
Chapitre 1_how bad can i be
▃▃▃▃Chapitre 1▃▃▃▃
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Dans une clairière d'une forêt abandonnée se tenait une jeune fille. Raffey se réveilla sur une couche d'herbe. Le sol lui glacait le sang et lui faisait horriblement mal au dos. En un gémissement douloureux elle ouvrit les yeux et se redressa contre le tronc d'un arbre, le grand arbre.
Elle mit sa main sur son front et tenta de se souvenir des événements passés. Liam...Reiner...les dons et...Duncan ! Où était-il ? Elle se mit à fouiller autour d'elle en espérant le trouver.
Avec horreur elle constata que toutes les plantes aux alentours avaient fanés à cause d'elle. Le côté de l'arbre où elle avait reposé sa tête était tout noir et comme brûlé.
Qu'avait elle fait ?
La rousse qui ne l'était plus vraiment maintenant que ses cheveux étaient jaunes secoua la tête frénétiquement. Le plus important maintenant c'était Duncan, elle s'inquiéterait pour son cas plus tard.
Elle fit un tour autour du grand arbre et vit Duncan allongé et dormant paisiblement sur l'herbe..le bout du tronc qui touchait sa tête semblait en pleine santé et resplendissante. Raffey n'avait jamais vu une pelouse d'herbe aussi verte et resplendissante. Duncan aussi brillait. Majestueusement comme si il ne faisait qu'un avec la nature et le vie autour de lui.
Raffey ne savait pas pourquoi mais d'un coup elle lui donna un coup dans les cotes pour le réveiller.
Alors qu'elle réalisa ce qu'elle venait de faire, Duncan ouvrit ses yeux doucement.
Ses cheveux étaient maintenant rouges mais reflétaient la lumière du soleil merveilleusement bien.
- Raffey ? Demanda t'il perdu.
Une partie d'elle voulait lui sauter dans les bras et le câliner mais une petite voix en elle qu'elle tentait de dissiper lui disait de le faire taire à jamais.
Tremblante elle acquiesça et serra les poings pour se contrôler. Les ténèbres voulaient l'absorber mais elle ne se laisserait pas faire. Enfin elle essayerait.
- ça va ? Demanda Duncan innocemment en prenant sa main dans la sienne.
Raffey l'enleva vivement et recula. Elle ne voulait pas lui faire du mal.
Elle croisa son regard perdu et elle eut envie d'éclater en sanglots. Autour d'elle elle entendait des murmures. Des esprits ou des morts condamnés par la pierre ? Peu importe elle les entendait et essayait de les faire taire.
Du coin de l'oeil elle croisa un regard vert comme le sien alors que Duncan la prenait dans ses bras.
Elle ne bougea pas mais les bras du garçon autour d'elle semblaient comme un électrochoc réchauffant.
Derrière Duncan elle vit Rufus appuyé contre le grand arbre. C'était impossible. Il ne pouvait pas...
Elle plissa les yeux et vit qu'il n'était pas tout à fait réel. Il était comme flou et vitreux mais tout de même présent.
Était elle entrain d'avoir une illusion.
Duncan semblait voir son choc et lui frotta le bras gentiment.
En sentant le regard déstabilisant de son oncle sur elle Raffey émit un léger sanglot. Sa respiration accélérait alors qu'elle devenait blême.
Duncan la serra d'avantage, se voulant rassurant.
- il n'y a personne ici...murmura t'il. On est tous seuls.
Raffey acquiesça doucement et enfouis son visage derrière son cou.
- il est là, il nous regarde. Murmura t'elle.
Duncan regarda autour d'eux et ne voyant personne regarda son amie.
- non, on est que deux. Personne d'autre. Inspire et expire...lentement.
Il lui frottait le dos tendrement et Raffey fit ce qu'il dit.
- tout ira bien. Avait il dit mais Raffey n'y croyait pas.
Tout irait sûrement bien pour lui mais pas pour elle ! Elle ne savait même plus qui elle était.
Raffey le poussa légèrement en arrière, tremblante avant de lui tourner le dos.
Duncan regarda le sol avec gêne avant de s'avancer de nouveau vers elle.
- tu sais que je t'aime...ce n'est pas un secret que j'essaye de te cacher. Dit il finalement en avançant la main vers elle mais Raffey l'ignora en mordant sa lèvre inférieur.
Il ne pouvait pas se voir ni même rester si proche à présent. Ils devaient garder leurs distance c'était pour le mieux.
Duncan insista :
- je sais que tu m'aimes...alors ne dis pas que nos mains sont liés.
Raffey se tourna vers lui les larmes aux yeux et Duncan lui sourit doucement.
- tu prétends que ce n'est pas dans les cartes. Que le destin t'éloigne à des kilomètres et hors de ma vue. Mais tu es ici dans mon cœur. Alors qui peut m'arrêter si je dis que tu es mon destin...
Raffey voulut s'en aller de nouveau mais il lui tint la main pour l'arrêter.
- Et si nous réécrivions les étoiles? Disons que tu es faites pour moi ! Rien ne pourrait nous séparer...
Raffey leva les yeux au ciel et s'appuya dos contre le grand arbre. Duncan se tenant contre l'autre côté il lui jetait un regard en coin et murmura :
- Tu serais celle que je devais trouver...Personne ne peut dire ce que nous sommes...
Malgré elle Raffey sourit doucement mais se força à vite effacer ce sourire de ses lèvres.
- Alors pourquoi ne réécrivons-nous pas les faits ? Peut-être que le monde pourrait être à nous...
Il se tourna vers elle et la regarda derrière le tronc. Raffey lui tournait le dos et soupira. Elle ne pouvait pas risquer de rester trop avec lui à présent. Ils pourraient causer l'apocalypse maintenant qu'ils avaient littéralement des pouvoirs incomparables et à l'origine du monde dans leurs corps. Qui saurait ce qu'il se passerait si ils s'unissaient ? Ils ne pouvait pas risquer ça.
- Tu penses que c'est facile...Tu penses que je ne veux pas courir vers toi. Mais il y a des obstackes et des portes que nous ne pouvons pas franchir.
Duncan allait dire quelque chose mais elle l'arrêta en donnant un coup au tronc à moitié mort.
- Je sais que tu te demandes pourquoi. Parce que nous pouvons être, juste toi et moi dans cette forêt. Mais quand nous sortirons, tu vas te réveiller et voir que c'était sans espoir après tout.
Elle se mit à grimper entres les branches du grand arbres. Ceux ci mourraient à chaque fois qu'elle en touchait un mais ça ne l'empêcha pas de monter tout en haut et de regarder Duncan qui était toujours par terre.
- Personne ne peut réécrire les étoiles. Comment peux-tu dire que tu seras miens ? Tout nous sépare, et je ne suis pas celle que tu étais censé trouver.
Duncan serra les poings et se mit à grimper à l'arbre en refaisant vivre les branches que Raffey venait de tuer. Il lâchait un halot de lumière sur son passage.
- Ça ne dépend pas de toi. Le prévint Raffey. Ça ne dépend pas de moi Quand tout le monde nous dit ce que nous pouvons être. Comment réécrire le destin ?
Duncan était arrivé à son niveau et voulut lui tenir la main.
- Tout ce que je veux c'est voler avec toi, tout ce que je veux c'est tomber avec toi...
Raffey haussa les sourcils amusée et tomba en arrière pour le provoquer. Duncan s'élança instinctivement après elle et tomba sur la jeune fille.
- ça semble impossible... murmura Raffey en rougissant. Elle n'était pas blessée et lui non plus.
- Ce n'est pas impossible. Perseverait Duncan.
- Est-ce impossible?
- Dis que c'est possible.
Comment réécrire les faits ? Dire qu'ils étaient faits l'un pour l'autre ? Rien ne pouvait les séparer.
- parce que tu es faites pour moi. Sourit Duncan en la serrant contre lui.
Tremblante Raffey ne savait pas quoi dire et instinctivement leurs visages se rapprochèrent.
- Personne ne peut dire ce que nous sommes. Dit Duncan en lui caressant la joue. Pourquoi ne réécrivons-nous pas le destin avec la clé ? Changer le monde pour être le nôtre...
À la mention de la clé Raffey ecquarquilla des yeux et se releva immédiatement.
Sous le regarde triste de Duncan elle dépoussiéra ses vêtements avant de se préparer à partir. Elle ne pouvait pas se faire aveugler par ses sentiments.
- Tu sais que je te veux. Dit Raffey à contre cœur. Ce n'est pas un secret que j'essaye de cacher. Mais je ne peux pas t'avoir Nous sommes obligés de rester éloignés et mes mains sont liés...
Ils avaient passés la journée à retourner à New York. Duncan insistait toutes les deux minutes pour utiliser sa nouvelle magie pour les téléporter mais Raffey refusait d'y avoir recours.
Le chemin était long, ils avaient finis par faire du stop et un vieux monsieur en tracteur avait accepté de les emmener.
Lorsqu'ils arrivèrent enfin dans le terrain urbanisé ils furent surpris de voir que tout New York était déjà de nouveau en construction et tout semblait quasiment rétablie.
Ils regardèrent autour d'eux avec de grands yeux. Tout, semblait comme si rien ne s'était passé.
Les habitants de New York ne semblaient même plus se souvenir de s'être fait attaquer par un empereur maléfique.
Duncan voulut lui tenir la main pour regarder une paire de journaux mais Raffey recula aussitôt. Il la regarda tristement avant de prendre tout de même les feuilles du New York Times.
Il les lu et fut surpris de voir leurs visages en première page.
*╔═══❖•ೋ° °ೋ•❖═══╗*
*╚═══❖•ೋ° °ೋ•❖═══╝*
Raffey dû relire le titre plusieurs fois avant de comprendre. Ils étaient censés être mort ?! Elle et Duncan se lancèrent un regard perdu avant de tourner la page et lire le texte qui allait avec.
La page disait que cela faisait un an qu'ils étaient morts.
Comment était ce possible ? Ils avaient à peine passé une journée au grand arbre. Les premières pensées de Raffey se dirigèrent vers son père. Comment avait il réagit en apprenant qu'elle était morte ? En voyant Duncan elle comprit que lui aussi pensait à ses parents.
Rapidement ils courerent jusqu'au manoir Calice en espérant y trouver leurs famille. Sur le chemin ils prirent bien soin de cacher leurs visages. Que penseraient les habitants en voyant deux personnes supposées morts marcher tranquillement dans la rue. Ne pas se faire voir semblait aussi facile que d'essayer de cacher un taureau dans une trousse. Partout où ils tournaient leurs visages étaient affichés sur grands écrans avec des vidéos d'eux et de la musique triste et clichée.
Finalement ils arrivèrent devant le manoir Calice où ils toquerent frénétiquement.
Au départ il n'y eu pas de réponse.
Puis ils entendirent quelqu'un marcher vers la porte et la poignée tourna pour laisser place à Georges Calice.
Georges n'avait presque plus rien avoir avec l'homme qu'il était. Il semblait avoir vieillit. Il avait quelques cheveux blancs et de grandes cernes. Il avait un air fatigué et les regardait comme si lui non plus n'y croyait pas.
- salut papa. Dit Duncan ne sachant lui non plus comment réagir.
Georges lâcha un souple hébété et les serra aussitôt dans ses bras fermement.
Pendant un an il avait pensé avoir perdu tous ses enfants.
Ils restèrent comme ça pendant un moment.
D'habitude Raffey aimait les câlins des Calice et les gestes affectueux mais là cela l'equeurait.
Au bout de quelques minutes il les lâcha avant de leurs refaire un second câlin.
- Georges ? Demanda une voix de femme derrière lui. Qui est ce ?
C'était Sylvie.
- tu ne croiras jamais qui-
Avait commencé à dire son mari avant de voir que sa femme s'était arrêtée en voyant Duncan et Raffey.
Malgré leurs nouvelles coupes de cheveux ils les avaient tout de suite reconnu. En revanche eux avaient faillis ne pas reconnaître Sylvie. Elle aussi semblait avoir vieillit. Ses cheveux blonds étaient parsemés de mèches blanches et son teint avait pâli.
La femme courra vers eux et les serra contre elle pendant un long moment tout en lâchant quelques sanglots.
Ils avaient disparus pendant un an. Enfin c'était ce que disaient leurs proches. Après la bataille de New York tous les deux avaient tout bonnement disparus. Pourtant Raffey ne se souvenait de rien. Pour elle il ne s'était même pas passé une nuit.
Pendant un an beaucoup de choses avaient changés. Liam et Ilona sortaient ensembles. Micky et Candice s'étaient enfin trouvés un appartement. Abigail, Tristan et Lottie logeaient à l'académie où ils prenaient cours à présent. Erwin avait retrouvé son père et vivait maintenant de nouveau avec lui tout en continuant d'être l'assistant de Louis. Celui ci restait avec Astrid et Mccarthy et ensembles ils avaient ouvert un laboratoire de science qu'ils avaient appelé "Tandem". Et puis Liam et Rupert s'étaient trouvés un appartement à Manhattan.
En l'absence de Raffey et Duncan la puissance des embrumeurs avait beaucoup augmenté et la plupart des hypnotiseurs n'avaient plus aucune envie de se battre.
Tout semblait mieux et pire à la fois.
Raffey se tenait devant la porte de l'appartement de Rupert et Liam. Elle hésitait à entrer. Et si ils étaient passés à autre chose ? Si ils ne voulaient plus d'elle maintenant qu'elle était possédée par la mal.
Elle allait toquer quand elle sentit quelqu'un la regarder. Lentement elle se tourna vers le fantôme de Rufus qui semblait l'avoir suivit depuis le grand arbre.
- qu'est-ce que tu regardes...? Demanda Raffey d'une voix monotone en lui jetant un regard en coin.
- pourquoi vouloir à tout prix retrouver ta famille ? Demanda Rufus aussitôt.
Raffey le regardait perturbée. Elle voulait les retrouver parce que justement, c'était sa famille. Ça lui avait toujours semblé logique jusqu'à maintenant mais pourtant...
Elle avait toujours tout fait pour eux et pour la remercier qu'avaient ils fait ?
- ils t'ont abandonné. Dit Rufus comme si il lisait dans ses pensées. Ses yeux luisaient d'une lueur maléfique.
Raffey le regarda et se sentit se briser. Il avait raison. Une partie d'elle voulait les revoir plus que tout mais une autre refusait d'agir et lui disait de leurs faire du mal. Que faire à part souffrir en silence ?
- ils ne te méritent pas. Continua le docteur Reeses en la regardant. Montres leurs que tu peux très bien te débrouiller sans eux. Tu n'es dépendante de personne. Montres leurs !
Raffey recula d'un pas contre la porte avec une mine horrifié. Non elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas faire du mal à qui que ce soit elle n'était pas comme ça. Elle était une bonne fille, elle le jurait.
- tues les. Dit Rufus.
Aussitôt Raffey mit ses mains sur ses oreilles.
Tout ce qu'elle fait est toujours mal, jamais elle n'a trouvé sa place.
- tu n'es pas réel. S'exclama Raffey fermement.
Les mêmes histoires ,les mêmes vieilles contines.
"N'agis pas trop spontanément, ne te manifeste pas."
Elle gardait la tête haute mais ça finissait toujours avec...
"Fais tes valises Raffey tu es toujours à blâmer. "
- pourquoi as tu peur d'accepter qui tu es réellement ? Demanda Rufus.
Elle n'a jamais essayé de faire du mal, elle ne voulait blesser personne.
Elle essayait d'être une bonne gamine, une bonne fille.
- tu ne sais pas qui je suis. Tu n'es qu'une illusion. Dit elle en le regardant.
- personne ne prendra jamais ton parti, tu ce que tu fais c'est chuter. Continua l'ombre de son oncle.
Elle avait enfin pensé trouver un havre de paix, un endroit où elle pourrait être aimée. Jusqu'à ce que soit :
"Fais tes bagages Raffey, suis ton propre chemin"
- ils ne t'accepterons jamais. Continuait Rufus.
Tout ce qu'elle avait c'était des mauvaises notes, un mauvais représentant, une bonne claque, pas d'endroit où aller, pas d'amis et pas de maman...
- tais toi ! Cria Raffey alors que la porte contre lesquelle elle s'était appuyée s'ouvrit.
Elle tomba presque en arrière et nez à nez avec Liam âgé d'un an de plus.
Tout ce dont elle avait besoin c'était une dernière chance pour prouver qu'elle pouvait être assez bien pour quelqu'un.
Ils parlèrent un moment sur ce qui c'était passé en un an après que Raffey lui ai tout expliqué.
Elle ne fit pas vraiment attention à ce qu'il disait, se sentant observée par un certain hypnotiseur.
Soudainement la porte s'ouvrit de nouveau et apparu Rupert avec un sac de courses entres ses bras. Lorsqu'il vit Raffey son coeur sembla s'arrêter et il se figea en la regardant comme si elle était un spectre.
Son teint blemis et ses yeux s'écarquillerent.
Raffey ne savait pas comment réagir elle non plus.
- papa ? Demanda t'elle confuse par sa réaction.
Rupert regardait le fantôme de sa fille avec désespoir. Voilà un an qu'elle était partie et il avait l'impression d'être suivit par son âme partout où il allait. Etait ce pour lui rappeler le père effroyable qu'il était ?
- tu es morte. Dit il fermement avec son regard meurtrier.
- non. Repondit aussitôt Raffey bien qu'elle commençait à se sentir offensée par tout ça.
- tu es morte. Dit Rupert de nouveau.
- papa...murmura Raffey les larmes aux yeux.
Il y eu un moment de silence et Rupert la dévisagea.
- tu...tu es vivante ? Demanda til prudemment.
Raffey acquiesça et doucement il s'avança vers elle. Comme si il avait peur que tout cela n'était qu'un rêve en fin de compte.
Lorsqu'ils furent proches l'un de l'autre, il lui toucha l'épaule d'une main tremblante et en voyant qu'elle ne la traversa pas il la serra contre lui d'un coup en un soupir désespéré. Raffey posa sa tête sur son épaule et sentit son souffle saccadé contre sa nuque.
- ah, Rosalinde...
- oui.
- ma fille...
- oui.
Les professeurs de l'académie regardaient les élèves entrer dans l'école.
- regardez comment nos élèves ont encore grandis. Sourit madame Walton fièrement.
- leurs cerveaux n'a pas dû grandir lui. Râlait Bran. À rester toutes leurs journées sur leurs téléphones à envoyer des messages et à fouiller les réseaux sociaux. Ces boites qui puent les tueront un jour.
- Mais Bran, ce sont des adolescents. Protesta monsieur Harvey. Ils sont en vacances.
- étaient. Ils étaient en vacances. Dit Bran irrité.
- rah oui mais laissez les juste un peu s'amuser.
Derrière eux la directrice reçut un appel. Au fil de celui ci ils virent son visage se décomposer et les deux professeurs s'inquièterent.
- chère madame Walton, que c'est il passé ? Demanda Harvey conscerné.
- mon grand oncle Ferdinand est mort. Murmura la directrice sous le choque.
Monsieur Harvey et Bran se lancèrent un regard éberlué.
- c'est horrible.
- mais je ne connais pas de grand oncle Ferdinand. Continua la vieille.
- ah.
- je serais sa seule héritière, il me lègue toute sa fortune. Expliqua Walton. Je dois aller à Dubai régler tout ça.
Monsieur Harvey, paniquer tenta de la retenir.
- mais madame ! C'est impossible ! Vous devez rester, qui donc derigera l'académie en votre absence ?
Walton eut un air perdu avant de se reprendre et de mettre une mai solennelle sur l'épaule du professeur d'histoire.
- mais vous bien sûr, Thomas.
- moi ? S'étrangla presque Harvey.
- lui ?! S'exclama Bran outré.
Walton acquiesça alors qu'elle commençait à mettre son manteau et préparer son sac à main.
- madame, c'est un grand honneur mais je ne peux pas pas ! C'est vous la directrice ! S'exclamait monsieur Harvey en suivant Walton, les larmes aux yeux.
- il a raison, il ne peut pas ! C'est un incapable ! S'énervait Bran.
Il avait toujours voulu être directeur et voilà que c'était cet incapable de Thomas Harvey que cette chère Walton choisissait.
- mais non, Thomas mon ami je vous fais confiance. Vous êtes parfait pour le rôle.
- madame réfléchissez donc un peu ! Qu'est-ce que Harvey a jamais apporté à notre école ! Disait Bran alors que monsieur Harvey était maintenant recroquevillé dans un coin de la pièce en panique.
Walton prit son parapluie d'une main, son sac à main dans l'autre et s'apprêtait à partir.
- je ne reviendrais pas sur ma décision Bran, vous m'excuserez mais je suis vraiment pressée. Je suis sûre que vous trouverez une solution. Assura la vieille avant de quitter le bureau laissant derrière deux professeurs perdus.
Raffey et Duncan étaient entrain de parler et rire gênés alors que plusieurs élèves passaient et les regardaient curieusement. C'est vrai qu'ils ne passaient pas inaperçu avec leurs nouvelles coupes de cheveux.
Leurs classe avait vraiment rétrécie. Avec les morts de Helena, Tommy et Philadelphie, ils n'étaient plus que sept. Liam qui avait donc retrouvé sa magie avait pu rejoindre leurs classe tout comme Ilona.
Elle regardait autour d'elle ces personnes qu'elle avait connu pour la plupart du temps de sa vie et elle se demandait, que c'est il passé ?
Monstre.
Pute.
Hyper actif.
Poseur.
Lard cul.
Tout le monde semblait comme marqué avec une étiquette.
Comment avaient ils finis comme ça ? Ils étaient si petits, si gentils et heureux, jouaient à cache cache et à chat.
Salope.
Perdant.
Obèse.
Nerd.
Ils chantaient applaudissaient, riaient et faisaient la sieste et des cookies.
Coincé.
Bossu.
Lèche cul.
Puis ils avaient grandis, ça avait dû être l'événement déclencheur. Comme les Huns envahissant Rome.
Elle devait juste retenir son souffle, et compter les jours jusqu'à la fin de l'année.
Les vacances seront le paradis si elle n'était pas morte d'ici juin !
Ils faisaient de leurs mieux pour ignorer les remarques gênantes quand Coll et son meilleur ami Jack vinrent leurs parler.
- vous avez entendu la nouvelle ? Demanda Coll avec un sourire en coin.
- non quoi ? Dit Duncan en fronçant les sourcils, fasse à la soudaine gentillesse de Coll.
Celui ci était accompagnée d'une petite fille aux longues couettes brunes toute excitée.
- vas y dis leurs, ce que tu m'as dis. Intima le garçon en regardant Jack.
- je veux savoir aussi ! Dit la petite-fille à côté de lui.
Jack prit une grande inspiration d'excitation avant de chuchoter sur le tont de la confidence :
- vous savez que mon père travaille dans l'administration de l'école.
- oui. Dit Duncan.
- nope. Répondit en revanche Raffey.
Coll lui lança un regard accusateur alors que Raffey leva les sourcils, signe d'innocence.
Ie brun intima son ami de continuer ce qu'il fit :
- eh bien, il m'a dit qu'à ce qu'il parait, cette année, ici à l'académie Middleton on accueillera...
Il avait murmuré quelque chose à la fin de sa phrase tellement bas que Raffey et Duncan ne l'entendirent pas.
- quoi ? Demanda la jeune fille en croisant les bras curieusement.
Jack leva les yeux au ciel et les pris tous les trois par les épaules pour plus d'intimité.
- il m'a dit...répéta le jeune homme, il m'a dit que cette année on aura une nouvelle élève, l'héritière Reeses Rosalinde.
Duncan et Raffey échangèrent un regard gêné.
Les hypnotiseurs ne savaient pas qu'elle était Rosalinde ? Comment ça se faisait ? Ça devait avoir été pourtant évident quand son père l'avait humilié devant tous les plus grands hypnotiseurs d'amérique.
Que c'était il passé en un an pour que tout le monde oubli cela ?
- wow...ouais c'est vrai que c'est impressionnant. Rit Duncan gêné.
- n'est ce pas ? Elle ne devrait pas tarder ! Dit Jack tout excité. Elle cache son identité mais, nous, hypnotiseurs devraient la reconnaître facilement.
- c'est sûr. Acquiesça Coll. Pas qu'elle pourrait s'intéresser à vous.
Raffey se retenait d'éclater de rire.
- c'est sûr que Rosalinde va vous adorer naturellement. Elle est trop bien pour nous. Dit elle tout de même avec un sourire en coin.
- exactement. Acquiesça le brun.
Duncan allait dire quelque chose mais alors une limousine roula tout droit sur eux.
Ils l'esquiverent de justesse.
- c'est qui encore ce barjot, qui se croit tout permis. Grommela Raffey en se relevant et essuyant la terre sur sa joue d'un geste rageur.
Les voitures étaient interdites dans l'enceinte du campus.
Mais alors un chauffeur sorti de l'avant et ouvrit la portière pour laisser apparaitre une jeune fille brune aux yeux verts avec des lunettes de soleils et une robe rouge.
Elle avait l'air de se prendre pour une star hollywoodienne sur un tapis rouge.
- c'est elle...murmura Jack à côté d'elle alors que lui et Coll se relevaient frénétiquement.
Cette prétendue Rosalinde regardait autour d'elle comme si ce sol n'était pas digne pour qu'elle marche dessus.
Raffey ne savait pas pourquoi mais ces manières lui donnaient des envies de meurtre. Surtout lorsqu'elle vit que même Duncan avait les yeux rivés sur elle.
Coll et Jack se mirent à marcher vers cette nouvelle élève en leurs jetant un regard moqueur, l'air de dire "chacun ses priorités les losers".
Raffey leva les yeux au ciel et prit la main de Duncan avant de partir énervée.
Le reste de la journée c'était passé calmement. Enfin...
Dès qu'elle voulait parler à ses amis Raffey se sentait gênée.
Tout d'abord parce que tout le monde était en couple avec chacun, les seuls encore célibataires dans son groupe d'amis étaient Tristane, Abigail et Lottie, mais eux formaient déjà un trio parfait, alors se rajouter serait vraiment bizarre.
Aussi il y'avait Astrid mais celle ci semblait toujours très occupée dans sa propre tête donc Raffey n'osait pas vraiment autant lui parler qu'avant.
Et enfin il y avait Duncan, à qui elle lui avait bien dit d'arrêter de l'approcher.
Tout cela la mettait de mauvaise humeur, surtout en entendant tout le monde s'émerveiller autour de cette fille qui lui volait son identité.
Elle comprenait enfin ce que ressentait son père.
Ils arrivèrent à la cafétéria où Raffey vit la nouvelle se faire porter son plateau et son sac par Coll et Jack.
Elle leva les yeux au ciel.
- qu'est-ce qui vous oblige à faire ça ? Demanda t'elle avec une voix ennuyée.
Coll la regarda comme si c'était évident.
- Monika a un problème de poignée et a donc du mal à porter ses affaires. Dit il tout de même.
Alors cette voleuse d'identité s'appelait donc Monika. Se dit Raffey pensive.
Elle regarda autour d'elle en faisant avancer son plateau sur le self.
Chaque personne avait ses secrets et ça devenait vraiment triste.
"Pourquoi me détestent ils ?
Pourquoi je ne riposte pas ?
Pourquoi j'agis comme un crétin ?
Pourquoi il ne sort pas avec moi ?
Pourquoi je l'ai frappé ?
Pourquoi je pleure tous les soirs en m'endormant ?"
Que quelqu'un la serre dans ses bras. Que quelqu'un la répare. Que quelqu'un la sauve.
Elle voulait un message, un signe. Un espoir pour lui donner de quoi vivre.
Son humeur ne s'améliora pas en voyant ce qu'on leurs servait aujourd'hui.
Une sorte de bouillie de betteraves qui suintait.
Devant elle tous les élèves se plaignaient à la cuisinière.
Quand ce fut le tour de Raffey elle lui mit un gros tas de bouillie visqueuse sur l'assiette et Raffey la regarda avec dégoût.
- je pense que je vais juste me nourrir d'eau aujourd'hui...se dit elle à soit même.
Malheureusement la cuisinière l'entendit et éclata aussitôt en sanglots.
- j'en ai assez ! Je démissionne !
Elle défit son tablier et enleva sa charlotte avant de partir en courant poursuivie par monsieur Harvey qui la priait de revenir.
Raffey fronça des sourcils en se demandant bien ce qu'elle avait pu faire quand elle vit Bran la filmer avec une caméra de poche.
Non plus précisément, il filmait tout le désordre de la cafétéria et riait tout seul.
- comme vous pouvez le voir madame Walton, à peine une heure que vous êtes partie et cette école tourne déjà au désastre entres les mains de ce cretin de Harvey.
Il tourna la caméra vers elle comme si il filmait un reportage de télévision.
- ah Raffey Holly qui vient de déclencher la fuite de notre chère cuisinière Gladys. Holly, un petit sourire.
En réponse Raffey lui fit un doigt d'honneur avant de partir avec son plateau.
Elle entendit Bran grommeller derrière elle :
- telle père telle fille.
Ce qui la fit juste encore plus désespérer. Elle finit par s'asseoir en face de Micky et Candice et à côté de Liam.
Liam qui semblait plus près à manger sa serviette plutôt que son plat.
Raffey lança un regard fatigué à Candice qui était entrain de manger la bouillie avec joie.
- comment tu arrives à manger ça ?
- oh, c'est Micky qui m'a arrangé le tout.
- ah oui ? Demanda Raffey en lançant un regard surpris vers le Meekles.
Celui-ci acquiesça avec un sourire.
- Oui, c'était plutôt simple. J'ai pris quelques épices, des légumes, du fromage grillé, j'ai assesoné le tout et réchauffé au microonde et le tour est joué. Dit il fièrement.
Raffey le regarda impressionnée.
- et t'avais tout ça sur toi ? Demanda t'elle surprise.
- tu veux pas savoir tout ce que ces poches de majordome peuvent contenir. Rit il avec un clin d'oeil.
Et ainsi il se mit à recuisiner le plat de tout leurs groupe d'amis.
Raffey vit que Coll et Jack s'empressaient de couper tout pour cette prétendue Reeses comme des esclaves.
- ils sont vraiment bêtes. Soupira t'elle. Et elle encore plus.
- ne dit pas ça Raff. Dit Duncan inquiet. Elle est handicapé c'est pas de sa faute.
- handicapé mon œil oui. Ricanna Raffey avant de prendre son verre entres ses mains. Regarde. Eh attrape !
S'exclama t'elle en direction de la jeune fille en lançant le verre en sa direction. Instinctivement celle-ci la rattrapa.
Raffey émit un sourire victorieux.
- elle n'est pas handicapé du tout !
Alors la concernée lâcha le verre qui alla se briser au sol en un gémissement bien trop aigu.
- ah Coll chéri ! J'ai vu cette folle te lancer un verre alors j'ai bien été obligé de te sauver la vie et attraper ce verre au coût de ma santé. Pleurait elle sur l'épaule de Coll qui la serra contre lui en jetant un regard meurtrier à Raffey.
Raffey se rassit aussitôt en grognant. Elle était tellement en colère que de petits éclaires noirs sortaient du bout de ses doigts.
Duncan posa une main sur la sienne pour la calmer.
Alors pour penser à autre chose, Raffey jeta un coup d'oeil à la table des professeurs. Ils étaient tous debouts et le message de bienvenue de la directrice ne devrait pas tarder.
D'ailleurs celle-ci était introuvable, ce qui étonna la jeune fille grandement alors qu'elle vit son oncle, Thomas à la place de celle ci.
Il semblait complètement perdu.
- Bran, pourrais tu faire le message de bienvenue s'il te plaît ? Je n'y arriverais pas. Dit monsieur Harvey en panique.
- non non, ce problème vous devez le résoudre tout seul. J'ai vraiment confiance en vos capacités. Repondit Bran avec un sourire forcé alors qu'il préparait sa caméra.
La porte de la salle à manger s'ouvrit sur une dame recouverte d'un maquillage extravagant et en jupe léopard.
En la voyant le nouveau directeur paniqua encore plus.
- déjà ? S'étrangla t'il en faisant tomber ses feuilles.
La dame les ramassa et les lui rendit.
- je suis madame Proust, la remplaçante. Dit elle avec un sourire et monsieur Harvey semblait avoir une illumination.
- ah oui ! Pour les cours d'allemand ! Vous êtes arriver en avance.
Il jeta un coup d'oeil à tous les élèves entrain de parler entres eux.
- allô ! Écoutez moi s'il vous plaît !
Mais ils l'ignoraient et continuaient leurs discussions.
Alors avec un grand sourire il prit le verre le plus proche avec un couteau et tappa dessus pour attirer l'attention des élèves mais il l'ignoraient toujours. Alors il tappa une deuxième fois, puis une troisième et crack.
Le verre se cassa entre ses mains.
Tout le monde éclata de rire même Bran qui ne s'était pas empêché de filmer tout ça.
- je suis très heureux, mes chers élèves, que vous soyez tous de retour cette année. Annonça monsieur Harvey en essayant de garder le sourire. Madame Walton n'est pas là mais bientôt elle sera là, mais maintenant c'est moi qui suit là et...
Il prit une grande inspiration.
- je vais vous présenter votre nouvelle suppléante pour les cours d'allemand madame...
Il eut un moment de beug avant de dire :
- madame proute.
- Proust. Le corrigea la avec un sourire polie.
Toute la salle éclata de rire de nouveau et monsieur Harvey se ratatina sur la place.
- on accueille deux nouveaux élèves. Continua t'il en bégayant, il prit une feuille et lut à voix haute. Monika. Bienvenue Monika.
La voleuse d'identité leva la main avec un regard ennuyé et tout le monde répéta après monsieur Harvey :
- bienvenue Monika.
Raffey la fusillait du regard.
- et ensuite Elizabeth la cousine de Coll. Bienvenue Elizabeth.
Elizabeth était une fille de onze ans qui se leva avec un grand sourire et fit des grands signes de la main. Elle portait de couettes et une veste en jean par dessus son uniforme.
- salut ! S'exclama t'elle en sautillant presque.
- bienvenue Elizabeth. Répéta l'assemblée.
Monsieur Harvey jeta un nouveau regard vers sa feuille avant de continuer :
- et enfin Giovanni.
Tous le monde regarda autour d'eux mais aucun signe de vie de Giovanni. Il y eu des murmures confus.
- où est Giovanni ? Répéta monsieur Harvey avec un sourire crispé.
Tout en bout de table un garçon aux cheveux noirs et broussailleux leva la main avec un air poli.
- ah le voilà !
- bienvenue Giovanni. Dirent les élèves d'une voix monotone.
-aussi nous accueillons d'entre les morts Raffey et Duncan. Heureux de vous revoir. Dit le nouveau directeur avec une voix plus enjouée cette fois.
Tout le monde les regarda. Duncan remercia monsieur Harvey alors que Raffey se comptentait d'acquiescer nerveusement. Au bout de la salle elle voyait l'ombre de Rufus la regarder.
- ni Giovanni ni Monika ne ressemble à l'héritière Reeses. Murmura Raffey en levant les yeux au ciel ennuyée.
- bien sûr que si Monika ressemble à une Reeses. S'exclama Eliaabeth à coté d'eux.
- les gens. Ne dites pas le mot en R. Les prevint Jack nerveusement.
- le mot en R ? Répéta Candice perdue.
- Reeses.
- ahhhh ! Acquiesça Candice avec un sourire malicieux vers Raffey.
- si mon père apprend que je vous l'ai dis, il me renvoira de l'école. Expliqua Jack nerveusement.
- on t'a jamais demandé de nous le dire aussi. Ronchonna Raffey.
Elizabeth fit mine de fermer sa bouche à clé avant de mettre la clé invisible dans les mains de Jack.
Celui-ci regarda Coll le yeux écarquillés.
- elle a vraiment un lien de parenté avec toi ?
- t'inquiète je me pose la même question tous les jours. Soupira le garçon.
Ainsi après le repas ils sortirent de la salle à manger. Ceux qui restaient toute l'année dans l'académie montaient déjà leurs valise.
- Attends je vais t'aider. Souris Coll envers Monika alors que lui, Elizabeth et Jack portaient les millions de bagages de la jeune fille le long des grands escaliers qui menaient au dortoirs.
- hey ! Intervint Raffey en serrant les poings en direction de Monika. Tu peux pas porter tes affaires toute seule ? Tu te prends pour qui au juste ?!
Monika fit mine de ne pas l'avoir entendue et monta les escaliers telle une diva.
Pendant ce temps Liam et Abigail s'etaient élancés pour voir quand les entraînements de sport commençaient. Depuis peu ils s'étaient beaucoup intéressés au hoquet et faisaient partis de l'équipe de l'école.
Il jouaient avec la balle et leurs bâtons jusqu'à arriver au terrains. Ils étaient rieurs et tout sourire jusqu'à ce qu'ils virent que le terrain de hoquet était remplit de moutons.
Ils échangèrent un regard confus.
- quoi ?
Raffey était entrain de marcher dans les couloirs de l'école lorsqu'elle vit Candice entrer dans la salle des professeurs. Curieusement elle s'appuya contre la porte pour écouter avant de se rendre compte que son amie parlait avec monsieur Harvey, son oncle.
- vous accepteriez vraiment ? Demanda Candice avec un grand sourire.
- bien sûr, ce sera avec plaisir.
Accepter quoi ? Se demanda Raffey avant d'entendre des bruits de pas de l'autre côté et de fuir.
Sur le chemin elle croisa Liam et Abigail qui criaient contre Bran Montrose.
- comment on est censé faire nous ? Comment on est censé gagner contre les Jockets et les Fuji si on a pas de terrain d'entrainement ?! Se plaignait Liam.
- mon cher Léon...Commenca Bran avec un sourire crispé.
- C'est Liam.
- mon cher Liam...je suis sûr que notre merveilleux nouveau directeur a déjà trouvé une superbe alternative pour vous. Il sera ravis de vous voir.
- il a intérêt oui. Grogna Abigail en prenant la main de Liam en direction du bureau de monsieur Harvey.
Pauvre de lui pensa Raffey. Succombé par le travail. Cette journée devenait de pire en pire.
Enfin c'était ce qu'elle pensait jusqu'à ce qu'elle soit assise avec Duncan, Lottie et Tristan dans le parc de l'école et que Monika vienne les voir avec un sourire mesquin.
En effet juste avant celle-ci les regardait en compagnie de la cousine de Coll, Elizabeth.
- tu devrais tenter ta chance ! Lui avait assuré Elizabeth avec un grand sourire.
- tu penses ? Lui avait répondu Monika surtout pour flatter son propre égo.
- bien sûr, ton nom est marqué dans les étoiles. "M O N I K A" ! Sourit de toutes ses dents Elizabeth.
-tu t'appelles comment déjà ? Demanda Monika en lançant un regard en coin vers la cousine de Coll.
- Elizabeth, mais tu peux m'appeler Lili.
Monika acquiesça avec un sourire en coin.
- eh bien Lili, regarde et apprend.
Et ainsi elle s'était élancée vers eux.
Elle poussa Raffey et Tristan sur le côté pour se placer juste devant Duncan.
- salut, Duncan c'est ça ? Dit elle avec une voix chantonnante.
- c'est ça, oui. Acquiesça le blond.
- je me demandais...elle s'arrêta un moment avant d'émettre un faux rire timide. Je me demandais si tu étais libre ce soir après les cours ?
Raffey leva les yeux au ciel avec un peu de pitié pour Monika. Jamais Duncan n'accepterais, il n'avait jamais accepté avant alors il n'y avait aucune raison pour qu'il accepte maintenant.
- oui. Je suis libre. Finit par dire le blond à la plus grande surprise de Raffey.
Elle lui lança un regard confus mais il enchaîna :
- on se voit où ?
Monika eut un sourire victorieux.
- devant l'entrée de l'académie, ça te va ?
- ça me va.
- alors à tout à l'heure. Repondit Monika avec un clin d'oeil avant de partir.
Raffey parti en même temps qu'elle. Dans sa tête Rufus ne cessait de répéter ces mots :" ils ne t'aiment pas, je te l'avais dis. Tu es trop naïve".
Derrière elle elle entendit Duncan se lever aussi mais elle s'en fichait. Elle l'entendit la rattraper.
- Raffey je te comprend pas ! S'exclama t'il derrière elle.
Raffey se retourna vers lui, fulminante.
- non moi je ne te comprends pas ! Tu agis comme si tu m'aimes et le moment d'après tu me traites comme de la merde !
- ce n'est pas vrai ! Protesta Duncan en s'arrêtant.
Raffey leva au ciel et répondit avec une articulation exagérée :
- si ça l'est !
Elle prit une grande inspiration avant de dire plus rapidement et de façon saccadé :
- Tu ne fais que te cacher ou te laisser faire quand l'autre Monika te drague comme si on était en cp. Je croyais que tu m'aimais.
- mais je t'aime ! Insista Duncan. C'est juste pour ta propre sécurité comme tu l'avais dis plus tôt !
- ma sécurité ? Répéta t'elle outrée.
- oui !
- parce que je suis une fille ? Dit elle en fronçant les sourcils et le regardant.
- bien sûr que non !
- ou alors c'est parce que j'ai les pouvoirs de la pierre létale en moi. C'est pour ça que tu me fuis hein ? Tu as peur ! L'accusa t'elle.
Ses yeux commençaient à briller dangereusement alors que Rufus posa une main sur son épaule.
Duncan ne le vit pas.
- je n'aurais jamais peur de toi !
Raffey le regarda en colère.
- tu sais quoi, je veux même plus être ta stupide petite amie. Je plains Monika.
Elle prit son sac et continua son chemin, laissant Duncan planté là derrière elle.
- Raffey ! Cria t'il derrière elle mais elle l'ignora.
À la place elle alla se réfugier derrière l'école.
Jamais elle n'avait autant voulu être seule que maintenant. Sauf que même ça elle ne pouvait plus le faire car Rufus la suivait partout.
- tu as bien fait de finir votre relation petite. Lui avait-il dit.
Raffey l'ignora.
- il n'était pas assez bien pour toi de toute façon.
-...
- tu mérites bien mieux.
-...
Plus Rufus parlait plus Raffey sentait sa colère monter. Une aura sombre et obscure la possédait.
Darius lui manquait. Lui au moins la comprendrait.
Elle voulait faire exploser cette école toute entière.
Raffey ruminait tellement que l'herbe sous ses pieds fanait et un grand nuage noir se formait au dessus de l'école.
Raffey entendit Elizabeth marcher par là en chantonnant une chanson et parlant toute seule de Monika
Raffey serra les poings, elle était une bonne fille.
- Ah c'est toi. Dit Elizabeth en s'arrêtant lorsqu'elle la vit.
-...
Raffey ne se sentait pas d'humeur de lui parler et se comptenta de lui offrir son regard meurtrier digne d'une vrai Reeses.
- tu es bien celle qui a voulu agresser mon cousin avec un verre pendant le déjeuner non ? Insista Elizabeth innocemment sans se rendre compte de son erreur.
- je n'ai pas voulu agresser ton cousin. Dit Raffey tout de même en bougeant ses doigts avec anxiété.
Elle devait se contrôler, c'était compliqué avec un Rufus te chuchotant constamment de commettre le mal autour de toi.
- que tu l'ai voulu ou non tu as quand même fait du mal à Monika. Elle est vraiment géniale, et dire que j'aime l'honneur d'être la meilleure amie de l'héritière des Reeses. Soupira Elizabeth reveusement.
Raffey la regarda. Si elle savait...
Ses yeux ne cessaient de se tourner vers le cou de Elizabeth.
Si faible.
Si innocente.
Si facilement etranglable.
- elle et Duncan Calice feront un couple beaucoup trop magnifique ! Disait Elizabeth en se parlant plus à elle-même qu'à Raffey. Tu imagines ? Rosalinde Reeses et Duncan Calice. Les deux plus grands héritiers d'hypnotiseurs, ensembles !
- oui, j'imagine très bien. Trop bien même. Dit Raffey en un souffle entres ses dents.
- je suis juste pas trop fan de ses cheveux. Le rouge ça ne lui va pas très bien, c'était mieux le blond. Mais après on ne peut pas tous avoir la chance de naître avec du goût.
Raffey serra les dents encore plus. Ses doigts picotaient douloureusement.
Duncan n'avait pas choisi d'avoir les cheveux rouges.
Il avait absorbé le pouvoir de la pierre philosophale pour sauver le monde.
Il l'avait sauvé et cette idiote ne s'en rendait même pas compte et se comptentait de se moquer de ses goûts ?!
- après bon, venant d'un Calice ce n'est pas bien surprenant.
Ce fut la remarque de trop.
Les Calice avaient toujours tout fait pour elle.
Ils l'avaient accueillis quand elle n'avait personne, l'avait protégé et aidés.
Sans eux elle serait déjà morte plusieurs fois.
Elle leurs devait tout.
Tout.
Elizabeth ne semblait rien remarquer et continuait de parler. Toute seule. Raffey ne l'entendait même plus.
Tout ce qui arrivait à passer dans ses oreilles étaient les ordres de Rufus qui lui disaient de la tuer.
- tue la.
Raffey secoua la tête négativement.
- Tue la.
Elle ne repondit rien.
- tue la.
- ...
- je le savais... finit par murmurer Rufus et Raffey lui lança un regard confus. Tu es juste comme tout le monde te décrit. Faible.
À la fin de sa phrase il frappa le mur violemment à coté d'elle. Le son résonna dans sa tête comme une batterie à fond volume.
- Ignorante.
Il frappa le mur une nouvelle fois.
C'était faux. Elle n'était pas ignorante.
Son regard était fixé sur Elizabeth qui avait arrêté de parler et la regarda.
- Tu as peur.
- C'est faux ! Cria Raffey en élevant la main vers le cou de Elizabeth.
Celle-ci se mit à flotter en l'air tenue pour une force invisible par le cou. Raffey était entrain de l'étrangler par le bien de sa pensée.
La jeune fille toussait et essayait de récupérer de l'air mais impossible.
Elizabeth cligna une dernière fois des yeux avant de s'éteindre à jamais.
Son corps retomba lourdement par terre dans un bruit sourd et Raffey recula aussitôt.
Elle regarda le corps sans vie qu'elle venait juste de tuer et ecquarquilla des yeux.
Que c'était il passé ?
Ils parlaient de Duncan et puis elle avait fait...ça ?
Soudain derrière elle, elle entendit un applaudissement.
Elle se retourna pour tomber nez à nez avec le nouvel élève qui avait été présentée lors du déjeuner, Giovanni.
- je dois dire que je suis agréablement impressionné ma chère. Dit il en la regardant de haut en bas.
Raffey recula d'un pas. Elle avait été prise les mains dans le sac.
- ne le dit à personne s'il te plaît. Je n'ai jamais voulu lui faire du mal !
Giovanni fit claquer sa langue avec un sourire en coin.
- non non pas de ça avec moi, ma chère. Va droit au but.
Raffey fronça les sourcils.
Il jouait avec elle ou la prenait il pour une enfant de 4 ans ? Peut-être les deux.
- ne dit à personne ce que tu as vu. Répéta t'elle avec une articulation exagérée.
- mon silence a un prix tu sais.
Raffey grogna ennuyée face à son air superieur.
- qu'est ce que tu veux Giovanni ?
- ta magie.
Elle eut un sourire en coin.
C'était mal mais tant pis.
Etait ce mal d'être comme elle ?
Elle commençait à aimer la vie que le destin lui avait choisit.
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Heyy voilà c'est le premier chapitre de l'acte 6, j'espère sincèrement qu'il vous a plu :D Oui Raffey perd complètement la boule loul.
➤ Qu'avez-vous pensé de Raffey pendant ce chapitre ?
➤ des avis sur Giovanni ?
➤ qu'est-ce que vous souhaitez voir d'avantage dans l'acte 6 ? À part Micky.
Voilà c'est tout pour moi, Ciao !
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