Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

𝟓. 𝐉𝐮𝐧𝐠𝐤𝐨𝐨𝐤.

•─────✧─────•

Taehyung souffrait. Son corps était cloué sur place et il était impossible pour lui de ne serait-ce que de bouger le petit doigt.

Dans quel merdier s'était-il embarqué ? Son dos se fondit davantage contre le mur derrière lui lorsqu'il observa une masse opaque se déplacer au fond du couloir. Elle approchait à pas de loups, se mouvait avec élégance dans l'air glaçant de l'intérieur de la bâtisse.

Cette ombre... Elle était belle. Affreusement belle et affriolante. Plus la distance se réduisait entre eux, le mieux Tae pouvait distinguer ses traits. Elle possédait ces mèches charbonneuses avec lesquelles il avait tant de fois apprécié jouer avec... Adoré baigner ses mains dedans quand le plaisir le terrassait et tordait son visage éhonté. Cette peau laiteuse... Il lui arrivait encore parfois d'y songer, de rêver de la couvrir de baisers ou même de la lacérer sous ses ongles, de s'accrocher à celle-ci comme si sa vie en dépendait. Et cette lueur flamboyante qui brillait dans son regard terne, chaque fois qu'il se posait sur lui... Mais Taehyung devait se rendre à l'évidence, derrière la beauté de ce spectre était tapi une terrible vérité. Jungkook était une ombre séduisante dont le visage n'inspirait que de l'horreur, du sadisme et de l'égoïsme à l'état pur.

— Tu ne dis pas bonjour à ton hyung, Taetae ?

Il y eut un moment de latence. Un instant de flottement, comme si le temps s'était stoppé. Juste face à lui, Jungkook était présent en chair et en os. Bien plus pâle qu'un cadavre, mais bel et bien vivant.

— Jungkook, t– tu... Je... 

Aucun mot ne réussit à sortir de la bouche sèche du blond, sans qu'il ne bafouille lamentablement. Former une phrase se révéla être tout aussi compliqué, tant l'information visuelle avait du mal à atteindre sa matière grise. Les mots restaient coincés dans les tréfonds de son œsophage et ne semblaient point décidés à s'en extirper. Il ne comprenait plus rien. D'une part, il avait envie de prendre ses jambes à son cou, tout en criant jusqu'à ce que l'extinction de sa voix ne l'emporte. D'une autre, il avait envie de lui sauter dessus puis de verser toutes les larmes de son corps, de le sentir tout prêt de lui pour reconnaître que tout ce qui se tramait était bien réel. Sauf qu'il ne fit ni l'un ni l'autre, sa respiration restant en suspens.

De nouveau, ses poignes palpitaient sous cette avalanche d'émotions qui l'engloutissait tout entier. Un mutisme religieux s'installa entre eux, compensé par les « tic tac » incessants de l'horloge massive provenant du living-room. La saison chaude était plus imposante que tous les étés précédents et pourtant, Tae avait cette impression d'être en plein cœur de l'hiver, les degrés Celsius abouchant le zéro absolu.

— Tu n'es pas content de me voir, après tout ce temps ? Mon ange, enfin ! Je m'attendais à un meilleur accueil de ta part ! dit l'ébène tout en penchant la tête sur le côté.

Juste ciel...

Douceur et profondeur fusionnaient dans son intonation. Sa voix était descendue d'une octave, la rendant rocailleuse et exquise pour les oreilles de quiconque avait la chance de l'écouter. En ce moment même, celui qui en disposait le plus était le plus jeune des deux hommes. Du moins restait à savoir si le concerné considérait vraiment cela comme telle, au vu de ce que cette mélodie ensorcelante l'avait poussé à commettre une première fois et de la répéter ensuite, inlassablement.

Son aîné avait toujours eu pour habitude de s'exprimer de cette façon à son égard. À travers cela, le cadet s'était senti spécial à ses yeux. Unique à un point où il avait déconné de nombreuses fois, tant elle l'avait envoûté, pénétré son âme. Cela relevait du maléfice. Sa voix et son regard onyx renfermaient cette faculté de le manipuler à leur guise et de lui faire exécuter moult choses... Bonnes comme mauvaises. Le coréen aux iris couleur cobalt avait encore en mémoire ces soirées à passer en boucle les messages vocaux de son hyung parce qu'il lui manquait. Présentement, les sons merveilleux qu'émettaient les frottements de ses cordes vocales l'apeuraient. Simplement parce qu'ils ressemblaient trop à ceux du Jungkook qu'il avait connu et avec qui il avait vécu sous le même toit pendant de longues années.

— Ton hyung est là, maintenant. Il ne partira plus... Plus jamais même, si cela peut te rassurer.

Celui-ci, comme pour confirmer sa parole, avança vers lui. Il leva l'une de ses mains dans l'air et celle-ci trouva refuge dans la chevelure blonde de son jeune frère. Il entama alors de petits mouvements rotatifs sur son cuir chevelu, geste qui se voulait rassurant et relaxant.

Leurs torses étaient proches. Extrêmement proches. Trop près au goût de Taehyung. Il se racla la gorge tandis que son sang pulsait à vive allure dans ses veines. Il n'avait aucune idée de s'il confondait rêve et réalité. Cela semblait tellement réel... Des frissons coururent le long de sa colonne vertébrale, donnant la chair de poule à sa peau aux couleurs de l'automne. Ses joues rougirent petit à petit, cellule par cellule, lorsque leurs yeux se croisèrent, devenant ainsi écarlates. 

Qu'est-ce qu'il se sentait faible face à cette étincelle si particulière qui scintillait au fin fond de ses pupilles. Et il se haïssait de l'apprécier si fort.

— T'es mort, Jungkook... Disparais maintenant.

Il avait puisé dans ses dernières ressources pour lui cracher cette pensée froidement à la figure, bien que cette simple action tenaillât son corps. Sa cage thoracique se soulevait et s'abaissait doucement, respiration après respiration. Il avait un mauvais pressentiment. Celui que son hyung à la touffe ténébreuse ne s'emporte encore furieusement, comme le soir de sa fuite. Un Jungkook énervé est égal à un Jungkook imprévisible, adoptant un comportement dangereux aussi bien pour lui-même que pour son environnement. Malgré cette appréhension, Tae ressentit l'envie d'emprisonner cette poigne jouant avec sa crinière d'or dans la sienne et de la presser durement. Il éprouvait cette toquade folle, ce besoin presque vital de passer ses propres mains sur le visage masculin de son vis-à-vis pour être certain qu'il était vivant et que ce n'était pas une énième connerie issue de ses fantasmes.

Ce qui s'ensuivit ne fit qu'accentuer la confusion du plus jeune puisque le plus âgé prit sa main froide pour la poser contre l'un des côtés de son faciès. Il alla même s'y frotter contre sa paume, tel un chaton en manque cruel d'attention de la part de son maître puis clôt ses paupières. La présence du benjamin semblait recueillir des vertus bienfaitrices sur lui. Elle châtiait en un coup de vent la tempête qui grondait en lui, remuait les vagues de cette mer infinie qu'était son âme. La peau du blond, quant à elle, était chaude. La chaleur qui en émanait était agréable et réchauffait sa main frigorifiée, presque bleue. Il n'y avait pas que cette zone de son corps qui commençait à s'enflammer. Son cœur et ses entrailles réunis s'embrasaient, comme s'il portait les enfers en lui.

— Mon ange... Ce n'est pas correct de me parler de façon aussi désinvolte. Surtout après m'avoir rejeté ce soir-là, encore une fois.

Il ouvrit d'un mouvement délicat les yeux. C'était tout aussi gracieux que d'observer un papillon déployer ses ailes, sur le point de prendre son envol. Ses orbes ténébreux le dévisagèrent avec malice puis d'une autre chose qui refila à Taehyung une violente crampe à l'estomac. Cette œillade-là, il ne la connaissait que trop bien pour son grand malheur et bonheur à la fois. Bonheur qu'il jugeait infâme, écœurant, mais foncièrement grisant et euphorisant. Ce n'était pas bon signe.

— Je t'en veux toujours. Ce n'est vraiment pas bien ce que tu m'as fait. Mais je sais que tu vas te faire pardonner... 

La main blafarde du noir de jais quitta la sienne pour glisser lentement le long de son avant-bras, sans le quitter du regard, se délectant des infimes réactions qui traversaient le visage du romancier. Il se réjouissait ouvertement de l'effet qu'il produisait chez celui-ci et peu à peu, ses lèvres se fendirent en un rictus joueur, impur et malsain.

« Malsanité » était le bon terme pour définir ce qui empestait d'eux lorsqu'ils se retrouvaient, seul à seul, sans quiconque pour les interrompre. Et ils n'arrivaient pas à arrêter ça. Même Tae qui ne voulait pas de ça – il n'en avait jamais voulu, même – croulait à chaque fois aux manèges orchestrées par cet homme méprisable et paradoxalement adorable qu'était son frère adoptif. C'était plus fort que lui, comme si une force supérieure le poussait à se jeter dans la gueule du loup depuis ses seize ans, encore, encore et encore.

Ils portaient peut-être le même nom, pourtant une attraction scabreuse et transpirant le danger les unissait, pour le meilleur et surtout pour le pire. Il n'y avait pas d'échappatoires possibles. C'était un cercle vicieux qui ne se bouclait jamais, qui n'avait point de fin. Une sorte d'épée de Damoclès qui tanguait au-dessus de leurs crânes. Une malédiction.

Pas cette fois-ci.

— Non, Jungkook. Ce que tu fais est mal, répondit Tae, tout en insistant bien sur le « tu ». Ce que nous faisions était mal. Il est temps que ça rentre une fois pour toute dans ta tête.

Jungkook se figea, stoppant alors la glissade de sa main qui était arrivée vers son épaule. Quelques secondes passèrent, aboutissant sur des minutes. L'un comme l'autre, les deux hommes ne bronchèrent pas. Mais leurs pupilles, elles, dansaient de gauche à droite. Jungkook arqua l'un de ses sourcils bien taillés avant de faire rouler le bout de sa langue contre l'une des parois internes de ses joues. Taehyung venait de toucher une corde sensible. Il venait de froisser son hyung. Pour ne pas changer d'habitude.

— Toujours la même rengaine... pesta le plus âgé. Tu m'agaces quand tu fais ça, petit frère.

— Parce que j'ai raison et tu le sais très bien, répondit le blondinet sur le même ton avant de repousser cette main baladeuse.

Les prunelles de Jungkook se métamorphosèrent en fusils à cet instant.

— On en a déjà discuté des milliards de fois, Kook. C'est « non » et ce sera toujours « non ». On ne peut pas continuer comme ça.

— Foutaises. Tu me veux, toi aussi. Je l'ai vu et senti, je ne suis pas cinglé !

— Hyung, s'il-te-plaît...

— Non, je ne me calmerai pas et je fermerai encore moins ma gueule !

Le poing de Jungkook s'encastra dans la cloison, à quelques centimètres du visage marqué par l'exténuation du blond. Celui-ci ferma subitement les yeux suite à l'impact du coup, la respiration de nouveau abrupte. Il prit de grandes inspirations tout en tentant de garder son calme. Jungkook, lui, semblait se contenir au maximum pour ne pas effrayer son frère plus qu'il ne l'était déjà.

— Laisse-moi être tien, Tae... Arrête de me repousser. Je t'en supplie, j'ai besoin de toi... Il n'y a que toi sur cette terre qui puisse me comprendre.

Pas ce ton-là, hyung...

Son ton s'était radouci, sonnant comme un doux murmure. Néanmoins, Taehyung pouvait y discerner de légers craquements qui lui compressèrent l'organe vital. Le garçon de vingt-huit ans s'empara délicatement de l'une de ses mains. Tae ne s'y opposa pas. Ses doigts entrelacèrent ceux de son cadet de quatre ans puis il en profita pour flatter de son pouce ce majeur garni de cette bague. De l'attendrissement. Revoir ce petit bijou dont il en était le propriétaire auparavant autour du doigt de l'auteur le fit sourire. Et si l'on s'attardait sur son regard, on pouvait remarquer que ses yeux souriaient aussi. Puis le voir dans son t-shirt noir trop large pour lui, son odeur le recouvrant de partout... Il crut délirer.

— On ne peut pas, Jungkook... prononça le blond avant de rouvrir ses mirettes azurées, une expression douloureuse déformant son faciès. On a déjà fait assez de dégâts comme ça. Notre famille est brisée. Imagine trente secondes leurs réactions s'ils apprennent que tu es toujours en vie, déjà d'une. Et de deux... Je ne pense pas qu'ils seraient très ravis de savoir que leurs enfants ont basculé dans le péché. Je ne veux pas de ça, hyung... Je ne veux pas... Tu trouveras tôt ou tard un homme ou une femme qui saura te rendre heureux et–

— J'ai trouvé mon bonheur lorsque tu as franchi le seuil de la maison des Jeon, Taehyung. 

La distance entre leurs deux visage se réduisit et Jeongguk attrapa en coupe celui de son frère et chuchota, son souffle chaud s'échouant sur les lèvres de celui-ci :

— J'en ai strictement rien à foutre de l'avis de nos vieux. Je t'ai voulu, depuis toujours. Je t'ai désiré, te désire encore en ce moment et t'obtiendrai par tous les moyens. Je te séduirai jusqu'à ce que tu cèdes, je te ferai jouir jusqu'à ce que mon prénom sorte de ta bouche à gorge déployée. J'y arriverai... J'y arriverai parce que toi aussi, tu ressens exactement la même chose pour moi sauf que tu te mens à toi-même. Accepte-le, mon bel ange. Cesse de te mentir une bonne fois pour toute.

Tae se perdit encore dans les orbes sans fond du noir de jais, gobant chaque syllabe qui franchissait ses demi-lunes aveuglément. Puis, il baissa la tête tout en croquant l'intérieur de sa joue. Le même scénario se reproduisait. Et comme toujours, il eut un violent pincement au cœur qui lui comprima la poitrine.

Tu es fou de me porter toute cette adoration... Quand le comprendras-tu, hyung ?

— Et te voir t'amuser avec Namjoon me fout la rage. Ses pseudos attentions pour te consoler, alors tout que ce qu'il attend depuis que je suis parti c'est de te la mettre profondément... Je n'en suis pas fan du tout. Dégage-le de ta vie, ce n'est pas un bon ami.

Taehyung inclina ses sourcils vers l'avant, indigné par les propos de son aîné avant de se retirer d'entre ses grandes mains. Ses mots étaient secs, tranchants comme des lames aiguisées et avaient sans doute un goût de cyanure répandu sur ses papilles.

Ça, ça n'a pas du tout changé depuis ce soir-là.

— Tu recommences. Personne ne veut coucher avec moi, Jungkook. T'es vraiment parano quand tu t'y mets. 

Tae voulait enchaîner, lui débiter à quel point sa jalousie maladive le rendait lui-même malade et le rendait à bout de force. Au lieu de cela, il se résigna. Lassé, un souffle lourd s'échappa de sa cavité buccale. Ce n'était pas le moment pour remettre sur le tapis la névrose de Jungkook. Cependant, il y avait un mystère dont il semblait bien décidé à élucider. C'est pour cette raison qu'il releva vaillamment la tête, confronta ses billes noirâtres qui le fixaient sans cligner et questionna du tac-au-tac :

— Les photos de moi pendant que je dormais... Tu m'expliques un peu ? Pourquoi je n'ai entendu personne entrer par effraction dans la maison ? Toutes les portes et fenêtres étaient fermées, pourtant. 

C'est vrai ça, comment c'était possible ? Taehyung avait eu beau s'être cassé la tête, avoir cogité durant de longues minutes sur cette circonstance énigmatique au point de récolter un douloureux mal de crâne comme un grand, le résultat fut peu concluant. Jungkook passa du mécontentement à l'amusement. Un sourire énigmatique incrusté sur sa belle gueule, il ne donna que pour réponse :

— Je ne donne d'explications à personne. Pas même à toi, cette fois-ci, mon cœur. Il vaut mieux que tu restes dans l'ombre des choses comme c'est le cas, ici présent. 

Puis son sourire s'effaça, laissant place à une expression impassible.

— Par contre, tu vas dès maintenant me suivre sagement.

— Pour aller où ? questionna avec méfiance, le plus jeune.

— Dans ton cul, répondit avec indifférence le plus âgé.

Tae grimaça face à l'absurdité de la réponse de son frère, outré. Si l'on pouvait lire dans ses pensées, on pourrait pu l'entendre maugréer cette délicate parole pleine de gentillesse « Mais qu'est-ce que tu es con ».

— Plus sérieusement, suis-moi. Il y a quelque chose que j'aimerais te montrer.

Comme pour l'inviter à le suivre, Jungkook lui tendit l'une de ses mains dans l'attente qu'il la prenne. Après un infime laps de temps à peser le pour et le contre, Tae s'empara de la poigne puissante de son aîné et le suivit alors, n'ayant aucune idée d'où ils allaient, ni même de ce que son grand frère voulait impérativement lui faire voir.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro