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𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒.𝟐.


- Je vous quitterai en Eregion, un peu avant là où la Bruinen rejoint Mitheithel, articula difficilement la jeune elleth en s'adressant à Gandalf.

Ce dernier hocha la tête.

- Bedithach lim, lui répondit-il en sindarin, désignant son étalon de la tête.

[Tu iras vite.]

Elle avait décidé de ne pas quitter la Compagnie tout de suite, portant une partie des provisions sur son cheval. Et puis quitter déjà ses amis lui brisait le cœur. Elle s'était trouvé une bonne excuse pour retarder ce moment.

Devant eux s'étalaient, scintillantes sous le plafond d'étoiles, la Dernière Maison Simple, et Eirien lui adressa un baiser d'adieux, dans lequel elle deversa son cœur.

Ils passèrent le Gué de Bruinen et les Hobbits s'amusèrent à s'éclabousser. On ne trouva pas le courage de faire taire leurs petits rires. Eru Iluvatar Savait combien ils en auraient besoin plus tard. Ils quittèrent ainsi la route et s'élancèrent dans les petits sentiers, guidés par le pas adroit d'Aragorn.

Ainsi ils marchèrent de nombreux jours et de nombreuses nuits, s'aventurant dans ce pays froid et sec, où rien ne variait jamais. C'était toujours les mêmes montagnes à l'horizon, s'élevant des brumes grises de la matinée ou perçant les nuages mornes de l'après-midi, toujours identiques au jour précédent, jamais ne changeant de mines. Cela renforçait l'impression de n'avancer qu'à petits pas, malgré l'épuisement constant de chacun.

Les foulées se faisaient lourdes en fin de course, les yeux fatigués luttaient pour rester ouverts et l'on priait pour ne pas être le premier de garde, car le repos se faisait alors court. Eirien endossait ce rôle, malgré sa non-appartenance au groupe, mais elle le faisait volontiers, car elle trouvait alors le temps d'avancer dans son prochain récit. Elle notait chaque heure les évenements de la journée, réfléchissant au rhymes et aux mots qu'elle allait utiliser.

Quand il s'agissait de marcher, elle était solidaire avec le groupe et ne montait pas Bararil, Flamme Fougueuse, car elle ne souhaitait pas décourager les Hobbits. Elle leur permettait parfois de monter l'étalon, quand leurs protestations se faisaient trop fortes et cela leur permettait de s'endormir un peu.

Mais ce n'était pas la fatigue qui rendait le voyage si difficile, ni les plaintes des Semi-Hommes, mais bel et bien le froid, et ses terribles griffes rempant des Monts Brumeux. Les bourrasques glacées trouvaient des chemins au travers des vêtements qui leurs avaient été donnés, et ils grelottaient sans cesse, attaqués par ce terrible élement. Jamais ils ne se trouvaient à l'abri, car la région traversée ne comprenait aucun rocher, aucune forêt, aucune colline, rien que des buissons éparpillés qui luttaient eux aussi contre la bise violente qui ratissait le plateau.

Ils ne pouvaient faire de feux, car l'œil de l'Ennemi pourrait les retrouver à la flamme rouge et aux signaux de fumée, alors ils dormaient serrés, le souffle de chacun réchauffant le cou de son prochain.

Eirien resta silencieuse pendant la plupart du trajet, ou du moins évitait de parler en présence de l'Homme du Sud, dont la présence l'intimidait grandement. Elle avait peur de s'exprimer en Parler Commun lorsqu'il se trouvait là, car son regard jugemental avait paralyser sa gorge. En revanche, elle s'amusait à inventer des comptines et à les chanter avec ses amis Hobbits, qui se prenaient volontiers au jeu, s'égosillant au rythmes des chansons. L'une d'entre elles avait particulièrement de succès, et tous les membres de la Compagnie finirent par la chanter eux aussi. C'était Sam qui en était à l'origine, et Eirien l'avait aidé à finaliser la mélodie.

Troll était assis tout seul sur son siège de pierre,
Il mordillait et mâchonnait un vieil os nu;
Durant des années il l'avait rongé de près,
Car la viande était dure à trouver.
Dans une caverne des collines il demeurait seul,
Et la viande était dure à trouver.

Vint Tom avec ses grandes bottes

Qui dit à Troll: "Qu'est ce que cela, je vous prie?Car ça ressemble au tibia de mon oncle Tim,Qui devrait être au cimetière.Voilà bien des années que Tim est partiEt je le croyais couché au cimetière."

"Mon gars, dit Troll, cet os je l'ai volé;

Mais qu'est ce que des os qui restent dans un trou?Ton oncle était aussi mort qu'un lingot de plombBien avant que j'aie trouvé son tibia.Il peut se passer d'une part pour un pauvre vieux TrollCar il n'a pas besoin de son tibia."

Dit Tom: "Je ne vois pas pourquoi des gens comme toi

Sans demander permissions iraient se servirDes quilles ou des tibias du parent de mon père,Alors passe moi ce vieil os!""Pour un peu, dit Troll avec une grimace,Je te mangerais aussi et rongerais tes tibias.Un bout de viande fraîche descendrait avec délice!Je vais faire sur toi mes dents maintenant.Je suis fatigué de ronger de vieux os et peaux;J'ai envie de dîner de toi maintenant."

Mais juste comme il pensait son dîner pris

Il vit que ses mains n'avaient rien saisi.Avant qu'il pût y songer, Tom se glissa derrièreEt lui donna de la botte pour lui apprendreUn coup de botte sur le séant, se dit Tom,Serait une bonne façon de lui apprendre.

Mais plus durs que la pierre sont la chair et l'os

D'un Troll assis seul dans les collines.Autant donner de la botte à la racine de la montagne,Car le séant d'un Troll ne la sent pas.Le vieux Troll rit en entendant Tom grogner,Et il sut que ses pieds le ressentaient.

La jambe de Tom est boiteuse depuis qu'il est rentré chez lui.

Et son pied sans botte est estropié durablement;Mais Troll ne s'en soucie pas; et il est toujours làAvec l'os qu'il a chipé à son propriétaire.Le séant du vieux Troll est toujours le même,Et l'os qu'il a chipé à son propriétaire

La musicienne réalisait alors cet autre aspect de son art : égayer les regards maussades des compagnons, amener aux visages ronds des Hobbits ce sourire éclatant qui faisait fuir les nuages. Elle était heureuse alors, et redoutait presque l'instant où elle devrait faire ses adieux.

Elle n'avait que peu discuté avec Aragorn, l'accompagnant pourtant souvent lors de ses tours de gardes. Il gardait un air triste, se sachant observé de personne, et le guide arborait alors sa véritable nature d'Homme.

Elle le plaignait grandement, ce Dunedain qui n'avait de maison que ses bottes et d'héritage que son épée et une quête trop dangereuse. Si elle l'avait pu, elle l'aurait accompagné jusqu'au bout mais ce n'était pas son but, ce n'était pas son destin. Elle devait quitter la Compagnie pour aller à l'Est et rejoindre la Lórien qui l'appelait.

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