-pardon...excusez-moi...

il y avait du monde ce jour-là dans les rues de paris, jeno regarda sa montre, un sac à dos sur son dos et un long manteau noir. il était habillé d'un col roulé et de lunette, se dirigeant vers son cours de soutien, il devait aider une jeune fille pendant deux longues heures, et cette dernière avait d'énorme difficulté en ce qui concernait le français.

il soupira et se demanda s'il ne pouvait pas chercher une vieille excuse et ne pas y aller. mais la jeune fille avait besoin de lui et puis, il était payé.

jeno soupira une nouvelle avant de regarder le ciel ensoleillé de paris, remplie de nuage.

-il va sûrement pleuvoir. dit-il à lui-même.

-il pleut ?

une valise à la main et un énorme sac à dos sur son dos, il regarda le ciel pourtant ensoleilé lorsqu'il venait d'arriver. il soupira et regarda son téléphone pour vérifier l'heure.

le temps passait si vite.

-comment je vais faire ? se demanda le jeune homme en passant sa main dans ses cheveux.

en pensant à ça, son cœur se mit à battre très fort, de stress, de peur et de joie.

il avait l'impression que son dernier voyage remontait à si longtemps déjà... il fit glisser sa valise et sortit lentement de la où il était et sourit.

-jeno.

-on va sûrement y arriver.... un jour... dit jeno avant de soupirer de fatigue.

-désolée, dit la jeune fille avant de s'étirer et sourire à son tuteur.

jeno sourit à le jeune fille et se leva pour lui demander ensuite l'heure.

-il doit être seize heure un truc dans le genre, dit cette dernière avant de se lever de sa place et se diriger vers la fenêtre, il pleut d'ailleurs.

le plus vieux fit une grimace et lâcha un juron, avant que la fille ne lui offre un parapluie.

-non t'inquiète, dit le noiraud, je vais courir.

il sourit et sortit de l'appartement et descendit les escaliers à contre-coeur. s'il pleuvait, il allait rentrer chez lui trempé comme jamais. il aurait du accepter le parapluie de son élève...

jeno haussa les épaules et sortit de l'immeuble avant de sentir de fini goutte de pluie sur lui.

-merde...

et il se mit à courir dans les rue de l'arrondissement, pour se diriger vers chez lui. mais en courant sous la pluie, le noiraud ressentit comme de la nostalgie.

comme une sorte de joie mélangé à de la tristesse.

des souvenirs émergèrent en lui.

mais jeno les effaça rapidement.

il s'arrêta en plein milieu d'une rue et regarda autour de lui. il n'y avait personne.

-jaemin...

-merde !

la pluie se mit à tomber de plus en plus violemment, ne laissant pas le choix au garçon de courir avec sa pauvre valise dans les bras, très lourde qui plus est. il regarda autour de lui, pensant savoir où il allait.

il courut ainsi pendant plusieurs minutes, lui qui voulait passé une heure tranquillement dans les rues de paris, à se promener.

ses cheveux trempés, il tentait désespérément de se souvenir.

où il habitait, qu'avait-il visité et les sentiments qui étaient toujours en lui aujourd'hui encore.

il ressentit une profonde nostalgie en courant ainsi dans les rues trempé de paris.

jeno arriva face à la seine, sur un immense pont et resta immobile, trempé.

jaemin arriva sur un pont, il y avait du monde, tous tentait de s'échapper de l'emprise qu'avait la pluie sur la ville.

jeno regarda la seine vibrer sous les gouttes de pluie et attendit que le temps passe.

jaemin passa à côté d'un jeune homme au long manteau noir. sans vraiment y faire attention.

jeno sentit quelqu'un passer derrière lui.

il avait sentit quelque chose de particulier.

alors il laissa seulement son visage se tourner vers la personne qui venait de passer.

avant de retourner son regard vers la seine.

jaemin s'arrêta.

il sentit son coeur s'arrêter.

sous la pluie, il reposa sa valise sous le sol mouillé du pont et ouvrit grands ses yeux.

il tourna les talons pour regarder le jeune homme au manteau.

il ne savait pas si ce qui coulait le long de ses joues étaient la pluie ou bien des larmes.

deux ans avaient passé.

jeno soupira, pensant à quelqu'un.

-excusez-moi.

jeno ne regarda pas la personne. au début.

-oui ?

-je me suis perdu.

jeno rit légèrement, tournant son corps vers l'incconu.

-ah oui...

il s'arrêta.

et vit jaemin trempé, devant lui.

-je cherche quelqu'un, sourit le coréen complètement trempé.

jeno ne dit rien, regardant jaemin dans les yeux, se demandant ce qui avait changé et si c'était bien lui.

le temps avait passé si vite, ils avaient tout les deux grandis, changé.

le noiraud n'arrivait pas à y croire.

-salut, rit jaemin.

-tu...

jeno ne pouvait rien dire.

-tu m'as manqué.

dit-il de manière spontanée.

la pluie se calma, lentement. petit à petit.

-t'as arrêté de répondre à mes messages, dit jeno, alors je pensais que tu m'avais oublié.

-non, c'est pas ça ! dit jaemin ne voulant pas que le noiraud pensa ça. j'ai eu plusieurs difficulté et entre les études et le travail je n'avais plus de temps à moi.

il prit avec ferveur la main de jeno qui pendait le long de son corps.

-je reste ici pendant un long moment, déclara jaemin, j'ai trouvé un travail.

jeno pouffa, lui qui était encore étudiant.

il regarda la main du brun dans la sienne et leva son regard vers jaemin.

-alors...

-on peut continuer notre visite de paris ? dit jaemin en coupant la parole à jeno.

le plus vieux rit.

il sentit son coeur battre de plus en plus fort.

-je t'aime jaemin.

il eut un silence.

sur le pont, les deux jeunes hommes avaient l'impression d'être seuls, avec simplement des sentiments réciproques en eux.

-je t'aime aussi, jeno.

ils se mirent à rire, tout les deux et levèrent simultanément leurs têtes.

-c'est dingue, il pleut tout le temps ici ! dit jaemin en faisant semblant de s'énerver.

ils restèrent alors ainsi, trempé sous la pluie qui enveloppait paris.

car rien n'est mieux pour jeno et jaemin que paris sous la pluie.