
10. Pt 2 | 𝑇𝑢 𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑡ℎ𝑒𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 !
— C'est pas vrai ? Où est-ce-que je suis ?
Eléonore tournait sur elle-même au milieu d'une grande rue typiquement japonaise remplie de magasin. Elle était seule, elle ne voyait plus les garçons depuis plusieurs minutes, plusieurs longues minutes qui lui semblait une éternité. Eléonore allait, venait à travers les magasins. Elle était en panique.
— Bon sang, où est-ce-qu'ils sont passés bordel ?!
La jeune femme courrait à travers les rues, bousculant des touristes voir des enfants. Elle ne s'excusait pas bien trop occupée à essayer de garder son calme.
Arrivée à l'intersection la plus proche, elle sortit son téléphone de sa poche et commença à pianoter dessus essayant de rentrer dans ses appels. Elle appuya sur le nom de Maxime mais l'appel n'aboutit pas. Elle appela sur le téléphone de Valentin, mais rien. Elle se rendit sur whatsapp dans l'espoir de trouver de la wifi pour communiquer avec eux. Eléonore commençait à paniquer, elle commençait à se sentir seule, sa respiration se faisait difficile et irrégulière. Sa tête tournait et sa vision se troublait. Elle décida d'entrer dans une petite ruelle pour reprendre ses esprits.
Elle se tenait aux murs, elle ne voyait plus rien, elle glissa le long du mur essayant de respirer correctement.
— Eléonore ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Elle n'avait pas besoin de voir pour savoir qui c'était, elle reconnaîtrait sa voix entre mille. Ses deux mains entourait son visage essayant de la faire ouvrir les yeux, lui rappelant une sensation bien encrée en elle. Il lui répétait de respirer correctement, la forçant à maintenir la tête en arrière.
— Jordan...
— Oui c'est moi ma belle, aller respire ! Inspire... Expire...
Il répéta cela plusieurs fois pour qu'elle se base sur le rythme et l'accompagne. Eléonore finit par se calmer et reprendre des couleurs. Jordan lâcha son visage et s'assit devant elle, sur le sol en tailleur. Elle se frotta les yeux puis les ouvrit, voyant le visage de Jordan qui lui souriait gentiment.
Eléonore relâcha la pression puis regarda vers le ciel un instant avant de renifler et de poser à nouveau les yeux sur Jordan.
— Ça va mieux ? Demanda le brun.
— Non. Qu'est-ce tu fais là, toi ? L'agressa t-elle.
— Je me suis perdu, comme toi.
— Tu sais pas où sont les autres ?! Commença t-elle à remonter en pression.
— Non, absolument pas puisque je te dis que je suis perdu ! Donc doucement, s'il te plaît.
— C'est une blague, j'espère...
Eléonore se releva agacé un peu inutilement selon Jordan. Il mettait ça sur le dos de la colère.
— Non mais fallait que je me retrouve perdu avec le plus grands des abrutis ! Je suis maudite, vraiment.
— Je suis derrière toi, donc garde les pour toi t'es insultes.
— Ferme-là.
— Oh et si tu crois si maline que ça, explique-moi pourquoi toi aussi t'es perdue, hein ? Tu me traites d'abrutis mais t'es pas mieux faut croire.
— Oh merveilleux, rigola t-elle sarcastiquement. Tu te crois si malin que ça ?
Jordan ne répondit rien.
— Oh ça y est il boude le gros bébé ! T'es qu'un putain de gamin idiot et pathétique. Quand je pense que tu étais prêt à attendre que je revienne du Canada pour qu'on se remette ensemble et qu'on fasse notre vie. C'est ridicule vraiment.
— Je suis pathétique ? S'agaça Jordan. Je suis pathétique ? Moi ?
— Oui, Jordan ! Tu es pathétique, insista t-elle en le pointant du doigt.
— C'est pas toi qui lorsqu'on a décidé de rompre pour de bon qui m'a dit « Jordan, t'es l'amour de ma vie. » C'est toi qu'est pathétique ma grande, tu dis que des trucs dans le vent ! Tu ne tiens jamais tes promesses. Tu t'es barré au Canada et tu avais promis de garder contact. Tu as fais quoi ? Au bout de 6 mois, tu ne parlais plus à Valentin, ensuite Maxime, Neoxi et Mastu. Tu ne jurais que par Chris, pour au final revenir et faire ta gamine en lui prenant la tête. Franchement Elo, c'est toi qui est pathétique. Arrête un peu de toujours jeter la faute sur les autres et regardes-toi bon sang.
Eléonore croisa les bras. Jordan soupira.
— Ça me fait mal au cœur de te dire ça, conclut-il. Ça me fait vraiment mal au cœur... Mais t'es dur et bornée comme fille, si on est pas aussi con que toi, tu comprends pas. Alors...
— C'est bon Jordan, capitula t-elle. Ça va, j'ai compris.
— Elo, sérieux ne te mets pas à faire la gueule !
— Arrête un peu de me prendre pour une gamine, je fais pas la gueule, faut pas exagérer non plus.
C'était totalement faux. Elle lui répondait sur la défensive et se rongeait les ongles. Elle baissa la tête, Jordan savait reconnaître lorsqu'elle faisait la gueule et qu'elle était vexée. Il tenta de l'approcher mais elle tourna les talons pour aller au bout de la ruelle histoire de voir si elle voyait des têtes familières.
Alors qu'elle essayait de voir au loin, Jordan lui faisait les cents pas se sentant mal de lui avoir dit aussi violemment ses quatre vérités.
— Eléonore !
Derrière elle, Maxime qui arrivait rapidement d'un pas décidé vers elle. Juste derrière lui elle vit Chris, son cœur rata un battement, elle fut soulagée de voir ses amis. Maxime arriva rapidement à sa hauteur, elle le serra dans ses bras. Les autres membres de la redbox arrivèrent ensuite.
— Tu étais passé où ?! Demanda t-il.
— Je me suis égarée en prenant des photos... puis Jordan m'a retrouvé.
— J'étais aussi perdu, dit-il en arrivant.
Maxime acquiesça. Eléonore regarda derrière lui et s'approcha de Chris. Elle ouvrit grand ses bras pour venir les refermer autour de son coup et de le serrer aussi fort que possible.
— Je suis désolée, dit-elle. J'aurais pas du réagir comme ça.
— Et moi j'aurais pas du me mêler de ce qu'il ne me regarde pas, dit-il en la serrant dans ses bras.
— C'est rien, pardonne-moi Chris.
— T'inquiète pas, Elo. Je t'en veux pas.
Ils finissaient de se serrer dans les bras quand Maxime et Valentin proposèrent de rentrer se reposer.
Vers 19h30 ils avaient commencé à dîner dans le airbnb qu'ils avaient loué. Ils étaient assit par terre en tailleur dans une tenue typique japonaise. Tout le monde grignotait et s'hydrater après cette journée riche en émotion. Eléonore qui n'avait pas tenu, s'était endormi la tête sur les cuisses de Maxime. Elle était en boule, la tête sur lui, bercé par quelques une de ses caresses.
— Elle a vraiment paniqué, avoua Jordan.
— Ah ouais ? Genre... crise de panique ?
— Genre grosse crise de panique qui coupe la respiration.
— Sérieux ? Demanda Mastu.
— Depuis quand elle est comme ça ? Questionna Valentin. Avant elle était pas du genre à perdre ses moyens aussi facilement.
— Non c'est vrai, bien qu'elle était pas toujours à l'aise avec la foule, mais là... elle a vraiment craqué.
— Après le fait qu'elle soit dans un pays qu'elle ne connaît pas, ça a dû jouer là-dessus, ajouta Maxime.
— Ouais c'est sur, renchérit Vodk. Parce que c'est pas une flippette.
— Après peut-être qu'au Canada elle sortait pas tant que ça au final, proposa Neoxi.
— Et tu penses qu'elle aurait perdu l'habitude de la foule ? Demanda Mastu.
— Bah ouais, je sais pas.
— Non faut pas dec, fit Chris. Elle sortait pas mal, et voyait du monde. Mais avec son école, ça lui faisait un pied à terre. Alors que là, elle avait rien. Donc c'est totalement compréhensible.
— Ouais mais qu'est-ce qu'elle est méchante quand elle est énervée, soupira Jordan.
— Oh ça je te le confirme, ajouta Chris.
— Elle est un peu trop impulsive, renchérit Vodk.
— Parce que vous vous êtes engueulés ? Demanda Maxime.
— Ouais... elle a commencé à m'insulter, donc je lui ai dit ses quatre vérités et ça la calmé. Après elle faisait la gueule, j'ai cru j'allais le tuer. Elle est insupportable.
— Tu vois ce que ça fait de se prendre la tête avec elle, rigola Vodk.
— On dirait pas comme ça, sourit Mastu. Elle a l'air si calme et posé quand elle dort.
— Ouais, quand elle dort ! Ajouta Neoxi.
— En attendant, heureusement que c'est sur toi qu'elle est tombée mec, dit Valentin.
— Pourquoi ?
— Parce que t'es le seul à réussir a vraiment la canaliser et lui donner tords, donc elle se calme et ferme sa gueule, expliqua Maxime.
— Mais non...
— Ah si si ! Avec moi, c'est pas la peine. Quoi que je lui dises c'est comme nourrir un brasier, rigola Vodk. Heureusement que c'était toi, Jordan.
Au fond de lui, il savait que Valentin avait raison. Il le remercia d'un simple sourire amical.
— Elle avait l'air si... perdu ?
— Vous pensez que le Canada s'est réellement bien passé ? Demanda Neoxi.
— Pourquoi est-ce que tu demandes ça ?
— Non... comme ça, je la trouve quand même bizarre. Elle ne parle pas vraiment de son séjour, elle reste très froide, très bref donc... je me demandais si elle avait vraiment passé un bon séjour.
— J'en sais rien, avoua Jordan. Après qu'on ai rompu, on a coupé toute communication. Je sais pas...
Maxime poussa un long soupire avant de baisser la tête à regarder Eléonore sur ses cuisses.
— Ça n'a pas été si facile que ça, effectivement...
Tout le monde tourna la tête vers lui, intrigué qu'il prenne la parole semblant être au courant de la situation.
— Il y a eu... des causes, extérieur qui ont fait que tout ne s'est pas passé comme prévu. Quelques trucs du passé sont revenue aux galops pour aller la hanté à des milliers de kilomètres.
Il regardait tout le monde avant de reprendre :
— Ne me demandez pas quoi, ne lui demandez pas quoi non plus, sachez juste que ça a été compliqué, qu'elle ne souhaite pas aborder le sujet et que maintenant... c'est passé, vaut mieux la faire aller de l'avant.
— Comment tu sais tout ça ? Demanda Vodk.
— Parce que la personne qui la maintenu en vie au Canada a prit contact avec moi pour que je puisse régler le soucis.
Maxime n'aurait jamais dû parler de cela, certes. Mais voir ses amis aussi inquiet, perdu se demandant ce qui lui est arrivé la poussé à lâcher cette bombe espérant qu'ils laissent tomber.
— Ok, je me contenterais de ça, conclut Vodk. Je pense qu'on devrait tous le faire et accepter le fait qu'il y a des choses que nous ne connaîtrons pas.
Jordan affirma timidement.
— J'aurais aimé pouvoir être la personne qui la maintienne en vie...
— Ne t'inquiète pas, Jordan.
Il haussa les épaules avant de fermer les yeux et de commencer à se torturer le cerveau avec ces révélations peu complète.
13.11.19
1762 mots.
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