trente-neuf: 𝐲𝐚𝐦𝐚𝐡𝐚
le piano résonnait dans l'immense salle vide. seul, chenle continuait la mélodie, une partition devant lui suivant avec attention les notes qui se suivaient.
il n'arrivait pas à dormir, rien n'arrivait à lui donner une once de répit.
ses mains glissaient sur les touches, dansant lentement par la fatigue du pianiste. chenle s'arrêta un instant, soupirant avant de lever son regardvers l'immense lustre de la salle. la musique faisait échos dans toute la pièce, mais ne pouvait résonner dans la tête du jeune homme, ses pensées ailleurs depuis qu'il avait vu jisung pour la dernière fois.
les énormes rideaux en face des nombreuses portes vitrées volaient, décoouvrant à chenel la nuit. l'odeur qui lui parvenait était celui d'une douce pluie qui étaient tombé il y a un moment.
il soupira une énième fois et se leva de sa chaise, délaissant son piano à queue pour marcher vers une des portes.
il pensait à jisung, à haechan et à tout ce qui avait été dit. il pensa à renjun.
il fronça ses sourcils, une douleur dans sa poitrine et s'avança.
il devrait demander des explications, parler à jisung.
chenle voulait simplement revoir le jeune homme. une dernière fois.
il devait voir mark, aussi.
la colère avait prit le dessus et il regrettait, peut-être aurait-il dû les laisser au moins s'expliquer avant, il avait entendu leurs conversation. peut-être avait-il une raison valable pour leurs actions, chenle aurait même pu les aider.
le jeune garçon ne s'était jamais énervé de la sorte. mais en entends le prénom de son vieil ami, son coeur s'était enflammé, des souvenirs douloureux étaient revenus, l'image de mark et lui, face à renjun qui se dégradait petit à petit devant eux, sans qu'ils ne puissent rien faire, la dispute entre mark et renjun et enfin, sa disparition.
il avait laissé renjun partir, il ne voulait pas laisser jisung faire la même chose. pas avant de s'être expliqué.
es yeux se fermèrent un instant, faisant glisser l'énorme rideaux pour pouvoir enfin fermer les portes de la salle et retrouver un peu de chaleur.
-chenle.
dans la sombre nuit, doucement éclairé par le lustre de la salle, chenle aperçu une silhouette familière face à lui. chenle resta immobile.
-restes pas immobile. chuchota donghyuck derrière mark dans les escaliers, agacé.
ce dernier soupira, ils étaient au troisièmes étages d'un immeuble et le jeune riche était déjà épuisé, les escaliers étaient en bois et grinçaient à chacun de leurs pas. le noiraud n'étaient pas habitué à autant de sport juste pour se rendre à un endroit.
la tension était descendu et les deux hommes étaient redevenus comme avant.
-bouge ! donghyuck posa ses deux mains sur le dos de son amant et ce dernier laissa un cri de surprise.
le brunet explosa de rire.
-t'as vu les escaliers ? je dois prendre mon temps ! s'exclama le noiraud en pleine panique. il leva sa tête. il en reste encore combien à monter ?
-c'est au septième étage, sourit donghyuck.
mark s'arrêta, il se retourna, horrifié et le brun explosa de rire.
-arrête de te foutre de moi, des gens font vraiment ça tout les jours ?
-apparemment ton pote, dit donghyuck.
mark lui lança un regard noir et continua son escalade.
-maintiens toi à la barre aussi, ajouta le brun.
-imagine le nombre de saleté dessus, dit le riche, impossible.
ils continuèrent d'escalader les escalader. au sixième étages, mark s'arrêta pour reprendre sa respiration; donghyuck fut enfin au même niveau que le noiraud, ce dernier avait les mains sur ses genoux, penchés.
-on va pas le voir avant demain le renjun, dit donghyuck en posant sa main sur l'épaule de mark.
-juste...deux minutes...
il se remit droit, face au brunet et ils se regardèrent.
-t'es prêt ? demanda donghyuck.
mark déglutit et hocha la tête. le jeune homme en face de lui sourit et laissa un baiser se poser sur ses lèvres avant de reprendre les escaliers.
le noiraud le fixa.
-je me sens en pleine forme là, finalement.
ils arrivèrent enfin au septième étage.
-jisung.
le temps s'était arrêté. le vent continuait d'entrer doucement dans la salle à travers les rideaux. les deux jeunes garçons se regardaient, sans être vraiment surpris de se voir.
chenle voulait simplement prendre le brun dans ses bras. mais le souvenir de ses mensonges le retenait.
-chenle, répéta jisung, je...
il baissa son visage, fixant le sol.
-je suis désolé. vraiment.
chenle resta silencieux, iil regarda un instant derrière lui, même s'il savait que personne ne se trouvait dans sa maison à cette heure-là dans la nuit. il laissa la parole à son ami.
-tu n'es pas obligé d'accepter mes excuses, je sais, mais...
il s'approcha de chenle, lentement, pour attraper les mains de ce dernier. une chaleur parcouru le corps des deux garçons.
-s'il te plaît, suis-moi. je dois te montrer quelque chose.
-comment ça ? demanda chenle.
jisung se mordit la lèvre inférieur.
-je vais te dire la vérité, te la montrer.
quelques minutes plus tard, chenle et jisung se dirigeaient vers l'appartement de renjun.
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