
Chapitre n°19 : L'épreuve finale
+:。.。 𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝒏°19 : 。.。:+
+:。.。 𝑳'𝒆́𝒑𝒓𝒆𝒖𝒗𝒆 𝒇𝒊𝒏𝒂𝒍𝒆 。.。:+
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Vouloir c'est pouvoir.
Et pouvoir c'est faire.
Il fallait que j'y arrive, coûte que coûte, quoiqu'il arrive et par tous les moyens.
Après avoir entendu la nouvelle de la part de Tanjiro, la détermination regagna mes esprits jusqu'à me submerger complètement.
Je ne voulais à présent qu'une chose : trancher ce foutu rocher.
Dans la hâte, je n'échangeai pas un mot de plus à mon acolyte et je fonçai dans la cuisine, attrapant une pomme égarée sur un comptoir et me précipitai, par la suite, vers la porte d'entrée.
Rapidement, je me mis en route vers la montagne, ignorant involontairement les mots d'encouragement que me criait Tanjiro depuis la maison.
Je le saluai brièvement et courus avec toujours plus de force vers la montagne.
Le soleil tapait légèrement sur mon visage pour réchauffer celui-ci et éclairer chacun de mes traits ; je maintenais mon regard focalisé sur le chemin que je traversais, ignorant mes cheveux qui partaient dans tous les sens dû à l'allure à laquelle je courrais.
Il ne me fallut qu'une dizaine de minutes pour arriver au lieu désiré. Je regardai autour de moi, prêt à affronter le pire.
J'avais changé. Avant, il me fallait au moins une heure pour atteindre cet endroit de la montagne et maintenant, à peine quinze minutes. L'entraînement avait réussi à aiguiser mes sens et surtout mes réflexes, je m'en sortais de plus en plus rarement avec des égratignures.
Le vent soufflant de nouveau, je posai mon regard sur mon rocher, attendant le moment fatidique.
Le rocher à droite était celui à Tanjiro, il était fraîchement tranché en deux. Je soupirai rien qu'en l'observant ; comment arriverai-je à faire pareil ?
Tout cela me paraissait irréalisable, trop dur et trop complexe, mais ne voulant pas perdre la détermination que j'avais réussi à récolter jusque-là, je secouai la tête, chassant à jamais toutes ces idées démotivantes de mes esprits avant de me mettre en garde, attendant l'arrivée d'un certain garçon au masque de renard.
Ce dernier apparût au-dessus de mon rocher, assis, une jambe chevauchant l'autre. Je pouvais distinguer, grâce à son aura, un regard très hautain incliné dans ma direction.
Je me mis en position de défense et j'avais bien fait ; ce dernier ne perdit pas une minute de plus avant de sauter du rocher pour commencer à attaquer. À peine avais-je cligné de l'oeil que je le vis en face de moi, sabre en l'air.
Il s'agissait d'un vrai sabre cette fois-ci.
Il l'agita et, par réflexe, je parai son attaque d'un prompt mouvement de bras.
Je le vis lâcher un petit halètement de stupeur, il ne s'attendait pas à une récidive aussi rapide.
-"Tes réflexes se sont améliorés à ce que je vois." Dit-il avant de se reculer de quelques bonds.
Tandis que je repris ma position initiale, il prit le temps de m'analyser, de m'observer pour constater d'autres changements.
"Tu ressembles enfin à une guerrière."
Je fis mine de rester indifférente face à cette remarque, le regard demeurant focalisé sur mon adversaire coûte que coûte.
Mes cheveux avaient, comme pour Tanjiro, assez poussés eux aussi. Je les avais attaché en queue de cheval pour éviter que ceux-ci me gênent au combat.
Je secouai la tête pour écarter de ma vision le peu de cheveux (c/c) qui s'étaient détachés du à la bourrasque et tins plus fermement mon sabre.
Me voyant faire, Sabito prit cette opportunité pour disparaître à nouveau et repartir à l'attaque.
Grâce à mes yeux singuliers, je pus prédire le moindre de ses mouvements et je les parai les unes après les autres, les esquivant également avec quelques acrobaties avant de revenir à la charge.
J'usai de mon agilité pour faire quelques bonds en avant et faire une pirouette par-dessus lui comme il l'avait fait auparavant, le montrant fièrement que je recopiais ses mouvements.
Il leva la tête, écarquillant les yeux derrière son masque en me voyant voltiger au-dessus de sa tête tel un flocon de neige.
La détermination prit de plus en mlus d'ampleur et dès que l'opportunité se présenta, j'en profitai pour entamer une deuxième pirouette en arrière après avoir atterri au sol pour esquiver ses nouvelles attaques.
Et ainsi, avant qu'il ne puisse comprendre quoique ce soit, j'enchaînai avec mon dernier mouvement.
J'usai de ma force pour baisser mon katana vers l'avant, en espérant ne serait-ce que l'égratigner.
Le résultat finit par me choquer.
Au lieu de l'égratigner, j'avais réussi à trancher son masque en deux. Celui-ci tomba à terre et je vis, devant moi, un visage qui ne m'était encore jamais apparu.
Il avait les yeux bleux, un regard de chat, une cicatrice allant de son oeil droit jusqu'au coin de sa lèvre et surtout une expression émue, une expression qui lui allait étrangement si bien que je le fixai pendant un moment, perdue dans mes pensées.
Il recula légèrement, gardant le même sourire sur son visage avant de s'évaporer dans la brume sans que je ne puisse lui dire quoique ce soit.
Ce fût alors qu'en reposant les yeux sur le rocher que je compris que je n'avais pas seulement tranché le masque.
J'avais aussi tranché le rocher en deux.
-"J'ai... enfin réussi ?"
Ces mots me paraissaient étranges en sortant de mes lèvres.
J'avais comme l'impression de rêver, les yeux grands ouverts devant moi, n'en revenant toujours pas de ce qui se passait.
Ou plutôt, de ce qui s'était passé.
Sous le choc et l'épuisement, je me laissai tomber sur les genoux, au sol, le sabre posé à coté de moi.
Puis, je levai la tête jusqu'à ce que mon regard rencontre le bleu du ciel, laissant alors mes lèvres se courber en un sourire, un sourire radieux que je n'avais encore jamais montré pour dire ces mots :
"Merci Papa, merci maman... Merci à... tous d'avoir cru en moi !"
Et là, je me mis à rire, à ricaner de plus en plus fort tout en laissant s'échapper quelques larmes de mes yeux (c/y).
Était-ce là un signe des dieux ? Une preuve irréfutable que mes parents veillaient toujours sur moi ? J'aimais y croire et cela me rappelait avec tendresse que peu importe ce qu'il arriverait, l'espoir était indispensable. Il fallait y croire. Il fallait toujours y croire, et c'était comme ça que j'y arriverais.
Perdu dans mon extase, je ne vis pas tout de suite une jeune fille apparaître derrière moi, munie du même sourire apaisant dessiné sur son visage jusqu'à ce qu'elle me chuchote :
-"Félicitations (T/p), tu t'es bien battue."
C'était Makomo. Et avant que je ne puisse lui répondre, elle disparut aussitôt.
Un bruit de bois me tira de mes pensées et je vis, au sol, un masque de renard blanc. Il s'agissait du même que celui de Makomo, décoré de deux fleurs bleues sur le coté gauche.
Était-ce un cadeau ?
Instinctivement, je le pris et le caressai avec tendresse.
Il s'agissait à présent d'un bien qui m'était précieux alors je me promis de le chérir autant que je le pouvais.
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Je marchai sur le chemin du retour, toujours autant chamboulée par mon exploit. Ma joie ne pouvait se contenir, à tel point que je m'étais mise à ricaner toute seule dans mon coin pendant que je trotinnais gaiement vers la maisonnette.
Les gargouillements de mon ventre m'indiquèrent qu'il était déjà midi. Je me souvins alors du maigre petit-déjeuner que j'avais pris ce matin, une seule pomme. Heureusement que le combat n'avait pas duré plus longtemps, sinon je n'aurais pas tenu.
En me rapprochant, je pus apercevoir une silhouette familière près de l'entrée.
Celle-ci accourut vers moi, criant mon nom et m'apparaissant de plus en plus reconnaissable, jusqu'à que je fus entraîné avec force dans une longue étreinte, un câlin aussi réconfortant qu'inattendu.
Puis le garçon finit par me lâcher et me regarder en m'adressant un grand sourire.
-"(T/p) ! Alors ? Tu as réussi ?"
Je clignai plusieurs fois des yeux, rougissant à cause de sa proximité. Il avait beau se montrer très affectif dès qu'il en avait l'occasion, je m'habituais toujours aussi lentement à ses gestes.
Alors je lui souris timidement avant de le lui affirmer :
-"Oui. J'y suis arrivée, enfin..."
À ces mots, Tanjiro me serra encore plus fort et de manière inattendue, me souleva du sol en me tenant par le dessous de mes épaules et commença à me faire tournoyer tout en riant.
-"Je savais que tu y arriverais !"
Il me répéta ces mêmes mots avec à chaque fois un peu plus d'émotion. Il me le faisait comprendre, avec ses grands yeux rouges plissés au point de verser des larmes qu'il était ému.
Pour lui, ça ne pouvait que signifier que nous n'aurions alors pas à nous séparer et à prendre des chemins différents. Le jeune Kamado redoutait plus que tout que cela arrive ; se séparer des êtres qui lui sont chers était son pire cauchemar.
Le voir aussi fier de moi me faisait plaisir, je voulais changer ça pour rien au monde.
En revanche, je dus couper court à ses félicitations lorsque je sentis une odeur très désagréable m'envahir les narines.
Nous connaissions tous les deux la provenance de cette odeur.
-"Euh... Tanjiro ?"
-"Oui ?"
-"Je crois... qu'on on a chacun besoin de prendre un bain."
À ces mots, il s'arrêta net pour se renifler et son expression changea aussitôt en un air dégouté.
Malgré l'embarras de la situation, sa tête ne manqua pas de me faire rire.
À force de nous entraîner tous les jours sans arrêt, nous n'avions pas fait attention à notre hygiène, on l'avait même carrément délaissé.
J'observai un coup Tanjiro : son haori était tout sale et un peu délabré au niveau des manches, de même pour ses bas et même son visage qui était couvert de poussière à certains endroits et d'un peu de sang séché.
Mon instinct fraternel me poussa à sortir un tissu de ma poche pour commencer à lui nettoyer le visage. Je sentis sa température augmenter soudainement, ses joues avaient pris une teinte rosée dû à mon toucher.
Sa réaction me fit rire, et après plusieurs secondes passées à le débarbouiller le visage, je m'arrêtai et remis le tissu dans ma poche, pensant le laver plus tard.
-"Tu veux... qu'on aille au lac ?" Demanda-t-il, le visage devenant étrangement rouge.
-"Oui, ce serait bien. Il y a des sources chaudes près d'ici, la température y sera parfaite." Répondis-je, commençant alors le chemin.
-"Oh, d'accord..."
Mais avant que je puisse aller plus loin, je vis Urokodaki-sensei près de la maison. Il avait l'air d'être là depuis un bon moment déjà.
-"Oh, Urokodaki-san !"
Tanjiro fut le premier à le saluer, avec un air très heureux. Pourtant, le sensei n'avait pas l'air de partager la même émotion.
Son aura était mitigée entre un sentiment de désespoir et un sentiment de fierté, je n'arrivais pas à cerner ce qu'il pensait. Ce fut alors qu'il prit la parole.
-"Je suis allé voir l'état des rochers." Admet-il.
Puis, il s'approcha et plaça doucement ses deux mains sur chacune de nos têtes tandis que nous le regardâmes attentivement, prêts à entendre ce qu'il avait à nous dire.
-"L'épreuve finale, pour être honnête avec vous, je n'avais vraiment jamais eu l'intention de vous la faire passer.
J'ai déjà vu tellement d'enfants mourir..!
Je ne pensais pas que vous arriveriez à trancher les rochers.
Je ne peux que vous féliciter."
Il commença à ébouriffer les cheveux de Tanjiro avec tendresse, qui étaient déjà très en bataille.
"Vous êtes...
des enfants incroyables."
Ces derniers mots nous avaient atteint de plein fouet. Je sentais mon coeur battre en digérant ces propos. Urokodaki-sensei nous faisait rarement des compliments, et lorsqu'il en faisait ne serait-ce qu'un seul, nous savions pertinemment qu'il ne le disait pas pour rien.
Je pus voir le pauvre Tanjiro se mettre à renifler puis à pleurer à chaudes larmes, ému par tout ce qui arrivait. Ses pleurs étaient contagieux, au point où je mis à sangloter à mon tour.
Ainsi, nous partageâmes un câlin rempli d'émotions. Nous nous serrions si fort qu'on ne voulait plus se lâcher. Appréciant la douceur du geste, on voulait rester comme ça une petite éternité. C'était réconfortant, plaisant, ça faisait du bien.
Mais en reniflant à nouveau, Tanjiro se rendit compte une nouvelle fois de l'odeur et s'extirpa doucement de l'étreinte avant de prendre ma main puis de se mettre à s'éloigner, saluant brièvement Urokodaki-sensei.
-"Urokodaki-san, nous sommes désolés mais- je crois qu'il vaut mieux que nous prenions un bain ! Ce serait impoli de notre part de sentir le poisson pourri pendant que nous discutons !"
-"...?"
Pendant que je me retins de rire, le vieil homme, confus était sans voix. Il nous regarda lentement nous éloigner sans comprendre ce que son disciple racontait.
"Bon bain... je suppose ?"
La main de Tanjiro, tenant la mienne, était tout chaude, de même pour son visage qui était tout à coup devenu rouge. Je pensais qu'il était embarassé par ce qu'il avait dit, mais j'étais bien loin de me douter du malentendu qui allait se produire par la suite.
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Arrivée à la source d'eau chaude, je sentis la vapeur d'eau commençant déjà à envelopper mon corps d'une chaleur on ne peut plus relaxante.
Je jetai à nouveau des coups d'oeil dans les alentours, malgré l'avoir déjà fait plus de douze fois avant d'arriver pour m'assurer qu'il n'y avait personne d'autre que moi.
Une fois rassurée, je commençai lentement à retirer chacun de mes vêtements, commençant par mon haori déjà très sale, je m'empressai de le retirer ainsi qu'avec le reste.
Je retirai par la suite mes chaussettes et mes bas avec un peu plus de lenteur car c'était là où je me blessais le plus. Il y avait pleins de petites plaies rouges sur mes cuisses et mes jambes. Heureusement, j'avais l'habitude de cicatriser rapidement, ces blessures ne seront plus un problème dans quelques temps.
Je retirai ensuite les derniers tissus qui recouvraient mon corps avec plus de précaution cette fois, je regardai une dernière fois autour de moi pour constater qu'il n'y avait personne avant de doucement pénétrer dans la source d'eau chaude.
J'avais laissé mes vêtements soigneusement rangés et pliés près de mon nouveau trésor, le masque de conjuration que m'avait offert Makomo au bord de l'eau.
Sentir l'eau envelopper mon corps me fit un bien fou. Je poussai un soupir de soulagement et en profitai pour laver mes cheveux et les masser comme il le fallait.
L'eau était tellement bonne que je me plongeai à nouveau dedans, laissant à l'eau le temps de me couvrir le corps jusqu'au cou.
Mais alors que je m'apprêtais à me relever, le son d'une éclaboussure un peu plus loin dans la source d'eau chaude retentit.
Le son était fort, les ondes d'eau arrivaient jusqu'à moi. Ça ne pouvait pas être un caillou ni même une branche d'arbre.
Je déglutis en m'attendant au pire et, un peu parano, tournai lentement la tête vers la provenance du bruit.
Et malheureusement, j'avais bien raison.
C'était un invité indésirable.
-"T-Tanjiro ! Mais qu'est-ce que tu fais là ?
?"
Ce dernier se mit à rougir, détournant aussitôt le regard.
-"Euh... Et bien, je croyais que tu voulais que... qu'on..."
-"Qu'on quoi ?"
-"Qu'on prenne un bain ensemble..."
-"..."
"QUUUOOOOI ?!"
Pendant un moment, je n'en crus pas mes oreilles.
C'était donc pour cette raison qu'il était aussi gêné à l'idée d'y aller avec moi, qu'il était tellement embarrassé qu'il m'avait dit de l'attendre après le bain ?
Un bain ensemble ? Je n'avais pas du tout pensé à ça ! D'où sortait ce malentendu ?!
Je pensais qu'il voulait qu'on prenne un bain chacun notre tour.
Malgré mes essais, je n'arrivais pas à me retenir de rougir. Heureusement, la source était assez profonde pour cacher suffisamment mon corps jusqu'au cou, mais je n'en aurais pas dit autant pour Tanjiro.
Il avait eu l'incroyable idée de plonger dans l'endroit le moins profond de la source, me donnant une très belle vue sur la partie haute de son corps.
Entre autres, son torse nu. Et il était assez musclé pour son âge, ça devait être les effets de l'entraînement...?
Ah, comment pouvais-je dire ça à un moment pareil ?! En plus, c'était la première fois que je le voyais torse nu. Toutes les fois où j'avais nettoyé ses blessures, je n'avais eu qu'un bref aperçu de ses bras, de ses jambes et d'autres parties du corps sans importance.
Maintenant que j'y pensais il avait effectivement gagné beaucoup en muscles, mais moi... ma forme était toujours la même, certes j'avais grandi et un peu gagné en masse musculaire même si ce n'était pas visible, mais surtout... avec le temps...
...
J'avais en quelque sorte, grandi aux "bons endroits".
Instinctivement, je m'enfonçai plus profondément dans l'eau, jusqu'à ce que la surface atteigne mon menton pour essayer de me cacher encore plus. Quoique Tanjiro ait pu penser en plongeant dans mon bain, je n'étais pas prête ! Absolument pas prête pour quoique ce soit ! Je ne voulais pas montrer mon corps, ni rien, c'était trop tôt encore... non ?
Si seulement il pouvait porter un haut aussi, à cause de lui, j'étais obligée de fermer mes yeux plus forts que jamais.
Mais Tanjiro, étrangement, avait l'air moins gêné que moi.
-"...Alors, tu ne voulais pas qu'on prenne un bain ensemble ?"
La question empira le malaise qui était déjà en moi depuis qu'il était arrivé.
Je n'arrêtais pas d'imaginer le genre de scène que ça aurait pu donner, lui et moi, prendre un bain ensemble...
Ah, je me sentais si perverse d'y penser mais je ne pouvais pas m'en empêcher... Je me demandais aussi à quoi il pouvait bien penser en disant "prendre un bain ensemble" ?
Est-ce qu'il comptait me laver les cheveux, me masser les épaules et me nettoyer le dos comme dans les romans romantiques...? Ah ! Je n'étais pas encore prête ! Certes, ça paraissait romantique, et j'aimais beaucoup tout ce qui est romantique mais je n'étais quand même pas prête !
-"Je... euh... oui euh- non. Enfin, si mais non." Balbutiai-je en couvrant honteusement mon visage de mes mains.
-"Oui et non ?"
-"J-Je sais pas ! C'est juste que... je me sens pas à l'aise de... faire ce genre de choses."
-"Ce genre de choses... Tu veux dire que as peur de-"
-"Je ne suis pas encore prête à montrer mon corps."
J'avais fini par l'avouer, malgré ma honte. M'être fiancée m'avait offerte une nouvelle opportunité, un bonheur à portée de main qui n'attendait que d'être récupéré et préservé. Cependant, jour après jour, je me rendis compte qu'être fiancée ne voulait pas seulement dire futur mariage ; les fiancés se devaient fidélité, amour, affection et surtout partager plein de choses et de secrets qui ne regarderait personne par la suite.
Faire des choses ensemble comme se câliner, se faire des cadeaux et... se faire des bisous...
J'étais à peine capable de câliner quelqu'un sans trembler jusqu'à la mort et je m'en voulais de ne pas donner autant d'affection à Tanjiro, alors que lui m'en donnait tant.
Je m'en voulus et m'attendis à un soupir de déception de sa part mais le jeune homme, aussi compréhensif qu'attentionné me fit part d'un sourire.
-"Oh, ne t'inquiète pas, je comprends tout à fait ! J'attendrais jusqu'à ce que tu te sentes prête."
Je ne m'attendais pas à ce qu'il me réponde aussi gaiement, mais d'autre part, c'était prévisible. C'était tout lui. Il avait toujours été aussi compréhensif.
Je lui rendis alors son sourire.
-"Merci... Merci beaucoup Tanjiro."
"Je t'aime."
(Ɔ ˘⌣˘)♥ . ♥(˘⌣˘ C)
-"Alors, vous partez demain..."
-"Oui, on s'est beaucoup entraînés et on a enfin réussi à trancher ces rochers. Urokodaki-san nous a dit qu'au départ, il ne voulait pas nous laisser aller à l'épreuve finale parce que plusieurs de ses disciples sont... morts."
-"Oh... Je vois."
Le soleil s'étant couché, nous étions repartis à la maison pour déguster un bon souper spécialement préparé par Urokodaki-san pour nous tenir en forme pour la journée de demain qui s'annonçait très longue.
Après cela, j'étais allée voir Eichi dans la chambre qu'il partageait avec Nezuko, toujours bloquée dans un profond sommeil.
Je pouvais l'entendre émettre des petits ronflements pendant qu'elle dormait sur son futon.
Eichi finissait de tout préparer ; il avait rempli un bol d'eau, posé des tissus et des mouchoirs, préparé des pansements et un peu de sucre.
Après avoir fini de tout placer, il saisit mon bras et me regarda avec une triste expression, lâchant un profond soupir.
-"(T/p), avant de faire ça, je tiens à te dire que je suis désolé."
Je clignai des yeux en signe d'incompréhension ; pourquoi s'excusait-il ? Nous avions l'habitude de procéder au même traitement quasiment toutes les deux semaines.
Il avait toujours eu besoin que de seulement peu de sang pour se nourrir et survivre et je le laissai me mordre lorsqu'il me le demandait.
Maintenant que j'y pensais, il était vrai qu'au fur et à mesure, il m'en demandait de plus en plus fréquemment, voire presque toutes les semaines. Ça devait sûrement être parce que son corps était en pleine croissance.
Je m'inquiétais plus pour lui que pour moi-même, j'espèrais que ça ne devienne pas un besoin incontrôlable.
Enfin, je décidai de lui répondre par un sourire rassurant, mais avant que je ne puisse dire un seul mot, il rapprocha rapidement mon bras de ses lèvres puis ouvrit la bouche.
Au moment où je sentis ses crocs se planter dans ma peau (c/p), je gémis instinctivement, presque silencieusement car j'y étais habituée.
Mais quelque chose n'était pas normal, il ne mordait pas si fort d'habitude. La morsure était anormalement douloureuse, à tel point que je voulais le faire retirer ses crocs pour éviter d'endurer ça plus longtemps.
Cependant, sa poigne était ferme, il ne bougeait pas d'un poil, même quand je gémissais un peu plus fort et que je lui disais d'aller plus doucement. Il ne m'écoutait même pas et son regard était devenu celui d'un démon. Il était concentré sur le goût du sang qui parcourait sa bouche. Pour lui, ce liquide était délicieux, sucré comme il le fallait. Après tout, il avait bien le droit de savourer son repas ! Moi, j'avais le luxe de manger tous les jours à ma faim quand lui ne l'avait pas.
La morsure me parût durer des heures pour ce qui était que d'une malheureuse minute, une seule minute passée à gémir de douleur.
Aprés ça, il finit enfin par retirer ses crocs, à mon plus grand soulagement.
Il lécha le sang qui restait autour de ses lèvres tandis que je pris un tissu pour essuyer l'écoulement de sang qui sortait des deux petits trous rouges bien distincts sur mon bras, près du poignet.
Et lorsque je m'apprêtais à désinfecter la plaie, mon frère me tint soudainement par l'épaule et me rapprocha de lui, la bouche bien ouverte pour planter ses crocs dans mon cou avec violence. Il en voulait encore.
-"Eichi, qu'est-ce que tu-"
Et en voyant que j'essayais de l'empêcher de boire plus, il grogna et me poussa violemment en arrière pour que je finisse sur le dos. Il en profita alors pour ouvrir un peu plus mon kimono, saisir mes poignets et me mordre, cette fois-ci, en-dessous de la clavicule.
Sa poigne était si forte que je ne pouvais pas me débattre, ni même bouger. Je ne pouvais que gémir et gémir, en espérant qu'il soit enfin rassasié. Je suais face à la douleur.
Depuis quand est-ce qu'il avait besoin d'autant de sang ?
-"Eichi... S'il te plaît, arrête..."
Il ne m'écoutait toujours pas et continuait à me mordre. Mon sang était comme une addiction pour lui. Chaque fois qu'il pensait en avoir assez, il en voulait plus, plus et encore plus. La voix dans sa tête lui ordonnait de prendre plus de sang, tout le sang qu'il pouvait prendre.
Je l'entendais même ingurgiter mon sang, avaler et lâcher des soupirs de soulagement à chaque gorgée. La situation devenait ingérable.
Mais par chance, cela ne dura pas plus longtemps que deux minutes. Il revint enfin à lui lorsque j'appelai son nom à plusieurs reprises.
Il retira ses crocs, cette fois, pour de bon et me regarda avec confusion.
-"(T/p)...? Que s'est-il... passé ?"
Rapidement, je me relevai et pris un tissu pour cacher la plaie qu'il m'avait lui-même infligée, je savais qu'il s'en voudrait à mort si il savait ce qui lui était arrivé.
-"Rien, ne t'en fais pas... Es-tu rassasié ?"
Il hocha machinalement la tête, me le confirmant.
"Tant mieux alors... Je vais te laisser te reposer. Il commence à se faire tard donc je devrais en faire autant."
Et ainsi, sans plus attendre, je lui fis un câlin avant de sortir de la chambre. Je poussai un soupir de soulagement en voyant qu'il n'y avait vu que du feu.
J'avais fait de mon mieux pour paraître en pleine forme mais il m'avait popmé tellement de sang que je commençais à faire une anémie. Je me sentais toute flasque et je commençais à tituber, pire que quand je revenais d'un entraînement intensif avec Sabito.
En voulant aller dans ma chambre, j'étais rentrée dans un certain jeune homme qui voulait aller voir sa soeur une dernière fois.
En voyant mon expression, il comprit immédiatement que quelque chose n'allait pas.
-"(T/p) ? Est-ce que ça va ?"
Je pus à peine répondre que oui mais ma réponse était si vague et incohérente qu'il s'inquiéta encore plus. Il plaça sa main sur mon front pour voir si j'avais de la fièvre. Heureusement, ce n'était pas le cas, mais en voyant mon état, il n'eût pas d'autres choix que de me soulever, plaçant une main sous mes genoux et une autre sous mon dos et ainsi me porter jusqu'à la chambre.
Il me posa délicatement sur mon futon et se redressa, me regardant toujours muni de ce même air inquiet.
"(T/p), il ne faut surtout pas que tu tombes malade, demain c'est l'épreuve finale..." Dit-il à voix basse, priant de tout coeur que cela n'arrive pas.
Il soupira, ne voulant plus me quitter à présent. Tandis que j'étais à moitié endormie, il rapprocha sa main pour jouer avec une mèche de mes cheveux tout en me regardant amoureusement, comme il en avait l'habitude.
Il y avait quelque chose de si inexplicable qui faisait qu'il voulait constamment rester à mes côtés, là, à veiller sur moi jusqu'à ce qu'il s'endorme.
Il pensait, au début, qu'il s'agissait des effets de son instinct fraternel : après tout, il avait pris l'habitude en rendant souvent visite à Nezuko, priant tous les soirs pour qu'elle se réveille.
Mais à présent, il s'agissait d'autre chose, de l'amour, plus que de l'amour. De l'amour pur et même fou. Il ne pouvait plus passer une seule journée sans penser à la jeune fille qui, maintenant, était sa fiancée.
Malgré la période difficile dans laquelle ils étaient, il croyait en un jour meilleur, le jour où tous les supplices et toutes les souffrances auront pris fin pour enfin pouvoir vivre dans le même bonheur insouciant dans lequel il était né et avait été bercé.
Même si les journées allaient à présent être très rudes, il savait, que depuis le ciel tout là-haut, sa mère, son père et ses frères et soeurs le regardaient et lui souhaitaient le meilleur.
Il espérait, un jour pouvoir donner le même amour qu'il avait reçu plus jeune. Fonder une famille serait le plus grand des bonheurs.
Enfin, rêver n'était que perte de temps. La réalité était devant lui. Il fallait qu'il persévère et fasse preuve de patience pour faire de ce rêve une réalité.
Ainsi, il fit une dernière caresse sur mes cheveux et s'en alla vers la porte.
Il m'adressa un dernier sourire avant de se diriger vers la chambre annexe, pour dire au revoir à Nezuko.
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Le matin, je fus réveillé par un petit secouement sur mon épaule de la part de Tanjiro.
La lumière du soleil m'aveugla les yeux, il venait d'ouvrir la fenêtre.
Il me sourit, l'air amusé par la tête que je faisais en venant de me réveiller tandis que je lui adressai un regard confus.
Il n'en fut pas long avant que nous nous décidâmes à rejoindre Urokodaki-san pour prendre le petit-déjeuner avec lui. Lorsque ce dernier fût terminé, nous commençâmes à nous préparer, prenant le strict minimum comme nous l'avait recommandé Urokodaki-san.
Nous nous étions habillés et avions seulement pris nos armes.
Puis, au moment de partir, Urokodaki-san nous adressa ces mots :
-"Allez à l'épreuve finale et revenez-moi en bonne forme. Je vous attendrais avec Eichi et Nezuko."
Nous le remerciâmes en nous inclinant, émues par ses paroles et pour la gentillesse dont il faisait preuve.
Cet Urokodaki était un homme doté d'un grand coeur. Il nous avait appris beaucoup de choses et nous avait guidé jusqu'à la fin. Nous lui en étions grandement redevables mais nous ne nous attendions pas à ce qu'il exprime encore plus de gentillesse avec ces gestes :
Avant le petit-déjeuner, j'avais remarqué qu'il avait coupé les cheveux à Tanjiro pour une coiffure plus adaptée au combat, tel un grand-père aimant, puis il nous avait offert chacun un haori identique au sien. Il était bleu et orné de nuages blancs.
Il nous avait également offert un masque chacun, cependant, je dus refuser en disant que j'avais déjà le mien, le brandissant devant moi avec un petit sourire.
En le voyant, je crus le voir lâcher un halètement de stupeur, comme si il ne revenait pas de ce qu'il voyait. Lorsqu'il me demanda d'où venait ce masque, je lui dis qu'une amie me l'avait offert.
Il fut encore plus surpris lorsqu'en commençant à faire le chemin, Tanjiro lui dit avec un grand sourire de dire au revoir à Sabito et Makomo pour nous.
-"Comment connaissez-vous ces enfants morts ?" Marmonna-t-il, sous le choc.
Il décida de nous adresser ces derniers mots en retour avant que l'on ne continue le chemin.
"Tanjiro, (T/p), surtout soyez sages."
-"Sages ?" Répéta Tanjiro, se retournant vers le maître d'un air confus.
-"À l'épreuve finale, vous devrez souvent vous battre alors évitez de vous embrasser trop souvent sur le champs de bataille."
-"C-Comment ?!"
Nous étions tous les deux mis à rougir face à ces mots. Tanjiro ne put que rigoler nerveusement en grattant l'arrière de sa tête tandis que je regardais timidement le sol.
"O-Oui ! On y compte bien !"
-"Je préfère."
Et ainsi, nous nous remirent sur la route, en trottinant avec hâte, main dans la main.
L'épreuve finale était à quelques pas de nous et nous savions, tous les deux qu'en restant ensemble, nous étions inarrêtables.
.。゚+..。 𝑨̀ 𝒔𝒖𝒊𝒗𝒓𝒆... ゚+..。*゚+
【。。】 5132 𝒎𝒐𝒕𝒔 【。。】
↫❣(◕ω◕)❣↬ . ↫❣(◕ω◕)❣↬
Coucouu !💗
Alors, qu'avez-vous pensé de ce chapitre ?
Haha oui je sais, il y a beaucoup de romaannnce !💕💞
Ne vous inquiétez pas, je suis la chrono du manga donc, normalement, ils ont tous les deux 15 ans ! U.U
Et j'ai aussi l'excuse du fait que ça se passe au Japon d'avant-guerre (oui oui c'était une autre époque xD)
Bref, n'hésitez pas à laisser vos retours en commentaires, j'adore les lire !
Sur ce, à bientôt pour le prochain chapitre mes amis !
Bises, bises !💗💕
(๑'ᴗ')ゞ🌺
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