𝐍𝐈𝐆𝐇𝐓 𝐃𝐀𝐍𝐂𝐄𝐑| •une nuit sous les coups d'Aphrodite°
[bonne lecture]
✧cette histoire est le fruit de mon imagination, toutes ressemblances avec des faits réels ou une autre histoire sont une pure coïncidence, je ne fais que reprendre l'apparence, le nom et certains traits de caractère des idoles, merci de différencier fiction et réalité.
✧les lieux décrits sont purement inventés {à part, bien sûr, Kyoto}
°•愛して•°
☆apocalypse, cigarette after sex
La fraîcheur apaisante des contours du soleil nocturne mordait.
Le bruit simpliste des feuilles sombres dans les bras entraînant du vent soufflait de contentement.
La lumière blanchâtre grésillante des réverbères éblouissait.
Les ombres difformes formées par cette dernière s'étendaient sur le chemin de béton qui recouvrait tout Kyoto intriguaient.
Ses bribes nostalgiques de souvenirs qui me revenaient en revoyant les cerisiers sous lequel nos corps insouciants s'étaient joints dans une danse remplie d'espoir niais. Cette nuit me semblait tellement ordinaire.
La voix enjouée qu'il avait adopté pour me faire part de l'aventure intrigante qu'était sa vie excentrique résonnait au creux de mes oreilles.
Les éclats de galaxies qui s'étaient étirées dans ses yeux se reflétaient dans le ciel nocturne.
Le sourire qu'il abordait se repeignait sur mes lèvres.
L'odeur entêtante des gouttes de pluie dans l'herbe nouvelle du printemps s'invitait dans mes narines, se confondant délicatement avec celle sucrée des fleurs roses qui flottaient au dessus de ma tête emmitouflée dans les capuches ternes de mes différents pulls.
Malgré l'arrivée des fleurs et le retour des oiseaux, les températures, elles, étaient plus capricieuses.
Les effluves de liberté se frayaient, tant bien que mal, un sentier de renouveau dans les hautes herbes et les buissons du parc, susurrant la tentation, murmurant les désirs.
Les sifflements lointains de la musique qui animait le bar en bordure du parc cassaient sans vergogne le calme apaisant qu'offraient la nuit dans les branches des cerisiers.
Puis les souffles doux de souvenirs d'il y a deux ans affluaient, comme des vagues léchant les grains de sable encouragées par le vent marin, comme une brise de fraîcheur dans la chaleur étouffante de l'été.
Et, en cette soirée printanière, je m'autorisai à rêver de l'impossible, songer à l'imaginaire, espérer les souhaits, penser l'impensable.
Mes pieds continuaient de marcher, mes lèvres de siffloter l'air qui se jouait faiblement dans mes oreilles malgré le chaos de mon âme.
Le souvenir enivrant de ce soir si loin et pourtant si proche hantait mon être, l'occupait de vagues tièdes, le froissait de frissons euphoriques.
« J'crois que j't'aime bien toi, ou beaucoup finalement, p't'être même un peu trop. »
Et mon âme qui répondait silencieusement à ses aveux maladroits.
Mes pupilles avaient fini par s'habituer à la lumière dégradante des néons qui décoraient la façade du bar d'en face, elles avaient réussies à faire abstraction des halo jaunâtres qui s'entendaient sur le sol de graviers.
Mes cheveux violacés acceptaient la danse effrénée qu'offrait le vent mordant, embrssant son étreinte rafraîchissante.
Ces mèches colorées étaient les seules traces de mes neurones égarés avec ces trous qui ornaient fièrement mes oreilles, les seules points de jeunesse rebelle que j'arrivais oser.
Pourtant mon âme avait sombré pour cette silhouette aux contours de nouveauté et d'extravagance, aux traits d'interdit et de frissons, aux bords trompeurs et tombeurs.
Décorés de ce sourire ensoleillé, de ces pupilles étoilées, de cette expression intrigante, mystérieuse, tentatrice, déstabilisante.
Ce visage qui enterrait mon bon sens, troublait mes principes, titillait mes démons, assombrissait mon ange gardien, n'argüait mes propos, hypnotisait mes mots, manipulait mon esprit.
Ce visage qui découvrait mon cœur.
Le visage de cet inconnu que je semblait pourtant connaître sur le bout des doigts.
Cet inconnu qui vivait sous les lumières de la lune.
Cet inconnu qui cueillait les éclats d'Andromède du bout des doigts et les chérissaient comme les aiguilles du temps.
Cet inconnu dont le souvenir se reflétait sur les fleurs nouvelles roses et blanches des cerisiers.
Cet inconnu qui avait eu le don de stopper si facilement la course effrénée des aiguilles du temps.
Je pouvais l'entendre à nouveau, cette voix euphorique qui résonnaient comme le chant des anges dans mes oreilles, cette mélodie lointaine, éloignée de mon âme par les caprices des étoiles.
Je l'entendais encore rire avec force de ses propos, murmurer des paroles philosophiques, celles qui font trop réfléchir pour une heure aussi tardive.
Je l'entendais toujours répondre sans hésitation à mes pensées muettes, sourire à mes chuchotements rebelles, ceux qui s'échappent trop facilement une fois l'air refroidi et les lumières éteintes.
Le bruit qui s'échappait de mes écouteurs était bien ennuyant.
L'air était froid, chargé d'odeurs familières. Celle des sakura se mêlai à celle des plantes vertes humides. Celle du printemps étouffai celle de l'hiver. Celle de mon ennui troublai celle de l'euphorie des passants des rues voisines. Les mêmes odeurs que la dernière fois. Ces mêmes odeurs qui avaient eu raison de mon esprit. Celles qui me hantaient et hâtaient tant.
Je pouvais à nouveau sentir leurs bras m'entourer et me conduire malicieusement là bas, sous cet arbre centenaire. Je pouvais encore les voir s'entortiller, se lier, s'emmêler autour de cette silhouette dansante sous les yeux attendri de Venus.
Cette silhouette là, elle s'était retournée à mon approche timide, elle m'avait sourit, elle m'avait parlé, elle m'avait offert des rêves, elle m'avait montré les péchés du paradis.
Cette silhouette là, elle était à chaque coins de mes iris, elle était dans chaque ombre, elle était à chaque recoins de mon esprit, elle était dans chaque battements de mon cœur, cachée dans les méandres sombres de mes pensées, recouverte par le flux incessant de mes émois.
Cette silhouette gracieuse, dansant sous le regard attentif du ciel sombre, bougeant sous mes yeux émerveillés et subjugués.
Cette silhouette étincelante de fragments perdus d'étoiles filantes, peinte de nuit et de liberté.
Cette silhouette d'où je voyais deux ailes de diaphane aux traits angéliques se dessiner parmi les branches peu couvertes.
Finalement, je trouvais ces bras de bois bien moins hypnotisant maintenant.
Et toujours sans aucun petits murmures, je m'enfonçais plus loin sur ce chemin de terre et de gravier, sous ces arches de branches tachetées de feuilles et fleurs, remplaçant à la perfection les étoiles qui devaient désormais régner sur le ciel nocturne.
Juste le bruit de mes pas, le fredonnement du vent mordant parmi les arbres et mes mèches violettes et les murmures de mélodies qui s'échappait de mes écouteurs blancs cassé.
Un souffle de douceur, une effluve de rêve vint caresser mes joues rondes et rougies par les cicatrices du vent. Mes yeux, jusque là entrouverts, s'écarquillèrent devant le spectacle au goût de déjà-vu qui se peignait sous mes iris effarés.
Peut-être qu'à cet instant là un souffle surpris m'échappa car la silhouette dansante qui bougeait en chœur avec les brises de vent se retourna et enroula ses pupilles sombres d'où se reflétaient la lueur des réverbères avec les miennes.
Comme fait d'aimants mes pieds s'approchèrent, étrangement prudemment, du corps désormais immobile, comme gelé, de l'être de mes dernières pensées teintées de nostalgie et d'un espoir envahisseur.
Les étoiles de ses yeux m'éblouissais, j'avais la douce impression que le temps s'était soudainement arrêté de défiler, ses aiguilles prise dans un bloc de glace du ciel.
Et ce n'est que seulement quand le bout sale de mes chaussures rencontra les siennes que, dans un mouvement de grâce, ses lèvres rosées s'étirèrent dans un sourire éclatant juste avant de se métamorphoser en un rire clair, un rire qui aurait pu chasser les nuages qui cachaient la lumière de la lune si il y en avait eu. Un rire qui m'hypnotisa si bien que je ris à mon tour.
On pouvait bien passer pour deux fous aux yeux des quelques passants à cet instant que je les oubliait le temps de cette soirée, ces yeux méprisant aussi durs qu'une pluie de graviers mélanger à d'infimes morceaux de verres cassés. C'était sûrement la première et dernière fois que mes neurones songeaient à ignorer ces pupilles emplient de jugement mais ça me convenais si bien, juste un instant de repos à ces stalactites qui tombaient à répétition en travers de mes pensées.
Enfin, ils avaient arrêtés de songer depuis longtemps déjà, mes neurones. Aussi longtemps que dure des secondes gelées, aussi longtemps que dure la course des aiguilles de Chronos sous l'emprise du froids.
Un croissant de lune se détacha du voile sombre qu'arborait la voie lactée et se déposa sur ses lèvres rouges cerise, sa main comme de porcelaine se présenta à moi tel une invitation des anges pour les rejoindre le temps d'un souffle. Un souffle que j'espérais éternel. Alors sans une once d'hésitation, sans un fragment de question, je la saisie, cette main qui pouvait refléter la voûte des étoiles, je la saisie avec l'espoir que le tic-tac des horloges soit pris dans la même glace qui enivrait mes neurones.
Nos corps se rejoignirent, dans une symphonie au clair de lune, dans une danse saupoudrée de pétales roses et blancs. C'était presque comme les deux dernières pièces d'un puzzle mis au placard trop longtemps, attendant impatiemment d'être fini. C'était doux et vif, simple et complet, c'était terne et coloré. C'était la contradiction de notre échange, notre contradiction.
Et on dansait. Et le vent murmurait. Et les bruits des bars environnant s'estompaient. Et je souriais comme je ne l'avais pas fait depuis longtemps. Et nos pas s'emmêlaient comme les branches au dessus de nous. Et nos bras s'aggripaient à l'autre avec calme et excitement. Et les lumières du soir riaient avec moi.
Puis, langoureusement, presque tristement, nos deux corps se détachèrent l'un de l'autre, laissant les aiguilles de l'horloge reprenre un temps leur course effrénée, gardant néanmoins nos doigts liés, tels deux fils tressés ensemble par les nébuleuses lointaines, tels mes écouteurs nacrés que j'apercevais enroulés autour d'une planche du banc dont la peinture se détachait sans regret. Quand les avais-je laissé tomber de ma poche ? J'aurai sûrement pu me poser la question à ce moment précis mais mes pupilles et mon esprit n'en avaient que faire de ces fils dont ce dernier était pourtant si attaché.
Non, à la place j'avais eu cette impression que le gel dans lequel était prisent les mains de Chronos ne durerait plus longtemps. Cette impression que le soleil en avait eu assez du spectacle que nous offrait la lune. Alors, dans cet élan sans mots, se sentiment sans frontière, mes lèvres laissèrent s'échapper trois mots effrayants, trois mots trois lourds de sens, trois mots, trois syllabes au poison attrayant. Ces trois mots que je rêvais de prononcer à quelqu'un.
Un sourire, un fragment de ciel dans ses yeux, puis ces mots courageux prononcés sans réflexion de ma part.
Un aveu nocturne.
Une déclaration étoilée.
Un murmure sincère.
Un éclat de mon cœur.
Tu m'as manqué, mon danseur béni des étoiles.
.
Et les papillons s'envolèrent loin, très loin, si loin qu'ils emportèrent avec eux les rêves de liberté et de nouveauté du violacé tout juste sorti des doux et rassurants bras du marchand de sable, lui qui menait Jisung parmi ses souhaits inavouables.
Que Morphée pouvait être cruel quand il était de paire avec Aphrodite et ses tourments maladifs.
Merci d'avoir lu ce one-shot qui me tenait beaucoup à cœur, j'espère qu'il vous aura plu
<3
by atiny_m00n
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