❝𝗜𝘃𝘆❞ - 𝗙𝗿𝗮𝗻𝗸 𝗢𝗰𝗲𝗮𝗻

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Le soleil se levait doucement sur Paris, ses fins rayons illuminant parcimonieusement la capitale. Les grandes habitations parisiennes se retrouvaient peu à peu baignées de soleil, les habitants émergeaient difficilement. Les grandes enseignes ouvriraient bientôt leurs portes, les parisiens n'allaient pas tarder à reprendre une vie rythmée et précipitée, le mois de septembre était déjà de retour.

Toute la ville était partie. Durant deux mois, elle avait été vidée de la quasi-totalité de ses habitants, profitant alors d'un calme inhabituel et d'un air plus pur qu'à l'accoutumée. Quelques jours avant la rentrée, la jolie capitale s'était retrouvée brusquement envahie de toute sa population, dévalisant les magasins afin d'acheter les dernières chaussures à la mode pour l'école, recommençant toutes ces choses qui nuisait à sa réputation auprès du reste du monde.

Paris était redevenu Paris, et Minho, lui, entamait un grand saut dans le vide, prêt à prendre un nouveau départ. Il avait récemment emménagé dans son nouvel appartement, en plein cœur de la ville de l'amour, conscient que cette nouvelle vie n'allait être qu'études, travail et dépenses, comme le lui avaient longtemps répété ses parents.

Ses années de lycée venaient de prendre fin, il était temps pour lui de montrer de quoi il était capable, de montrer qu'il pouvait réussir ses études, celles dont il avait si longtemps rêvé.
Ses fameuses études à l'Esmod.

Passionné de mode depuis sa plus tendre enfance, aucune voie professionnelle autre que créateur de mode n'était envisageable pour Lee Minho. Ses parents avaient dû se conforter à cette idée, le rouquin ne comptait pas changer d'avis. Il avait hâte d'y être, de goûter à la mode, la vraie. Aujourd'hui, il avait fait particulièrement attention à sa tenue, chaque pièce de son outfit avait été méticuleusement choisie parmi sa garde robe pour ce jour si particulier, parce que, selon lui, un étudiant de mode se devait d'être bien habillé lors de sa rentrée.

Après plusieurs minutes dans les transports en commun et un bout de chemin fait à pied, la rue Catherine de la Rochefoucauld se dessinait enfin face à lui.

Là, il ressentit pour la première fois l'angoisse de la rentrée et des études supérieures. Il en a rêvé jour et nuit, de sa revanche sur la vie. Il a longtemps rêvé de ces fameuses études à l'Esmod, celles qui auront coûté pas moins de douze mille euros l'année à ses parents. Des études bien coûteuses qu'il s'était promis d'honorer au mieux. Sa famille n'avait pas vraiment les moyens, Minho se demandait comment ils pourraient verser une telle somme d'argent chaque année à l'établissement.

La prestigieuse école de mode était au bout de la rue. D'un pas peu confiant, Minho traversa et s'engagea sur le trottoir de la rue parisienne, évitant le côté exposé au soleil. Le mois de septembre débutait à peine, pourtant, la chaleur semblait être en décalage par rapport aux saisons.

Alors qu'il arrivait devant le bâtiment, le jeune adulte pris conscience qu'il allait étudier la mode entouré d'étudiants venant des quatre coins du globe. Lui qui n'était pas très bon en langues, choisir une école internationale n'était pas la meilleure des idées, mais Minho n'avait jamais été le couteau le plus aiguisé du tiroir.

Des élèves du monde entier arrivaient en même temps. Sur les trottoirs, à droite, à gauche, des gens totalement différents et aux styles truculents débarquaient en masse. Des élèves de cultures totalement différentes mais tous unis par leur passion pour la mode passaient désormais les portes de la très prestigieuse Esmod.

Angoissé au possible, le rouquin resta en retrait. Les mains moites, il essaya de rentrer dans les derniers, malgré la foule.

L'excitation était à son paroxysme. C'était comme un rêve éveillé, il n'aurait jamais cru pouvoir y arriver. Un mélange indescriptible d'angoisse et de fierté brulait en lui, Minho ne savait plus ou donner de la tête. Il s'était entraîné si dur pour arriver ici que, lorsqu'il avait reçu son dossier d'inscription, il n'y avait pas cru une seule seconde.
Depuis ses premières semaines au lycée, il travaillait jusque tard le soir. Il dessinait, peaufinait ses croquis, cherchait de nouvelles inspirations, de nouvelles références. Au cdi, il empruntait tous les livres de mode possible et imaginables, avant de prendre en photo les plus jolies inspirations pour s'entraîner chez lui.
Des carnets de croquis, il en avait plein, tous témoignant de sa détermination et de sa progression au fil du temps. Tout ça pour espérer un jour toucher son rêve du bout des doigts, goûter au délicieux poison de la fierté et du prestige, de l'adoration du monde entier.

Il avait enfin l'occasion de vivre sa vie, de se consacrer pleinement à cette passion qui le dévorait nuit et jour. Déterminé, il passa enfin les portes de l'école de ses rêves. Il allait faire ses preuves, il allait montrer de quoi il était capable.

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le seul chapitre pas ouf que je pouvais vous sortir c'était celui là, le reste est au dessus, promis ☝🏼