𝑳𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒂𝒓𝒓𝒊𝒗𝒂𝒏𝒕
(Un souvenir qui hante toujours.)
Riverside Heights - 2h37 du matin
Le silence paisible de la nuit fut brisé par le hurlement strident des sirènes. Les faisceaux lumineux bleu et rouge des gyrophares dansaient sur les façades des maisons résidentielles, projetant des ombres tremblotantes sur le bitume. L'air, autrefois calme, était désormais saturé d'une tension électrique.
Sur le seuil de sa porte, Victor Salazar, vêtu d'un simple t-shirt et d'un jogging, se tenait figé. Son regard hagard glissa sur les policiers alignés devant lui, le regard dur, l'arme au côté. Il venait à peine de se réveiller lorsqu'on avait martelé sa porte d'une main brutale.
L'un des officiers, un lieutenant au visage fermé, s'avança d'un pas, sa voix coupant l'air comme une lame :
- Victor Salazar, vous êtes en état d'arrestation pour le meurtre de votre épouse, Livia Trenton.
Un frisson glacial parcourut l'échine de Victor. Son regard se porta vers la rue où des silhouettes s'étaient massées sur les trottoirs, des visages endormis mais avides de comprendre. Certains, en pyjama, chuchotaient déjà avec exaltation.
- Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous direz pourra être retenu contre vous devant un tribunal. Vous avez le droit à un avocat. Si vous n'en avez pas les moyens, un avocat vous sera fourni.
Les mots résonnaient comme un glas.
- C'est une erreur... murmura Victor, la mâchoire crispée.
Mais déjà, un officier lui attrapait fermement les poignets, le forçant à se retourner. Les menottes se refermèrent autour de ses poignets dans un claquement métallique sec. Inflexible. Implacable. Irrévocable.
Derrière lui, les murmures s'intensifièrent.
- Je le savais que c'était lui... souffla une femme à voix basse en le dévisageant.
- Pauvre Livia... mourir comme ça... renchérit une autre, faussement attristée mais les yeux brillants d'excitation.
Victor serra les dents. Son cœur battait à tout rompre alors qu'on le poussait vers la voiture de police. Les gyrophares continuaient de projeter leur lumière vibrante sur le quartier, déformant son reflet sur les vitres des maisons voisines.
Alors que les portes de la voiture se refermèrent derrière lui, une seule pensée lui traversa l'esprit :
Est-ce que c'était la fin... ou juste le début du cauchemar ?
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2 ans plus tard - Castle Hill
Le soleil déclinait lentement sur Castle Hill, peignant le ciel de teintes dorées et rosées. Devant une imposante villa aux lignes modernes, plusieurs camions de déménagement s'affairaient à décharger meubles et cartons sous les instructions méthodiques des déménageurs.
Sur l'allée en marbre immaculée, Mia, vêtue d'une petite robe blanche, marchait à petits pas curieux, ses cheveux blonds volant légèrement sous la brise estivale. Sa main potelée effleurait distraitement l'un des cartons laissés au sol, tandis que son regard innocent parcourait ce nouvel univers.
De l'autre côté de la rue, deux voisines, confortablement installées sur le porche d'une villa voisine, observaient la scène avec un intérêt non dissimulé.
- Qui est ce bel homme ? murmura l'une d'elles, les yeux rivés sur le nouveau propriétaire qui donnait des directives aux déménageurs.
Margaret, élégante et toujours bien informée, plissa légèrement les yeux avant d'esquisser un sourire entendu.
- Victor Salazar. Un nouveau milliardaire dans la trentaine et père célibataire. Il a percé grâce à sa marque de cosmétiques bio Eden's Glow. Apparemment, ses produits font fureur partout.
L'autre femme arqua un sourcil, soudainement plus intriguée.
- Oh, c'est lui ? J'ai plein de ses crèmes pour le visage dans ma salle de bain. Je revis depuis que j'ai découvert cette marque, un vrai miracle!
Un silence complice s'installa, seulement troublé par le bruissement des feuilles et le bruit des cartons déplacés.
Comme s'il avait senti les regards posés sur lui, Victor tourna lentement la tête dans leur direction. Un sourire chaleureux, parfaitement étudié, étira ses lèvres alors qu'il leur adressait un simple signe de la main pour les saluer poliment.
Les voisines, surprises mais ravies, lui rendirent son salut, un léger frisson d'excitation parcourant l'une d'elles.
Un nouveau milliardaire à Castle Hill... Voilà qui promettait d'être intéressant.
𝐕𝐢𝐜𝐭𝐨𝐫 𝐒𝐚𝐥𝐚𝐳𝐚𝐫
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