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Chapitre 21 : Déclaration Maladroite

- Et toi, Nagisa, que veux tu être pour moi ?

Il ne réfléchit même pas pour y répondre :

- Je veux être quelqu'un d'important.

Karma le dévisagea avec un sourire discret.

- Mais encore ?

- Quelqu'un à qui tu peux faire confiance, à qui tu confies tes pensées et tes états d'âmes, quelqu'un pour qui tu voudrais garder près de toi, quelqu'un de suffisamment important dans ta vie pour que tu fasses des efforts pour lui.

Avec un peu de recul, cette réponse semble assez orgueilleuse ; qui était-il pour demander une chose pareille ? Karma Akabane avait toujours été inaccessible par le commun des mortels, et lui Nagisa Shiota, prétendait à une place importante et sans égal dans son cœur ? C'était beaucoup, pour une personne qui avait passé son collège à poursuivre son dos sans jamais s'élever à sa hauteur.

- Je veux... Je veux être une personne pour laquelle tu t'inquiètes. Je ne veux plus être un jouet que tu délaisses quand tu te lasses, je ne veux plus être abandonné sur le bas-côté, je ne veux plus te courir après ; je veux enfin m'arrêter et t'avoir à mes côtés, je veux pouvoir marcher à tes côtés, je veux être une part indéniable de ta vie. Je veux être ton Meilleur Ami, ou quelque chose de plus important pour toi. Je veux que tu me regardes et que tu reconnaisses  ma valeur humaine, je-

- Je crois que j'ai compris, Nagisa.

Les deux adolescents se turent et se regardèrent dans les yeux. Puis, gênés, ils détournèrent chacun la tête d'un côté. Un long silence approfondit leur embarras, et l'androgyne finit par prendre la parole :

- Il faut que tu répondes quelque chose, Karma. chuchota le garçon

- Oh... s'exclama tout bas l'autre adolescent

Nagisa sourit. Ce Oh d'étonnement était tout doux, innocent, et véritablement adorable. Il semblerait que Karma ait réellement oublié que c'était son tour de parler. C'était amusant.

Le presque bilingue se rassit par terre et, avec un sourire et un signe de la main, invita son camarade à faire de même. Après un court instant d'hésitation, ce dernier s'exécuta. Ils étaient vraiment proches l'un de l'autre, il leur suffisait de décaler leurs mains de quelques centimètres sur le côté pour qu'elles se touchent. Mais aucun des deux n'osa esquisser le moindre mouvement ; ils se contentaient de respirer. Et d'exister.

- Je crois...

Karma avala sa salive pour se laisser le temps de réfléchir. Ses iris fuyantes cherchaient un point stable sur lequel se poser.

- Je crois que tu as déjà atteint ce stade depuis un petit moment...

Nagisa tourna vers lui un regard plein d'interrogation. Le rouge avait parlé vraiment bas, comme si le ton employé influait sur la véracité des mots. Comme si chuchoter adoucirait l'impact de sa phrase sur le cœur du bleu. Karma n'était pas quelqu'un de très expressif ni de très sentimental, mais les mots de Nagisa l'avaient touché et la réponse qu'il souhaitait lui donner coûtait beaucoup à son ego. Mais quelle valeur avait son ego face à celui à qu'il s'était juré d'aider ?

- Je . . . Je ne pense pas qu'il te soit difficile de le devenir . . . Puisque tu l'es déjà, important je veux dire.

Il peinait à dire ces mots, il n'avait jamais été doué pour les déclarations.

- Tu . . . ? commença l'androgyne sans savoir comment terminer sa phrase

- Mais je ne suis pas sûr de ce que tu entends par ce mot là, continua le rouge. Est ce que tu...

Rougissant légèrement, les yeux baissés, il se mordit la lèvre. Comment était-il censé poser une telle question ?? Il en avait marre, cette situation était suffisamment compliquée pour qu'il s'embrouille encore plus avec des mots et leurs signification. Il chassa les rougeurs sur ses joues et plongea son regard dans l'azur de son camarade. Il lui suffisait de respirer un coup et de souffler la phrase, rien de bien compliqué.

- Est ce que tu veux être mon...

En fait, il n'arrivait quand même pas à la dire. Putain, pensa-t-il, arrête de me regarder avec ces yeux là !

Nagisa ne savait pas vraiment à quoi s'attendre : que voulait dire l'autre garçon ? Pourquoi semblait-il si perturbé ? A quoi pouvait-il bien penser ?

- Mon meilleur ami ? parvint à finir le sadique

Karma ne savait pas à quoi Nagisa s'attendait, mais fut étonné de sa réaction : les joues du schtroumpf s'empourprèrent et ses yeux s'écarquillèrent avant de se baisser rapidement. Il camoufla son visage derrière ses couettes bleues.

-C'est une question ou une demande ? interrogea-t-il

Le fossé entre les deux était énorme, et le collégien ne voulait pas se méprendre. La question aurait pour signification "la personne que tu veux être pour moi, c'est un meilleur ami ?"  tandis que, si c'était une demande, il faudrait comprendre"accepterais-tu de devenir mon meilleur ami ?". C'était deux choses complètement différentes.

- Je pense que . . . c'est... une... demande ? hasarda le rouge

Nerveusement, Nagisa se mit à rire.

-Comment ça "tu penses" ? Pourquoi t'as l'air aussi peu sûr de toi ? Qu'est que je dois répondre, moi ?

Ils étaient vraiment maladroits, c'était ridicule et adorable à la fois. Le schtroumpf se demanda ce qu'aurait pensé Kayano d'eux, si elle les voyait. Assurément, elle se serait moqué. Et puis elle les auraient traité d'idiots parce qu'ils sont bien plus que des meilleurs amis, et que ça fait longtemps que ça dure. Mais les deux camarades étaient bien trop aveuglés par leur gêne pour s'en rendre compte.

- J'en sais rien Nagisa, grimaça le matheux. Tu as dis "un meilleur ami ou même plus", je suis censé interpréter ça comment ?

Comment peut-on être plus que des meilleurs amis ?

Il connaissait bien sûr la réponse, mais il ne pouvait pas le dire. Parce que même si il avait fait de nombreuses blagues et sous-entendus sur ça, sur eux, aujourd'hui c'était du sérieux et ça impactera leur vies à tout jamais.

Il y eu de nouveau un moment de silence. Plus la conversation avançait, plus les garçons étaient embarrassés. Il fallait y mettre fin au plus vite, mais ils n'arrivaient à mettre des mots ni sur leurs sentiments, ni sur leurs pensées. Gêné et tendu, Nagisa changea de position et, dans son mouvement, effleura la main de son vis-à-vis. Les deux sursautèrent et croisèrent leurs regards étonnés, avant de s'éloigner rapidement en baissant la tête. Le plus âgé bafouilla des excuses que le cadet n'écoutait pas, perdu dans ses pensées.

Karma cogitait, il n'arrivait plus à contenir le flux de ses idées. Depuis quand était-il aussi vulnérable ? Un simple contact de doigts l'avait fait rougir. C'était inacceptable pour le génie de la classe E, il était censé être bien plus fort que ça. En réfléchissant, il remarqua que lorsqu'il était avec Nagisa, il ne contrôlait pas bien ses réactions. En effet, cet après-midi même son esprit avait imaginé diverses scènes indécentes sur le jeune homme aux cheveux bleus. Il ne comprenait pas pourquoi sa tête réagissait comme ça, mais s'il n'y avait qu'elle ! Parce ce que son corps aussi avait décidé de faire n'importe quoi : il était désormais incapable de regarder l'androgyne dans les yeux sans que ses joues prennent une teinte rosée. Son cœur battait vite, trop vite, et sa salive se produisait en excès. En bref, il faisait n'importe quoi en présence de Nagisa ; ce garçon lui faisait perdre la tête.
Mais pourquoi ? Pourquoi lui, pourquoi comme ça, pourquoi maintenant ? Ils se connaissaient depuis deux ans et demi, ils avaient été amis puis avaient arrêté de se parler un moment, avant de reprendre leur relation. Qu'est ce qui avait changé depuis le début de l'année scolaire ? Car, en mai, il ne réagissait pas ainsi face au jeune homme. Karma ne comprenait pas, mais au fond il savait ce qu'il se tramait. Bégaiement, rougissements, ce sont les signes de l'Amour ! avait déclaré une certaine tête d'algues. Était-ce vrai ? Il en riait en ce début de journée, mais tant de choses s'étaient passées depuis... Depuis Le Parc et l'Hôpital, voilà ce qui les avait changé. Ils n'étaient plus pareils depuis.

Karma avait du regagner la confiance du bleu, et avait perdu une bonne partie de son ego après s'être fait battre par lui. Il avait surmonté l'amertume et la défaite... Il avait fait énormément d'effort pour se tenir auprès de Nagisa aujourd'hui, même si peu de gens s'en rendait compte.
N'importe qui d'autre aurait levé les yeux au ciel en ricanant s'il avait entendu les pensées du rouge, car c'était clairement la remise en question d'un homme dont l'ego surpasse la personne. Quelqu'un de modeste n'aurait pas ressentit tous ces efforts ainsi, quelqu'un de modeste aurait considéré Nagisa comme son égal depuis le début. Mais Karma Akabane n'était pas quelqu'un de modeste, il avait toujours prit le bleu de haut et était actuellement en pleine chute. Maintenant qu'il avait perdu beaucoup de sa hauteur, il voyait l'androgyne autrement.

- Disons, commença-t-il, disons que c'est juste une question. Quelle est ta réponse ?

Nagisa releva un peu la tête sans pour autant regarder son interlocuteur.

- Je . . .

Qu'est ce que je dois répondre ? Qu'est ce que je peux répondre ?

- Dis-moi, Nagisa, l'encouragea le garçon aux cheveux écarlates

- Mais... J'ai peur de ce que tu répondras . . .

- T'as peur de te prendre un râteau amical ? se moqua le matheux

Nagisa se mordit la lèvre.

-. . . Ou tu as peur de te prendre un râteau tout court ?

La question était risquée, très risquée, et vachement maladroite, mais il ne put s'empêcher de la poser. Le silence semblait prendre ses aises entre les deux collégiens. L'un retenait son souffle, l'autre respirait trop bruyamment. Le premier avait les yeux rivés sur ses chaussures tandis que le second ne pouvait détacher le regard de son camarade.

L'absence de réponse était éloquente.

Qui ne dit mot consent, non ?

En réalité, l'absence de réponse n'apportait rien d'autre que le doute. Cela ne voulait rien dire, peut-être qu'il ne faisait que réfléchir ? Peut-être n'avait-il même pas entendu la question ? Karma cherchait des justifications vraisemblables, mais il n'en pouvait plus d'attendre. Il avait besoin de savoir, il ne voulait pas savoir. Il allait exploser s'il restait dans l'ignorance, mais il était presque certain de ne pas pouvoir supporter la réponse.

Nagisa essayait de ne pas penser. Kayano avait-elle raison ? Il était tellement influencé par les paroles de la verte... Il n'arrivait pas à savoir si ces idées dans sa tête étaient nées de la curiosité de la fille ou si elles étaient déjà présentes avant qu'elle n'en parle. Il ne voulait pas se faire de fausses idées, de faux espoirs. Il était incapable de savoir ce qu'il ressentait et ça l'énervait.

Alors, il essayait de se défaire de toute pensée et de toute émotion, de faire le vide dans son esprit afin de juste ressentir l'instant présent, la proximité de l'autre garçon, le vent dans ses cheveux et ses vêtements, le soleil sur sa peau, le bruissement des feuilles... Que ressentait-il vraiment dans un état d'âme pur ? Nagisa se retenait de penser aux sous-entendus du rouge et aux questions trop honnêtes de la verte. Juste en cet instant, il essayait d'être lui-même, complètement et entièrement.

- Tu te souviens de ce que tu disais avant qu'on arrive au temple ?

- Euh... fut la seule réponse de Karma, trop surpris de ce changement de sujet

- Tu me disais que tu te sentais incroyablement vivant.

- Ah ! Oui . . .

Le sadique ne comprenait pas où son ami voulait en venir. Cela ne répondait aucunement à la question.

- Je ne ressens pas du tout ça moi, au contraire. Je me sens vraiment faible et fade. Franchement, j'ai l'impression de ne pas vivre grand chose, ce qui est totalement paradoxal vu toutes les péripéties qu'on traverse. Peut être qu'à force de devoir faire face à des événements invraisemblables, mon cerveau s'est juste déconnecté, détaché de la réalité ? Comme s'il s'était dis "c'est bon, là c'en est trop, je passe en mode automatique sinon je vais surchauffer." C'est vraiment étrange, parce que tout ce que je crois vivre est en fait imposé par quelqu'un d'autre. J'ai l'impression de ne jamais avoir été moi-même. Et je ne ressens pas grand chose non plus. J'ai la sensation d'être déjà mort, et ça n'est même pas désagréable. Je me sens disparaître, et personne ne le remarque. Je disparais sous les coups de ma mère, sous les mots de Kayano, sous tes sous-entendus, sous les vêtements que Rio me fait enfiler, sous les remarques des profs, sous tout ce que font et disent les autres.

Il se permit de soupirer au milieu de sa tirade. Son regard était vide et triste.

- J'ai perdu le fil de ma propre existence Karma, et ça n'a rien à voir avec l'exaltation que tu me décrivais. Si j'en suis ici aujourd'hui c'est parce que d'autres ont tracé ce chemin pour moi. Je suis le spectateur de ma vie. Et c'est assommant. Je ne me souviens pas quand était la dernière fois que j'ai pris l'initiative de quoique ce soit. Je ne sais même plus si mes pensées m'appartiennent ou si elles sont influencées par vous autres.

Il s'arrêta enfin pour reprendre sa respiration. Karma resta bouche bée. Alors comme ça, Nagisa n'avait pas l'impression de vivre ? Le gouffre entre les deux garçon s'agrandissait encore. C'était un océan qui les séparait, pourtant ils restaient à trente centimètres l'un de l'autre.

Si différents...

Sans réfléchir, Karma lança :

- Fais le alors.

- Quoi donc ?

- Décider par toi-même. Reprends toi en main Nagisa, tu ne peux pas rester comme ça. Il faut que tu bouges, ne te laisse pas mourir !

- Mais qu'est ce que je peux faire ?

- Répondre à ma question : qu'est ce que tu veux être pour moi ? C'est toi qui choisis. Toi et uniquement toi. Tu peux t'en aller et ne plus jamais m'adresser la parole, ou tu peux décider de rester à mes côtés pour toujours.

Il ne laissa pas à Nagisa le temps de rougir et reprit :

- C'est ta vie, c'est à toi de faire les choses, pas aux autres. Ne laisse personne te manipuler, impose toi !

C'était vraiment ironique que ce garçon dise cela. Il ne se rendait vraiment pas compte du sens des mots qui sortaient de sa bouche, et du non-sens du fait qu'ils sortaient de sa bouche.

- Alors dis moi maintenant, que veux tu, toi, Nagisa Shiota ?

Je crois bien que c'est la première fois qu'on me demande une chose pareille avec un regard aussi sincère, se dit le bleuté.

Il le savait déjà depuis longtemps, mais cette fois il le pensa très fort, sans rougir, sans honte : Karma était vraiment quelqu'un d'unique et de surprenant, dans le monde comme dans son cœur. Lui seul pouvait le faire se sentir ainsi.

Alors, en plongeant son regard dans le sien avec toute la profondeur qu'il arrivait à exprimer, il répondit :

- Je veuxque tu me prennes dans tes bras et tu me gardes près de toi.

D'abord surpris, Karma sourit sans moquerie et secoua légèrement la tête.

- Presque. Réessaie.

L'androgyne fronça les sourcils ; qu'est ce qu'il n'allait pas dans sa réponse ? Devinant les pensées de son vis-à-vis, le sadique s'expliqua :

- C'est à toi d'être l'acteur de ta vie.

- Oh ! comprit alors le garçon aux couettes bleues.

Il avala sa salive, prit son inspiration, maintint ses yeux dans ceux du rouge, et reformula :

- Je veux être avec toi.

Karma retint un fou rire : ça ne voulait toujours pas dire grand chose ; c'était encore tellement flou... Que quelqu'un lui apprenne à formuler des demandes correctes et concrètes bon sang ! Mais il ne fit plus aucune remarque et ouvrit ses bras. Le schtroumpf vint timidement s'y encastrer, plongeant la tête dans le creux de son épaule. Le souffle dans son cou fit légèrement frissonner Karma qui resserra son étreinte. Les cheveux du bleu lui chatouillaient le menton, mais il se sentait bien. Dans un faible murmure, Nagisa s'accrocha fermement au sadique.

- S'il te plaît, reste avec moi...

-... Promis.


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J'ai été productive ce mois-ci mais ne vous y habituez pas ! Mes posts deviendront de plus en plus irréguliers, j'espère que la patience ne vous a pas quitté.

La "réécriture" est terminée, je retourne en terrain inconnu ! Ce chapitre était le dernier publié avant que je ne décide de tout remettre en brouillon. A partir d'aujourd'hui, c'est totale impro 🤍

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