𝐁𝐚𝐥𝐦𝐚𝐢𝐧 ✄
❝𝘁𝗵𝗲 𝗽𝗲𝗿𝗳𝗲𝗰𝘁 𝗽𝗮𝗶𝗿❞ - 𝗯𝗲𝗮𝗯𝗮𝗱𝗼𝗼𝗯𝗲𝗲
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Il faisait définitivement bien trop froid à Paris, même en ce début d'octobre. Le temps avait radicalement changé, Minho n'avait plus l'espoir de voir la température dépasser les vingt degrés désormais.
Alors qu'il marchait sur le trottoir d'une rue d'habitude animée, le rouquin réalisa à quel point Paris était triste et silencieuse depuis qu'octobre avait pointé le bout de son nez. Il pleuvait très souvent, presque tous les jours, rajoutant au froid un ciel gris et moche. Les gens devenaient aigris, renfrognés, chacun marchant sans se soucier des autres, quitte à foncer dans les passants. Le nez dans leurs écharpes aux couleurs monotones, les parisiens faisaient la tête. Minho se disait que ce n'était qu'une petite phase, et que la ville redeviendrait bien plus chaleureuse lorsque Noël approcherait. Il espérait sincèrement.
Les mains gelées, il consulta son téléphone, manquant de bousculer une vieille dame qui râla. Levant les yeux au ciel, Minho ne fit pas attention, et se concentra plutôt sur son objectif principal. Dans les notes de son téléphone, il avait soigneusement écrit l'adresse de Jisung. Les deux garçons devaient avancer sur leur projet, aujourd'hui, le plus vieux avait apporté son matériel pour se rendre chez son camarade, légèrement angoissé.
Se rendre chez ce garçon qui le fascinait tant, c'était excitant et pourtant si impressionnant. Il allait débarquer chez lui, dans sa maison, là où toute son intimité était précieusement gardée. Plus il se rapprochait de sa destination, plus il se posait des questions sur Jisung. Comment était sa maison, à quoi ressemblait sa chambre.. Le lieu d'habitation de quelqu'un pouvait en dire tellement sur lui, c'est peut être ça qui donnait encore plus hâte à Minho. Le brun était si peu expressif, il protégeait sa vie privée et ses secrets comme s'il était un coffre fermé à double tours. Il n'avait pas l'air du genre à se confier, mais le rouquin était sûr que sa maison serait plus bavarde que lui.
Le froid commençait à sérieusement faire du mal à ses mains lorsqu'il trouva enfin la rue du garçon. Située dans un quartier riche de Paris, la maison de Jisung ne passait pas inaperçue. Une lourde porte bleue électrique prônait fièrement dans la ruelle, constrastant clairement avec les apparemments ternes tout autour. Sur la boîte aux lettres, il n'y avait que deux noms, Minho se doutait qu'il habitait en appartement. Le loyer était si cher ici que ça ne l'avait même pas étonné, il fallait être sacrément aisé rien que pour s'installer dans un tel endroit.
Les mains rougies et frigorifiées, il sonna. Le temps fut long, personne ne vint. S'était-il trompé d'endroit ? Au bout d'un moment, il consulta son téléphone une énième fois afin de vérifier qu'il ne s'était pas trompé. L'adresse était correcte, Jisung n'était peut être pas chez lui. Après avoir longtemps hésité, Minho décida de sonner une deuxième fois. Mais avant même qu'il n'ait pu appuyer sur la sonnette dorée, un bruit se fit entendre, et la lourde porte s'ouvrît sur Jisung. Le brun semblait geler sur place. Un jean baggy et un teeshirt oversize couvraient son corps, il claquait des dents.
« Salut, il sourit. Vas-y, entre. »
Il se décala afin de laisser le rouquin rentrer. Instinctivement, il observa les alentours alors que Jisung refermait difficilement la porte. Il était comme dans une sorte de passerelle, avec, au bout, une vaste cour. Il faisait humide ici, les pavés sur le sol était encore couverts d'eau de pluie de la veille.
Son trousseau de clés à la main, Jisung indiqua silencieusement à son binôme de le suivre. De là où il était, Minho pu voir qu'il avait la chair de poule. Le plus jeune grelottait presque, il gloussa.
« Qu'est-ce qui te fait rire ? »
« T'as pas pensé a t'habiller plus chaudement ? »
« S'cuse nous, pouffa Jisung, je consulte pas la météo tous les matins moi, il rouspéta, mais j'aurais peut être dû pour le coup. Je pouvais pas savoir qu'il allait faire aussi froid.. »
« Bah on est en octobre. Et, spoiler, ça va être comme ça jusqu'à l'année prochaine. »
« Mais dit donc t'es marrant aujourd'hui toi, t'as avalé un bouffon ? »
Minho éclata d'un rire cristallin, heureux de voir que la légère complicité qu'il avait établie avec lui ne soit pas qu'un vague souvenir. Alors qu'ils traversaient la cour, il observa le bâtiment, fronçant les sourcils.
« Jisung, y'a combien d'appartements ici ? »
Le susnommé enfonça la clé dans la porte et se retourna, perplexe.
« Hein ? Bah aucun, c'est ma maison quoi. Tout ça nous appartient, on est seuls ici.»
Minho écarquilla les yeux. Alors cet immense endroit appartenait à la famille du garçon ?
Le plus jeune laissa Minho entrer dans ce qui semblait être une sorte de haul, lui aussi semblait légèrement stressé de voir son camarade en dehors de l'Esmod. C'était déroutant mais peut être un peu trop exaltant pour eux. Ils n'allaient faire que travailler, mais ils passaient du temps ensemble en quelque sorte, et c'est fébrile que Minho suivit Jisung a l'étage.
Sa maison, donc. Encore sous le choc que la famille du plus jeune puisse posséder une telle fortune, il traversa les nombreux couloirs de l'endroit, complètement sous le charme de la beauté de cette maison. Le parquet semblait très vieux, il craquait sous chacun des pas qu'il faisait. Les murs, tapissés d'une sorte de papier peint, étaient couverts de tableaux en tout genre. Abstraits, contemporains, les parents de Jisung semblaient être de grands amateurs d'art.
Les lustres au plafond éclairaient parfaitement chaque étage, reflétant la beauté de l'endroit. La maison du garçon était typique de l'architecture française, personne n'avait besoin d'aller chercher loin pour comprendre qu'elle se situait dans la capitale.
Arrivés à ce qui semblait être le dernier étage, le duo s'engouffra dans une pièce que Minho devina tout de suite comme étant la chambre de Jisung. Le premier réflexe du rouquin fut de tout observer, comme s'il n'avait que quelques secondes pour déduire un maximum de choses du plus jeune avant que tout ne disparaisse. L'endroit était imprégné de son odeur corporelle. Il était particulièrement petit par rapport au reste de la maison, mais il n'en restait pas moins confortable, il était même bien plus chaleureux. Le lit du garçon était en désordre, la couette rouge était défaite, un ordinateur portable couvert d'autocollants prônait dessus, Minho reconnu le fameux Mac que Jisung emportait toujours pour ses cours à l'Esmod.
En face du lit, sous la grande fenêtre, un bureau. Là aussi, tout se mélangeait : la machine à coudre était d'un côté tandis que de multiples chutes de tissus et de papier se multipliaient de l'autre. Malgré ce léger désordre, le rouquin pu apercevoir des patrons et quelques morceaux de bolduc abandonnés. Il sourit légèrement. Il avait déjà appris quelque chose d'important, Jisung était complètement désorganisé et brouillon. Minho s'en était déjà rendu compte lorsqu'il avait vu comment le brun s'y prenait pour coudre à la main, c'était catastrophique, il était tellement bourrin qu'il avait failli déchirer le tissu. Il n'était visiblement pas un bon technicien, mais son talent restait indéniable.
Alors qu'il laissait son regard courir sur la multitude de détails présents, Minho sursauta en sentant les mains de Jisung venir le débarrasser de son sac. Doucement, il le posa sur la chaise de son bureau avant de sourire à son camarade.
« Tu fais le gentleman ? »
« J'ai toujours été gentleman. D'un sourire narquois, le brun rentra dans le jeu du garçon. Je t'enlève même ton manteau si tu veux. »
Le rouquin ri lorsque Jisung lui retira également son manteau, le déposant à côté de son sac. Les deux garçons s'entendaient vraiment bien, Minho avait parfois peur que cette relation ne soit que le fruit de son imagination. Mais quand il était là, avec lui, c'était comme s'il savait que leur amitié n'était pas vouée à l'échec comme il le pensait, comme si tout ça n'était qu'une évidence.
De bonne humeur malgré le temps qui se dégradait dehors, le duo se mit au travail, déjà fier de ce qu'il avait accompli.
**
« Ça va ton doigt ? »
« Plus jamais je touche à une machine à coudre, c'est ton job maintenant. Marmotta Jisung en compressant son index dans un linge humide. »
« Écoute c'est pas ma faute si tu sais pas t'en servir et que tu t'es blessé avec, on est tous débutant un jour tu sais, taquina Minho. »
D'un regard assassin, le brun fit taire son camarade.
« Au lieu de raconter des conneries, tu veux pas aller essayer le haut qu'on a fait ? Je crois que ça va pas au niveau des coutures. »
« Pourquoi moi ? »
« Parce que je suis handicapé ? Sourit vicieusement le plus jeune en exposant son doigt précédemment ensanglanté. Il ne s'était pas loupé, Minho l'avait même vu lâcher une larme tant il avait eu mal. »
« Tu me casses les couilles, râla faussement le susnommé en attrapant prestement le vêtement sur le bureau. »
L'hôte lui indiqua qu'il pouvait aller se changer dans le dressing juste à côté, Minho hocha la tête. Il ferma la porte derrière lui, ôtant son pull puis son teeshirt. Désormais torse nu, il eu soudainement des frissons, heureusement que le chauffage était allumé sinon il n'aurait même pas accepté de se changer ici. Le rouquin enfila alors le magnifique haut qu'ils avaient maladroitement cousu, Jisung avait raison, ils devraient retravailler certaines choses s'ils voulaient être au point. Gauchement, il essaya tant bien que mal d'attacher la fermeture dans son dos, en vain.
« Jisung ? Est ce que dans ta grande magnitude t'accepterai de venir attacher la fermeture ? »
Minho leva les yeux au ciel lorsqu'il entendit son camarade se moquer de lui. Il se décala légèrement pour le laisser rentrer dans la toute petite pièce aux murs verts irlandais, il mentirait s'il disait que se retrouver dans un espace aussi exiguë avec lui ne faisait pas battre son cœur un peu plus vite. Jisung ferma la porte et pouffa lorsqu'il détailla l'autre garçon. De dos, il maintenait fermement le haut sur son torse afin qu'il ne tombe pas, attendant patiemment que le brun ne daigne l'aider.
« T'es vraiment pas doué mon pauvre, badina le plus jeune en s'affairant à aider son camarade, il avait quand même un minimum de compassion. »
Alors, doucement, il s'activa à nouer les premiers noeuds. Un, deux, il ferma la boucle du troisième. Le silence était pesant, Minho n'entendait que le son de sa respiration légère et régulière. Il sentait ses mains, particulièrement froides, effleurer parfois son dos nu, il frissonna.
« T'as oublié de faire passer le ruban devant... souffla Jisung, attend. »
Le cœur du rouquin accéléra brutalement lorsqu'il sentit son souffle chaud sur son oreille. Son odeur enivrante avait envahi la pièce, est-ce que Jisung pouvait entendre son cœur taper violemment dans sa poitrine ? Il prit sur lui pour ne pas réagir, la tension était bien trop exaltante. La respiration de l'autre garçon se fit bien plus perturbée lorsqu'il laissa ses mains courir sur le tissu, passant alors le ruban autour de la taille de son camarade. Leurs cœurs battaient à tout rompre, le moment était clairement devenu ambiguë. Le temps semblait avoir suspendu son vol, seul les bruits de leurs organes tapant contre leurs cages thoraciques se firent entendre.
Les mains de Jisung s'arrêtèrent soudainement sur le torse de Minho. Extatique, il ne bougeait plus, respirant de plus en plus fort alors que l'autre se sentait fondre sur place. Bientôt, le dos du rouquin se retrouva collé au torse du plus jeune, il pouvait le sentir se soulever au rythme de sa respiration déjà chaotique. Il n'était pas dans un meilleur état, surtout lorsque les mains précédemment posées sur son corps se mirent a chercher désespérément ses pectoraux du bout des doigts.
C'était incompréhensible, Minho n'arrivait plus à se connecter à la réalité, il était totalement déphasé. Son cerveau disfonctionnait, il laissait les délicates mains de son camarade défaire lentement les noeuds qu'il avait précédemment noués. Il avait si chaud, il respirait fort, est-ce que Jisung se sentait comme ça lui aussi ?
Même dans un moment pareil, il se sentait stupide de terminer dans un tel état alors qu'il ne s'était encore rien passé entre eux. Il avait tellement attendu le moindre contact avec lui que, maintenant, il se sentait partir. Il se doutait bien que la soirée n'allait pas se terminer autour d'une machine à coudre. Il sourit légèrement en repensant à son ami australien, il avait raison, tout n'était pas parfaitement platonique dans cette relation que Minho et Jisung entretenaient. Finalement, le plus vieux souffla de soulagement lorsque le dernier ruban fut enlevé.
Le vêtement tomba, le contact de Jisung disparu. Minho le sentit bouger, ses mains parcourant son torse laiteux alors qu'il se plaçait face à lui. Le brun le regardait dans les yeux, ses mains effleurant doucement chaque parcelle de sa peau brûlante, créant des frissons sur cet épiderme parfait partout où elles passaient. Pour la première fois, le regard du plus jeune n'était pas rempli d'étoiles mais il était sombre au possible, témoignant de toute la luxure de ses idées. À défaut de pouvoir tenter quoi que ce soit, il le bouffait des yeux, hypnotisant Minho qui se sentait fondre comme neige au soleil, une exitation folle prenant place dans son bas ventre, Jisung le mettait dans tous ses états.
Et, soudainement, alors qu'ils n'avaient encore pas rompu le contact visuel, leurs lèvres se rencontrent précipitamment, impatientes, comme si elles n'attendaient que ça depuis des semaines, des mois, voire même des années, comme des amants qui avaient toujours été destinés à se trouver. Si douces, les lippes du brun étaient merveilleusement attrayantes. C'était si plaisant de déposer ses lèvres sur les siennes, Minho aurait pu jurer que c'était un des meilleurs baisers qu'il n'ait jamais donné. Il mordilla la lèvre inférieure de Jisung qui ouvrit faiblement sa bouche, permettant à leurs deux muscles roses avides de contact de se rejoindre dans une danse endiablée. Le plus jeune se retrouva rapidement plaqué contre le mur, seuls leurs gémissements étaient audibles alors que Minho passait ses mains sous son teeshirt, il faisait bien trop chaud dans cette petite pièce.
Le rouquin n'avait pas attendu une seule seconde avant de nicher sa tête dans le cou de son amant, y déposant quelques légers baisers avant de venir aspirer sa peau fermement. Le brun sous lui s'accrochait désespérément à ses épaules, la tête rejetée en arrière, ne pouvant que souffler son plaisir, complètement soumis à sa torture.
Minho releva la tête sur une vue plus qu'excitante, Jisung était un véritable éphèbe. Essoufflé, les lèvres rougies et gonflées, il laissait sa tête reposer contre le mur, son torse se soulevant au rythme d'une respiration décousue. Fébriles, ils se regardèrent dans les yeux, et, d'un accord commun, Jisung s'agenouilla devant le plus vieux, tremblant.
***
Balmain = la definition meme de nourrir le peuple (pcq oui moi jss une reine qui vous donne de la brioche à la place du pain)
le chap est bad long dcp ouais g pas vrmt relu et alors y'a quoi. /j
nan en vrai dsl si y'a des fautes de frappe / erreurs d'inattention mais jss crevée et le chap est trop long pour que je fasse une dernière correction
(= g la flemme en gros)
bref j'adore vous frustrer dcp rdv dans une semaine pour la suite de ce croustillant épisode 🤭
à + mes stars bisous bisous ❣️
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