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LORSQU'ILS ARRIVÈRENT À L'ADRESSE DONNÉE, LE PREMIER SORTIE DU VAN NOIR FUT ASHTON. Il avait sauté sur le trottoir sans attendre les garçons. Il n'eut pas besoin de chercher longtemps lorsqu'il vit Ali avachit sur l'épaule de cet homme bien plus grand que Ashton. Il la tenait par la taille et Ashton n'en loupa pas une seule miette. Les poings serrés, il s'approcha d'eux.

Ali était collé contre lui et cela ne semblait pas lui poser le moindre problème, c'était sûrement ça qui l'énervait le plus. Ce pauvre garçon était là, planté au milieu du trottoir subissant les avances de Ali soûl qui n'était visiblement plus maître de ce qu'elle faisait. Elle marmonnait des choses que ni Aaron, ni Ashton comprenait.

Ashton la regardait faire et continuait de s'agacer tout seul jusqu'à ce que le grand brun décolle Ali d'elle pour l'approcher de Ashton. Elle avait les yeux fermer et la tête en arrière, rigolant bêtement sans raison apparente. Ashton reprit sa propriété —enfin il aimerait— posant sa main sur ses hanches, son autre bras au-dessus de ses épaules, prenant soin de lui tenir la main pour maintenir son bras.

— Je vous remercie, dit-il alors qu'il allait lui tourner le dos.

— Attendez, dit-il. Je voulais juste vous dire- enfin, c'est sûrement déplacé mais... prenez soin d'elle. Vous ne devriez pas laisser une fille aussi jolie et aussi adorable seule, dans tout les sens du terme. C'est votre copine, montrez-lui que vous tenez à elle.

— C'est pas ma copine, nia Ashton. Enfin... Elle vous a dit quoi ?

— Elle vous a comparé à une crème, rigola-t-il. Elle avait peur d'y goûter et de ne plus pouvoir s'en passer.

Ashton esquissa un sourire.

— Et elle pense que vous lui en voulait et que vous avez peur qu'elle vous face du mal.

— Elle vous a dit tout ça devant un verre ?

— Après deux verres de vodka et un mojito...

Ashton haussa les sourcils, se souvenant qu'elle ne tenait absolument pas l'alcool.

Ali accrochait à lui continuait son charabia incompréhensible jusqu'à ce qu'elle colle son nez au creux du cou de Ashton et huma son odeur a plein poumon.

— Il... il est là. Il est... encore là. Il est... par-partout.

Ashton remercia encore une fois le grand brun avant de traîner Ali jusqu'à vanne, la faisant monter dedans, entre lui et Michael.

La route fut compliqué, Ali avait envie de vomir mais si elle vomissait Ashton et Calum aurait suivit. Alors Michael essayait de lui faire penser à autres choses jusqu'à ce qu'il arrive chez Ash et Luke.

Ashton fut le premier à descendre, Michael attendit que Ashton ouvre le portail et vienne la récupérer pour ne pas qu'elle s'écroule vulgairement sur le sol. Les garçons descendirent en ouvrant le passage à Ashton qui traînait Ali qui elle continuait de raconter n'importe quoi.

— Il était beau !

Ashton roula des yeux n'appréciant pas vraiment les compliments qui ne le visait pas.

— Il était si beau... mais, il avait pas cette odeur. Ton odeur...

Il s'arrêta en voyant Ali exploser de rire, manquant de lui mettre un coup de tête en posant sa tête sur son épaule. Elle continuait de rire sans vrai raison. Ashton roula des yeux, il avait envie de lui répondre mais après tout elle était soûl, à quoi cela servirait, elle ne se souviendrait de rien. Dans le fond, il avait surtout peur que s'il entamait une discussion avec elle, elle lui dise des choses qu'elle pensait mais avait peur d'avouer.

Il s'arrêta au milieu du chemin et se pencha pour passer un bras sous ses genoux et l'autre dans son dos. A cette vitesse ils n'arriveraient pas jusqu'à l'étage avant un bon quart d'heure. Alors Ashton la souleva, Ali ria un peu plus, entourant le cou d'Ashton de ses bras frêles et maladroit. Elle riait, elle riait et Ashton la maudissait un peu plus.

— Dis-donc, j'avais oublié ce que ça donnait Alice Jones bourrée, rigola Michael.

— Elle ne l'a jamais vraiment été, ajouta Luke. Souviens-toi, Ashton l'empêchait de trop boire.

— Oui et Ashton aujourd'hui n'était pas là, dit-il en parlant de lui à la troisième personne.

— Gros, ce n'est pas de ta faute, le rassura Calum avant qu'il ne monte à l'étage.

— Je savais que je n'aurais pas dû la laisser ici !

— Je pense que tu aurais simplement dû lui dire qu'on était parti prendre un verre, ajouta Luke.

Il n'obtint aucune réponse de sa part. Ashton arriva dans la chambre réservé pour Ali, il poussa la porte avec ses fesses et posa délicatement la jeune femme sur le lit soigneusement fait.

— Such a Lonely Heart !

Ali gesticula dans le lit et continua de chanter les paroles de leurs nouvel album. Ashton roula des yeux, il s'assit sur le lit avec elle, essayant de la contenir. Mais elle riait encore une fois fière d'elle.

— Ali, repose-toi c'est tout.

— J'ai ce truc dans la tête ! Hurla-t-elle. J'avais- j'avais pourtant dis que j'écouterais pas cette après midi. Oups...

Elle posa une main devant sa bouche essayant de se retenir de rire mais visiblement ce n'était pas possible. Ashton n'était quand à lui pas amusé par ce qu'elle faisait ou racontait. Il poussa un soupire et attrapa une de ses jambes qu'il posa sur ses genoux, puis la deuxième et commença à lui détacher ses chaussures.

— Hé, ça va, hein.  J'suis pas une assistée.

— Tu veux pas essayer de dormir ? Lui proposa Ashton agacé.

— Et tu veux pas arrêter de jouer les rabat joie ?

Il tourna le regard vers elle, les sourcils haussaient pas convaincu par ce qu'elle venait de dire. Quant à elle, ses lèvres s'étirait lentement se moquant de lui, encore. Ashton l'ignora et continua de détacher ses lacets. Il fit tomber une converse sur le sol, puis une deuxième avant de poser ses deux sur ses jambes, délicatement.

Ali était plus calme mais ne dormait pas pour autant. Elle s'était fait capturer par sa gestuelle si délicate et pourtant si virile. Ashton réveillait en elle un sentiment de protection, une chose chaleureuse qu'elle essayait tant bien que mal de repousser. Ca, elle y arrivait mais cette envie de s'emparer de ses lèvres, elle avait du mal.

Ali se redressa comme elle put pour être à la hauteur du batteur. Ses jambes étaient toujours sur ses cuisses et il les tenaient fermement. Ali ne détournait pas le regard, Ashton évitait le sien, sachant pertinemment que si il se laissait tenter, les choses allaient dégénérer et ne se passerait pas comme il l'aurait voulu.

Elle s'approcha de lui, posa son menton sur son épaule tandis qu'il regardait ses jambes, la tête vers le bas, elle posa une de ses mains dans ses cheveux faisant de petits mouvements de vas et viens qu'il ne trouvait pas désagréable. Ashton ferma les yeux, s'imprégnant de chaque sensation que cela lui faisait éprouver. Il poussa un soupire.

— Pourquoi es-tu si attirant mais à la fois si distant ?

— Tu ferais mieux de te reposer.

Ashton allait se relever mais elle le retint. Il prit une grande bouffée d'air. Elle était là, insistante avec son regard doux et qui ne faisait qu'en demander.

— Tu ne sais ce que tu dis, Alice.

— Je suis assez lucide pour savoir que tu es remonté contre moi au point de m'appeler par mon prénom entier.

Ashton allait la regarder droit dans les yeux, mais elle posa son front contre son épaule.

— Tu perds ton temps avec moi, tu devrais aller retrouver cette fille... Cette brune.

— Quoi ? Qu'est-ce-que tu racontes ?

Ashton avait haussé le ton, juste assez pour la faire sursauter et se redresser. Il la regardait droit dans les yeux, le visage crispé par ce qu'elle venait de dire et les sourcils froncés.

— J'ai vu la photo sur ta table de chevet, dit-elle en se laissant tomber en arrière sur le lit étalée de tout son long.

— Tu as été fouillé dans mes affaires, sourit-il sans vraiment savoir la raison —peut-être qu'il la trouvait mignonne ou que ce qu'elle venait de dire lui faisait chaud au coeur.

— Je cherchais un livre, avoua-t-elle.

— Dans ma chambre ?

Elle affirma la tête entre les deux oreillers.

— D'ailleurs j'ai hésité à la ranger, mais tu aurais su que j'étais passé par-là.

— Tu viens de me le dire, dit-il amusé de son air innocente.

— C'est l'alcool... Je dirais n'importe quelle vérité.

Ashton haussa les sourcils essayant de retenir un sourire.

— Donc je peux savoir ce que tu aimerais qu'il se passe, là... maintenant ?

Ashton tourna les yeux vers elle n'entends aucune réponse. Elle venait de s'endormir. Ashton pouffa de rire, se sentant ridicule vis à vis de sa question. Il se frotta le visage honteux et posa délicatement les jambes d'Ali dans le lit puis se releva. Il quitta la chambre plus ou moins souriant et surtout le coeur qui ne faisait qu'en redemander.