Ce moment attendu mais douloureux
La salle d'arcade de ce chapitre est reprise de la salle d'arcade Namko Akihabara, se situant au Japon, les informations de son contenu ont été reprise d'un article.
Lien de l'article : https://www.kanpai.fr/tokyo/namco-akihabara
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Cassis pov
On est en Novembre, Décembre c'est dans un mois et ça va signifier les festivités de Noël. Si dans d'autres pays il y a le changement d'heure, ici on n'a pas ça, il n'est pas question d'avancer ou de reculer les pendules.
Je suis avec un ami dans une salle d'arcade, on est en plein après-midi et on s'amuse pour oublier les tracas de la famille, il sait la situation en crise pour mes parents et à quel point ça me touche tout comme je m'en fiche à la fois. Nous sommes tous les deux sur un jeu d'un attrape pince où le but est d'attraper un prix à l'aide d'une pince mécanique, c'est une question de chance et de stratégie. Il insère une pièce dans la fente et vise une grosse peluche à la forme d'un bubble tea avec des yeux et une bouche trop kawaii, il scrute les mouvements de l'objet métallique qu'il place juste au-dessus et appuie sur le bouton, l'objet descend et vient s'enrouler autour de la paille pelucheuse avant de la prendre dans les airs et de l'emmener en direction de la fente, mais la peluche glisse et tombe.
Shinji : Sérieux ?!
Cassis : Tu y étais presque.
Shinji : C'est la machine qui est en panne !
Le jeune lycaon remet une pièce et retente sa chance, mais une fois de plus il n'y arrive pas et donne un coup de pied dans la machine pour exprimer sa rage. Il est plutôt impulsif et a tendance à donner des coups de pieds dans tout ce qui vient à sa portée quand quelque chose l'énerve.
Cassis : Ne t'énerve pas, les jeux de machine à pince c'est que de la chance.
Shinji : Grrrr... Ouais je laisse tomber.
Cassis : Tu veux aller au distributeur à gashapon ? Là-bas c'est aussi une question de chance pour avoir ce que tu n'as pas, mais niveau échange entre les joueurs ça devrait aller.
Shinji : Ouais ça me va. Cette peluche je l'aurais un jour !
Cassis : On réessayera plus tard si tu as envie, viens on va au distributeur à gashapon.
Il passe sa main dans ses cheveux et me suit, je sais qu'il y a une franchise de figurines d'un jeu vidéo qu'il ne possède pas, il va pouvoir commencer une nouvelle collection ou faire des échanges avec des collectionneurs avec celles d'une franchise qui l'intéresse. Je l'emmène au premier étage où se trouve ce que nous cherchons.
Shinji : C'est quoi ? Meow Meow Japan World ?
Cassis : Tu ne connais pas ? C'est un fan qui a créé un jeu vidéo et des merch avec que des Maneki-neko mais version kemono, c'est comme les kemono chat que l'on trouve la plupart du temps dans des cafés en tant que serveuse. Imagine les faire la position du chat porte bonheur Japonais.
Shinji : Je vois, et c'est intéressant ?
Cassis : Bien sur, tu peux les retrouver avec des tenues des différents pays du monde, d'ailleurs celle avec la tenue Française est la plus rare.
Shinji : Ah, la France, le pays de la gastronomie et du luxe... Le fromage, le vin, le boeuf bourguignon, la baguette Française...
Il est parti dans ses pensées dès lors qu'il s'est mit à prononcer ces mots, il aime la gastronomie Française que l'on retrouve dans plusieurs endroits de notre pays. Je le regarde avec amusement et une main sur ma hanche pendant qu'il est dans ses pensées, j'hésite à remuer ma main devant lui pour le faire réagir mais je m'abstiens pour le laisser profiter un peu. Il en ressort par lui-même et sort une pièce de sa poche qu'il me montre sous tous les angles.
Cassis : Wooooow, une jolie pièce.
Shinji : Celle-ci, c'est pour la France !
Cassis : Le croissant Français !
Il l'insère dans la fente et fait tourner la manivelle, le bruit des boules à l'intérieur qui se mélangent se fait entendre en même temps que celui de la manivelle. L'une d'elle tombe dans une fente qu'il prend et ouvre, à l'intérieur se trouve une kemono chat avec le flambeau de la statue de la liberté en main avec une jupe et un tee-shirt avec le drapeau américain.
Cassis : Ah, tu n'es pas tombé sur ton pays désiré. Mais tu aimes tant ce lieu que cela ? Genre, c'est une passion ?
Shinji : La France il n'y a que ça de vrai ! J'aimerais tant y jeter un coup d'oeil, peut-être un jour qui sait ?
Cassis : Pourquoi pas un jour, il faut payer l'avion et ce qui suit, mais avec de la détermination, de l'économie, une envie constante et des connaissances sur ce que tu veux visiter, tu pourras t'y rendre un jour.
Shinji : Aaaah c'est si romantique et chaleureux de ce que je vois dans les livres et sur internet, j'espère y emmener ma future femme, qui sait ? Huhu. D'ici là je continuerais d'en rêver.
Cassis : Tu as toute ta vie pour y réfléchir, tu trouveras probablement une adorable lycaon comme toi.
Une douce rougeur lui parvient sur ses joues, il se passe la main derrière la tête avec le regard ailleurs et un sourire maladroit. J'esquisse un sourire et lui montre de nouveau la machine au cas où il voudrait retenter sa chance. Il insère une nouvelle pièce, tourne et prend une boule qu'il ouvre, il a celui du Japon, notre pays.
Shinji : Bon, c'est pas plus mal, j'ai l'Amérique et notre pays actuel.
Cassis : Après, il y a la culture Française que l'on retrouve dans le lycée où je suis et dans des lieux de notre pays qui est celui du soleil levant.
Shinji : Oui tu m'en avais parlé, là-bas la plupart d'entre vous n'ont pas un uniforme comme dans d'autres établissements.
Cassis : Non effectivement, la moitié porte un uniforme, tandis que d'autres portent des vêtements normaux ou traditionnels en rapport à leurs espèces. Les deux cultures sont mélangées.
Shinji : Mais c'est pas trop difficile ?
Il lève un sourcil, son expression montre qu'il semble plutôt perdu.
Cassis : En vrai non, pour les cours c'est mélangé, pour le repas aussi, en soit tout est mix donc c'est facile de s'y retrouver.
Shinji : Oh, et toi tu portes uniquement tes vêtements en rapport avec ta culture ?
Cassis : Tout à fait, je ne quitte jamais ces vêtements, ils font partie de moi.
Shinji : Ok, d'accord.
Un silence s'abat entre nous, nos regards sont ailleurs pour ne pas créer un moment de malaise. Après un moment qui semble paraitre une éternité, je le regarde.
Cassis : Tu veux aller faire un jeu de rythme maintenant ?
Shinji : Non ça va aller, je vais rentrer chez moi.
Cassis : Pas de problème, rentre bien.
Shinji : Merci, toi aussi.
Cassis : Je te remercie.
On s'embrasse sur les joues et repartons chacun de notre côté. Je monte à l'étage 3F qui correspond à tout ce qui est jeux musicaux et je vais à un jeu de rythme où j'observe quelqu'un déjà dessus, mes yeux suivent le rythme qui devient de plus en plus rapide au fur et à mesure de l'avancement du joueur, l'écran devient bombardé et devient presque trop difficile à suivre. La personne semble en difficulté mais ses yeux semblent plein de défis et semblent suivre, il fronce les sourcils et continue de suivre le rythme comme il peut, mais finit par perdre. Il a quand même un bon score qui va dans le top. Il fait un commentaire et repart.
Ça me laisse le champ libre et j'en profite pour aller dessus et commencer une nouvelle partie, les mouvements sont faciles à suivre, je place mon doigt sur l'écran et le fait glisser sur les symboles, au fil que les points s'accumulent, les symboles deviennent plus nombreux et le rythme difficile à trouver. J'utilise mes deux mains et mes yeux tentent de continuer à suivre, mon cerveau devient trop submergé et je fini par perdre.
Mon score est quand même bon, il va dans le top 100. Je repars du jeu et commence à partir de la salle d'arcade, du coin de l'oeil, je reconnais ce petit renard roux que j'avais vu à la soirée Halloween en ville, il est sur un autre jeu de rythme où il faut marcher sur des flèches qui sont indiquées sur l'écran, j'hésite à aller le voir mais je l'observe de là où il est. Dès qu'il a terminé, il se retourne et me regarde, je lui souris.
Cassis : Tu te rappelles de moi ?
Elias : Attend... Oui je te reconnais, tu étais à la soirée Halloween, tu étais en sorcière.
Cassis : Exactement, je ne m'attendais pas à te voir, les hasards de la vie.
Elias : C'est pas faux
Il passe timidement sa main derrière la tête et se masse l'arrière avec un regard ailleurs et un air timide.
Cassis : Tu habites dans le coin ?
Elias : Oui dans le coin de la rue, j'aime bien aller dans le parc qui se trouve plus loin.
Cassis : Le parc où il y a les cerisiers ?
Elias : Oui celui-là, pour l'instant il n'y en a pas mais c'est toujours intéressant.
Cassis : Je te confirme, il est bien celui-là. Le parc Ritsurin-kōen est bien aussi.
Elias : Oh ce parc, j'en ai entendu parler mais je n'y suis pas vraiment allé, le mieux pour y aller c'est pendant les saisons non hivernales.
Cassis : Oui pour observer ce que les trois saisons ont à offrir de différents, en hiver il n'y a pas grand chose puisque les feuilles sont tombées.
Elias : C'est vrai. Tu m'excuseras mais je vais devoir y aller, peut-être que l'on se reverra un jour.
Cassis : Qui sait ? En attendant, bonne journée.
Elias : Merci, à toi aussi.
Pov troisième personne
Les deux partent chacun de leurs côtés. Sur son chemin pour rentrer chez elle, la renarde lunaire se retrouve dans un lieu qu'elle ne connait pas, elle est certaine du chemin choisi vu qu'elle l'utilise pratiquement tout le temps pour rentrer à son appartement. En tournant la tête, l'entrée semble à présent bien plus loin et semble s'étendre à l'infini alors qu'elle n'a fait que quelques mètres. Confuse, elle se retourne où elle tombe nez à nez avec Nogi, le regard machiavélique de la renarde maléfique et son sourire narquois présents sur son visage. La renarde lunaire sursaute et fait un pas en arrière par réflexe.
Cassis : Encore toi ?!
Nogi : Je t'ai manquée ?
Cassis : Pour rien au monde tu m'aurais manquée.
Nogi : Hehe, classique. Dis-moi où tu vas comme ça ?
Cassis : Quelque part, qu'est-ce que tu me veux ?
Nogi : Ce que je veux ?
Elle demande d'une voix sarcastique, un sourcil levé avec toujours son sourire narquois. Elle penche la tête sur le côté et ses yeux se plissent doucement dans les coins.
Nogi : Rien de bien important, mais bientôt, tu vas me donner un fragment d'énergie négative dont j'ai besoin.
Cassis : Rêve toujours pour ça.
Ajoute-t-elle fermement, elle commence à la contourner sans la quitter du regard et elle non plus, mais une phrase va la trahir.
Cassis : Ton aura est des plus intoxicantes et néfastes que j'ai ressenties jusque-là.
Au moment où elle s'en rend compte, c'est trop tard, elle écarquille les yeux de réalisation et la créature démoniaque agrandit son sourire. Elle retourne devant elle.
Nogi : Mon aura ? Comment as-tu su ? Tu as des choses à me cacher ?
Cassis : Rien, rien rien, rien, tu n'as rien entendu.
Nogi : Ooooh mais si j'ai entendu quelque chose ! Mon aura, hum ? Hehe. À vrai dire ça ne m'impressionne pas, tu sais pourquoi ?
Un silence se forme pour laisser planer le doute, Cassis sert les poings et se met sur la défensive.
Nogi : Car ça se voit, que tu as du sang de renard mythologique dans le sang.
Et là, c'est la dégringolade absolue, elle laisse échapper un son de choc et fait un nouveau pas en arrière. Comment a-t-elle su pour ce secret ?
Nogi : Tient ? J'ai réveillé quelque chose de douloureux en toi ? Pourquoi avoir tant de mal avec cette révélation ? Des choses à te rapprocher ?
Cassis : Comment as-tu su ?!
Nogi : Ça ne sert à rien de me poser ce genre de question, un Kitsune ressent les auras d'un autre, tu peux avoir le tout premier ancêtre de cette espèce et les autres composés uniquement de ton espèce, tu auras toujours un gène qui va être retransmis à chaque génération de façon plus ou moins prononcé. C'est pour ça que la génétique est aussi incroyable, c'est plein de mystères.
Cassis : {Pu-...}
Nogi : Trêve de bavardage, très bientôt tu vas assister à un moment qui va changer une partie de ta vie. J'attend avec impatience que tu me donnes tes énergies négatives, j'ai besoin d'un peu de pouvoir.
La renarde lunaire secoue la tête et fronce les sourcils avec les dents visibles, sa peur remplacée par de la détermination.
Cassis : Tu peux toujours rêver.
Nogi : Tu ne peux rien me prouver.
D'un claquement de doigts, la créature maléfique disparait dans un tourbillon de flammes, ce qui laisse la jeune femme derrière, son cerveau prend encore le temps de traiter les informations de cette retrouvaille pour le moins surprenante, elle n'arrive toujours pas à croire qu'elle ait su pour son côté le plus secret.
Cassis pov
Après avoir traité les informations, je me retourne une nouvelle fois regarder derrière moi, le chemin de l'entrée est de nouveau à ma portée comme avant, cela signifie que c'était une illusion pour me faire peur et donner cette impression d'être piégée dans un lieu sans fin. Je me retourne regarder devant et moi commence à marcher à pas lents jusqu'à mon appartement, seuls mes pas m'accompagnent de tout le trajet. Après être rentrée et avoir monté les quelques étages, j'ouvre la porte et retrouve mes parents étonnement calmes sur le canapé, ça me surprend.
Cassis : Maman, papa ?
Luna : Oh, Cassis.
Mizuki : Viens ma puce, on doit parler.
C'est la première fois qu'ils sont aussi calmes, une première depuis des mois, d'habitude ils s'éloignent ou restent difficilement dans la même pièce. Je suis plutôt confuse et vais prendre place entre eux sur le canapé. Ma mère semble éprouver des difficultés à trouver mes mots tandis que mon père peine à les trouver.
Luna : Tu sais... Parfois, les parents ont... Besoin d'avoir du temps pour eux, et tu l'as remarquée, depuis pas mal de temps l'un de nous allait chez les grands-parents pour réfléchir, et le temps nous aide à savoir quoi faire, sauf qu'il existe des moments où le temps nous fait comprendre que quelque chose ne va pas.
Cassis : Hm hm, oui, de votre côté à tous les deux c'est très difficile je sais.
Mizuki : Malheureusement, le temps nous a fait comprendre que notre couple... Ne serait plus jamais le même, on a beaucoup parlé et réfléchi aujourd'hui, on a laissé nos disputes de côté pour discuter et nous en sommes venus à une conclusion, qui s'avère inévitable.
Mon coeur se resserre, je ne sais pas pourquoi j'ai une montée d'inquiétude, je savais que leur couple était à la dérive, mais sur le moment présent j'ai le coeur qui se resserre. Mon père regarde ma mère et lève doucement le menton pour lui indiquer de prendre la parole, je la regarde.
Luna : Cassis, tu es grande, mais c'est tout de même difficile à expliquer, alors, pour te la faire simple et pour ne pas te faire attendre plus longtemps, ton père et moi prenons la décision de divorcer.
Cette annonce me fait l'effet d'un coup coup de tonnerre en plein coeur, je m'attendais à ce que cela arrive, mais l'entendre me provoque un choc que j'ai rarement ressentie, ma prise sur mes genoux se resserrent et mon corps se tend sous l'effet.
Luna : On se doutait que cela te provoquerait un choc, c'est pour cela que l'on a voulu te l'annoncer doucement, pour que tu ne reçoives pas la nouvelle comme ça, d'un coup. On va commencer les démarches mais on s'assurera que tout se passe bien pour toi, tu es notre priorité et nous ne voulons pas que tu te sentes trop affectée par la situation.
Elle laisse échapper un doux soupire, triste, avec ses doigts entrelacés dans ses mains.
Luna : Mais les enfants subissent les conséquences de tout ça... Malheureusement...
Mizuki : Mais ne t'en fais pas ma grande, étant donné que tu es majeur, tu ne seras pas affectée par la garde alternée, tu pourras choisir avec qui tu veux rester, si tu veux rester avec maman, je ne t'en voudrais absolument pas.
Luna : Et si tu veux rester avec papa, sache que je respecte entièrement. Mais prends le temps d'y réfléchir, tu peux très bien alterner entre nous.
J'ai mal au coeur, les larmes menacent de perler dans mes yeux, avec les yeux fermés, je me lève et vais dans ma chambre, je referme derrière moi et ramène mes mains au niveau de ma poitrine, mon visage baissé et mes yeux à moitié ouverts, le regard vide. Ce moment je m'y attendais, mais qu'est-ce que c'est douloureux, je me remémore enfant ces passages heureux avec mes parents. Je vais à mon bureau où je sors de mon tiroir une photo de leur mariage, je suis au milieu, vêtue d'une robe et un sourire des plus grands. Je regarde longuement la photo, je baisse la tête et mes oreilles aussi sur les côtés.
Le lendemain et pendant les jours qui précèdent mon allée au lycée, mes parents sont allés voir un avocat pour les documents de procédure, de retour à l'appartement, ils étaient souriants devant moi malgré l'inquiétude gravée dans leurs yeux, et moi j'ai le regard vide d'émotion. Chaque soir je regarde cette photo de leur mariage où ils étaient heureux, un passé que j'aurais aimé laisser durer. Au lycée, Ichiro agit très étrangement, il est très renfermé sur lui-même et ne parle pratiquement plus, à part pour dire que soit-disant tout va bien, et moi je suis dans une bonne déprime, mon regard est beaucoup en direction du bas et mon sourire d'avant semble s'être effacé.
Une journée de plus s'écoule, une journée et la date de visite du juge approche pour mes parentspour officialiser leur séparation définitive. Je suis assise dans les marches d'escaliers, mes bras sur mes genoux ramenés contre ma poitrine et mon visage à moitié caché dans mes bras, le regard encore vide. Mes sens m'alertent de quelqu'un derrière moi, je tourne doucement la tête où je vois Marie.
Marie : Est-ce que ça va ? Depuis un moment tu agis étrangement, c'est la première fois que je te vois comme ça.
Cassis : Ça... Ça va...
Marie : Non ça ne va pas, regarde-toi.
Je persiste à ne rien dire, je remet ma tête comme avant et retourne me perdre dans mes pensées, elle vient prendre place à mes côtés.
Marie : Ichiro agit de manière très étrange, et vous voir tous les deux comme ça, ça m'inquiète. Mais si tu ne veux pas me le dire, je suis ton amie d'enfance, et tu sais que je ne te forcerais pas.
Cassis : Si... Si je veux te le dire, mais... Mais c'est encore frais.
Marie : Je suis là pour toi, même si c'est un mot je comprendrais et tu auras fait un grand pas.
Je tourne les yeux la regarder, son regard derrière ses lunettes est si réconfortant, elle a un regard communicatif. Je retire lentement mes bras et mes jambes que je place correctement sur les marches.
Cassis : C'est difficile à expliquer... Mais mes parents sont en pleine procédure de divorce.
Marie : Oh... Je suis vraiment désolée pour cela, ce n'est pas facile d'avoir des parents en pleine séparation.
Cassis : Ce n'est rien, tu n'y peux rien, de toute façon ça se voyait depuis longtemps que leur couple était à la dérive, et ils étaient dans ce genre de réflexion depuis plusieurs semaines. Et savoir qu'ils officialisent cela ça me...
Je n'ose pas terminer ma phrase, je la regarde et place ma main au niveau de ma gorge où je fais un geste avec un petit onomatopée, pour dire que ça me reste au travers de la gorge.
Marie : Oui je comprend, s'ils l'ont fait c'est car ils savaient que ça ne pouvait plus continuer ainsi, c'est sur que tu subis les conséquences derrière même étant majeure, mais il faut se dire qu'ils seront peut-être plus heureux, tu n'as rien à te reprocher là-dedans.
Cassis : Surement...
Marie : Cassis, les choix des parents sont faits par eux-mêmes, ça ne vient pas forcément du comportement des enfants, s'ils l'ont fait par eux-mêmes c'est car ils savaient que ça ne se passait pas bien dans leur relation, en y mettant fin, peut-être pourront-ils se sentir mieux ? En quelque sorte. Je suis maladroite dans mes propos et je n'ai pas envie de te blesser plus que tu ne dois l'être.
Cassis : Non ce n'est rien, je sais que tu essayes, et... Rien que le fait que tu sois là ça me rassure, tu prends du temps pour moi et c'est ce qui m'importe le plus.
Doucement, je l'attire dans une étreinte qu'elle me rend, cette étreinte est ferme mais douce, de sorte à ressentir la présence de l'autre, mon sourire revient doucement et ma prise se détend. Dès que l'on se retire, je la regarde avec un léger sourire.
Cassis : Merci infiniment...
Marie : C'est tout naturel tu sais.
Cassis : Je vais être encore patraque un moment, pour le moment ils font les démarches auprès d'un avocat, puis ils iront devant un juge qui leur demandera confirmation de leur volonté consentante, ensuite mes parents décideront qui garde l'appartement tandis que l'autre retournera vivre chez les siens le temps de pouvoir racheter un logement, et je commencerais à voir chez qui j'irais pendant combien de temps. J'ai 19 ans, je ne suis pas concernée par la garde alternée.
Marie : Tu es courageuse, vraiment, une personne aussi souriante et fragile que toi qui subit une chose aussi difficile.
Cassis : Rhooo arrête.
Je taquine et roule des yeux avec un rire taquin, elle a réussi à me rendre heureuse pour la journée, on s'enlace une nouvelle fois, même si on est dans les escaliers on profite du moment présent.
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