Chapitre 6
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𝐌𝐎𝐓 𝐃𝐄 𝐋'𝐀𝐔𝐓𝐄𝐔𝐑𝐄
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Hello tout le monde ! Je suis extrêmement désolée de mon retard. Je l'ai dit sur mon mur mais j'avais perdu mon compte 💀💀
Puis le mail de récupération n'était pas le bon et patati patata. Finalement c'est sur un coup de bol au pif que j'ai retrouvé le mot de passe mdrrr
ARG Wattpad a bugué ça a absolument changé toute l'esthétique du chapitre, bougé des lettres et tout wtf. Hum réglons ça...
Et sinon, joyeux Noël à tous ! Et merci de suivre cette histoire, le chapitre sera un poil plus long que d'habitude ♡
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𝐂𝐇𝐀𝐏𝐓𝐄𝐑 𝐒𝐈𝐗
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《 Une patisserie ? 》
《 O...Oui... 》
Pendant les quelques pas qu'Utahime fit pour suivre Gojo, elle avait posé ses yeux sur son dos. Quelle expression pouvait-il bien avoir ? Était-il en colère ? Allait-il refuser de l'écouter ? Malgré ses questionnements, l'exorciste conservait son visage de marbre, apaisé par son regard candide du fait de son manque d'expérience dans ce genre de situations.
Satoru s'arrêta à quelques pas de la pâtisserie. Il y avait du monde devant la devanture, il s'engagea à se plonger seul dans cette foule, afin d'éviter à Utahime de subir la même chose.
《 Tu prendras quoi ? 》
《 Une tarte aux fraises. 》
Il hocha la tête avec un air indifférent, puis se dirigea vers l'endroit de ses convoitises. Satoru ressentit une palpitation plus forte au niveau de son coeur. "Les femmes enceintes aiment les fraises".
Voir la jeune femme répondre à ce cliché lui fit une sorte d'effet. Peut-être parce qu'il trouvait cela mignon, ou bien que c'était encore une chose qui confirmait le fait qu'elle attendait leur enfant.
Adossée contre le mur à proximité, Utahime observait les gens passer sans véritablement arrêter son regard sur qui que ce soit. Elle était très pensive, elle qui était souvent aux aguets.
《 Ils vous vont bien ces vêtements traditionnels. 》
L'exorciste releva la tête et tomba nez à nez avec deux inconnus. Son regard ne marqua pas de surprise, Utahime avait le chic pour n'octroyer aux étrangers qu'une pokerface, en particulier à ceux qui venaient l'importuner.
Elle se rendit compte à cet instant qu'en effet, elle n'avait pas pris le temps de s'habiller pour la ville. Certains portaient des vêtements traditionnels dans la rue, mais cela se fondait moins dans la masse que des habits modernes.
《 Merci, dit-elle simplement avant de tourner la tête en direction de la pâtisserie. 》
《 Vous êtes bien froide. 》
《 Ça ne vous dirait pas de vous laisser un peu aller ? lança l'autre. 》
Utahime ferma les yeux un instant. Tout ce dont elle avait envie était que leurs bouches bavardes embrassent le sol de trop près. Satoru avait le don de l'irriter, mais les personnes comme cela, en plus de l'irriter, faisaient monter son adrénaline.
Oui, la jeune femme ressentait une peur. Peur de voir comment cela pourrait dégénérer, peur de devoir faire le choix de comment agir, peur du regard des autres quant à cet évènement. Et si elle s'énervait et parlait trop fort ? Les autres risquaient de la prendre pour une folle et c'est elle qui serait en tort.
Elle n'avait pas envie de finir dans une situation qui la mettrait mal à l'aise, et encore moins lorsque Satoru était dans les parages. Elle se maîtrisa et ferma les yeux un instant.
《 Je n'en ai pas envie, répondit-elle d'un ton calme et las. 》
Les deux hommes se regardèrent. Utahime sentit instinctivement qu'ils s'étaient mis d'accord sur une chose.
La chose en question sembla être l'action qu'entrepris l'un des hommes de lui saisir le bras. L'exorciste le leva pour pousser sa main et l'empêcher de l'attraper, mais il ne lâcha pas l'affaire et saisit tout de même son bras.
Une aura noire passa sur le visage de l'exorciste. Elle avait horreur du contact avec les inconnus, encore plus lorsqu'elle y était forcée.
Une ombre passa sur le visage des deux hommes. L'ombre venait de derrière. Au-dessus de leur tête, une chevelure blanche les dominait de presque une tête de plus.
Satoru avait une main sur l'épaule de l'homme qui tenait le bras d'Utahime tandis que l'autre était occupée par le sac de pâtisseries. Le deuxième homme recula un peu et leva les yeux dans sa direction, tandis que le premier lâcha la jeune femme.
《 Un soucis ? Demanda l'un des hommes. 》
《 Vous l'importunez, répondit nonchalamment Satoru. 》
《 Mais non, on fait une sortie tous les trois, on a l'habitude de s'embêter comme ça, fit l'autre homme en riant légèrement. 》
L'exorciste le plus puissant demeura statique un instant, le visage orienté vers le haut et les lèvres légèrement en mouvement. Utahime l'avait compris à cette expression, il était agacé. Sans prévenir, Satoru se pencha en avant, comme s'il venait de plier son corps en deux, et son visage arriva entre les deux têtes des inconnus.
《 Je pense que ma petite amie m'aurait mis au courant si elle sortait avec deux hommes cet après-midi. 》
Les hommes comprirent vite qu'ils ne pouvaient plus mentir et quittèrent les lieux sous le regard noir d'Utahime. Ses yeux bruns s'adoucirent tout de suite lorsqu'elle les posa sur la silhouette de l'exorciste.
Il la regardait, en silence, sans qu'il ne soit possible pour elle de discerner ses émotions du fait de son bandeau. Lorsqu'il orienta son visage vers une autre direction, la brune se mit à rougir avec grande vivacité. "Ma petite-amie", c'est comme ça qu'il l'avait décrite. Même si cela n'était sûrement que pour éviter d'éterniser la conversation avec les inconnus, Utahime ne put empêcher son coeur de battre fort.
《 On va chez moi ? 》
《 Chez toi ? 》
Le jeune homme fit la moue, relevant légèrement son nez en signe de dégoût.
《 Oui, ces débiles m'ont agacé, je ne veux plus voir personne, fit-il en frissonnant presque de dégoût. Enfin sauf toi. 》
Utahime ne put s'empêcher de retrouver le rouge puissant qui avait à peine commencé à quitter ses joues. Détournant la tête, elle fronça les sourcils, agacée par le fait qu'il ne semblait pas mesurer l'impact de ce qu'il disait. Puis elle releva les yeux vers lui.
L'exorciste avait déjà commencé à s'avancer dans la direction de son logement, les mains dans les poches et le dos courbé. Par cette attitude, il se repliait totalement sur lui-même face aux inconnus : il n'avait plus la patience pour la moindre interaction sociale avec des inconnus.
Il y avait des moments comme ceux-là, où Satoru devenait plus expressif et agissait presque comme un adolescent, voire même un enfant un peu capricieux. En réalité, il était souvent comme ça avant : très expressif et grimaçant, notamment lorsqu'il râlait.
Il était chaotique. Utahime sait qu'au fond, il est encore cet être colérique et impatient à l'expression de dégoût facile, c'est dans sa nature. Mais, après ce qui a pu se passer dans sa vie, il avait fini par forger une carapace, un masque indifférent, qui maintenait les autres loin de lui, comme il pouvait le faire avec l'infini.
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La porte s'ouvrit et Utahime découvrit pour la première fois le lieu de vie de Satoru. L'appartement était beau, à la hauteur de ses moyens. Les meubles étaient simples et épurés. Mais...
《 Tu n'es pas une fée du logis côté rangement. 》
《 Mh. 》
Il fit la moue et ne répondit pas, se dirigeant vers le frigo pour y mettre les pâtisseries. Il devait apprécier qu'elles soient fraiches, comme lorsqu'elles sortent de la vitrine du magasin. Alors qu'elle se lavait les mains et le bras, Utahime ne put s'empêcher de ressentir un petit noeud dans son ventre qui l'appelait à manger. Tout cela parce qu'elle pensait à la tarte aux fraises. Elle eut comme une envie irrésistible de croquer dans un fruit de ce genre.
Satoru vit la jeune femme passer devant lui et se précipiter vers le frigo pour en ressortir une tarte aux fraises. Elle croqua dedans et la mangea en un rien de temps, debout devant le frigo. C'était agréable de satisfaire une envie à ce point.
Une main entra dans son champ de vision et se posa sur le frigo. Utahime regarda autour d'elle et remarqua que Satoru venait de l'emprisonner entre ses deux bras.
Regardant la surface blanche sur laquelle trônait un petit magnet photo de Megumi, elle baissa les yeux. Elle était prise au piège. Utahime avait oublié le sérieux de sa venue avec tous ces événements, mais ce n'était pas le cas pour Satoru.
《 Nous sommes au calme maintenant, alors tu peux me dire pourquoi tu es venue me voir. Et n'essaie pas de- 》
《 Je suis désolée de t'avoir menti. 》
Il se tut. Un silence de plomb régna dans la pièce. Il fallait qu'elle lui dise tout. C'était le moment. Satoru remarqua que ses épaules tremblaient légèrement. Il eut envie de poser ses mains sur celles-ci, mais il se retenait du moindre contact avant d'obtenir des explications suffisantes de sa part.
《 Je suis désolée de t'avoir vu comme l'exorciste le plus puissant avant de te voir comme un homme. Je ne valais pas mieux que les autres, tu avais raison, continua-t-elle en tentant de rester calme. 》
《 Tu parles au passé, murmura-t-il non loin de son oreille. 》
Utahime frémis légèrement en sentant la chaleur de son souffle lorsqu'il prononça ces paroles. Elle mettait tout en oeuvre pour se calmer, pour ne pas trembler, pour ne pas que sa voix grelotte. C'était ainsi, elle faisait tout pour ne rien laisser transparaître.
《 C'est parce que maintenant...je te considère comme un homme. 》
Le coeur de Satoru se mit à battre d'un rythme effréné. Il avait l'impression que quelque chose allait sortir de sa poitrine. Cette émotion était trop forte. Il ne savait pas quoi en faire, pour une fois, il se retrouvait déstabilisé dans un domaine : celui des émotions. Pourquoi ressentait-il ça ? Ce n'était pas habituel, c'était trop fort.
Elle venait simplement de dire qu'il était un homme banal avant d'être l'exorciste le plus fort. En quoi cela pouvait-il provoquer une telle reaction chez l'orgueilleux qu'il était ? C'étaient les pensées qui affluaient compulsivement dans son esprit, à vive allure, en réponse à cette panique.
La seule chose qu'il trouva à faire pour se sauver d'une quelconque trahison de ses émotions fut de poser son menton sur le haut de la tête d'Utahime et de dire, un sourire faussement confiant sur le visage.
《 Mais je n'en demeure pas moins le plus fort, alors que toi- 》
《 Rah ! J'aurais dû m'en douter, tu es si agaçant ! 》
Même s'il ressentait l'envie de se rapprocher d'elle, il avait cette habitude mécanique de conserver une distance, surtout émotionnelle, avec les autres.
La jeune femme grommela en fermant les yeux et commença à agiter ses bras pour retirer ceux de Satoru qui bloquaient son passage. Elle a toujours eu l'habitude d'agir d'une façon que le jeune homme qualifiait d'"hystérique" face à ses taquineries.
Ce qu'il ne savait pas, c'est que parfois, les énervements de la brune étaient vraiment sincères. Dans la situation actuelle, Utahime était surtout gênée. Rouge comme une tomate, elle voulait s'enfuir pour se mettre en boule dans un coin, refusant qu'il voit cette expression. Elle aussi était gênée de montrer ce genre d'émotions.
《 N'agis pas comme une femme hystérique, ce n'est pas bon pour l'enfant. 》
"Ce n'est pas bon pour l'enfant". Alors, Satoru s'en souciait. Probablement du fait de sa sensibilité accentuée par ses hormones, Utahime sentit les larmes monter. Elle n'expliquait même pas cette sensation, le pourquoi du comment de cette réaction.
Le seul réflexe qu'elle eut, ce fut de se dégager de l'emprise de Satoru et de se précipiter vers une pièce au hasard. Elle entra dedans et ferma à clé avant qu'il ne puisse déceler la moindre larme sur son visage.
Satoru demeura statique un instant. Il pencha sa tête un instant sur le côté dans l'incompréhension. Un sentiment d'agacement traversa son esprit avant de laisser place au rare sentiment d'inquiétude qu'il pouvait ressentir. Avait-il fait une gaffe ?
Il ferma les yeux et retira son bandeau avant de s'avancer dans le couloir. Il put aisément déceler l'énergie occulte de la brune. Baissant légèrement le regard, il constata aussi la nouvelle source d'énergie occulte qui émanait d'elle dans son ventre.
Son enfant.
Une vague d'émotion parcourut tout le corps de Satoru, allant de ses jambes au bout de ses doigts, longeant son dos avant de finir dans sa gorge.
La joie, la peur, l'impatience, l'appréhension. Tout se mélangeait. Satoru n'avait pas l'habitude de telles surcharges émotionnelles. Il ferma les yeux, inspira grandement avant d'expirer calmement.
《 Utahime, je sais que tu es derrière cette porte, dit-il de son air habituel. 》
Elle voulut lui répondre, mais sa vision embrumée lui fit comprendre que sa voix serait tremblante.
《 Eh Utahime, ouvre. Tu t'es cru chez toi ou quoi ? 》
Le silence.
《 Bon, si tu le prends comme ça, j'entre, que tu le veuilles ou non. 》
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La suite est déjà à moitié écrite, donc ne vous en faites pas, ça devrait pas tarder 💀
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