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𝐄 𝐏 𝐈 𝐒 𝐎 𝐃 𝐄 - 08 : Vers le Nord 1/8

Varvara avait passé la nuit à réfléchir sans dormir, à penser et ruminer sur ses dernières découvertes. Sur la proposition de Nerva qui tournait en boucle dans sa tête jusqu'à lui en faire perdre le sommeil. Elle décida de se lever aux aurores et préparer le petit-déjeuner, afin de chasser ces yeux lavandes de sa mémoire.

Des œufs et des légumes grillaient dans la poêle, la tisane infusait dans la théière ébréchée, parfumant l'air d'un délicieux fumet qui éveillait les papilles affamées de la jeune femme. Le soleil était réapparut et vint doucement glisser ses doigts sur la joue de Varvara qui ferma une seconde les yeux pour en apprécier la douceur.

Il faisait bon vivre ici, le quartier était agréable. Même si elle n'était pas toujours un cadeau, Madame Pranpline était une dame gentille, autant avec elle qu'avec Messayah.

Ils n'étaient pas si mal ici...

Servir les autres était tout ce qu'elle avait connu durant sa vie, c'était une sécurité dans laquelle elle aimait se pelotonner comme une enfant à sa peluche. Peut-être que cette soif de liberté et de paix ressentie la veille était mal venue de sa part ? Peut-être que ces histoires de mages étaient de trop pour elle qui n'avait aucune connaissance de ce monde interdit ? Jaya était vivante et visiblement soutenue par des personnes, c'était tout ce qu'elle voulait savoir pour se rassurer.

L'idée de partir fut chassée quand elle entendit le claquement de la canne de la vieille Pranpline sur le parquet. Elle lui sourit, la lueur du jour illuminant ses yeux noirs.

— Bonjour, Madame Pranpline ! Venez vous asseoir, le petit-déjeuner est prêt.

Cela lui rappelait ces jeunes années au Beffroi, une petite fille aux cheveux courts qui courait derrière sa mère en tentant d'apprendre comment faire correctement un lit au carré. Les discussions incessantes de ses consœurs mauvaise langue en cuisine, le dressage millimétré de la table pour le déjeuner du roi, ces heures à tisser les capes pour l'automne et se piquer les doigts, les allers et venues des princes qui ne remarquaient même pas sa présence, autrefois.

Bien avant qu'elle ne s'entiche de Leftheris. Bien avant qu'elle ne se laisse approcher. Bien avant qu'elle n'apprenne la vérité.

C'était du passé. Le présent semblait avoir un meilleur goût sur son palais.

Alors qu'elles mangeaient en silence, les deux femme se mirent à discuter d'une voisine un peu trop bavarde et qui savait absolument tout sur tout le monde. Madame Pranpline la décria comme étant une « grue stupide avec une langue longue de trois mètres ». Varvara avait gloussé, elle n'avait pas tellement tort.

Soudain, les paroles de Nerva glissèrent dans ses pensées et fit disparaître son sourire.

« Ces gens avec qui tu vis ne sont pas ta famille. Ils te permettent de rester chez eux parce que tu t'occupes d'eux. Mais si tu décidais de te rebeller, ils te jetteraient sans remord à la rue... »

Surtout s'ils apprenaient qu'elle a fréquenté un rassemblement de mages... Ce serait possible, mais Varvara ignorait quel approche la vieille femme avait par rapport à ça. Probablement une mauvaise, sachant qu'elle était très croyante. Chaque soir, elle priait Ymos pour qu'il protège son fils à la guerre et amène la paix sur leur foyer.

Pourrait-elle avoir une place pour comprendre le Risen ?

Hésitante, Varvara posa sa fourchette et prit une longue inspiration.

— Dites, Madame Pranpline. Je... je suis sortie ce matin et j'ai écouté des femmes parler des... des mages que...

— Oh, par la grâce d'Ymos, ne me parle pas de ça, s'il te plaît !

La vieillarde fit un signe de faux au-dessus de son assiette. Varvara écarquilla les yeux.

— Pourquoi ?

— Les mages... ces démons... Ils ne sont que l'œuvre d'une erreur de la nature. Ymos ne permet pas cela et il ne faut mieux pas en parler, ça risque de nous porter malheur. Je me souviens, il y a longtemps, le prince avait été mêlé à une histoire de magie interdite. Il a survécu à un rituel de purification et le roi a voulu cacher ça. Mais nous ne sommes pas stupides, ni aveugles. Si le prince est encore vivant, aujourd'hui, c'est uniquement grâce à son traître de père. Ce Marqué aurait dû mourir, ce jour-là.

Elle ignorait que Vadim était mort depuis un peu plus d'un an ? Ce n'était pas étonnant, pensa Varvara. La pauvresse ne sortait jamais de sa maison et perdait la tête un peu plus de jour en jour.

— Les hérétiques ne sont que des démons qui méritent la mort dans les saintes règles de notre culte... et ces fous infidèles qui les protègent aussi.

L'enclume était tombée. Varvara en était certaine, désormais.

Nerva avait raison. S'ils apprenaient qu'elle avait côtoyé des mages pas plus tard qu'hier soir, elle serait châtiée, jugée et rejetée par tous. Elle ravala ses mots, pâlit quand elle lorgna le berceau de son fils.

Si cela venait à se savoir, elle serait en danger et lui aussi.

Elle y réfléchit toute la journée à s'en faire fumer la cervelle. Dissimuler les secrets s'avéraient vains, à ses yeux. Tout finissait par se savoir un jour ; elle en avait fait l'amère expérience avec sa mère et Leftheris. Le résultat demeurait le même : l'explosion de la rage, le jugement et la peur. Elle avait peut-être fait une terrible erreur, mais sentait que la paix se trouvait ailleurs. Au-delà de Cassandore et tous ces mauvais souvenirs. Avec d'autres personnes, d'autres horizons.

Sa décision était prise.

Elle partirait à l'aube.

Après un très court sommeil, Varvara s'était levée dans la pénombre violacée de la fin de nuit. Elle avait préparé un sac avec des provisions, des robes de rechanges pour son fils et d'autres objets utiles. Elle avait rédigé une lettre s'excusant auprès de Madame Pranpline pour l'avoir abandonnée, mais que sa place et celle de son fils n'étaient plus ici. Elle termina par enrouler Messayah autour de sa poitrine à l'aide d'un linge noué qu'elle cacha sous sa cape pour le protéger de l'air frais du matin en approche. Son fils ronchonna d'avoir été réveillé si tôt, elle le rassura d'un baiser sur le front.

— Shhh... calme-toi, mon trésor...

Sa voix, chuchotée comme une caresse, l'apaisa. Elle ne devait pas réveiller Madame Pranpline.

Enfin, elle était prête.

Discrètement, sans faire le moindre bruit, Varvara quitta cette jolie petite demeure qui avait été la sienne durant un an. Elle était désolée, apeurée, incertaine, son cœur vibrait dans sa cage thoracique. Elle ne pouvait plus faire marche arrière.

À l'aube, belle et roussie par les premières lueurs à l'horizon, Varvara se dirigea d'un pas rapide vers les flancs latéraux de la ville, à l'endroit du rendez-vous. Capuche sur la tête, elle passa par les petites ruelles, évitant les rondes des soldats encore saouls de leur nuit sans dormir. L'odeur saline de la mer et les cris des mouettes lui parvinrent ; elle était tout proche des criques, en contrebas. Maintenant bien fermement son fils et son sac, elle avança sans faiblir.

Le roulis des vagues hurlait en bas des falaises calcaires, s'écrasant sur leurs parois dans un fracas. Le soleil roulait sur la ligne d'horizon, une perle brûlante qui saignait les cieux. Au loin, à l'autre bout du sentier entouré d'arbres dont les racines sortaient du ravin, elle aperçut une charrette de bois tirée par deux chevaux et plusieurs personnes entrer dans sa caisse.

Ils étaient prêts à partir.

— Attendez ! Attendez-moi !

Le rythme de ses pas augmenta en vitesse, son souffle se perdit dans le vent battant la côte. Ses cheveux partaient dans tous les sens, comme les battements de son cœur.

Près de la navette, le cocher, qui s'apprêtait à monter à l'avant, entendit ses appels et se retourna. La brise folle souleva sa fine tresse et assécha ses lèvres. Il dut plisser les yeux pour y voir plus clair dans l'éclat du soleil.

Il sourit. C'était elle... Elle était venue.

Varvara s'arrêta à l'arrière du véhicule, pantelante, avant d'être rejointe par Nerva qui s'accouda sur la charrette. Ses sourcils hauts et ce rictus qui recourbait ses lèvres montraient à quel point il était surpris de la voir, mais à la fois rassuré. Elle semblait à deux doigts de cracher ses poumons.

— Alors... On a décidé de suivre le chemin de la raison ?

Varvara releva un œil rond sur lui.

— J'ignore si c'est le chemin de la raison, mais je veux en être.

— Parfait, dans ce cas. Nous sommes heureux de t'accueillir.

Elle lui renvoya son sourire, soulagée par ses mots. Il lui fit un signe de tête vers la charrette, l'incitant à y monter. Cependant, elle grimaça. La caisse était bondée, des hommes, femmes et enfants la regardaient d'un air navré ou perplexe.

— C'est pas grave, tu monteras avec moi à l'avant.

Varvara grimpa alors avec lui sur le siège avant, juste derrière les deux chevaux bruns harnachés de brides et de tentures chaudes. Assise à côté de Nerva, la métisse posa son sac trop lourd à ses pieds quand il guetta dans sa direction avec curiosité. Il y avait du mouvement sous sa cape, puis des petits bruits.

Varvara plongea son regard sur sa poitrine et dévoila sous un pan de son manteau un bout de nez minuscule, des joues rondes et des boucles blondes.

Un bébé ?

Quand Varvara remarqua le regard froncé et insistant de Nerva, elle rabattit craintivement le linge sur Messayah.

— C'est étonnant... dit-il.

— Quoi donc ?

— Je ne pensais pas que tu avais un enfant.

Elle détourna le regard, fuyant l'œil déstabilisant de l'homme-loup.

— J'en ai un, pourtant.

— Le père est au courant que tu pars ?

Elle déglutit une salive amère.

— Il n'a pas de père.

Ou, si, il en avait un, mais il ignorait son existence et voudrait probablement le tuer en le découvrant et en découvrant également que Varvara était sa demi-sœur. Il les tueraient peut-être tous les deux pour ne laisser aucune trace de sa bavure. Rien que d'y penser, Varvara en eut la chair de poule et resserra ses bras autour de son fils.

— On fait tous des erreurs, lui murmura-t-elle, tristement.

— Oh, je le sais... Tu n'es pas la seule, je te rassure.

Le regard qu'il lui offrit était très éloquent. Il savait ce que ça faisait être trahi et de ressentir chaque jour le poids de ses erreurs. Certains disaient que cela faisait grandir, mais lui, le voyait plus comme une punition dans son propre cas.

Battant la bride des chevaux, Nerva fit démarrer le convoi, quittant Cassandore. Une dernière fois, Varvara porta un œil humide sur ces collines, ces tours, ces terres qui l'avaient vue naître, grandir et être détruite. C'était un nouveau départ et sous le soleil matinal, elle espérait qu'il lui rapporte la flamme depuis longtemps éteinte en elle.


Sept jours s'égrenèrent.

De nombreuses heures de marche et des nuits à dormir à la belle étoile avaient été nécessaire pour atteindre le Bois de Thyl, lieu que Tiordan attendait impatiemment de rejoindre. Cette forêt épaisse s'étendait sur tout un hectare de montagnes et de collines escarpées, tranchant entre falaise et végétation. Au-dessus de leurs têtes, le ciel rougissait, les premières étoiles pointeraient bientôt le bout de leur nez. La nuit tombait doucement, le groupe de fugitifs et leur dragon commençaient à fatiguer. Amaros n'avait fait que bailler durant la dernière heure, Jaya était si épuisée qu'elle avait pris place sur le dos de Liloïa, seuls Tiordan et Symphorore tenaient la route, bien habitués à ce rythme de randonnée aventureux.

Bien campés sur ses jambes, le chasseur glissa son pouce sous son nez en analysant le mur de buissons denses se dressant face à eux. Il se retourna vers son cortège.

— Les prochains chalets d'accueil se trouvent de l'autre côté de ce bois. On y est presque.

Sous les yeux anxieux d'Amaros, la cime des arbres semblait lécher les nuages tant ils étaient grands. C'était d'autant plus inquiétant avec le soir qui arrivait. Il fut le seul à rester planté à sa place quand ses amis le devancèrent. Après quelques pas, Symphorore remarqua son absence et posa un œil lourd d'agacement derrière elle. L'adolescent était presque livide, les genoux en croix et les mains fermement accrochées aux hanses de son sac à dos.

— Qu'est-ce que tu fais ? Dépêche-toi !

— Je n'aime pas cette forêt.

Il avait lâché ceci de but en blanc, la voix tremblante. Jaya et Tiordan s'arrêtèrent aussi pour le guetter avec surprise.

— Voyons, il n'y a que du bois et des feuilles ici, le rassura le chasseur. À la rigueur, des lapins et des biches.

— On raconte qu'il y vivrait une créature énorme et sanguinaire qui dévorerait les passants. J'ai déjà esquivé une fois cette forêt, on pourrait le faire une deuxième fois...

— Mais... trancher au milieu est le moyen le plus rapide d'arriver aux cabanes. La contourner nous prendrait beaucoup trop de temps.

— Peu importe, si ça peut nous permettre de finir en un seul morceau...

Un ricanement survint sur le flanc de Tiordan.

— Ça m'enchante de savoir que notre compagnon de voyage est un trouillard.

La voix goguenarde de Symphorore réactiva le jeune garçon qui piétina l'herbe sous ses pieds.

— Je ne suis pas un trouillard !

— Alors arrête de geindre et avance ! J'aimerais arriver à ces cabanes avant la nuit, si c'est pas trop te demander.

Derrière eux, Jaya fronça les sourcils. Une créature sanguinaire vivrait dans cette forêt ? C'était inquiétant et l'idée d'entrer dans ce bois lui ne paraissait plus aussi sereine. Et si Amaros avait raison ? Passant lentement ses yeux sur l'entrée de verdure, elle eut l'impression viscérale que quelque chose allait se passer. Quelque chose de grave. Or, elle n'osa pas en faire part à ses amis qui avancèrent en premier.

Ils se moqueraient probablement d'elle, comme ils s'étaient moqués d'Amaros. Elle espérait pouvoir surmonter ce sentiment durant leur marche.

Avant d'entrer dans le bois à contrecœur, Amaros embrassa son galet porte-chance. Sait-on jamais...

Ils longèrent le long sentier entourés de buis et de fougères. Par moment, ils croisaient de hauts et larges arbustes recouverts de baies noires. Symphorore s'était arrêtée pour en cueillir une poignée. Selon ses dires, on pouvait faire des desserts délicieux avec des mûres sauvages. Jaya en avait goûté une et avait soupiré de bonheur ; ce goût frais et sucré, ainsi que ces petites graines craquantes entre les dents étaient délicieux. Or, malgré le fait qu'elle regorgeait de nourriture, cette forêt n'était pas vivante.

Ils n'avaient croisés aucun animal, pas même un oiseau et ce fait inquiéta un peu Tiordan. Il savait que les bêtes fuyaient lorsqu'elles avaient peur ou sentaient un danger rôdant autour d'eux. Peut-être leur simple passage ? Non. Jaya sentait autre chose dans cette sylve et ne pouvait s'empêcher de guetter dans tous les sens avec la crainte de voir surgir une sombre créature à tout moment.

Ils venaient d'arriver dans un coin reculé après avoir franchi la première colline, entouré de versants de pierres rongées par la mousse. Non loin, un grand rocher gris probablement tombé de la montagne siégeait comme une sculpture dans un rayon orangé.

— Dites, vous ne trouvez pas que ces bois sont anormalement calmes ? lança Jaya, d'une petite voix.

— Je me posais la même question, lui répondit Tiordan.

— On dirait que le temps s'est arrêté... c'est pas bon du tout, ajouta Amaros, avec inquiétude.

À leurs côtés, Symphorore soupira.

— Sérieusement, arrêtez de jouer les poules mouillées. Si quelque chose d'énorme et de dangereux se cachait dans cette forêt, on l'aurait déjà vu ou on l'entendrait se déplacer.

La jeune femme prit la tête du cortège et écarta les bras, plaquée face à eux, comme pour appuyer son air enjoué et narquois. Tiordan fronça les sourcils.

— Symphy, peut-être que...

— Peut-être que vous vous inquiétez pour rien et que la seule chose à craindre ici, ce sont les épines dans les mûriers, wah... !

Soudain, la chasseresse perdit l'équilibre à force de reculer en marche arrière et faillit tomber dans un creux du sol forestier. Elle souffla d'agacement ; elle n'avait pas vu le changement de terrain. Soudain, elle sentit tomber dans ses pieds les derniers résidus de sa confiance en elle.

— Mais, qu'est-ce que... ?

Quand son regard toucha le sol, elle remarqua que ce creux avait une forme étrange. Jaya, Amaros et Tiordan s'en rapprochèrent. L'adolescent susurra dans son col :

— Mais, c'est...

— Une empreinte ? termina Tiordan.

Une énorme trace de pas, faisant plus d'un mètre de long. Trois doigts siégeaient au bout. En les suivant du regard, ceux-ci menaient devant l'immense rocher.

Liloïa se mit à grogner, montrant les dents. Ses barbillons crépitaient, alors qu'elle recula de deux pas. Toujours sur son dos, Jaya sentit son cœur palpiter devant le comportement agressif de la dragonne. La tension engloba l'atmosphère quand tous les deux se posèrent sur le rocher.

Un rocher qui bougeait.

Des craquelures se formèrent sur lui, une fine poussière s'en échappa quand il se déplia pour dévoiler les courbes d'un corps puissant et humanoïde avoisinant les trois mètres de haut. Il était immense, avec une peau grise écailleuse et lorsqu'il se retourna, posant lourdement son pied sur la terre qui trembla, la créature dévoila un visage à l'ossature épaisse et des crocs acérés dépassant d'une large gueule. Une tige de cheveux emmêlés surplombait son crâne étroit et ses yeux oranges, tels deux feux menaçants, se posèrent sur eux. La bête grogna.

— Un... un troll, murmura Amaros. C'est un troll des montagnes !

Le cœur de Jaya pompait à vive allure, elle avait du mal à contrôler sa respiration face à la peur en personne. Ses pensées faisaient un boucan d'enfer dans son crâne, à tel point qu'une seule phrase lui parvint dans le vacarme de cris et de grondements féroces :

— Courez !

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