𝑊𝑖𝑡ℎ 𝑡ℎ𝑒 𝑔ℎ𝑜𝑠𝑡 𝑜𝑓 𝑦𝑜𝑢
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ALI ÉTAIT OCCUPÉE AVEC SON PETIT FRÈRE LORSQUE LA SONNETTE DE LA PORTE D'ENTRÉE RETENTIT. Ali allait se relever mais sa mère la devança lui disant de rester avec son frère ; ce qu'elle fit.
Ali était tout de même bien trop curieuse pour ne pas tenter d'écouter la conversation. Après tout il était bientôt vingt heures passé et des gens venaient encore à la porte ? Ali dans le salon tendit une oreille délaissant un peu la conversation qu'elle avait avant avec son frère.
— Qu'est-ce que tu fais là ?
Lorsqu'elle entendit sa mère hausser le ton, Ali ne pu s'empêcher de se relever du canapé pour aller jeter un œil à la porte d'entrée. Sa mère n'était pas du genre à s'agacer rapidement et a encore moins agresser les gens mais là...
Ali s'approcha discrètement derrière elle, lorsqu'elle aperçu Ashton devant sa porte. Son cœur loupa un battement. Elle se précipita sur la porte juste derrière sa mère qui lui bloquait le passage.
— Ashton ! Mais qu'est-ce-que tu fais là ? Dit-elle en bousculant sa mère pour sortir.
— Je devais te dire un truc...
Ali arriva à sa hauteur comme pour l'éloigner de la porte.
— Pourquoi tu ne m'as pas simplement appelé ? Tu sais ce qu'on avait dit ?
Ashton attrapa l'une de ses mains et se rapprocha d'elle, mais sa mère qui ne comprenait pas la situation s'interposa en s'avançant vers eux. Elle affichait une expression que Ali n'avait encore jamais vu.
— Qu'est-ce-qu'il se passe, Ali ? Demanda-t-elle. Tu le connais ?
— Maman, avec tout le respect que je te dois, s'il te plaît arrête de me mentir. Tu sais que je le connais.
Elle tomba de haut, ses yeux papillonnaient à plusieurs reprises.
— Tu- Enfin, comment-
— Non, je ne me souviens pas, si c'est ce qui te fait peur. Dans un sens, je pense que c'est mieux comme ça, pour notre famille.
— Enfin Ali ! Qu'est-ce qu'il te prends ?
— Tu veux qu'on fasse ça tout de suite, maintenant ou on attends encore un peu ?
— Depuis combien de temps ça dur ? Demanda sa mère à Ashton.
— Un peu plus d'un mois, dit-il.
— Je croyais que j'avais été clair ?
— C'était une simple coïncidence, Madame Jones. Je n'ai pas cherché à entrer en contact avec elle.
Ali regardait sa mère, puis Ashton, puis à nouveau sa mère. Elle ne comprenait pas de quoi ils parlaient, enfin si mais cela voulait dire qu'ils y avaient de nouveaux mensonges qu'ils allaient devoir affronter.
— Les coïncidences ça n'existe pas, Ashton. Tu habites aux États-Unis maintenant, alors que fais-tu ici ?
— Je dois vraiment vous faire un compte-rendu ?
Ali s'éloignait peu à peu de Ashton comprenant qu'ils avaient passé un accord avec sa mère et qu'il ne lui avait pas dit. Ashton sentait qu'il était en train de la perdre, mais c'était impossible.
Alors oui, Ali lui ferait sûrement payer tôt ou tard ou alors elle mettrait fin à tout ça, ici maintenant et les choses seraient une bonne fois terminé. Il avait peur qu'elle choisisse la facilité plutôt que l'autre option qui lui demanderait beaucoup de patience.
Ashton prit une bouffée d'air avant de relever la tête vers elle qui allait enchaîner ; il ne la laissa pas faire :
— Veux-tu venir avec moi à Los Angeles ?
Ali ferma sa bouche automatiquement en entendant la question. Elle était tout aussi étonné que sa mère qui piaillait derrière eux. Ali plongea son regard dans celui de Ashton à la recherche de la vérité. Elle savait qu'il y avait encore plein de truc qu'il ne lui disait pas mais elle devait faire avec et apprendre à avancer avec lui et non toute seule.
Alors que Ashton commençait à stresser, elle lui répondit.
— Dans combien de temps est le vol ?
— Dans une heure, répondit Ashton.
— Tu- Vraiment ?
Ali sous entendait le fait qu'il serait partit sans lui dire mais elle passa outre et ravala sa rancoeur. Il s'excusa a voix basse honteux d'avoir eu cette idée.
— Alice ne fait pas ça, intervint dans mère.
— Ou sinon quoi ? Je suis majeure, maman. Ok, je suis une putain d'amnésique, un putain de poids pour tout le monde mais là, tu vois... j'essaie de te retirer ce poids. J'essaie d'être indépendante.
— Ne dit pas ça...
— J'essaie d'avancer mais comment veux-tu que j'y arrive quand ma propre mère me mens depuis toute ces années ?
Ali avait les yeux qui se remplissait de larmes, mais des larmes de colère. Elle poussa un soupire. Ashton posa une main sur son épaule pour la prévenir qu'il l'attendait dans le taxi.
Ali rentra dans la maison, ignorant sa mère pour monter faire une valise. Elle la suivit jusqu'à sa chambre tentant de se faire pardonner.
— C'était pour te protéger, Alice... C'était pour ton bien !
— C'est bon, maman. Tu l'as assez fait ! Je ne te le reproche pas au contraire... merci beaucoup, mais- je pense que le moment est venu pour moi d'essayer de me trouver, non ?
— J'avais espéré avoir réussi à te faire rester ici, dit-elle tristement.
— Je ne pars pas définitivement ! Ma famille est ici, maman. J'ai juste besoin de... de me retrouver, savoir qui j'étais et ce qui me relis à ce garçon. Pourquoi c'est lui et pas un autre ?
— Ashton est quelqu'un de gentil...
— Alors pourquoi as-tu pris la décision de l'effacer de ma vie ?
Sa mère baissa la tête sans lui donner de réponse. Ali soupira et continua sa valise tout en l'ignorant.
Ali savait que parlait ainsi à sa mère qui avait tout fait pour elle jusqu'à présent était une mauvaise chose. Elle cachait des trucs mais elle ne méritait d'être traité ainsi.
Au lieu d'affronter son regard une dernière fois, Ali clôtura sa valise toute chiffonné sans avoir vraiment fait attention à ce qu'elle avait prit. Elle la descendit du lit, attrapa son sac à dos, son portable et ses lunettes avant de s'approcher de sa mère assise sur son lit en silence. Elle déposa un doux baiser sur son front avant de lui tourner le dos et descendre les escaliers.
Ali posa sa valise et son sac pour ouvrir la porte lorsque son petit frère arriva devant elle, visiblement triste.
— Tu pars avec lui ?
Ali se redressa puis s'approcha de son frère.
— Ce n'est que temporaire, Tom. Ne t'en fais pas, je vais revenir.
— Tu n'es pas obligé.
Ali le prit visiblement mal mais son petit frère s'approcha d'elle pour la serrer dans ses bras.
— Tu as le droit d'être heureuse, Ali.
Finalement, celui qui semblait le plus ouvert d'esprit dans toute cette histoire s'avérait être son petit frère de quinze ans. Elle le serra dans ses bras à son tour, déposa un baiser dans ses cheveux avant de lui tourner le dos et sortir de la maison avec sa valise et son sac.
Ali renifla un bon coup, essayant d'effacer les larmes sur ses joues. En sortant dans la rue, Ashton attendait debout, appuyé contre le taxi l'attendant. Lorsqu'il l'a vit arriver, il se redressa immédiatement, l'aida à l'inter ses valises dans le coffre puis le claqua. Avant de monter dans la voiture, il la retint par la poignée pour la forcée à l'affronter.
Ashton était en tord et il le savait, mais ce n'était pas pour ça qu'il la laisserait tomber, pas maintenant.
— Je suis désolé, essaya-t-il d'avoir un contact avec elle.
Elle retira brusquement sa main de la sienne, ayant encore un peu de mal avec cette proximité entre eux. Ali détourna les talons, essuya ses quelques larmes avant d'embarquer dans le taxi direction l'aéroport.
Alors qu'elle regardait défiler les lumières de la ville entre quelques larmes, Ashton lui était assit à côté, son regard posé sur elle, il la dévorait en silence.
Quelques minutes après, ils descendirent à l'aéroport. Ashton lui proposa de prendre ses valises, mais elle l'ignora encore une fois, partant loin devant rejoindre les garçons qu'elle avait aperçu.
La voyant arriver les yeux rougis et une mine décomposée, Calum fut le premier à l'attirer contre lui, passant un bras autour de ses épaules pour la réconforter et lui chuchoter qu'elle ne regretterait rien.
Micheal qui grignotait vulgairement une confiserie acheté au distributeur à côté, sortit de sa poche un bout de papier, ce qui semblerait être le billet d'avion au nom d'Ali.
Elle le saisit timidement et le remercier :
— Merci, je te rembourserais quand je pourrais.
— Bien-sûr que non, c'est cadeau ! Ajouta Luke.
Ali les remercia puis peu de temps après ils embarquèrent dans l'avion. Avant de monter, Ashton arrêta Ali pour essayer d'apaiser les choses.
— Tu ne penses pas qu'on devrait parler de ce qu'il s'est passé ?
— Si, mais pas maintenant, Ashton. Parce que si tu veux me renfermer dans cette boîte en acier volante sur les nerfs, c'est que t'es visiblement suicidaire.
Ashton la lâcha et affirma.
— Effectivement, vu comme ça...
— Voilà, donc je te conseil bien de préparer tes réponses pour ton arriver parce que tu vas en avoir besoin pour ne pas que je reprenne le billet retour illico.
Ashton affirma d'un hochement de tête et monta dans l'avion derrière elle. Ils n'étaient pas placés à côté et c'était sûrement mieux comme ça. Ali se retrouva à côté de Calum a l'autre bout de l'avion. Elle se mit à côté du hublot et commença à regarder à travers pensive, mais Calum le ferma immédiatement pour attirer son attention.
— Quoi ? Toi aussi ?
— M'agresse pas, j'ai juste fermé le hublot pour que tu te concentre sur autres choses plutôt que penser à ta vie et te dire à quel point elle est merdique.
— Bah écoute, merci Calum, ironisa-t-elle. T'es franchement un super pote.
— C'est quand tu veux, ma belle.
Calum se moqua d'elle, faisant mine de s'installer correctement sur son siège, fier de sa bêtise. Ali le pinça à la cuisse avant de faire comme lui g s'installer au fond de son siège.
Calum ouvrit un œil et vit s'élargir les lèvres de son amis, il lui demanda par curiosité ce qu'il lui arrivait.
— J'étais juste en train de me rappeler ta sale tronche quand on était chez la nounou, rigola Ali.
— T'es franchement mal foutu ! Râla-t-il. Tu te souviens de trucs qui date de plus de quinze ans alors que c'est le floue totale sur ces six dernières années.
Ali ouvrit les yeux, son expression avait changé. Calum se demandait si c'était de sa faute, mais elle enchaîna.
— Je suis désolée de ne pas t'avoir reconnu, dit-elle.
— C'est rien, je veux bien croire que j'ai changé.
— Oui enfin bon... on a passé assez de temps ensemble.
— Oui et on avait huit ans, donc que tu ne te souvienne pas de ça, on s'en fou.
— Oui mais- je sais pas. Ça a du impacté ma mémoire sur plus long terme finalement...
— Je sais pas, soupira Calum. Et honnêtement, on s'en fou. Alors fais-moi plaisir, ne parles plus et dort. Ou sinon je t'envoie à côté de Ashton.
Ali grogna puis s'installa au fond de son siège.
— Si vous voulez faire un groupe à trois, c'est une bonne idée. Sinon laisse tomber.
— Tu vas lui en vouloir longtemps ?
— Il allait partir rentrer à LA sans rien me dire.
— Là, tu joues sur les mots. On te l'avais dit nous.
— Vous ne saviez pas pour Ashton, puis Luke a ajouté que cela dépendrait de ce qu'il avait à faire avec sa mère, répondit Ali.
Calum roula des yeux.
— Il m'a mentit, un point c'est tout.
— Et bien, vous réglerez vos problèmes à l'atterrissage et puis c'est tout. De toute façon, t'es bloqué avec nous, donc va falloir que vous trouviez un arrangement.
— Tu veux pas dormir toi ?
— J'attends que tu te taises, rigola-t-il.
— Espèce d'ingrat.
Ali et Calum s'endormirent ensuite rapidement l'un contre on autre comme deux bébés.
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