𝟏𝟒. little heist
LE VAN ECRASAIT LE BITUME. Son chauffeur roulait bien au dessus des limitations de vitesse, trop enthousiaste. Ses passagers en revanche, l'était beaucoup moins. Leurs crânes avait rencontré les vitres du véhicule une bonne quinzaine de fois depuis leur départ. Blake s'était trouvée une place -dans un coin, écrasée entre l'épaule de JJ et la portière. C'était toujours mieux que d'être ballotée d'avant en arrière.
— On ne vole pas le drone, se justifiait John B. On l'empreinte.
— Techniquement, rétorquait Oliver. Emprunter quelque chose, qui n'est pas à toi. C'est du vol.
— T'aides pas là.
John B essayait de rassurer Pope depuis dix minutes. Celui-ci n'était pas franchement à l'aise avec la nature illégale de ce qu'ils allaient faire. En revanche, ça n'avait pas l'air de poser de franc problème au reste du groupe. Ce qui agaçait dotant plus le jeune homme.
— "Les humains sont les seuls animaux à confondre rêve et réalité".
— C'est de toi ?
— Non, soupirait-il fatigué du manque de culture de ses amis. C'est d'Albert Bernstein, mais ça colle bien à cette chasse au trésor.
Le silence lui répondit.
— Alors c'est quoi ? Continuait-il. Un rêve ou la réalité ?
Mains jointes sur ses genoux, Blake roulait des yeux. C'était pas franchement le moment pour de la philosophie.
— Pope, grimaçait JJ en roulant son joint. Pourquoi t'es aussi chelou ?
Lapant sa feuille d'un mouvement de langue lascif -qui n'échappait pas à Blake, il finit de le préparer. Avant même que la blonde n'ai eu l'idée de lui demander, il tendit le joint vers elle. Lui décochant -au passage, un petit sourire en coin au charme ravageur.
Elle tressaillit. S'emparant de l'objet d'un geste nerveux. JJ était un crétin, ça elle le savait. Pourtant ce sourire enjôleur de petit garçon, lui envoyait une décharge, des pieds à la tête, retournant son estomac au passage -ça c'était sûrement l'alcool de Kelce. Détournant le regard, elle se dépêchait d'allumer le joint -coupant ses pensées.
— Ah non, s'égosillait Oliver arrachant le joint des lèvres de son amie. On a pas le temps.
— Mais-
— Il a raison, renchérit Pope en fusillant les deux blonds du regard. Restez alerte.
Boudeuse, Blake leur envoyait son majeur, avant de croiser les bras sur sa poitrine. Oliver ressemblait à une mère poule avec elle. JJ eu dû mal à retenir un éclat de rire, baissant la tête pour cacher son rictus.
Le van s'arrêtait près d'un quatre-quatre, celui de Kiara. Le plan était simple -mais pas moins stupide, la métisse allait faire semblant d'avoir crevé son pneu, le garde viendrait -avec un peu de chance, l'aider. Ce qui laisserait une marge de quelques minutes aux restes de la bande pour entrer, voler le drone, et repartir.
— Vous vous rendez compte qu'il craint votre plan ? S'enquit Blake pas plus stressée que ça.
— Mais non, rétorquait John B confiant. Il est parfait.
— T'as trouvé l'idée en regardant un film ?
Il se tut, son silence était plus qu'éloquent. Blake secouait la tête, déjà éreintée. Ils repartirent à pieds, suivant de loin la voiture de Kiara. Près de la décharge, ils allèrent tous se cacher derrière une barrière. Pope continuait de pestait, la jambe tressautant.
— C'est débile. Ça ne va jamais marcher.
— Tu sais ce que c'est ton problème ? Observait JJ. C'est que t'es trop tendu, faut te détendre.
— Je suis pas tendu !
— Fermez-là, ordonnait Blake les oreilles sifflantes.
C'était -autant physiquement que mentalement, épuisant d'être seule avec eux. Ils étaient ingérables. Kiara quand à elle -la seule ayant un brin de jugeote, appliquait leur stratégie à merveille. Tout suivait son cour, aucun accroc.
— Au fait John B ça va, lâchait JJ mettant les pieds dans le plat. Avec Kie ?
— Euh ça va. C'est pas tendu, ni gênant. Pas du tout.
JJ pouffait doucement.
— J'étais sûr à cent pourcent que tu lui plaisais, poursuivit JJ sur sa lancée. Pope aussi.
Celui-ci plissait les yeux, n'ayant probablement jamais dis ça. Oliver était absorbé par la conversation, avare de ragots. Blake elle, retenait -avec beaucoup de difficulté, l'envie de les étriper. Ils étaient pires que des pipelettes.
— Elle t'as clairement friendzoné ?
— Ouais.
— Peut-être, proposait Pope concentré sur la silhouette de leur amie. Qu'elle en aime un autre.
Les yeux scrutateurs des autres mâles, se focalisèrent sur lui. Blake savait que quoi il parlait, la métisse n'en aimait sûrement pas un autre, mais Pope ne voulait qu'une chose, qu'elle l'aime, lui. Ça expliquait ce petit sourire quand il avait sût pour le rejet -brutal, de John B.
La blonde comprit -en voyant le garde se rapprochait de Kiara, que la brèche était ouverte. Sans attendre les autres -ils l'avaient gonflés, elle se pressait vers la décharge. Son souffle était saccadé, le portail allait se refermer. Accélérant, elle passait de justesse, tout comme les garçons -qui avaient finit par la rejoindre.
— On a pas beaucoup de temps. On va par où ?
Faisant signe de le suivre, JJ sprintait, se faufilant entre les vielles machines. A sa manière de courir, Blake comprit qu'il connaissait très bien l'endroit. Le garçon pilait devant un bâtiment blanc, la porte était scellé par un cadenas.
Grisée par l'adrénaline, elle faisait le guet -dansant d'un pied à l'autre. Si ils se faisait repérer, elle ne donnait pas cher de leur peau. JJ s'acharnait sur le cadenas, qui ne se voulait pas s'ouvrir. Oliver fronçait les sourcils, la panique montant.
— T'as le bon code ?
— Ça doit pas être le bon, grommelait-il secouant une dernière fois le cadenas. Merde !
Blake soufflait, un plan parfait hein ? Un grognement sourd s'élevait alors près d'elle. Observant les alentours, elle eu la mauvaise surprise de rencontrer deux yeux jaunes, canin. Un berger allemand -passablement en colère, chargeait sur eux.
— Oh la vache, faut qu'on bouge. De suite !
John B et Oliver -qui en avait particulièrement la trouille, avisant l'animal, coururent en sens inverse. Blake reculait d'un pas, méfiante. Les babines du chien se retroussèrent, ses dents claquèrent.
— Pas bouger, tentait JJ. T'es un bon chien.
Décidément les animaux avait une haine contre eux. Passant furtivement derrière Pope, Blake s'enfuit à son tour. Hors de question de rester sur place, chacun pour soi. Son instinct parlait pour elle -elle avait un chien, sa conscience lui criait que cette situation craignait un max.
— Pope sauve-toi ! Hurlait JJ.
Risquant un regard en arrière -continuant à détaler, elle n'en cru pas ses yeux. Pope avait récupéré une barre de fer, l'a balançant maladroitement devant la bête, paniqué. Claquant des doigts, JJ essayait de l'attirer vers lui avec un torchon.
— Regarde, j'ai un jouet.
L'animal semblait de plus en plus en colère. Hésitante -elle voulait s'en aller de là, les yeux de Blake passèrent de JJ, à la route, puis de nouveau à JJ. Une expression de vague terreur étirait ses traits, lorsqu'elle vit les babines du chien se relever, prêt à attaquer. Face à cette vision, son sang se glaçait.
— Fais chier.
Piquant jusqu'au blond -évitant les quelques objets sur son passage, Blake lui empoignait le biceps, l'entrainant à sa suite. Elle n'avait jamais couru aussi vite de sa vie -poussant les limites de sa forme, elle ne savait pas si son soudain élan d'athlétisme venait de sa peur du canidé, ou de la panique qui lui avait comprimé la poitrine en voyant JJ en danger.
— T'es vraiment trop con.
Agacé par leur fuite, le berger se mit à leur poursuite. Blake sentait le souffle -chaud et humide, de l'animal sur ses mollets. Ses converses -datant de l'époque du collège, n'était absolument pas faite pour la course. Passant près d'une épave de bateau, JJ l'attirait vers lui.
— Viens. Faut qu'on monte.
Posant ses mains sur sa taille, il l'a fit grimper sur l'échelle. C'était une bonne idée. Le chien s'énervait depuis la terre, mais ne pouvait pas les atteindre. Sur l'épave, Blake s'écroulait au sol -à genoux, haletante. Le garçon l'examinait, inquiet.
— Hé, lançait-il en se penchant vers elle, posant ses mains sur ses joues. Tu vas bien ?
Un râle -caverneux, sortit de ses lèvres, elle se redressait légèrement.
— T'es un crétin, sifflait-elle mordante. Je peux savoir comme t'as pu être le sperme gagnant avec un cerveau pareil ?
Ouch. JJ aurait pu se vexer, au lieu de quoi il émit un petit rire, retirant -avec une certain réticence, ses mains du visage de Blake.
— Les autres on été éliminé par le whisky.
Relevant les yeux vers lui, Blake cherchait à savoir si il était sérieux. Arquant un sourcil, il lui jetait un sourire narquois. Son enthousiasme enfantin eu raison de son sérieux. Son expression hargneuse se tordit, et elle éclatait de rire devant les yeux éberlué du blond.
Un vrai rire -doux et frais, JJ en perçut l'écho dans toute les fibres de son être. Perturbé, il clignait des paupières -un grand nombre de fois. Elle l'observait faire, le sourire toujours au bord des lèvres.
— Qu'est-ce qu'il y a, Tebow ?
Une voix rugit, tout près. La respiration de Blake se coupait brutalement, ses lèvres de fermèrent d'un coup sec. JJ s'assit près d'elle -sans un bruit, lui indiquant de se taire.
— Qui que tu sois, sors de là ! Je suis sérieux.
Lorgnant sur elle, les yeux du surfeur virent le visage de la blonde blêmir, elle tirait sur sa lèvre inférieur avec des dents, signe de stress. La mâchoire de JJ se serrait. Approchant sa bouche de son oreille, son souffle balayant quelques mèches blondes, il susurrait.
— Je vais sortir. Ne descends que quand tu es sûre qu'il est partit.
Elle acquiesçait -un poil anxieuse pour lui. Lui lançant un petit sourire, le regard doux, il se relevait doucement.
— Ouais ?
— Ouais.
Rassuré, la tristesse assombrit -trop rapidement, les traits du garçon. C'était du faux, Blake savait reconnaitre un menteur -c'était l'experte, et vu la facilité avec laquelle JJ avait transformé son expression, il n'en était pas à son coup d'essai.
— Bobby ne tire pas, implorait-il. C'est JJ, le fils de Luke.
— Quoi ?
— Je ne voulais pas le faire. Mon père m'a forcé.
— Menteur !
— Le capitaine Léo à garder son chalumeau, après l'avoir renvoyé.
Le garde grinçait des dents, JJ continuait après une pause, cette fois ses yeux devinrent plus sombre, voilé par quelque chose de plus profond. Blake le jaugeait, intriguée.
— Il a dit que si je n'allais pas le chercher, bredouillait-il la voix chargé par l'émotion. Il allait encore me taper.
Ses yeux s'étaient embués. Blake savait qu'il mentait, alors pourquoi, une partie d'elle -infime, n'en était plus tout à fait sûre.
— Le fils de pute, jurait le garde apaisé. Descends de là mon grand.
— Je suis désolé, s'excusait-il en redescendant l'échelle. Je vais inventer un truc, lui dire que je l'ai pas trouvé.
— Okay, file.
JJ ne perdit pas de temps et s'exécutait, jetant un dernier regard -remplis d'inquiétude, vers la cachette de la blonde. Celle-ci méditait sur les dernières minutes. Il y avait eu quelque chose, dans l'expression de JJ -lorsqu'il racontait son histoire, quelque chose de sincère. Après tout elle avait pratiqué assez de fois l'art du mensonge, pour être au fait, que les meilleurs menteurs sont ceux qui n'en sont qu'a demi.
Nauséeuse, rien qu'a la pensée qu'il y ai du vrai dans ce que JJ avait dit, elle passait une main dans ses cheveux. Calmant sa respiration -du mieux qu'elle pouvait, elle tentait de faire taire la petite voix au fond de son crâne. Surtout, elle ne devait pas y penser, pas à Miami, ni à la maison, et encore moins à Becky. Si elle reconnaissait -même un fragment, de son passé dans celui de JJ, elle s'attacherait, elle ne pouvait pas s'attacher. Le soupçon d'affection qu'elle ressentait pour John B, lui avait déjà causé un tas de problèmes. Alors avec le blond ? C'était l'enfer assuré.
Claquant -d'une main ferme, sa joue, elle se reprit. C'était pas le moment. Plaçant ses mains sur le bord de l'épave, elle risquait un coup d'œil vers le bas. Rien à signaler. Le garde n'était plus là, son chien non plus. Prudente, elle descendit l'échelle.
Attentive au moindre craquement, elle entreprit de sortir, par là où JJ était partit. Passer par l'avant été trop risqué, le garde avait une jolie vu d'ensemble sur l'extérieur, elle se ferait griller. Après quelques minutes -qui parurent une éternité, elle trouvait une échappatoire. L'un des buissons, avait des branches manquantes, idéale pour s'éclipser.
Sa sortie fut laborieuse. Elle se griffait le visage avec une ronce, sa chemise s'accrochait à une branche, et sur la fin, le passage étant trop étroit, elle dû s'abaisser -ramper, jusqu'à l'extérieur. Une fois dehors, elle se mit à pester, elle n'avait aucune idée d'où allait. Blake se souvenait de ses heures de courses d'orientation au lycée, pas une seule fois -mise à part quand elle était en binôme avec Oliver, elle n'avait réussit à trouver son chemin.
Ding. Vibrant dans sa poche arrière, son téléphone bipait. Son sauveur. Le sortant, un texto s'affichait, numéro inconnu.
hé, t'es où ?
Fronçant les sourcils, elle tapait une réponse.
c'est qui ?
JJ.
Oh. Alors qu'elle écrivait, le bourdonnement d'un moteur se fit entendre. Blake soupirait -soulagée de ne pas avoir à marcher, elle n'aurait jamais cru être aussi contente de voir le van de John B. Il s'arrêtait près d'elle, le chauffeur, tout sourire, baissait la vitre.
— Vous avez commandé un uber ?
— Apparemment, gloussait-elle. T'as le drone ?
La porte arrière s'ouvrit alors, sur le reste de la fine équipe. Oliver tendit le lourd appareil du bout des bras, un air benêt au visage.
— Regarde. Il est pas trop mignon ? Je vais l'appeler Henri ! Henri le drone.
Tous le fixèrent, questionnant sa santé mentale. Blake, non. Elle connaissait l'amour inconditionnel que vouait Oliver à la technologie. En fait, il aimait cinq choses. Les chasses aux trésors -il était bien tombé, la pêche, les appareil électroniques, les tortues, et Blake.
Ignorant la dernière phrase de son ami, elle montait dans le van. S'asseyant près de Pope, elle se mit à discuter avec lui. JJ en face d'elle, l'examinait, son regard se posait sur sa pommette-balafré par la ronce, un muscle sur sa mâchoire tressautait. Imperceptiblement -comme si quelque chose le contrôlait, sa main se levait vers sa joue endolorie. Il était à deux doigts de la toucher -pouvant presque sentir la texture de sa peau sous des doigts, lorsqu'il se rendit compte de son geste. Immédiatement il rabattu sa main sur son torse, perdu.
— Au fait, demandait Blake, qui ne s'était aperçu de rien. On va où ?
— Au Wreck, répondit John B. Je meurs de faim.
— Oh ouais, s'exclamait Oliver. Moi aussi.
Blake ne s'en était pas rendue mais son estomac criait famine. A la seule évocation de la nourriture, son ventre gargouillait. L'alcool se trouvant dans le bocal de Kelce, avait été son seul repas de la journée. Pas très équilibré.
La soleil s'était couché rapidement, et lorsqu'il arrivèrent devant le restaurant, il faisait nuit noir. Seuls les lumières -chaleureuses, de l'endroit éclairait les alentours. Sautant hors du véhicule, JJ lâchait un grognement de satisfaction.
— Je rêve d'une bière et de crevettes.
— Je pourrais manger une baleine, affirmait Oliver. Façon de parler hein, je suis végétarien.
Passant un bras autour des épaules de Blake, il l'a conduisit à sur le seuil. Ce garçon était trop à l'aise. Il n'avait mangé qu'une fois ici -brièvement, et agissait déjà comme si c'était son spot.
— Salut papa, le saluait Kie.
L'intérieur était comme dans les souvenirs de Blake. Conviviale, l'impression d'être chez soi. Certes les moments qu'elle avait passé ici n'était pas les meilleurs -principalement des disputes familial, mais la nourriture avait toujours était incroyable.
Le propriétaire -le père de Kiara, n'avait pas changé non plus. Sourire à fossettes aux lèvres, il enlaçait sa fille. Ses yeux firent le tour du petit groupe. Au vu du regard chargé de dédain qu'il balayait sur les trois garçons, la blonde conclu qu'il n'appréciait pas les fréquentations de sa fille. En revanche une lueur s'allumait dans ses pupilles sombres, lorsqu'il posait les yeux sur elle.
— T'es la petite Knight ?
Mal à l'aise, Blake confirmait d'un hochement de tête.
— La vache, c'est dingue ce que t'as grandis.
Kiara semblait un peu perplexe, mais tentait tout de même un sourire. L'homme -à la carrure de géant, s'approchait de Blake, visiblement ravi.
— Ça me fait plaisir de te revoir. Tu es une pote de ma fille ?
— Euh, balbutiait-elle, pas habitué à tant de familiarité. J'imagine qu'on peut dire ça.
— C'est super ! Kie t'aurais dû me dire que tu trainais avec la fille d'Adam, j'aurais pas hésité à te laisser sortir.
La métisse, haussait les épaules, tout aussi surprise que Blake.
— Allez vous assoir, je vous apporte les restes.
Décontenancé, les deux filles rejoignirent les garçons à table. Ceux-ci observaient la scène, un brin amusé.
— Ton père a l'air fou de joie, observait John B.
— Il l'est, soufflait Kiara, triturant ses bagues. Pour lui je me suis enfin fait une amie Kook.
Blake, qui venait d'attraper un verre d'eau, s'étranglait avec. Elle ne savait pas quelle partie était la pire, "amie", ou, "kook".
— Au moins il me fichera la paix maintenant.
En parlant du loup, son père, débarquait, les bars remplis d'assiettes. Les trois pogues se jetèrent dessus, comme des affamés. Il leur jetait un regard méprisant, avant de se tourner vers Blake, qui relevait la tête.
— C'est fou, tu as les yeux d'Adam ! S'amusait le père de Kie.
C'était probablement la pire chose qu'on pouvait lui dire. Elle aurait largement préféré avoir les yeux de sa mère. Sa mère, elle, n'était pas partie.
— Plus foncés, elle murmurait avec hostilité.
Sentant que la tension grimpait chez son amie, Oliver détournait habilement le sujet.
— Vos frites sont excellentes monsieur Carrera.
— Je t'ai déjà dis de m'appeler Mike, sourit-il tapant gentiment l'épaule du garçon. Je t'apprendrais à les faire si tu veux.
Évidemment, il n'avait pas fallu plus de deux visites pour que le père de Kiera sois sous le charme du garçon. Ces manières -poli et courtoises, contrastait drastiquement avec le comportements rustres des autres amis de la jeune fille.
Blake sentait la chaleur sinueuse de l'angoisse montait. Mentionner on père, dans un endroit où elle, son frère et lui avait eu leur plus grosse dispute, mauvaise idée. Elle fermait les yeux, concentrée.
La sonnerie d'un téléphone, diffusant du Frank Ocean, rugit soudain. C'était celui de Blake. Parfait, exactement ce qu'il lui fallait.
— Je vais répondre dehors.
Les autres ne l'écoutaient même pas, dégustant leur festin. Décrochant elle ne prit même pas la peine de voir la provenance, pressée de sortir.
— Allô ?
— Allo, dit une voix féminine à l'autre bout du fil. Bex ?
Sarah. Enfin sur le palier, Blake prit une grande inspiration.
— Ouais, c'est moi.
— Est-ce que-, articulait-elle difficilement. .Est-ce que tu pourrais-
Bon sang, elle pleurait.
— Sarah qu'est-ce qui a ?
— Topper, chouinait-elle. Il a-, enfin j'ai-.
Un long soupir, elle tentait de trouver du souffle.
— Tu peux venir ? Finit-elle par lâcher étouffant un sanglot.
Blake inclinait la tête, les rires de la bande tintait, comme des échos lointain.
— J'arrive.
- Gigi
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