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VIII

∎DAY ONE
Eyes don't lie by Isabel LaRosa

J'esquisse un soupir satisfait lorsque les premiers rayons du soleil tapent sur ma peau à l'instant où je pose le pied sur le balcon. Je ne saurais dire à quelle heure nous nous sommes finalement endormi tant nos discussions ont fini par s'éterniser mais ça n'a pas empêché mon corps de me réveiller aux aurores. En jetant un coup d'œil en arrière, je peux voir Niki enrouler dans les couettes, plongé dans un sommeil de plomb.

Mon appartement ne m'a jamais paru aussi vivant que maintenant.

Au début, j'ai parlé sans vraiment réfléchir. Quand il m'a sorti de mes pensées ce soir-là, j'ai engagé la conversation par réflexe. C'est après, en le regardant bien, que j'ai vu le tourment dans ses yeux. J'ai eu un pincement au cœur en reconnaissant ce regard. Égoïstement, j'ai souhaité effacer cette ombre pour soigner ma propre blessure. Celle de la solitude.

Les familles déchirées, je connais bien aussi. Ma situation n'est pas comparable à la sienne. Je n'ai pas vraiment à en plaindre, mais quand ma mère est partie, ma relation avec mon père s'est effritée jusqu'à devenir ce qu'elle est aujourd'hui, un souvenir. L'un comme l'autre avons pris des chemins différents, par fierté, par envie de respirer, par besoin d'oublier les erreurs du passé. Aujourd'hui, nos chemins ne se croiseront plus. Il est déjà parti.

Un accident de voiture, et puis plus rien.

Parfois, j'y repense avec amertume encore, comme ce matin. Parfois j'accepte la situation telle qu'elle est et j'avance avec mes regrets.

A force de voir Niki, j'ai retrouvé la sensation d'avoir quelqu'un à ses côtés. Pas superficiellement, quelqu'un avec qui je suis juste moi. Dans un sens, je me suis vite attaché à sa maladresse et ses efforts pour s'ouvrir à moi. J'ai commencé à souvent y penser quand je rentrais, ou quand je tournais en rond chez moi la journée.

Je déteste me dire que je me suis juste accroché au premier venu quand je n'ai jamais chercher à m'attacher avant. Mais il y avait lui, et ce moment où j'étais fatigué d'être seul. Il a ce quelque chose qui m'a donné envie d'accorder ma confiance à lui, et pas à un autre.

Et je ne l'explique pas.

J'esquisse un sourire en sirotant mon café encore un peu brûlant. Je ne cherche pas non plus d'explication, parfois, c'est ainsi. Et aujourd'hui, j'ai envie de le revoir sourire encore. J'ai envie d'être assommé par son rire comme la première fois.

Il mérite tellement. Tellement que je veux juste tout lui donner.

Il y a un grognement sourd, puis le bruit d'un objet lourd suivi d'un juron. En me retournant, je vois Niki remettre son téléphone sur la table basse avant de me rejoindre, emmitouflé dans un sweat trop large.

«–Une entrée fracassante de bon matin !»

Il me répond par une grimace avant de murmurer un vague bonjour.

«–Ça va ?

–C'est ma première nuit de moins de dix heures.»

Je pouffe en passant une main dans ses cheveux déjà en bataille, amusé. Quelque part, sa présence rend l'appartement moins étouffant. Et malgré son visage encore à moitié endormi, il se dégage de lui une certaine légèreté. Il balaie du regard les rues encore vide avant de se tourner vers moi.

«–Je crois... Que j'aimerais bien sortir aujourd'hui.»

Je tente de ne pas laisser paraître ma surprise en souriant, avant d'accepter avec enthousiasme. Il y a définitivement un déclic qui s'est produit chez lui. Je ne peux m'empêcher d'être fier de lui et de le taquiner un peu.

Je pourrais m'y habituer.

Sa présence a quelque chose de spéciale.

Une heure plus tard, on était déjà en route vers le centre ville. En chemin, on en a profité pour s'arrêter dans un café et y déjeuner. Je n'ai pu m'empêcher de sourire comme un idiot lorsque j'ai remarqué les vienoiseries qu'il s'est appliqué à manger.

On s'est contenté de se balader dans les rues, avec le peu d'anecdotes que je pouvais lui donner pour rendre la cité plus vivante. Son regard parcours les fascades des immeuble et le paysage avec une admiration dont je incapable de me détacher. J'ai fini par oublier le monde autour de nous pour ne le voir que lui. Lui et ses yeux qui explorent un nouveau monde. Puis on s'est posé dans un coin calme du port, un peu à l'abri de l'agitation, juste pour profiter du calme des flots.

En l'observant se confronter à cette nouvelle réalité, j'en ai oublié le reste. J'avais le crâne vide, vide de souvenirs, de pensées intrusives, de passé. En fait, je crois que d'une façon ou d'une autre, je ne peux déjà plus vraiment me passer de sa présence. C'est possible ça, en si peu de temps ?

«–Jake ?»

Un papillonnement de cils et je réatterri sur terre, mes yeux plantés dans les siens.

«–Pardon j'étais ailleurs, tu disais ?

–Juste merci.

–Oh.»

Je laisse mon regard divaguer sur l'océan d'un turquoise pur, un sourire au coin des lèvres.

«–Content que tu apprécies la visite malgré ton guide en carton.

–Y'a pire. Moi j'aime bien le mien.»

Je me pince les lèvres en basculant en arrière pour m'allonger, bras derrière la tête, le cœur battant. Ouais, il y a quelque chose de son regard, dans ses paroles, dans ses sourires et ses gestes de spécial. Quelque chose qui lui donne une place spéciale à mes yeux.

Eh merde, j'avais dis à mon père que je tomberais jamais dans le même piège que lui pourtant. J'étais si confiant.

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