peut être cette fameuse mission ? Elle s'est enfin débarrasser de son père.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro