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ACHLYS | CHAPITRE 31

































































Royaume de Chô-Seon,

ancienne Corée réunifiée,

Jeong-Guk, 02 Novembre 1504.






















































































- U -


La note se froissa sous mes doigts.

Mes sombres furetèrent et fouillèrent à une ahurissante et fulgurante vitesse ; mon palpitant semblait à la course. Le son parcheminé du papier rebondissait en retour sur chacun des murs de la bibliothèque. J'étais infiniment seul. Magnifiquement seul et trop anxieux. J'avais quitté le Kim, ce matin, plus tôt. Et à présent, j'explorai scrupuleusement les plus secrètes de ses affaires, les fichiers que je trouvais la fois dernière. Il s'agissait - au détail près, de sa mère - de la mienne. Après lui avoir témoigné, une première fois, des documents archivés sur Ae-Cha qui contenaient notre livret de famille, je les avais rangés. Erreur grossière qu'était mon initiative au lieu de les lire avec attention.

À la sortie des appartements de mon royal, je découvris une missive dans les papiers divers, écrite à l'encre rouge pour interpeller. Pas de nom. Au mieux, une écriture sensible que je devinais être celle d'une courtisane. Et cette femme, je pensai, m'y injuriait de cueillir sa lettre avec celles dictées par ma défunte mère.

La première, je ne l'avais lu ; je ne le pourrais sans éprouver une quelconque affliction. Les suivantes, je les examinai avec un soin excessivement subjectif.

Je déglutis.

Et avec bien des difficultés, je me mis à déchiffrer les pattes de mouche encresement noires. Mon alphabétisation récente me causa une migraine à la lecture mais ce que j'y trouvais demeurait plus terrible encore que n'importe quels maux.

"[...] Et à ce jour, j'ose espérer que nous resterons des partenaires, seulement des amis qui s'aimeront jusqu'aux étoiles.

Je t'embrasse, mon cher ami Il-Nam, toi et nos deux enfants.

- 08.12.1488, Jeon (ou je ne sais plus trop) Ae-Cha."

Un hoquet ; puis un papier, encore.

"[...] Me voilà souffrante, mon tendre Il-Nam. J'ignore quoi faire ou si la maladie finira de m'achever.

Je t'embrasse.

- 18.12.1488, la souffrante Ae-Cha."

Un pincement au coeur, je retins mon souffle, cette fois.

"[...] J'espère, Il-Nam, que tu sauras me pardonner cette dernière trahison. J'étais enceinte. Sa Majesté, lui, veut ma mort. Alors que dans notre prochaine vie, ce soit toi que mon coeur ait choisi.

- 28.12.1488, juste Ae-Cha."

Les pièces s'assemblaient sous mes yeux. Le poignant de ses mots m'ébahissaient et me provoqua quelque haut-le-ventre. Alors, avec une appréhension dûe, je me lançai à la découverte de ses derniers maux.

"Jeong-Guk, mon tendre amour, mon fils,

J'ignore encore par quel bout débuter alors que je dicte ces paroles du bas de ma prison. J'ai fauté, et peut-être que de toi-même tu te refuseras la réception de cette lettre. Demain fera une année depuis mon arrestation et le roi a décidé de me faire exécuter au soir.

La neige tombe du-dehors ; la vois-tu aussi ? Les perce-neiges sont si belles à l'hiver... Me croirais-tu si je te disais mon désir le plus enfoui ? Mon désir de me réincarner, après la mort, en ces fleurs si blanches, si pures. Peut-être que de cela, tu sauras pardonner ce bout de femme qui rêvait d'être mère et qui ne fera qu'échec à son ambition. Sottement, j'ai cru te protéger, toi et ta soeur. Candide, j'ai cru faire au mieux et ai, ainsi, manqué la dernière chance de te serrer contre moi, de te rappeler combien je t'aime, trésor ; et de te hurler combien je me rends folle de te faire subir ça."

Et toi, maman ? Savais-tu combien je me rendais fou en te sachant si loin et si proche, à la fois ? Avais-tu une seule idée de ce que ta royale idylle causerait dans cet avenir misérable ? Je ne te le pardonnerais pas. Cette promesse fut à mesure que mes larmes ruisselaient le long de mon grain de peau. Je me mordis la lèvre sans jamais plus savoir où me mettre et achevai le message.

"Tu étais jeune ; j'ai été une piètre mère. Et plus encore alors que tu n'as pas connaissance de ce qui suit.

Pendue, je serai, pour avoir été la mère véritable du Prince héritier. Ou écartelée, alors, pour avoir osé avorter de l'enfant de Sa Majesté. Tae-Hyung, lui, s'est rendu complice de mon arrestation en alertant son père. Ne lui en veux pas. Ne blâme pas un enfant qui ignorait ce qu'il faisait, ne blâme pas ton frère aîné d'avoir été la cible de manipulations. Il est quelqu'un de bien et je sais qu'il n'aura eu de cesse de se flageller toutes ces années. Je suis navrée que tous deux n'ayez pas eu cette enfance désirée, cette enfance que je vous ai refusés.

Et toi, Jeong-Guk, me pardonneras-tu un jour ? J'ai manqué à mon devoir par un amour égoïste, un amour qui ne t'étais pas dû, un amour que je t'avais promis dès lors que je t'eus trouvé sous un saule un premier septembre, dès lors que j'eus décidé de t'accueillir sous mon toit.

Et désormais, je ne saurais être en paix jusqu'à la fin du monde.

Je t'embrasse pour une dernière, mon ange.
Tache d'être le plus heureux des hommes.

- 29.12.1489, mère à regret, Jeon Ae-Cha."

Tremblot.

Je tremblai, priant à la mascarade de tout ceci. Le chagrin m'aliénait, mes joues se creusaient de mon crachin de pleurs, je ne faisais plus que cela depuis des semaines. Les souvenirs allaient et soudain, l'impression d'étouffer me tint. Je me jurai que jamais, je lui ferais don de mon pardon mais mon tout-entier, sanglotant, implorait son retour, implorait qu'elle ne me laisse pas sur de tels aveux. À maintes reprises, mon poing cogna le parquet par la rage.

J'avais mal, mal et je ne m'étonnai pas du fait d'avoir été recueilli par Ae-Cha. Au désormais, je me maudissais d'avoir baissé ma garde au-devant de Tae-Hyung le Kim. Ses dires me revenaient lorsque je l'accusais de ne pas agir contre son père avant la tragédie.

"Je n'avais que cinq ans, que voulais-tu que je fasse ?" disait-il. Des putains de conneries.

Je n'en croyais pas un mot ; le langage, souvent traître. Je ne gardais pas rancune, non. Néanmoins, je le tuerais ici s'il se montrait à mon devant. Les avertissements de Son Altesse, Soo-Ah, me prirent aussi : "bien plus de personnes restaient impliquées, tellement plus que je ne le pensais".

Je les détestais. Je les abominais tous.

D'un revers, je me défis de mes perles salées au goût de la haine. La vue floutée de ces écrits m'agaçaient mais je reconstituais lentement les éléments. Voilà ainsi ses chefs d'accusations.

"Je n'ai plus envie de me venger" argumentait le Jeong-Guk de la veille.

"Je n'ai plus nulle volonté que cela" choisit ma conscience nouvelle.

Je pliai les feuillets que je dissimulai habilement dans la poche intérieure de mon ample tenue. Je me redressai fièrement. Tae-Hyung avait dit, au minimum, une chose de véritable : nous n'étions pas frères ; moitié moins des amants.

Le battant frappa, j'eus une peur. Les pulsations de mon muscle vital s'effrénaient sans que je ne sache les taire. Je reculai de deux pas jusqu'au cognement des étagères à mon dos au-devant de Chul qui apparut à l'entrée, suivi du ministre Jang et de gardes, à leur suite.

- Il est là... pointa farouchement l'eunuque.

Il me désigna. Je n'étais d'humeur aux plaisanteries et je considérai l'oeil pernicieux du conseiller royal-régent. Mes sourcils se plissèrent, ma colonne bascula et alors, je crus bien à l'offense lorsque ces prochains mots m'atteignirent avec une sourde vigueur.

- Arrêtez ce traître, somma le Jang à ses uniformés en habits pourpre.

Serait-ce véritablement moi, le traître ?

Un mépris fila sur mes lippes tandis que deux de ses hommes m'approchèrent.

- Vous m'arrêtez encore, monseigneur.

Davantage un constat qu'une simple question.

- Ne paraissez pas si confiant, capitaine.

- Sa Majesté ne vous a-t-il pas assez humilié la fois dernière ?

- Êtes-vous donc ignorant à ce point ? L'ordre vient directement de notre bien-aimé roi.

Je me débridai. Un mensonge, cela ne pourrait être autrement... Le rire grisé éclata ; et mes propres subordonnés me saisirent les bras. Je m'en dégageai et songeai, la colère ayant de plus en plus prise sur mes affres. Kim Tae-Hyung, le châtain, le roi...

Cet enfoiré.

Je m'éloignai, encore ; l'esprit secoué, le coeur tourmenté.

- Avec de la chance, il vous épargnera l'exécution. Quel dommage que votre mère, elle, n'ait pas eu cette aubaine. L'histoire se repète, vous ne trouvez pas ? J'ai été le premier surpris à apprendre votre identité grâce à ma fille !

Il marqua une pause.

- L'ancien roi a été facile à contrôler... Et voilà que son fils aîné poursuit le même dessein.

À contrôler, le salaud.

- Vous, paysans, êtes si misérables. J'ignorais que ce serait si rapide avant que Sa Majesté n'échoue à son rôle de roi.

- Allez pourrir sur un tas d'ordures, Jang, et vous faire bouffer par les vers. Leurs déjections seront plus utiles pour nourrir des tomates que tout le bien que vous pourrez faire à l'humanité.

Ricanement. Mes injures le frappèrent ; je me fis menaçant, retenu avec peine par les soldats. Je perdis mon sang le plus froid et lui crachai ma rage au visage. La situation lui donnait un avantage mais je n'en avais plus que faire. Seul le voir crevé calmerait ma fureur dragonesque. Seulement moi, jubilant au-devant de sa pierre tombale sur laquelle nul nom ne s'inscrirait, nul mérite et honneur.

- Saisissez-le, finit-il, mais laissez-lui la vie sauve.

Mon épée crissa viruleusement. Mes anciens officiers m'imitèrent. En dépit de mon infériorité au nombre et de mon habit peu confortable, je ne gardai aucun mal à me défendre agilement. À diverses reprises, Chul se retrouva au centre de nos lames combattantes. Les deux imbéciles adversaires ne s'embarrassaient pas à l'idée de le blesser ; ils préféraient protéger leur dignitaire puisque le pouvoir prévalait sur la vie.

Le joufflu en vert m'avait été déloyal alors le percevoir si terrorisé quant à sa vie me gratifiait d'une satisfaction admise. Il restait, néanmoins, meilleur que moi, et en cela, je m'arrangeai pour épargner son corps de nos jingums aiguisés. Nos mains jointes, je le fis tournoyer longuement afin qu'il s'écarte au maximum. Je m'essoufflai, ainsi. Bientôt, mon armement tomba au parquet dans un bruit effroyable, et bientôt, on me passa les menottes en me forçant le genou-à-terre.

Je demeurais plein d'une aversion. Mon oeil obscurci s'apposa sur le ministre dont les ridules trahissaient le contentement ; sur le Chul, ensuite, qui me pria à la fois le pardon et le remerciement. Le bois me lacéra les poignets mais rien n'était telle la pensée qu'il s'agissait de Tae-Hyung, le quêteur de mon arrestation. Jang avait raison : et ainsi, un même récit se répétait inlassablement. Celui de ma mère et le mien comme deux lignes parallèles. Celui de la royale famille. Une bourrasque éleva mes longs cheveux de jais dans son sillage. J'arpentai les dalles sous la curiosité des uns et de tous : serveurs et serviteurs ; nourrices et dames ; Eun-Hee, si inquiète ; Dae-Ho, à la satisfaction ; Ah-Reum, exultante ; et Jang Soo-Ah, à la méfiance. Sa Majesté, lui, n'apparaissait nulle part si ce n'était à ma tête, à ma peau, à mon âme. Je me laissai conduire en prisonnier jusqu'à la chaise investie sur la place publique de la cour ; la même que j'avais maints temps foulée aux côtés du Prince héritier, du roi ; la même qui, à plusieurs fois, avait manqué de me faire tressaillir de gêne parce qu'il s'agissait de la même que l'on usait pour la torture.

De force, on me fit asseoir sur le bois cloué d'échardes et sur lequel, je ris de penser que mon nom y restait gravé depuis de longues années, comme si le destin se jouait de mes nerfs en me menant aux portes de la mort. On me noua les pieds ; les mains, également. Dans la lutte, le dossier, que je cachais dans mon vêtement s'échoua dans la terre, sous mes semelles. Je le contemplai longuement sans pouvoir agir sur lui ; il était simplement là. Du monde s'assembla peu à peu autour de mon désarroi mutin. Les murmures s'élevèrent, mon angoisse crût sans moyen de m'en extraire.

- Où... Où est Sa Majesté ? Appelez-le, quémandai-je au ministre sous mes billes dilatées de peur.

- Vous n'êtes pas en mesure de demander quoi que ce soit, il me semble.

- S'il-vous plaît... Appelez Kim Tae-Hyung. Appelez Sa Majesté, Ministre Jang.

Des hommes amenèrent deux poutres qu'ils installèrent verticalement entre mes cuisses. Je devenais la bête de foire donnée en spectacle à une foule mesquine ; ils me tueraient.

- Jeon Jeong-Guk, vous êtes accusé d'avoir contribuer à l'assassinat de feu Sa Majesté Yeonsan-Gun ; d'avoir comploter avec le groupe Uimundae et d'avoir tenté, une première fois, d'assassiner Sa Majesté, Kim Tae-Hyung, lors d'une partie de chasse. Vous êtes aussi accusé de ne pas vous être manifesté, il y a quinze ans, quand votre mère a été arrêtée pour haute-trahison. Avouez-vous les faits rapportés ?

- Je ne parlerai qu'en présence de Sa Majesté alors faites-le venir.

- Refusez-vous de plaider coupable ?

- Vous êtes sourd, ma parole.

- Débutez, messieurs, fit-il aux bourreaux à ma droite, à ma gauche.

Les dits firent ; ils saisirent le haut des colonnes entre mes jambes et les tirèrent vers eux, écartant outrageusement mes membres. Un cri d'affliction, j'émis. Je sentis, sous le fin tissu de mes vêtements, ma chair se déchirer, mes os se craqueler ainsi sous le poids des objets tortionnaires. Je hurlai ma douleur, j'explusai, chef vers l'arrière. Je transpirai le sang qui s'écoulait le long de mon épiderme, de mon sexe. Partout, mes vocalises se brisèrent sous l'assaut ; mon cardiaque pulsait ; mon charnel tremblait. Et ainsi, cela dura d'interminables minutes à mesure que mes sombres se nuançaient d'embues. Je mourrais, abîmé. Le vieil homme, grand maître de cette abomination, leur commanda d'un geste d'arrêter. Il vint, ensuite, et pressa ses paumes sur mes accoudoirs, regard penché vers le mien.

- Tes souffrances seront abrégées si tu passes aux aveux, Jeon Jeong-Guk.

- ... Crevez-moi.

Et ils poursuivirent. En mon intime, c'était l'incandescence d'une liqueur rougeâtre à la senteur du métal. Je ne perçus plus les indications du ministre qui perdait la patience ; au mieux, l'atroce déchirure du-dessous de ma ceinture. Je ne parlerais que lorsque ma faveur serait comprise, que lorsque la gracile figure du monarque se montrerait à mon devant. Il s'élança à travers la gent ; je le vis, je le reconnus sitôt que mon souhait fut. L'air grave de son faciès, ses boucles brunes dodelinant en cadence sur sa marche fine. Et puis, les hérauts qui annonçèrent l'arrivée de Sa Majesté et de son habituel cortège. Ses ambres ne tardèrent à trouver mes iris et à constater des sérieuses avaries que l'on m'avaient infligées. Une sinistre chose patina au fond de ses pupilles. Son énigmatisme me troubla à l'impossible de déchiffrer quelles restaient ses pensées. D'abord, je supposai qu'il mettrait fin au supplice ; or, il posa une distance et alla s'asseoir sur un trône de substitution, aux loges premières.

- A-t-il avoué ?

La froideur de son timbre me surprit, je tressaillis de dégoût.

- Ça ne saurait tarder, Votre Majesté.

Je le scrutai ; il fit de même. Mon émotion grandit et m'efforça à la réalité. Dans ses yeux dorés, une déception immensément grande... Et en mon for, je jurai un millième de fois, peu capable à la compréhension d'un tel comportement.

- J'aurais dû te tuer dès notre première rencontre.

Je lançai.

- J'aurais dû, moi, te faire exécuter dès que mon père a été abattu et dès que j'ai su ta complicité avec eux.

- Exactement comme tu as fait écartelé ma mère, tu veux dire ? Charmant.

Mes hostilités le statufièrent, un rictus déforma ses traits. Si j'avais été libre de mouvements, peut-être lui serais-je sauté à la gorge pour l'étrangler ou simplement puisque je restais si insensé de désir. Qu'il soit maudit.

- Ga-Ram et Jang m'ont trouvé pour me dire ton alliance avec Uimundae lors de l'assassinat de mon père et de cette partie de chasse... Jeong-Guk, je... Tu voulais ma mort aussi, n'est-ce pas ? Sans ça, tu ne te serais pas rapproché de moi, on n'aurait pas...

Ga-Ram et Jang... Je n'aurais pas cru entendre ces noms venant d'une même phrase, un jour. Je ne m'en étonnai pas ; ces deux étaient faits de la même espèce, jouissant des doutes du roi pour glisser leur venin.

- Toi et moi... C'était quelque chose avant que tu ne gâches tout avec tes mensonges... C'était quelque chose avant que je ne me rende compte que ton foutue trône sera toujours plus que je ne le serai jamais.

Et quand on y pensait, je quittais déjà tout pour lui.

- Non. C'est si facile de tout porter sur moi, n'est-ce pas ?

Je secouai le chef douloureusement. Je pris un souffle. Un second, cela me calma avant que Jang ne somma à nouveau de continuer la doucereuse torture. Entre geignements et plaintes, je repris malgré les indiscrètes oreilles tout autour.

- Si je voulais vraiment te voir mort, tu... Tu le serais depuis longtemps, Tae-Hyung...

Ils insistèrent sur l'étirement des poutres. Je poursuivis, cependant.

- J'ai essayé de te tuer. Je te jure que j'ai essayé de me battre pour ne pas avoir à le faire... Ma volonté était portée par mon chagrin d'avoir perdu ma soeur, par... Par ma peine de t'adorer, toi, avec tellement de... Tellement de force que je n'ai su la protéger, elle...

Ils m'injurièrent de me taire ; je n'en fis pas cas, me rappelant des souvenirs heureux qui me liaient à Tae-Hyung.

- J'étais en colère, je... Et puis, je t'ai vu là avec ton sourire abruti et... Et j'ai... Putain, j'ai faibli parce que je t'aime, tu peux l'entendre ça ?

J'achevai. Mes sombres embués s'imbriquèrent dans ses ambres troublés et dans lequels une profonde détresse se noyait. Comme un irrémédiable aimant, sa vue rencontra les documents étalés dans la poussière. Chul fut celui qui les apporta gracieusement à Sa Majesté Kim qui, liseur alors des lettres d'Ae-Cha, sembla voir son monde s'effondrer à son devant. Je discernai la brillance de ses joues et la rougeur de sa rétine tandis que son menton s'éleva.

- Jeong-Guk... larmoya la royale guimauve. Ça ne change rien... Tu le sais, n'est-ce pas ? Que je suis tellement désolé, je... Pardon...

Je cessai tout acte, à la somnolence soudaine, à la respiration difficile. Un battement, un deuxième et alors, ce fut comme si mon dernier souffle me demandait un effort au-dessus de l'humain. Paupières closes, j'ouïs uniquement la voix désâmée du Kim qui se débattait avec des qualités nouvelles. En refrain, il répétait "adopté" me concernant et se soulageait puisque non, nous n'étions pas frères par le sang. En refrain, il radotait multiples excuses vers les cieux et priait puisque, de là-haut certainement, Ae-Cha l'entendrait. J'eus un sourire qui s'esquissa sur mes lèvres amères ; je me sentis perdre la connaissance à cet instant le plus précis, lorsque d'un monocorde écaillé, Tae-Hyung articula ma libération de ces liens enserrés.

- Vite, détachez-le.

Tout demeurait à mon échappe, si vague. Je ne compris guère. Les voix se firent lointaines, la sienne, surtout - affolée. De rien, je ne répondis plus et offris mon âme éternelle à la sombre lumière de l'inconscience.





















































































ACHLYS | CHAPITRE 31

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