5 : Renaissance
Quelques jours avaient passé et tout allait de mieux en mieux pour petit Felix, il descendait un biberon entier, faisait des petits pas timides autour de son lit, reconnaissait déjà l'odeur et la présence de ses deux nouveaux maîtres. De ce fait, il avait appris que l'arrivée de Minho voulait souvent dire repas ou jeux et celle de Chan, des caresses maladroites et une conversation bizarre.
Maintenant qu'il était capable de se mettre sur pied, le brun lui faisait faire des exercices de réadaptation, lui tenant le ventre alors qu'il ne le promenait dans le salon. Le chaton prit goût au jeux, il adorait voir Minho et aimait beaucoup la manière dont il lui parlait. C'est sans mal qu'il devient donc son préféré.
Il ne fallut que quelques jours et entraînements supplémentaires pour qu'il se remette à courir.
Timidement au début, mais de plus en plus librement sur les meubles, le canapé et même jusqu'à la chambre à coucher. Ils purent bien mieux le connaître à ce moment là.
C'était un chat actif, qui aimait jouer ce qui voulait dire qu'il était quand même assez jeune.
Seulement, il avait quelques phobies bizarres qu'aucun de ses soignants n'avaient compris.
Par exemple, la porte de la salle de bain avait perdu un des étui en caoutchouc qui amortissait les frottements entre elle et le sol en carrelage. Elle grinçait donc horriblement fort si elle était ouverte au maximum.
À chaque fois que l'un des deux hommes avaient le malheur d'oublier cela, Felix sautait sur ses pattes. Il oubliait ses jouets, sa nourriture ou même de se lécher le derrière s'il était dans la litière pour sprinter vers le coin le plus reculé de la pièce.
La première fois que c'était arrivé, il était confortablement installé sur les cuisses de Minho, ils étaient tout les deux dans la salle de bain, attendant que Chan récupère sa serviette pour commencer à le doucher.
Il était impérative pour un chat qu'il retrouve une surface d'appui fiable et un endroit pour planter les griffes quand il sentira l'eau le mouiller. Sinon ce serait la panique et la course folle et dangereuse vers la plus proche issue.
Heureusement que ses hôtes le savaient.
Chan revient par la suite, montrant plusieurs serviettes de différentes couleurs qu'il qu'il retrouvé au fond de son armoire.
- Ferme la porte, il y a des courants d'air.
L'aîné obéit, donnant un coup de pied assez négligé à la porte qui se mit à grincer d'un bruit aigu. Felix s'était immédiatement figé, le dos voûté, la tête basse et le regard méfiant.
- Oh bébé ? Tu as eu peur du bruit de la porte ?
Une main se voulant réconfortante se pose sur son dos, alors que quelques caresses l'accompagnait. Mais le félin ne l'entendait plus de cette oreille, il hérisse les poils, crachant en direction de son soignant avant de sauter de la baignoire. Faute de calcul, et de précipitation, il se prit les pattes avant sur le rebord. Et fini la tête première sur le carrelage blanc et froid de la salle bain. Tout c'était passé tellement vite que personne n'avait eu le temps de réagir. En même temps, qui pouvait arrêter un chat effrayé ?
Chan fut le premier à sauter sur ses genoux et inspecté sa tête.
- Oh mon dieu ! Ca va ? Ça va chaton ? Merde, tu t'es prit le sol tellement fort.
Il le soulève délicatement, vérifiant d'abord qu'il n'avait pas de saignement.
Minho, le souffle coupé, s'assied près de lui, prenant le chat dans ses bras.
Durant une bonne minute, Felix n'avait pas bougé malgré le fait que ses yeux passaient partout et son air agité.
Il continuait de regarder en direction de la porte, puis d'un coup de patte bien placé, se libère de la poigne du brun pour se cacher sous le canapé.
- Min' ! S'exclame L'aîné, prenant la main du brun dont le sang commençait à se faire visible. Bordel, il t'a griffé.
Sans plus attendre, il se dirige vers sa pharmacie et prit la trousse de premier secours. Le cadet grimace devant tant d'éxageration, oh et puis ce n'était qu'une petite entaille il allait y survivre !
- Hyung...proteste t'il, sentant le coton imbibé d'alcool sur sa plaie. Arrêtes, ce n'est rien.
Il retire sa main sans force, son regard toujours fixé sur le trajet emprunter par son animal. Bien que ça commençait à brûler, il n'était pas mentalment présent pour le ressentir.
- Arrêtes Chan ! Cria t'il, retirant brusquement sa main.
Il devait chercher Felix, le pauvre chaton était effrayé ! Il avait peur, c'était visible dans son regard, et à la manière dont il s'était agité. Il était réellement en panique. Parce que oui, même les animaux paniquent.
- Non je ne vais pas arrêter ! Rugit soudainement son vis-à-vis, retenant son bras avec plus de forces, si fort qu'il eu l'impression d'y laisser des traces. Tu viens de te griffer par un putain de chat, peut-être errant et dont on ne connaît ni le bilan de santé ni les potentiels maladies qu'il peut te transmettre. Alors ferme la et laisse moi te désinfecter !
Le silence qui suivit ce monologue était tout aussi étrange que pesant. Minho, malgré le fait qu'il aimait jouer au gros dur, n'avait jamais la volonté de tenir tête à son copain énervé. Lorsqu'il prenait ce ton et qu'il le grondait pour des choses aussi futiles, il avait l'impression de se faire complètement dominé et ne pouvait que se soumettre. C'était une sensation, un espace mental qu'il n'avait jamais compris avec lui. Il était bien le seul à lui parler ainsi et ne pas se prendre une patate en pleine face.
Minho n'était pas sanguinaire, non. Il avait juste un amour propre, et il refusait que quiconque le détruise à tout bon. Sauf avec Chan, en fait il lui faisait tellement confiance ( ou l'aimait tellement ? ) qu'il ne verrait aucun inconvénient à ce qu'il le piétine...s'il usait de son talent d'aguicheur bien sûr. Fetichisme ? Je ne pense pas.
Il le laisse donc nettoyer sa plaie, dans un silence de plomb alors que son cerveau tournait à mille à l'heure sur l'emplacement actuel de son petit protégé. Et la première chose qu'il fit une fois panser est de fuir à sa recherche.
Heureusement qu'il ne s'éloignait jamais, le chaton se terrait dans un coin sous le canapé et le brun avait prit l'habitude de l'en extirper.
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- Patron ?
La voix grave de l'homme cagoulé retentit comme un écho dans les murs métalliques de la pièce. Pièce qui semblait, au premier regard, vide si ce n'est les multiples écrans géants qui tapissaient les murs jusqu'à une hauteur intangible. Leur luminosité était tellement aveuglante, qu'elle camouflait au nouvel arrivée les recoins sombres de son intérieur.
Une ombre se détache de l'obscurité, restant tout de même immergé en partie. Sa main aux doigts effroyablement osseux se dirigea vers son menton; ou plutôt sa barbe envahis par la décoloration de l'âge avancé. Ses lèvres fines et gercées s'écartent faisant filer des notes sonores rocailleuses. L'homme, d'un âge respectable, était assied sur un énorme fauteuil dont les assises et le dos étaient rembourré mais tout le reste en métal blanc éclatant.
- J'espère, mon garçon, que tu m'apportes quelques choses d'intéressant. Grogne t'il plus qu'autre chose, alors que sa voix retentissant en écho entres les murs hauts et nus.
- Oui, j'ai des photos de sa plaque d'immatriculation et l'adresse de son appartement. Répondit plus calmement le plus petit, nullement impressionné par la prothèse mécanique que portait son employeur au bras.
- Bien, tu sais ce qui te restes à faire, je veux que tu le trouves. Je dois savoir où est ce qu'elle l'a caché.
L'homme face à lui, un mafieu à la crête teinte en jaune fluo, se saisit d'une lame coincé dans sa poche arrière avant de la manipuler dans le vide.
- Vous ne pouvez pas me demander de taffer sans encouragements, patron.
Ledit patron fronce les sourcils un instant, avant de le gratifier d'un sourire terriblement déstabilisant.
Comme s'il s'y était attendu, il se saisit d'une clé magnétique déjà présente sur les accoudoirs de son siège et appuya sur l'un des boutons. Un bruit retentit à sa gauche, et un bras robotique apporte un paquet brun jusqu'à devant son visage. Le concerné s'en saisit d'un geste ennuyé avant de le jeter aux pieds de son larbin.
- Tiens, c'est tous ce que ta tête de voyou peut connaître de toute façon.
Le malfrat, écarquille les yeux cette fois-ci impressionné par le contenu de son paquet. Il se dépêche donc de ramasser les billets de wons qui s'étaient éparpillés par milliers sur le sol.
- Gardez vos idéaux pour vous, patron.
Puis il tourne les talons, prêts à sortir, cachant son gain dans la partie la plus intime de son pantalon.
- Gozou ! L'interpelle son maître.
Le concerné s'arrête un moment, ne prenant pas la peine de lui refaire face.
- Si tu me reviens bredouille, je te tues.
Un mince sourire apparut sur ses lèvres, et sans s'arrêter de nouveau, il quitte le sous-sol.
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Chapitre plutôt court aujourd'hui, mais t'inquiètes il s'agit juste d'une transition. Je pense qu'à partir de celui-ci les chapitres seront de plus en plus long.
Quelqu'un cherche quelques choses. Qui, quoi ? Vos théories ?👀
Je pense que je vais adopter un rythme plus régulier pour en finir avec ce livre ( même si on est qu'au début mdrr)
Plein d'autres attendent leur tour.
Stay tuned <3
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