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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟕.𝟐.

- J'ai l'impression d'être dans une chanson de Dame Eirien, disait Sam, lorsque la jeune femme arriva pour leur donner de nouveaux vêtements.

- Vous m'en trouvez flattée, mon cher ami, sourit-elle en lui tendant les chemises de lin soigneusement pliées.

- Oh je m'excuse, je ne vous avais pas vue, rougit le Semi-Homme.

- Vous vous êtes bien accommodés ? L'air de la Lórien vous plait-il ?

- Oh que oui ! J'ai un attrait tout particulier pour ces petites fleurs que l'on trouve partout, répondit avec enjouement Sam.

- Les elanoer nous sont très chers. Une chanson que j'avais composée quand j'étais plus jeune leur était destiné. Et vous Frodon, comment vous sentez-vous ?

Elle sentait que derrière ce mutisme et ses grands yeux bleus se dissimulait un chagrin difficile. Elle-même n'avait pas encore pris le temps de réaliser la mort de Mithrandir. La Dame elle même en avait été fortement affectée, à ce qu'elle avait entendu.

- Je vais bien, Hiril vuin, mais je suis bien las.

- Je comprends. Profitez de vous reposer, de bien manger. Les mellyrn sont le meilleur des repères pour cela.

Elle les laissa, sautillant sur les plans d'herbe. Elle s'était déchaussée, pour sentir l'amour de la terre embrasser ses pieds nus. Elle se sentait revivre. 

Dévalant la colline, elle sentit son cœur s'envoler doucement. Arrivée en bas, elle retrouva Elessar, appuyé contre un tronc d'argent, dans les mains une petite elanor qu'il faisait danser. Dans la lumière filtrée, les traces de l'âge avaient disparu et laissait place au visage majestueux du roi. Elle s'approcha, l'entendant murmurer « Arwen vanimelda, namarië ».

- Ú-no dhem. Achenithol hen, gweston.

[Ne soyez pas sombre. Vous la reverrez, je le promets.]

- Hannon le, Laeryn. 

[Merci Laeryn]

Ses yeux s'évadèrent vers le ciel, puis il secoua la tête avec douceur :

- Aphado nin !

[Suis-moi]

Elle lui saisit la main, comme lorsqu'il venait pour les premières fois dans les bois de la Lórien et ils s'échappèrent vers les clairières d'antan.

- In 'huir gîn cuiathar mi Lórien an-huir, murmura-t-il.

[Nos cœur demeureront à jamais en Lórien.]

- Mae, reviathon mi vellyrn nan thin i guil nîn.

[Oui, je me promènerai parmi les mellyrn jusqu'au crépuscule de ma vie.]

En haut de Cerin Amroth, ils s'arrêtèrent et se blottirent l'un contre l'autre, et tentèrent de ne pas penser au lendemain.

La compagnie resta encore quelques jours en Lórien et Eirien sentait le devoir la tirailler un peu plus chaque jour. Sa promesse à Arwen devait être honorée mais comment le faire si elle restait entre les mellyrn ? Et puis, son chant épique ne pouvait être vrai si elle ne le vivait pas... Enfin, elle réalisait surtout que ces prétendus devoirs n'étaient qu'une excuse qu'elle s'inventait ; car elle avait fini par s'attacher aux jeunes Periannath et redoutait le moment de leur adresser ses adieux.

Mais pouvait-elle faire cela à Haldir, qui l'avait déjà attendu pendant de nombreux hivers ? Après tout, de nombreuses années suivraient, plus calmes, et là elle le marierait.

Les soirs, elle mangeait avec la Compagnie, plutôt qu'à l'abris des regards. Son amitié grandissante pour la troupe lui valait des soirées bien plus intéressantes que ses nuits de solitude. Haldir les joignait rarement, trop occupé ailleurs. Elle s'amusait, entre les rires, à inventer avec les Hobbits de nouveaux chants pour égayer leur voyage.

Le deuil de Mithrandir parfois ressurgissait, mais ils lui faisaient honneur en composant une œuvre à son nom. La composition de Sam et de Frodon eut un franc succès, si bien que la musicienne surprit certains galadhrim à la siffler entre les branches. Elle avait donné l'idée des premières notes et la suite avait coulé de sources pour le Porteur et son protecteur.

Une après-midi, alors qu'elle revenait de la cueillette en dansant, elle s'étonna d'apercevoir son amour en conversation avec l'Homme du Sud, Boromir. Sans faire de bruit, elle s'approcha des deux hommes, rongée par la simple curiosité de ce qu'ils pouvaient bien se dire. Elle sut, au fond d'elle, que c'était de sa personne qu'il s'agissait.

- Je suis navré de l'impolitesse de mes propos, mais la fascination exercée était trop forte, disait Boromir d'une voix lourde.

- Je comprends. J'espère que les miens ne vous ont pas trop déçu, fit humblement Haldir en s'inclinant.

- Ah, si elle n'avait pas été elfe, si elle maîtrisait mieux notre langage, je m'excuse de vous le dire, mais je l'aurais certainement demandée en mariage. Le Gondor a besoin d'une créature comme elle entre ses murs blancs.

Avant qu'elle ne puisse s'estomaquer des dires de l'Homme ­– avait-elle donc si mal compris ses signes, son comportement à son égard ?

- Elle aurait refusé. Et tant bien même si elle avait accepté, votre mariage aurait été teint de rancœur et de regrets. Votre union n'aurait été qu'une salve d'accusations continuelles. Ou alors elle serait partie, répondit l'elfe.

- Mais tout de même, ne cherche-t-elle pas une stabilité ? Entre Fondcombe et ici, pourquoi ne finit-elle pas par se décider ? Encore une fois, pardonnez la brutalité de ce que je vais vous dire, mais si elle vous aimait vraiment, elle ne vous quitterait pas, même pour le Seigneur Elrond.

Haldir, au lieu de s'énerver, hocha simplement les épaules avec un sourire doux.

- Je ne pense pas que vous ayez compris son caractère. Vous semblez aimer son art, sa grâce et sa spontanéité. Alors comprenez qu'elle est trop libre pour s'installer. Elle voudrait voyager, grandir, partir à l'Ouest, s'en détourner, chanter le monde entier. Elle aurait déjà fait le Voyage, si elle avait la certitude qu'elle pourrait en revenir. Elle n'aime pas être attachée.

- Aimer est un grand mot, protesta l'Homme. J'y vois des qualités que je recherche pour la femme du futur intendant du Gondor, rien de plus.

- Et moi j'y vois ma vie entière, répliqua doucement Haldir. A présent, veuillez m'excuser mais le devoir m'attend.

Eirien se dissimula derrière un tronc, afin de laisser passer son amour et l'Homme du Sud. Elle était partagée entre un désir fort d'éclater de rire ou de se cacher mortifiée comme une bête des bois.

Peut-être dans sa gêne de l'Homme, elle avait interprété ses regards comme des reproches ? Néanmoins, elle l'avait entendu se plaindre de ses conversations en sindarin avec Aragorn, et ceci ne pouvait pas être confondu avec de l'affection. Elle décida de ne plus y penser, et d'essayer d'oublier l'incident. Mais elle se força d'amabilité pour ce grand homme dans les jours qui suivirent. 

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